• Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

    LA SAINTE VEILLÉE D’ADORATION NOCTURNE 9 juillet 1965

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

     

    La Sainte Vierge parla :

    -          « Je te prie encore une fois, ma petite, de remettre immédiatement à ton confesseur les indications sur la manière de faire la prière de vigile en union avec les mérites de mon Saint Fils; tu ne les as pas encore remises. C’est ma demande que la sainte veillée nocturne, par laquelle je veux sauver les âmes des mourants, on l’organise en chaque paroisse de telle manière qu’aucune minute ne reste sans que quelqu’un fasse oraison de vigile! Voilà l’instrument que Je mets en vos mains. Par ce moyen, vous sauvez les âmes des mourants de la damnation éternelle. Par la Lumière de ma Flamme d’Amour, Satan demeurera aveugle ».

    QUE TON HABITATION SOIT MON SANCTUAIRE 12 juillet 1965 

    Le Seigneur Jésus durant la sainte Messe commença à converser :

    -          «C’est ainsi que tu dois vivre, partagée en deux. Pourquoi t’étonnes-tu de cela ? La volonté du corps peut-elle s’unir avec celle de l’âme ? Non, jamais! Je vois qu’avec ton cœur, tu te fixes intensément en Moi pour faire ma Sainte volonté. Mais le corps, adversaire redoutable, veut empêcher, par sa continuelle résistance, la promptitude de ton âme par laquelle tu veux demeurer près de Moi et collaborer avec Moi. Cette grande volonté d’aimer de ta part, Je l’accepte et l’accompagne de ma bénédiction incessante. Bien plus, je veux faire un pas de plus encore. À partir d’aujourd’hui, ta petite habitation va être mon sanctuaire continuel. J’honorerai de ma Présence continuelle ce petit foyer si apprécié de toi … J’ai loué ton petit logis ! Adore-Moi, fais-Moi réparation, ici ! Je demeurerai avec plaisir à tes côtés tant que tu vivras ici sur la terre. Je ne veux pas renoncer à toi, même pas pour un moment … Je vois les doutes qui, à cause de ça, ont surgi en ton âme. Qu’est-ce que Je t’ai dit il y a déjà longtemps ? Si, à écouter mes paroles, tu sens une forte résistance, tu peux en déduire clairement qu’elles viennent de Moi. Élisabeth, crois !… O toi, petit rien ! Que serais-tu sans mon Amour ? »

    LA PAROLE DE TON CONFESSEUR EST MA PAROLE 17 juillet 1965 

    -          « Sens en ton cœur, ma toute petite sœur, la récompense favorisée de grâces pour avoir accepté mon ordre que Je t’ai donné par l’intermédiaire de ton confesseur. Afin que tu vois et sentes ce pouvoir qui fit cesser en ton âme les doutes qui se présentèrent à toi sous de multiples formes et dans des circonstances troublées. Cela, tu as pu le gagner uniquement par ton obéissance. Déjà maintenant tu peux reconnaître que Je t’ai donné la tranquillité non pas parce que l’absolution était authentiquement valide, mais plutôt pour t’avoir donné un ordre par l’intermédiaire de ton confesseur.

    -          Si cet ordre-là, tu ne l’avais pas accepté alors, ça aurait signifié le naufrage de ton âme une fois pour toute. Elles sont grandes et dures, ces Paroles qui viennent de Moi. Cela te surprend, n’est-ce pas ? Pense à ce que Je t’ai déjà dit avec emphase en d’autres occasions aussi : la parole de ton confesseur est ma Parole, et ne pas l’accepter est se dresser contre Dieu. C’est pourquoi il était nécessaire que Je sois si sévère avec toi. Maintenant Je vais changer tes souffrances, et Je n’enverrai plus sur toi les tourments des doutes. À présent, une fois pour toute et jusqu’à la fin de ta vie, va te consumer le feu de la Charité qui, par ton désir pour les âmes, va consumer la force de ton corps ».

