• LES ENSEIGNEMENTS DE JÉSUS, DE LA VIERGE MARIE ET DE L’ANGE GARDIEN

     

    11 juillet 1975

     

    PREMIER ENSEIGNEMENT : 

    -         « Mes enfants, nombreux sont ceux qui souffrent, pour ainsi dire, captifs et aveuglés par les choses matérielles. De nombreuses personnes, malgré leur bonne volonté, ne peuvent se rapprocher davantage du bon Dieu parce que les biens matériels se dressent comme un mur entre Dieu et l’âme. Parmi vous aussi, il y a des âmes bien intentionnées qui font de temps à autre de grands sacrifices; cependant, elles ne peuvent recevoir ces grâces particulières qu’elles désirent, parce que les biens ou les intérêts matériels les maintiennent aveugles. Ces âmes reçoivent sans interruption les inspirations de ce qu’elles doivent faire, mais elles ne veulent pas croire que cette initiative leur vient de Dieu, de leur ange gardien ou de leur saint patron. Le Père Céleste ne désire pas que ces personnes, nous tentions de les convaincre ou de les influencer d’une quelconque façon parce qu’Il attend d’elles le renoncement volontaire. Et aussi parce que la Providence divine, la délicatesse divine considère que l’intéressé ne pourrait, en dépit des conseils, renoncer et pourrait même pécher par méfiance. »

    SECOND ENSEIGNEMENT : JC : 

    -         «Si quelqu’un renonce à un bien propre, qu’il ne le donne pas là où son nom comme donateur sera commémoré pour toujours et brillera pour sa propre gloire, mais qu’il le fasse sans être remarqué, dans l’anonymat, parce que c’est seulement ainsi que le Père des Cieux pourra le récompenser. Car celui qui fait le bien d’une manière remarquée a déjà reçu sa récompense ici sur la terre.»

    TROISIÈME ENSEIGNEMENT : D’Élisabeth : 

    -         «Pour les enseignements et les inspirations du Seigneur Jésus (de Dieu Esprit Saint), la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge prépare en nos âmes le chemin. Si nous faisons allusion à la flamme d’Amour, le Seigneur Jésus illuminera notre intelligence pour savoir ce que nous devons faire, par exemple, laquelle entre deux choses est la plus parfaite, laquelle est la volonté de Dieu. Celui qui reçoit cette lumière, qu’il la suive, qu’il la transmette aux autres, et qu’il en prenne soin comme nous prenons soin d’une fleur, qui, si elle n’est pas arrosée et n’est pas soignée, se couvre de poussière ou se fane. »

    QUATRIÈME ENSEIGNEMENT : 

    -         « Aimez beaucoup le bon Dieu. Aimez-le davantage chaque jour ! Le Père des Cieux dit : Dans la mesure où vous M’aimez, en cette même mesure le monde se libérera du péché et des malheurs. Vous êtes responsables les uns des autres ! Vous êtes responsables de votre famille, de votre patrie, du monde entier ! Que tous se sentent responsables du sort de toute l’humanité ! Voilà ce que vous devez transmettre les uns aux autres : «Dans la mesure où vous M’aimez, dans la même mesure vous recevrez mes inspirations aussi.»

    -         SV :

    -         - « Je vous concède à tous la grâce de voir le résultat de vos travaux en faveur de ma Flamme d’Amour, tant en chaque âme comme en votre pays et dans le monde entier. Vous, qui vous dépensez et faites des sacrifices pour la prompte effusion de ma FLAMME D’AMOUR, vous allez parvenir à la voir ! »

    ÉLISABETH DÉCIDA DE JETER AU FEU LES ÉCRITS MAIS JÉSUS PARALYSA SA MAIN 

    (Note : La communication qui suit, nous ne la tirons pas des notes du Journal Spirituel. Cette confession est tirée d’une lettre de l’élue de Dieu a une de ses connaissances, le docteur N, en 1977. L’authenticité de cette communication est prouvée par le style si personnel : tournure de mots, l’originalité des images ...).

    À l’été de 1969, les tourments des doutes me saisirent tellement, en ce sens que tout ce que j’ai écrit jusqu’alors ne vient pas de Dieu, ce sont des griffonnages de ma part. Cette pensée ne me laissait pas tranquille, et c’est pour cela que j’ai pris la décision dans mon for intérieur : je vais me libérer de ces tourments atroces si ce matériel (qui formait déjà plusieurs cahiers) je le détruis dans le feu du poêle de ma petite habitation, qui était de 3 x 3 mètres et avec un plancher de terre. J’étais décidée et sur le point de le faire. Tout le matériel était dans mes mains, et moi prête à le déchirer et à le jeter au feu, quand le Seigneur Jésus paralysa ma main. Les communications du Seigneur Jésus me sont tombées des mains, et moi, désemparée, je me suis effondrée. Non seulement je n’ai pas pu allumer l’allumette, mais j’étais même incapable de bouger. C’est en cet état que me trouva ma fille aînée, Cécilia, quand elle entra à l’improviste. Elle m’enleva les cahiers des mains parce qu’elle comprenait quelle était mon intention. Quand elle me les arracha des mains, je retrouvai ma capacité et lui dis : Non! Non! Je veux les brûler, et je veux me libérer de ce tourment parce que je n’en peux plus. Ma fille, en apportant le matériel, retourna à son appartement (qui était dans la même maison) et moi, en recouvrant le mouvement de ma main paralysée, j’ai couru derrière elle et ramenai de chez elle les communications du Seigneur Jésus, avec encore l’intention de les brûler et de les détruire.

    C’est ainsi que je revins à ma petite pièce, et m’agenouillai sur un genoux devant la porte du poêle. La paralysie des doigts de ma main se produisit de nouveau, comme la première fois. Devant le poêle, la totale incapacité d’agir tomba sur moi de nouveau. Alors je me rendis compte que ce que je voulais faire était incorrect, et qu’Il ne permettait pas (le Seigneur) que je détruise ses paroles, qu’il faut communiquer au monde.

    J’AI EXIGÉ DE DIEU UN SIGNE 

    Au printemps de 1971, en me réveillant un matin, je me suis levée avec la torture terrible des doutes les plus effrayants. Je me préparais à aller à la sainte messe, mais à cause du tourment des doutes, je ne pouvais même pas me déplacer. J’ai pensé : pour quelle raison je vais à la sainte messe ? Si je ne reçois aucun soulagement, aucune paix de l’âme ! Et, malgré cela, je suppliais le Seigneur en le priant qu’Il débarrasse mon âme de cette confusion causée par les doutes. Qu’est-ce que j’ai en moi ? Je veux le voir, le savoir. Pourquoi me faut-il me tourmenter comme ça si cruellement ? Et si tout ça c’est vrai, c’est authentique et c’est la volonté de Dieu, pourquoi alors me faut-il expérimenter la vérité au milieu de tourments obscurs aussi brumeux ? J’explosai. Dans ma petite maison, je m’effondrai devant un petit meuble bas, et en mon tourment je commençai à en frapper du poing la surface: Je demande un signe, je demande un signe, un signe sûr, acceptable, qui rendra supportable mes tourments ! Avec une insolence épouvantable, j’exigeai de Dieu un signe tel que, avant d’avoir prononcé les mots, je m’esclaffais en moi-même : Ah ! Ce que maintenant je demande à Dieu, c’est sûr qu’Il ne pourra pas le faire. J’ai exigé qu’Il m’envoie un prêtre : celui qui, quelques fois déjà, m’a confessée mais qui, par la suite, cessa de le faire parce que ses obligations changèrent de telle sorte qu’il ne pouvait venir. Ainsi, donc, ce contact aussi s’est interrompu depuis il y a un an. Et cette personne, je l’ai exigée de Dieu. Si cette personne aujourd’hui, à midi pile, vient chez moi, je le prendrai comme un signe que la cause est authentique, et je l’accepterai.