    Sur le moment, je n’ai pas compris tout de suite ses paroles. Parce que le Seigneur Jésus ne m’a pas encore donné cette nouvelle souffrance qu’Il appelle ainsi : le feu de la Charité va te consumer … et que la force de mon corps ira en se consumant dans mon ardent désir pour les âmes. Après quelques jours, j’expérimentai comme si une flèche brûlante était plantée en mon cœur; par l’intermédiaire de cette souffrance, il faut sauver les âmes de la damnation. Dès lors je ne me reconnais plus. Comment pourrais-je m’orienter: moi qui est ce feu brûlant de charité, je ne le peux décrire. Il y a des sentiments qui sont des secrets exclusifs entre l’âme et Dieu, et en parler est impossible.

    Et je ne veux pas l’essayer. Je sais avec certitude, mon Père, que vous allez comprendre avec moi, par la grâce de Dieu, ce qui se cache entre les lignes. C’est l’affaire du Seigneur. Ici, mon effort ne pourrait qu’abîmer. Parce que c’est uniquement dans le silence de l’âme que peut s’écouter la voix de l’amour du Seigneur. Mais, à ce moment-là, nous ne traitions même pas de ça. Selon les paroles du Seigneur Jésus, le "Feu de la Charité" brûle, et tout comme il n’est pas possible d’exprimer par aucune parole ce qu’est la combustion naturelle, de même non plus celle-ci. .. Il ne faudrait pas que vous pensiez que je suis possédée par une certaine mélancolie. Non, ce serait contraire à mon naturel joyeux. Cependant, c’est un recueillement silencieux qui domine mon âme. Je sens comme si je n’appartenais pas à la terre. D’autres fois aussi ça se produisait en moi, mais le Seigneur Jésus dit que maintenant ça va être comme ça jusqu’à la fin de ma vie. Dès lors, je tâche d’observer avec un plus grand abandon, et une plus grande fidélité encore, les jeûnes que le Seigneur a demandé et ce qui concerne la veillée d’adoration, ce qui auparavant me coûtait le plus; je l’ai doublée maintenant. Le Seigneur Jésus m’avait d’abord demandé de veiller deux fois pendant une heure, maintenant par la grâce du Seigneur, dès que me brûle le "Feu de la Charité", je n’ai ni jour ni nuit ; tout me paraît peu, ce que je peux donner en réponse au Seigneur. Le temps de mon repos nocturne, je le passe, à partir de minuit jusqu’à cinq heures du matin, à veiller en prière. Puis je vais à l’église, et là, je continue l’adoration du Seigneur. Puis, à la sainte messe de sept heures, je reçois le Corps Sacré du Seigneur. Ma journée, je la passe à aider ma famille. Durant ce temps aussi, la présence du Seigneur me remplit à tel point que je dois sentir que mon âme s’élève au-dessus des activités corporelles, parce que mon âme, sans aucune interruption, demeure auprès du Seigneur. Durant mon travail, j’entre fréquemment à ma petite habitation, où le Seigneur Jésus est présent, pour l’adorer là et le réparer. Voilà des secrets de mon cœur que je vous ai dévoilés.

    LE PÈRE CÉLESTE ACCUEILLE TON DÉSIR DE SAUVER DES ÂMES

    20 juillet 1965

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

    Cette continuelle faiblesse corporelle et ces douleurs, dont le médecin donna le diagnostic que j’ai décrit antérieurement, je continue à les avoir. Bien des fois, elles me saisissent avec une telle intensité que, le jour, pendant au moins 15 minutes à chaque heure, je dois rester couchée, parce qu’à cause des douleurs, un peu plus et je m’évanouirais. Aujourd’hui, juste quand je suis revenue de la sainte messe, m’est survenue de nouveau cette extraordinaire et douloureuse faiblesse. J’aurais voulu adorer le Seigneur Jésus, lui offrir réparation en ma petite habitation, mais au lieu de cela il m’a fallu me recoucher. Avant de le faire, j’ai offert au Seigneur Jésus mes souffrances, et je désirais des âmes pour Lui. Le Seigneur Jésus était très ému, et en son émotion, Il commença à converser de nouveau intimement :

    -          « Ah, comme tu es aimable de désirer des âmes pour Moi ! Pourrait-on désirer quelque chose de mieux pour Moi ? C’est ce que j’espèrerais de vous tous. Tu vois, mon Élisabeth, vous, pauvres petites âmes, vous pouvez donner quelque chose à Dieu. Le Père Céleste accueille tes désirs aussi avec amour et les retourne comme effusion de grâces sur toi et sur ces âmes pour lesquelles tu Me supplies. Crois-Moi, tu ne pourrais rien Me dire de plus grand ou de plus agréable. C’est pour cela que Je suis descendu du Ciel, pour racheter les âmes pour la vie éternelle ».

    Et tandis qu’Il disait cela, Il étanchait en mon cœur la soif des âmes, et répandait sur moi à l’extrême le feu de sa brûlante charité, sous l’effet duquel je commençai à trembler. Entre-temps Il dit suavement :

    -          «Sois humble, ma bien-aimée, aujourd’hui plus encore ! Dieu est descendu à toi.»

    Après ça, mon cœur palpita intensément durant un long moment encore.

    PAR LA FLAMME D’AMOUR, DIEU DESCEND AUPRÈS DES ÂMES

    24 juillet 1965 

    Samedi La Sainte Vierge s’approcha aujourd’hui avec de douces paroles. Elle irradia immédiatement en mon cœur la force de sa plénitude de grâces, tout en s’exprimant aussi avec des mots élogieux :

    -          « Par l’effet de grâce de ma Flamme d’Amour, tu as obtenu, ma fille carmélite, que Dieu vienne à toi, et qu’au plus haut point, le feu de charité brûlant pour Son Œuvre de Rédemption consume ton âme. Posséder cela est un très grand privilège. C’est pourquoi, que vive en ton cœur une profonde humilité!" Quand j’écris, bien des fois je sens en moi une grande inhibition ... Bien des fois elle me paralyse complètement ... En ces occasions, la force m’abandonne et je cesse d’écrire. Durant des jours, même des semaines, je ne prends même pas mon cahier en mes mains. C’est seulement quand Lui, par sa présence, manifeste sévèrement que c’est Lui qui veut que j’écrive ces choses, qu’alors je me remets encore une fois à le faire. À une occasion - c’est arrivé il n’y a pas longtemps - j’ai de nouveau demandé au Seigneur si ce que j’avais écrit, c’était vraiment parce que c’était Sa Sainte Volonté ... Lui donna une réponse déterminante :

    -          - « Sais-tu pourquoi Je t’ai fait écrire les différents événements de ta vie ? Parce que ce sont les reflets de mes grâces en ton cœur que toi, Je le sais bien, tu ne conterais jamais. De cette façon Je t’oblige à le faire afin qu’on voit l’Œuvre divine que Je réalise en ton âme depuis ton enfance ».

    Ces paroles de sa part me rassurent, et je continue à écrire tout ça.

    MA VOLONTÉ EST DE VOUS SAUVER 13 août 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

    J’ai réfléchi sur ces paroles du Seigneur Jésus, prononcées en une date antérieure :

    -          « Je ne peux renoncer à toi ».

    Par après, je restai étonnée de ça et je pensai que sûrement j’avais mal entendu. Le Seigneur Jésus intervint :

    -          « Tu n’as pas mal entendu. Pourquoi tu t’étonnes de ça, que Je ne peux renoncer ni à toi ni à aucune âme ? N’ai-je pas répandu toutes les gouttes de mon Sang pour toi, pour vous ? Ma Volonté est de vous sauver. Toi aussi, mon Élisabeth, il faut le vouloir de toutes tes forces, à chaque instant de ta vie ! »

    18 août 1965 

    En me prosternant devant Lui, en matinée, au moment de la sainte messe, en Le suppliant avec une profonde contrition de mes péchés, Lui de nouveau me donna à sentir qu’Il était ému, et Il m’a fait percevoir le battement de son Cœur Sacré tandis qu’Il disait :

    -          « Ça fait déjà longtemps que tu as reçu la pleine possession de l’amour qui pardonne de mon Cœur Miséricordieux. Ce profond repentir avec lequel tu t’es prosternée devant Moi, Je l’accepte à la place des autres et Je leur accorde mon pardon ... »

     Et tandis qu’Il prononçait ces paroles, Il m’inonda en une si grande mesure de sa charité que, de nouveau, je me suis mise à trembler. Ça ne peut s’exprimer par des mots ...

    Dès que me brûle le feu de la charité, Il m’enlève (en extase) très fréquemment; Il le fait souvent aux moments les plus inattendus ...