    Par la suite, comme quelqu’un qui a fait un bon travail, je me suis calmée, et je me mis en route pour aller à la sainte messe au Sanctuaire Mariaremete. En chemin, comme un sentiment de honte monta en mon cœur. Comment puis-je me comporter ainsi avec Dieu ? J’aurais voulu faire comme si les choses qui s’étaient passées n’étaient pas arrivées. Occupée à ces pensées, j’arrivai à l’église. Mes premiers pas me dirigèrent vers le confessionnal, et là je racontai au confesseur mon terrible état spirituel et mes disputes impertinentes avec Dieu. Mon confesseur me reprit vertement : Comment peut-on se comporter ainsi avec Dieu ? Et au lieu d’une pénitence, il me demanda de supplier le Seigneur Jésus afin que cette "tête dure" se convertisse enfin. (Une connaissance du confesseur, une personne insensible). -Avant de laisser le prie-Dieu du confessionnal, je n’ai pas pu résister à la tentation de dire au Père: -J’aimerais voir, si vous vous trouviez dans cet état d’âme, si vous ne discuteriez pas aussi avec Dieu ? Mais j’avais à peine prononcé ça, que je sortis du confessionnal et m’effondrai devant le Seigneur Jésus. Je ne pus dire rien d’autre que ce qui était ma pénitence : Mon adorable Jésus, convertis donc cette "tête dure"! Après avoir accompli la pénitence reçue, s’est dissipée en mon âme l’obscurité qui peu auparavant y régnait encore. Je retournai tranquillement à la maison, après la sainte messe et la communion, et je m’assis en ma petite pièce pour repriser les vêtements déchirés de mes trois petits-enfants, qui sont sous mes soins. Mon âme, dans la paix de Dieu, était occupée en ses pensées concernant le bon Dieu. Je ne me rappelai même plus de mon aveuglement de ce matin-là. Je l’oubliai complètement. Soudain, quelqu’un se plante à l’improviste devant la porte de ma petite habitation. Il actionne la poignée. Il frappe à la porte. -" Entrez !"– que je réponds. Au même moment, on sonnait l"Angelus". Il était midi. Et moi, presque figée sur place, j’ai demandai à celui qui entrait  pourquoi il venait ? Qui l’a appelé ?

    C’était ce prêtre que ce matin-là, en riant en mon for intérieur, j’ai exigé de Dieu comme preuve, comme évidence. Quand je lui demandai : qui l’a envoyé ? Pourquoi il est venu ? Il m’a répondu qu’il ne le savait pas; il avait seulement ressenti une forte émotion intérieure, et il lui a fallu venir immédiatement. Après cela, naturellement, je l’ai informé en détail sur les faits antérieurs. -Je mentionne seulement entre parenthèse que cette "tête dure" pour laquelle il m’a fallu supplier comme pénitence, elle est revenue à Dieu.

    DOUTES ET CRISES

    Des doutes, semblables à ceux que je viens de raconter et d’exposer, se présentèrent sous les formes les plus diverses, s’agitèrent en mon âme et me tombèrent dessus durant des années. Ils ne cessèrent de se manifester même en mes 64 années de vie (en 1977). L’histoire d’un de mes plus graves doutes et d’une de mes plus graves crises, quant aux conséquences, je vous la révèle par ce qui suit : À une certaine occasion, alors que de forts doutes me saisirent, je recherchai encore une fois la tranquillité de l’âme. Pour pouvoir obtenir cette tranquillité, je me décidai à rétracter mes communications devant toutes ces personnes à qui j’avais déjà fait connaître les paroles, les messages du Seigneur Jésus et de la Sainte Vierge. Ce que j’ai décidé, je l’ai fait. J’ai rencontré douze prêtres hongrois. J’ai dit à chacun d’eux : ne croyez pas ce que je vous ai dit parce que tout ça est venu de moi, ce sont des mensonges inventés. En pleurant et en sanglotant, je leur ai demandé l’absolution. Eux, ils ont réagi et manifesté leur opinion de différentes façons. J’ai exprimé, sans rien cacher, que ce sont mes tourments atroces qui m’obligeaient à me rétracter, et j’ai dit, humblement prosternée jusqu’au sol, que je rétractais mes communications jusqu’à ce moment-là. Je les ai suppliés de me donner l’absolution générale conformément à la façon dont le bon Dieu voit les choses respectivement à ma personne.

    La grande station de mon Calvaire, causé par le tourment de mes doutes, arriva quand, après m’être rétractée, je retournai, obligée par le Seigneur Jésus, voir mon confesseur et tous ceux devant qui j’avais rétracté les paroles du Seigneur Jésus et de la Sainte Vierge. La réponse qui m’est restée gravée fut celle qu’un des Pères formula ainsi :

    -         « Puisque, après vous être rétractée, le Seigneur Jésus vous a parlé de nouveau, il n’y a pas de quoi avoir honte, parce que ça prouve avec la plus grande clarté que nous sommes face à la Volonté de Dieu ».