    JE DÉSIRE SAUVER LES MOURANTS 27 - 28 août 1965 

    Ça me fait tellement mal, mon adorable Jésus, que cette nuit, à cause de ma fatigue, je ne pourrai veiller en adoration pour les âmes des mourants. Mais tu vois, n’est-ce pas, en mon âme ce grand désir avec lequel Je voulais le faire ? Lui me consola de ma grande peine par ces paroles :

    -          « J’accepte maintenant ce grand désir de ton cœur, que tu offres pour les mourants. Oui, cela aussi Je vais l’allouer en faveur des âmes des mourants ».

    Je me tranquillisai beaucoup et me couchai. Durant la nuit, plusieurs fois je me réveillai et immédiatement me mis à supplier pour les mourants, mais je n’avais pas autant de force que pour me lever pour veiller en adoration. Le Seigneur Jésus durant la même nuit m’assura plusieurs fois qu’Il acceptait ce "désir de veiller", comme Il l’a dit Lui-même. Le lendemain, au matin du 28 août, avant et durant la sainte messe :

    -          « Maintenant Je continue, mon Élisabeth, la conversation qui n’a pas eu lieu hier soir. Je te suis reconnaissant pour ton effort, mais maintenant prête bien attention et retiens bien ce que Je te dis »

    Afin que les autres aussi puissent comprendre la conversation, premièrement je dois écrire ce qui se passait dans la famille. En un court laps de temps sont nés deux petits-enfants. Un, le 22 août, fête du Cœur Immaculé de Marie et l’autre, le 8 septembre (fête de la Nativité).

    Et ainsi, pour mes petites forces, le travail se révéla excessif. J’ai senti que ça, je ne pouvais le supporter. Je suppliai le Seigneur que, dans sa bonté, il me donne des forces parce que, avec le peu de mes forces, je ne réussirai pas à aider mes deux brues. Le lendemain, quand je me réveillai, j’avais en moi une admirable fraîcheur, j’ai travaillé durant toute la journée, et je ne sentais aucune fatigue. Ça a duré environ deux semaines. Cette force extraordinaire, je m’en rendis compte, m’éloigna du Seigneur. Je pensais même que si ça continuait ainsi et si je continuais dans cette bonne forme physique, je pourrais même aller travailler. C’est ainsi qu’à cause des forces corporelles récupérées, j’entretenais de telles pensées. Alors, le Seigneur Jésus commença à converser avec moi :

    -          « Maintenant tu vas comprendre encore mieux pourquoi tu es ainsi dépouillée de ta force physique. Tu vois, alors que tu étais faible, Je me servais de toutes tes forces. Maintenant que J’ai augmenté ta force, tu ne Me sers pas comme avant. Tes pensées sont éparses et tu me consacres moins de temps. De plus, Tu ne demeures plus près de Moi comme jusqu’à maintenant. Quant à la longueur du temps et à la force, ça me touche beaucoup moins. Il te reste seulement une couple de jours, et Je t’enlève la force que tu as reçue, ce que J’ai fait uniquement pour le bien de ta famille ... »

    JEÛNE AU PAIN ET À L’EAU JUSQU’À CE QUE LA SAINTE CAUSE PARVIENNE AU SAINT- PÈRE

    18 septembre 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

    Le Seigneur Jésus dit :

    -          « Je veux te demander quelque chose de grandiose, mon Élisabeth. T’engages-tu à cela ? Jeûne au pain et à l’eau jusqu’à ce que la Sainte Cause parvienne au Saint Père. »

     Il répéta cette demande après quelques jours.

    Cette demande me confondit énormément parce que j’ai pensé que je n’en serais pas capable par mes propres forces ... Cependant, il ne se produisit pas de doute angoissant en moi quant à savoir si c’était une demande et la volonté du Seigneur. Le feu de la charité me brûle, je veux seulement ce que veut le Seigneur, et ainsi je n’ai pas à avoir peur des tromperies du malin. La demande du Seigneur m’a laissée tout à fait consternée; je n’ai pu donner immédiatement une réponse affirmative. Il s’est passé en moi une chose qui n’est jamais arrivée dans ma vie jusqu’à maintenant : j’ai tourné en rond durant des jours devant une décision à prendre. En général, quand j’ai pensé faire quelque chose, je pense rapidement comment je pourrais le réaliser et je mets les mains à l’ouvrage. Mais ça dont il est question, ça n’est pas venu de ma pensée, et à entendre ces paroles, ma faiblesse de femme a réagi. De toutes mes forces je me suis opposée, sachant que par manque d’énergie et de volonté, je serais incapable de l’accomplir. J’ai lutté durant trois jours en mon for intérieur, puis le quatrième jour je l’ai accepté en pensée, et c’est seulement après les luttes ardues des 5e et 6e jours que je l’ai accepté de plein gré. Au septième jour mon cœur se remplit d’allégresse. Après la pleine acceptation de la volonté du Seigneur, je me suis rendue auprès de la sœur destinée à m’accompagner, et je lui ai rendu compte des choses qui se passaient en mon cœur. Elle s’apprêtait justement à aller chez mon confesseur. Je l’ai priée de lui demander la permission de pouvoir garder le jeûne. Au neuvième jour, en comptant depuis que le Seigneur me l’a demandé, j’ai reçu la réponse qu’il me défendait de faire le jeûne. Durant deux jours j’ai eu la tranquillité dans mon âme, mais le Seigneur Jésus a répété sa demande par ces paroles :

    -          « Je maintiens ma demande et toi, il te faut la répéter tant et plus devant ton confesseur ».

    Je me sentis toute mêlée et m’en remis devant le Seigneur Jésus à la défense de mon confesseur.

    RÉPONSE NÉGATIVE DU PRÊTRE AU JEÛNE 

    À la fin de septembre 1965, je me rendis chez mon confesseur à l’heure préalablement convenue et, en tremblant après les grandes difficultés, je lui répétai la demande du Seigneur. Mon confesseur répéta sa réponse négative et exposa devant moi l’absurdité d’une telle chose. Malgré cela, je recommençai à répéter la demande, parce que c’est ce qu’a demandé le Seigneur. Puis mon confesseur continuait en m’exposant pourquoi il considérait ça absurde : que lui ne peut qu’exercer les droits reçus de Dieu, mais il ne peut accéder à cela parce que ça serait contraire au 5e commandement ... Si le Seigneur Jésus lui manifeste à lui aussi sa demande, il ne s’opposerait pas ...et accorderait immédiatement la permission. Après être sortie de chez le Père confesseur, la souffrance que provoqua le refus en mon cœur cessa pour quelques heures. Puis les souffrances me revinrent avec une telle force que, pendant des jours, j’eus à peine la force de marcher. Quand je pensais à une chose reliée à la nourriture, la nausée me prenait. À l’heure du petit déjeuner et du diner ça cessait en moi parce que, à la demande du Seigneur Jésus, depuis des années je ne prends que du pain et de l’eau. C’est Lui qui me l’a demandé : Il avait dit de prendre d’autres aliments seulement au repas du midi, mais non pas pour le goût des mets mais seulement pour alimenter mon corps. Les lundis et les jeudis aussi je ne vis que de pain et d’eau, et les vendredis aussi, c’est seulement après 6 heures du soir que je prends d’autres aliments. Ainsi, ces jours-là, cesse en mon âme la souffrance que je sens quand je prends d’autres aliments aussi ... Je ne peux décrire la souffrance que je traverse depuis lors. Angoisse intérieure constante, répugnance et nausée se présentent en moi. Un jour, le Seigneur Jésus s’adressa à moi par ces mots :

    -          « Tu vois, n’est-ce pas, combien Je t’aime ? Ton acharnement à faire le bien, c’est comme ça que Je le récompense : Je le convertis en bien de Mon Œuvre de Rédemption. J’ai besoin de tes sacrifices pour que tu serves ainsi sans cesse à donner impulsion à nos communications et à offrir réparation à mon Sacré Cœur offensé ! »

    Il conversa encore longuement, et en insistant encore une fois sur sa demande, Il m’envoya de nouveau auprès de mon confesseur :

    -          « Répète-lui ma demande. Ne crains pas ! Dis-lui : Je maintiens toujours ma demande tant que les demandes que Nous t’avons confiées ne parviendront pas au Saint Père. Informe ton confesseur que Je change tes souffrances selon ce qu’exigent ma Divine Sagesse et mon Œuvre de Rédemption. Que lui non plus n’ait pas peur. Abandonnez-vous à Moi !... Tu as besoin, Élisabeth, de patience et de persévérance. Chaque fois que Je t’envoie, va simplement, promptement, humblement ! Fais attention, parce que tu ne peux laisser de côté l’ordre de ton confesseur, pas même pour ma demande divine ! »