    DEMANDE DE LA VIERGE: QUE NOUS JEÛNIONS LES LUNDIS 15 août 1980 

    Le Seigneur Jésus et la Sainte Vierge m’ont parlé en alternant entre eux. La parole de la Sainte Vierge résonna avec une ferme mais bienveillante énergie en mon cœur. Elle demanda au clergé, aux personnes consacrées à Dieu (religieux, religieuses) et aux fidèles chrétiens du monde entier de jeûner, lorsqu’ils ont la possibilité de le faire, les lundis au pain et à l’eau. Le Seigneur Jésus :

    -         « L’Église et le monde entier sont en danger grave, et vous, par vos forces, vous ne pouvez changer la situation. Seule la Très Sainte Trinité peut vous aider, par l’intercession concertée de la très Sainte Vierge, de tous les anges et de tous les saints, et des âmes libérées avec votre aide. »

    Selon la communication de la Sainte Vierge :

    -         « Les prêtres, s’ils observent le jeûne du lundi, en chacune des saintes messes qu’ils célèbreront cette semaine-là libéreront au moment de la Consécration, innombrablement (*) les âmes du purgatoire. Les personnes consacrées à Dieu et les laïques qui gardent le jeûne du lundi, libéreront au cours de cette semaine-là, chaque fois qu’ils communieront et au moment de recevoir le Corps Sacré du Seigneur, une foule d’âmes du purgatoire. (*) 

    Élisabeth demanda plus tard :

    -         « Que signifie innombrablement ? Un millier, un million d’âmes ? »

     Jésus :

    -         « Davantage ! »

     Élisabeth :

    -         Mais au juste, combien ? »

    Jésus :

    -         «De nombreuses âmes, tellement que ça ne peut s’exprimer par des chiffres humains ! »

    CONSEILS DE LA VIERGE SUR LE JEÛNE

     

    Ne souffrons pas de faim, mais mangeons du pain en abondance et buvons de l’eau ! Nous pouvons mettre du sel sur notre pain. Nous pouvons prendre des vitamines, des médicaments et ce qui est indispensable à notre condition, mais non pour se régaler. S.V :

    -         « Ceux qui habituellement font jeûne, il leur est suffisant de le respecter jusqu’à six heures du soir. En ce cas, qu’ils récitent un rosaire de cinq mystères cette journée-là pour les âmes. »

    REMARQUE : Pour voir quel moyen efficace nous avons dans le jeûne, nous en trouvons des exemples dans l‘Évangile. Pensons à l’action curative des disciples, en saint Marc 9, 14. Les Disciples de Jésus lui demandèrent : « Pourquoi nous, nous n’avons pas pu expulser ce démon ? » Lui leur dit : « Cette sorte de démon ne peut être chassée que par la prière et le jeûne » (9, 28). En ces temps-ci, cette espèce de démon veut miner les âmes.

    IL EST URGENT DE FORMER DES COMMUNAUTÉS DE PRIÈRE RÉPARATRICE

    1er janvier 1981 

     JC :

    -         «Surpassez vos limites !  Regardez les trois Mages, quel sacrifice surhumain ils ont fait ! Eux, ils ont vraiment dépassé leurs limites. C’est ce que doit faire en premier lieu le clergé, de même que les personnes consacrées à Dieu et tous les croyants. (Nous devons intensifier au-delà de toute mesure habituelle nos prières et nos sacrifices pour la paix dans le monde et pour le salut des âmes. Nous devons atteindre des sommets.)

    -         Dans toutes les paroisses, il faut organiser de toute urgence les communautés de prière réparatrice. Bénissez-vous les uns les autres par le signe de la croix ! (Aussi les étrangers). »

    RÉNOVER LE TIERS-ORDRE DU CARMEL Mars 1981 

    Au printemps de 1981, au milieu de mars, la Sainte Vierge demanda de pousser auprès des personnes compétentes la restauration du Tiers Ordre du Carmel aux quatre coins du monde, le plus rapidement possible et dans le plus de lieux possibles, parce que l’humanité a besoin de laïques qui possèdent un esprit de prière. S.V :

    -         « Comme la Flamme d’Amour de mon Cœur s’est allumée ici en Hongrie, pour cette raison je veux mettre en marche plusieurs de mes désirs à partir d’ici. L’humanité a besoin que ma demande soit accomplie avec le plus grand dévouement.»

    Alors que la Sainte Vierge parlait du Carmel, Jésus l’a interrompue : JC :

    -         «Parce que la Flamme d’Amour de ma Mère est l’Arche de Noé.»