    J’osai demander au Seigneur Jésus si cette demande de sa part n’était pas pour me mettre à l’épreuve. – - « Non! Parce que si ton confesseur n’avait pas laissé de côté ma demande, mais l’avait acceptée en s’abandonnant à Moi, alors ton acceptation de sacrifices pour coopérer avec Moi aurait atteint le résultat prévu en mes Plans divins. Je sais bien qu’il aurait reçu cette force d’impulsion, et que de toutes ses forces il aurait réussi à faire parvenir la Cause au Saint-Père. Parce que ton acceptation en sacrifice du jeûne strict l’aurait poussé sans cesse à prendre des mesures supplémentaires ».

    IL ME PERMIT DE SENTIR LA TRANSSUBSTANTIATION DE SON TRÈS SAINT CORPS 17 octobre 1965 

    C’est arrivé durant l’élévation. Quand le prêtre prononça les paroles de la consécration, au même instant le Seigneur Jésus me permit de sentir d’une façon étonnante la transsubstantiation de son Très Saint Corps, et Il dit :

    -          « J’ai fait ça pour toi et pour toutes les âmes. D’avoir pu sentir profondément en ton cœur ce moment sublime, c’est l’œuvre de grâces spéciales de mon amour divin ».

    Plusieurs heures après, mon cœur palpitait encore de l’admirable expérience de la transsubstantiation. Tandis que le cœur me battait, je pensais : Quand les apôtres vivaient en corps et en âme, les moments du miracle de la transsubstantiation auprès du Seigneur Jésus, comment ont-ils pu le supporter ? Parce que moi, déjà même en ces quelques minutes, non, j’ai mal écrit, en ces quelques instants, j’ai senti comme si à l’instant même j’allais mourir. (L’élan d’amour vers Dieu est si fort que l’âme tend à se séparer du corps pour rejoindre Dieu) Et si le Seigneur Jésus n’avait pas atténué en moi l’extraordinaire effet de la transsubstantiation, je serais restée sans force, vu que même l’effet tardif était terrible à supporter.

    NOVEMBRE, MOIS DES ÂMES SOUFFRANTES 1 - 2 novembre 1965 

    Le Seigneur Jésus m’inonda de souffrances extraordinaires qui de nuit s’intensifiaient plus encore, à tel point que je ne pouvais marcher que courbée. Et, ce qui n’était jamais arrivé de toute ma vie, la crainte de la mort me saisit. Avant d’aller me reposer, de toutes mes forces je me préparais à la mort comme si maintenant, à n’importe quel moment, j’allais devoir me présenter devant la sainte face de Dieu. Ces grandes souffrances, je les offris au Seigneur Jésus. Entre-temps, Lui se contenta de dire :

    -          « N’en sois pas dégoûtée ! »

     Le lendemain, je me réveillai soulagée, et tout le long de la journée, ce soulagement allait en moi en augmentant. Quand soudainement, de nouveau parla le Seigneur Jésus :

    -          « C’est vrai, mon âme, que tu crois que Je t’aime beaucoup ? Cette violente souffrance que tu as supportée, Je l’ai destinée en faveur des âmes souffrantes (au purgatoire). Et maintenant, Je te souris. »

    En cet instant, j’ai senti comme si mon âme allait se séparer de mon corps, tandis que le Seigneur Jésus parla de nouveau :

    -          « Dieu te sourît. Par mon Divin Sourire, tu vois, tu supportes plus facilement les grandes et violentes souffrances dont les âmes du purgatoire ont grande nécessité, parce que maintenant tu as pris part au travail en faveur de l’église souffrante. Souffre avec le sourire ! Que personne ne sache, que personne ne voit, que ceci reste notre secret à nous deux ! Cela, seul Dieu peut le concéder, et Je le donne seulement à ces âmes qui savent supporter avec le sourire les incessants sacrifices ».