    Le Seigneur Jésus répéta cela à l’occasion de plusieurs de ses conversations aussi. Note : Rappelons-nous la promesse de la Sainte Vierge, selon laquelle elle étend les effets de grâce de sa FLAMME D’AMOUR à toutes les âmes qui sont marquées du signe de la croix bénite de son Divin Fils. Le signe de la Croix aveugle et chasse Satan de la même manière que la prière reçue de la Sainte Vierge : «Submergez de grâces l’humanité entière …» ou celle du Seigneur Jésus :

    -         «Que nos pieds cheminent ensemble …» (Ces prières sont complètes en ce Journal spirituel et dans le guide du Rosaire de la Flamme d’Amour.)

    NE PAS EMPÊCHER L’EFFUSION DE LA FLAMME D’AMOUR DE SE RÉPANDRE 12 avril 1981 

    Notre Très Sainte Mère nous demande en suppliant de faire en sorte qu’elle puisse donc répandre le plus tôt possible l’effusion de grâce de sa Flamme d’Amour sur l’humanité. Ne l’empêchons pas, parce que cela dépend aussi de nous ! Elles ont une grande responsabilité, toutes ces personnes qui empêchent ou font retarder de façon irresponsable cette effusion de grâces ! 20 novembre 1981 J’ai médité profondément les paroles du Seigneur Jésus et de la Sainte Vierge. À cause de ces paroles, la conscience de ma grande responsabilité pesait sur mon âme. Le Seigneur Jésus m’assura alors : JC :

    -         «Ne crains pas ! Nous sommes à tes côtés. La grâce se répand en une mesure grandiose sur les âmes de tous ceux qui participent à mon Œuvre de Rédemption. Seulement, qu’ils ne tardent pas à accomplir nos demandes !»

    GRANDE MOBILISATION DE PÉTITION AU SAINT-PÈRE 20 novembre 1981 

    Ce jour-là, tandis que je préparais la nourriture pour les volailles, j’entendis les paroles du Seigneur Jésus et de la Sainte Vierge prononcées simultanément au fond de mon cœur : S.V.et J.C. :

    -         «Nous te saluons. Nous savons que tu souffres beaucoup. Mais aujoud’hui, par ton intermédiaire, nous demandons au monde entier une grande mobilisation. Communique notre demande à ton directeur spirituel.

    -         De toutes les parties du monde, que des multitudes de personnes envolent leur pétition au Saint-Père en sollicitant la déclaration officielle pour le monde entier de l’effusion de la Flamme d’Amour de Nos Deux cœurs. Nous ne demandons pas, de propos délibéré, un examen qui prendra du temps, comme Nous l’avons déjà indiqué en notre demande antérieure aussi. Tous la sentent en leur propre cœur, en leur âme. Notre demande est urgente-urgente. Il n’est plus temps de se permettre aucun délai. Que les fidèles ensemble avec les prêtres, en grand recueillement spirituel, satisfassent notre demande. L’effusion des grâces atteindra aussi les âmes des non-baptisés par son action.»

    PRIEZ SANS CESSE LES UNS POUR LES AUTRES 12 décembre 1981 

    La Sainte Vierge dit :

    -         «Ma petite et vous tous, mes enfants bien-aimés, soyez en alerte ! Satan veut arracher de sous vos pieds le sol de l’espérance. Il sait très bien que s’il réussit à faire ça, il aura tout enlevé à vos âmes : si vous perdez l’espérance, il n’a même plus besoin de vous inciter au péché. L’homme qui a perdu l’espérance est en terrible obscurité. Il ne voit déjà plus avec les yeux de la foi. Pour lui, toute vertu, tout ce qui est bon, perd sa valeur. O mes enfants, priez sans cesse les uns pour les autres! Permettez que l’effusion de mes grâces agisse en vos âmes !»

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS

     


  • « J’ai offert satisfaction à mon Père. Vous aussi, vous devez le faire. Voilà la véritable participation à mon Œuvre de Rédemption. »

    ÂME BÉNIE ES-TU, À CAUSE DE TON REPENTIR 13 janvier 1966 

    Après la sainte communion, le Seigneur Jésus dit :

    -          «Ton repentir est émouvant. Je vais imprimer en ton cœur, petite sœur, un signe lumineux. Tu Me comprends, n’est-ce pas ? Je vais te marquer du signe métallique d’or pur, que tu as mérité il y a déjà longtemps par ton continuel repentir. Il doit briller et reluire aussi après ta mort ! Et l’éclat de ton âme, si resplendissante à cause du repentir, irradie une lumière de repentir sur les âmes des autres aussi ! »

    C’est arrivé ce même jour, en soirée, avant de me coucher. Je commence ma prière toujours en éveillant en moi la conscience du péché, parce que je sens alors que je ne peux me submerger véritablement dans l’adoration de Dieu que si j’ai d’abord étendu devant le Seigneur le très beau tapis du soupir de repentir, sur lequel je me prosterne. Tandis que je me repentais de mes péchés, le Seigneur Jésus parla de nouveau :

    -          « Âme bénie es-tu ! »

    Et au même instant, Il éleva mon âme de la terre. Seul le son de sa voix résonnait en moi. Il ajouta encore :

    -          « C’est uniquement l’âme purifiée de ses péchés que J’élève ainsi à Moi. »

     Là-dessus, je ne peux en écrire davantage. Cette élévation à Dieu ne peut être exprimée par des mots. Le lendemain, durant la sainte messe, je méditais sur une phrase de la conversation de la nuit précédente « Bonne âme bénie es-tu ! » Le Seigneur Jésus me demandait constamment de mettre par écrit les paroles que je Lui adressais. Je Lui ai retourné en prière ce que Lui a dit de moi :

    -          « Mon Jésus adoré ! Pourrais-je être bénie si Toi, Tu ne m’avais pas bénie ? Pourrais-je être bonne sans ta Grâce ? O mon Jésus, que soit béni ton saint Nom par lequel moi aussi je suis devenue bénie, moi misérable petit rien ! Mon Seigneur, mon Jésus adoré, c’est aussi ton infinie Bonté qui proclame Ta gloire. Que tu es bon de maintenir mon âme en une continuelle humilité ! Mon Seigneur, pour m’avoir louangée, par là s’est manifestée davantage ta Gloire. Moi, anéantie, tel un grain de poussière, je m’écrase à tes pieds. »

    TOI AUSSI TU ES COMME CETTE ALLUMETTE 16 janvier 1966 

    En après-midi, en faisant du feu, j’allumai une allumette. Le Seigneur Jésus me surprit de nouveau par ses paroles :

    -          «Tu vois, ma bien-aimée, toi aussi tu es comme cette allumette. Tu t’es embrasée en mes divines Mains parce que Je l’ai voulu, et tu allumeras le monde entier comme un véritable bâton d’allumette parce que Dieu le veut. Tu es un petit instrument comme ce petit bâton d’allumette que tu tiens dans ta main. Ne te surprends pas si Je te dis : par une seule allumette, Je vais allumer en des millions d’âmes la Flamme d’Amour de ma Mère, que le feu de Satan ne peut éteindre. Il prépare en vain ses iniquités brûlantes de haine effrayante.

    Un seul bâton d’allumette, que ma Mère allume, va l’aveugler, et c’est de toi dont se sert ma Mère comme d’un instrument.»

    POURQUOI PENSER QUE TU ES SEULE? JE SUIVAIS AVEC UN SOIN PARTICULIER CHACUN DE TES PAS

    25 février 1966 

    En revenant de nuit à la maison, en descendant du camion, je ne pouvais quasiment pas me tenir sur la neige verglacée, et à ce moment-là me survint un sentiment déprimant de solitude. Regardant autour, les autres passagers se dispersèrent rapidement, la plupart allaient accompagnés. Sur le chemin obscur et gelé, je n’osais presque pas marcher. En partant, le Seigneur Jésus me surprit, d’abord seulement par ses paroles et, ensuite, par sa présence de plus en plus sentie. Entre-temps, Il me demanda :

    -          « Dis-Moi, petite sœur, pourquoi penser que tu es seule ? Puisque c’est Moi qui te conduis. Ne crains pas ! Je ne te lâche pas. Viens, marchons ensemble, et la prochaine fois, qu’il ne t’arrive pas de penser que tu es seule ! »

    Et tandis qu’Il disait ces choses-là, Il augmentait encore plus en mon cœur la sensation de sa présence, et Il continua en me disant :

    -          «Il y a longtemps, mon Élisabeth, alors que tu ne pensais pas encore autant à Moi, déjà à cette époque-là, J’étais avec toi pour te défendre des chutes sur le chemin verglacé et glissant de la vie. N’est-ce pas qu’alors tu ne croyais pas que c’était Moi qui te protégeais d’une multitude de chutes ? Cependant, il en fut ainsi, parce que Je suivais avec un soin particulier chacun de tes pas. O ma bien-aimée, la pensée que tu es abandonnée, c’est à Moi qu’elle fait le plus mal. Notre intérieur sent la même chose, et la pensée de nos esprits est une aussi : alors, rejette de toi toute idée de solitude ! C’est impossible entre nous deux. Et si, malgré cela, tu le pensais, ça Me blesserait beaucoup. Vraiment, tu ne penseras plus à une telle chose ? Le battement de mon Cœur se répercute au tien, et si tu es seule, tu auras à l’entendre davantage encore. Tu vois, si un seul instant tu ne penses pas à Moi, comme devient immédiatement pesante la souffrance ! Je le sais très bien. Voilà la garantie éternelle de mon Amour. Et maintenant Je te demande : as- tu un désir ? ... »