    LA CONTRITION DE NOS PÉCHÉS RACHÈTE LES ÂMES

    27 novembre 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

    Le Seigneur Jésus me demanda de multiples fois :

    -          « Ne retiens rien pour toi ! Il te faut faire en sorte que même la contrition de tes péchés produise des intérêts ici sur la terre, parce que cela, tu ne pourras le faire après la mort ! »

    Puis, comme si j’étais baignée de lumière, mon âme se submergea en une félicité impossible à raconter. Après la sainte messe et aussi durant le jour, un sentiment de gratitude indicible se répandit en mon âme et ces paroles montèrent à mes lèvres : mon Seigneur, mon adorable Jésus ! Tu m’as donné la contrition de mes péchés afin que je participe à ton Œuvre de Rédemption ?... Et, en continuant à penser à sa divine Bonté, son amour désireux des âmes brûlait au fond de mon cœur d’un feu de plus en plus fort, et à sa flamme Il me permit de sentir qu’Il se sert même de la contrition de nos péchés pour la rédemption des âmes. Alors Il interrompit mes pensées :

    -          « Le courant de mes grâces, puissant comme un fleuve en un précipice, agirait en vos âmes de façon ininterrompue et avec une intensité constante, si votre repentir, tout comme un fleuve puissant, se hâtait vers Moi et s’abandonnait à Moi ! »

    EN QUOI CONSISTE SUIVRE L’EXEMPLE DES SAINTS ?

    1er décembre 1965 

    Juste comme je méditais sur la manière d’imiter l’exemple des saints, le Seigneur Jésus se mit de nouveau à m’instruire :

    -          « Tu vois, ma petite, maintenant c’est bien clair à tes yeux pourquoi à partir du début Je t’ai demandé de renoncer à toi-même. Je te l’ai demandé de nombreuses fois parce que tu ne peux participer à mon Œuvre de Rédemption que si entièrement et continuellement tu vis unie à Moi en tout temps. Je te répète maintenant ces paroles qu’il y a très longtemps tu Me retournais sous forme de prière : Ne ménage aucun effort, ma petite, ne connais aucune limite, ne te déconnecte jamais, même pas un seul instant, de mon Œuvre de Rédemption ! Parce que si tu le faisais, Je sentirais comme si avait diminué l’amour que tu ressens pour Moi. Et comme Je désire ardemment ton amour ! Ces paroles aujourd’hui aussi tu dois les garder continuellement présentes. C’est en cela que consiste suivre l’exemple des Saints. C’est sur cela que sont d’accord tous les coopérateurs à mon Œuvre de Rédemption, peu importe les circonstances qu’il leur a été donné de vivre. Je ne change pas, face à quiconque J’appelle à ma suite, cette condition de ma part : qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ! Maintenant, tu peux bien voir aussi qu’il n’y a aucun de mes saints que vous ne pouvez suivre. Que Je vous place en différentes circonstances, c’est certain, mais l’exigence est une et identique.

    -          Puis votre exemple à imiter est le même : que vous renonciez à vous-mêmes et ne ménagiez aucune fatigue, ne connaissiez aucune limite et ne vous retiriez jamais, même pas pour un instant, de mon Œuvre de Rédemption, parce que si vous le faisiez, il Me faudrait sentir qu’a diminué votre amour pour Moi. N’est-ce pas, mon Élisabeth, qu’il est simple de venir à ma suite ? Je fais cela pour que personne ne se sente refusé et que personne ne considère ma demande comme inaccessible ».

    J’ai réfléchi sur l’enseignement du Seigneur Jésus. Ses paroles simples imbibaient mon âme comme les gouttes silencieuses de pluie la terre aride. En priant, j’ai déposé dans mon cœur les paroles du Seigneur Jésus et je lui ai demandé : Mon adorable Jésus, fais que pas une seule goutte de tes paroles ne s’échappe de mon cœur et des cœurs de nous tous qui voulons suivre ton enseignement et ton Œuvre de Rédemption.

    C’EST AINSI QUE TU DOIS M’INVITER À TA TABLE Décembre 1965 

    Le second vendredi de décembre 1965, il faisait beau temps. Je faisais les travaux d’automne en retard dans le jardin. Entre-temps midi arriva. J’ai pensé ne pas interrompre mon travail, mais mettre mon pain dans la poche de mon tablier; tandis que je continuerais à travailler, je le consommerais. Le Seigneur Jésus intervint :

    -          « Et alors, comment vas-tu réciter la bénédiction de la table, et comment M’inviteras-tu à être ton convive ? Dis-Moi : Si un hôte vient te voir, vas-tu lui offrir la nourriture de ta poche, et le recevras-tu en travaillant ? »

    Ses paroles me laissèrent consternée. J’interrompis mon travail dans le jardin et tandis que je me lavai les mains, Il m’inonda de son Amour infini qui pardonne, et Il dit :

    -          « Aujourd’hui spécialement Je veux t’honorer ».

    Entre-temps je couvris la petite table de ma petite maison avec une nappe, blanche comme la neige, et sur un plat blanc j’ai mis du pain tranché; et la prière : "Viens, Jésus, sois notre convive ... " je ne la récitai pas debout mais à genoux. La présence du Seigneur Jésus pesait tellement sur moi que je ne pouvais bouger. Lui, pendant un moment, se tint debout devant moi et bénit mon pain. Puis Il m’aida à me lever de ma position agenouillée, et Il dit :

    -          « C’est ainsi que tu dois M’inviter à ta table ! »

    IL M’ENSEIGNA DE NOUVEAU - VOUS ÊTES LA LUMIÈRE DU MONDE

    17 décembre 1965 

    Après la sainte communion, Il m’instruisit de nouveau et inonda mon âme de sa clarté divine. Je décrirai quelques unes de ses paroles qu’Il m’adressa :

    -          « Ma clarté te pénètre et t’entoure. Toi, par mon intermédiaire, tu éclaires dans l’avent obscur ces âmes qui M’attendent encore : Les sacrifices de ta vie, unis à mes Mérites, seront clarté pour eux aussi. J’ai dit : "Vous êtes la lumière du monde" à ceux que J’inonde de la lumière spéciale de ma grâce. Vous aurez à étendre la clarté sur les taches obscures de la terre qui sont à l’ombre du péché, pour que ma clarté divine attire au vrai chemin les âmes qui marchent à tâtons dans l’ombre du péché et de la mort ».

    Aujourd’hui toute la journée j’ai médité sur les paroles du Seigneur Jésus, et je m’arrêtai à penser spécialement en celles-ci ... "Les sacrifices de ta vie, unis à mes Mérites, seront clarté pour eux aussi" : O mon adorable Jésus ! Moi, petite graine de poussière ! Ce n’est que la clarté que j’ai reçue de Toi qui resplendit de moi aussi ! Oh, que Tu es infiniment bon! Et qu’incommensurablement grande sera cette lumière, qui ne s’éteint pas depuis le commencement du monde jusqu’à sa fin, mais qui s’irradie sur nous de façon ininterrompue ! Et je pensais que, alors que je ne voyais pas avec clarté la flamme de cette lumière qui brûlait vers moi, il y avait apathie et négligence en mon cœur. Je te demande en suppliant, mon adorable Jésus : pardonne-moi mes péchés et mon indifférence par laquelle moi aussi je T’ai offensé, et répands ta charité qui pardonne sur tous ceux pour qui je joins mes petits sacrifices à tes mérites infinis. Récompense le brûlant désir de mon cœur pour le salut des âmes par la splendeur de ta Clarté, afin que ces âmes aussi, en qui ta lumière n’a pas encore pénétrée, sentent et voient ton désir ». 

    1966 QU’IMMENSE EST LE POUVOIR DU REPENTIR 3 janvier 1966 

    Tôt ce matin-là, une profonde contrition de mes péchés a envahi mon cœur. Et tandis que j’allais à l’adoration du matin et à la sainte messe qui la suivait, durant tout le parcours, Lui me parlait. Je n’ai pu écrire que ces quelques mots, qui laissèrent une trace vive en mon cœur tandis que je continuais à ressentir la douleur de mes péchés :

    -          «Tu vois, ma bien-aimée, quel immense pouvoir est le repentir ! Vous pouvez désarmer la Puissance de Dieu, avec laquelle Il s’apprête à châtier. Écoute, mon Élisabeth, toi et tous ceux qui réparez pour les autres, vous obligez ma Main levée pour châtier … à pardonner. J’ai tendu devant mon Père Céleste mes Mains clouées sur la Croix afin qu’elles vous défendent et vous sauvent de la damnation éternelle. »

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS 

     

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