    -          « Oui, j’en ai un. Avant tout, je désire des âmes pour Toi, et que toutes les âmes possèdent Dieu, Toi, Amour infiniment bon et miséricordieux ! »

     Et entre-temps, tandis que je me submergeais en Lui, Il soupira silencieusement en mon cœur :

    -          « Merci, Élisabeth ! C’est ce que J’attendais de toi. Je le vois : ma grâce ne tombe pas en vain en ton cœur. »

    SAIS-TU QUEL EST LE PLUS BEAU CADEAU ? 26 janvier 1966

     

     En avant-midi, à la sainte messe, lorsque résonna le son de l’orgue, le Seigneur, à travers une ligne du chant de Noël, ravit mon cœur. Dans ces cas-là, je me trouve vraiment sans voir ni entendre, j’écoute seulement les paroles du Seigneur Jésus qui, prenant entièrement possession de mon cœur, recommença à converser :

    -          « Oui, ma bien-aimée, portant avec nous en nos Cœurs, un magnifique cadeau … Sais-tu quel est le plus beau cadeau? »

    Sur le moment, je répondis au Seigneur Jésus par le repentir de mes péchés :

    -          « Je ne sais pas, mon Divin Maître, quelle sublime réponse Tu espérerais de quelqu’un d’autre, mais moi, je n’ai rien, seulement la peine de mes péchés. Ce cadeau, je l’apporte avec mon cœur, et je le porte en mon cœur avec une humble foi et une humble espérance, et avec un amour reconnaissant je Te l’offre encore et encore, mon divin Maître. »

    Et en ces minutes de ravissement, le Seigneur Jésus échangea son cœur et son âme avec moi et me permit de sentir que maintenant, c’est son Divin Cœur qui bat en moi, et que c’est son Âme qui pénètre mon intérieur. Ce qui en plus s’est produit en mon cœur, il n’y a pas moyen de l’écrire, c’est participation à la bonté infinie de Dieu.

    FAIRE RÉPARATION POUR LES PÉCHEURS 4 mars 1966 

    Le Seigneur Jésus parla de nouveau, ou plutôt conversa longuement. Ça a duré toute la matinée. Si quelqu’un lit ces lignes, qu’il ne pense pas que cette conversation était ininterrompue. Le Seigneur Jésus, pendant tout ce temps-là, m’inondait et augmentait en moi la sensation de sa présence et, de temps à autre, disait quelques mots. Lui sait bien que chacune de ses paroles, je l’écoute comme une prière. Je réfléchis sans cesse sur son enseignement. Aujourd’hui, il est aussi arrivé ceci ... À la tombée de la nuit, Il me parla ainsi :

    -          «Sur les cordes de ton âme, Je joue la mélodie du repentir, de telle manière que, à l’entendre, même le pécheur endurci se convertit. C’est la mélodie de tes souffrances acceptées, dont le son pénètre dans les cœurs des autres. Par cette mélodie, tu fais réparation pour les pécheurs. »

    LE MALIN VEUT TE FAIRE TOMBER DANS LE DÉSESPOIR. TOI, SIMPLEMENT, SOIS HUMBLE ! 16 mars 1966 

    -          «Tu es le souffleur de la tragédie divine. Je te dis ça pour que tu ne recules pas de ta position. Ce principe divin que par ma grâce tu as fait tien, qu’il soit saint et vrai devant toi. Le malin veut te faire tomber dans le désespoir avec une ruse telle que, tu verras, de nouveau il va chercher à pénétrer ton humilité. Le malin sait que s’il perce ton humilité … alors il peut introduire en fraude toutes ses autres perversités. Toi, simplement, sois humble ! Les spectateurs doivent-ils avoir connaissance du souffleur ? Non ! Pourquoi ? La fonction du souffleur est que la pièce soit un succès. Mais lui ne peut briller ni apparaître sur la scène. Bien des fois il ne peut même pas respirer à son aise, mais seulement comme l’œuvre l’exige. Voilà ta situation, ma fille ! Renseigne-toi de tout ce dont a besoin l’œuvre dramatique divine, souffle là où il le faut ! Moi, ton maître, Je t’ai tout enseigné et si tu gardes mon enseignement, tu n’as rien à craindre. Naturellement, ça ne signifie pas que tu peux te reposer à ta guise, mais seulement si l’œuvre le permet. Je connais, Je vois ta pensée, tes efforts par lesquels tu veux satisfaire ma Demande et ma Volonté divines. Cela Me suffit ! Je n’attends pas non plus de résultat de toi, ma petite Élisabeth. Je te dis cela pour que tu restes humble. Maintenant, en ces jours et en ces temps difficiles, ce dont tu as le plus grand besoin, ce sont les plus grandes et les plus fréquentes humiliations. Je le sais. C’est pourquoi J’envoie sur toi tout ce par quoi ton âme peut se baigner dans l’humiliation, parce que sans elle, la pureté de ton âme ne pourrait être gardée. »

    JE VEUX ÉCOUTER LE DÉSIR DE TON COEUR 17 mars 1966 

    Avant la sainte communion, j’ai offert au Seigneur Jésus la douleur profonde de mes péchés: O mon Maître adoré, comme me fait souffrir tout ce par quoi je T’ai offensé.

    Ton infinie Bonté me remplit d’admiration, parce que Tu m’as pardonné tout ça. Par la suite, le Seigneur Jésus répondit :

    -          «Dis-Moi, pour quelle autre chose t’affliges-tu, et qu’est-ce qui te fait souffrir ?

     Pendant quelques brefs moments, je réfléchis sur la demande du Seigneur Jésus, et je lui répondis :

    -          « O mon adorable Jésus ! Je m’afflige parce que d’autres aussi t’offensent et ne se lamentent pas de leurs péchés. »

    Après mes paroles, le Seigneur Jésus parla encore une fois :

    -          «Et pour quelles autres choses t’affliges-tu ? Dis-Moi, mon âme douce ! Ça Me plaît tellement d’écouter quand tu parles; c’est pour Moi une mélodie, elle remplit de joie mon Sacré-Cœur Continue ! Dis-Moi, l’abondance de ma richesse, à qui devrais-Je l’accorder ? Je veux écouter l’ardent désir de ton Cœur ! »

    Durant ce temps, l’effluve merveilleux de sa présence parcourut mon corps et mon âme, et fit jaillir de mon cœur la réponse à la question du Seigneur Jésus :

    -          « Pour quelle autre chose je suis affligée ? O mon Jésus, ceux pour qui le cœur me fait le plus mal, c’est ceux qui par orgueil rejettent les grâces que Tu leur offres, et parce qu’à cause de cela, le terrible danger de la damnation les menace. O mon adorable Jésus, donne-leur l’abondance de ta richesse divine ! Parce que Tu me l’as demandé, moi humblement je demande la grâce pour eux aussi. Mon Jésus, Tu m’as déjà dit que je suis une âme douce pour Toi et que ça Te plaît d’écouter quand je parle, que c’est une mélodie pour Toi et qu’elle remplit de joie ton Cœur divin. O Toi, Bonté et Miséricorde infinies! À présent, Tu m’as rendue plus audacieuse encore.

    -          Donne-moi, à moi aussi, l’abondance de ta richesse, afin que chacune de mes prières soit une mélodie telle que les âmes qui Te rejettent, pénétrées en leur esprit par ta divine Grâce, continuent cette mélodie qui T’est si chère. »

    Entre-temps, est arrivé le moment de la sainte communion. Il se fit un profond silence en mon âme. Même le battement de mon cœur se fit plus sourd; le Seigneur Jésus entra en mon cœur. Ses paroles résonnaient encore à mes oreilles, mais au moment de l’union, toute vibration en mon cœur se fondit en un avec Dieu. Quel Miracle c’est là, qui se répète chaque jour et lave de nouveau mon âme par son Précieux Sang et qui l’alimente par la force de son Corps Sacré; grâce à Lui, je peux écarter loin de mon âme toutes les ruses du malin. …

    POUR QUE VOUS VOYIEZ LE CHEMIN 9 avril 1966 

    Au reposoir (du Vendredi Saint), j’adorai le Seigneur. Je voulais penser profondément au grand tourment qu’Il souffrit pour moi. Le Seigneur Jésus par un silencieux soupir commença à converser :

    -          « Tu vois, le Verbe s’est fait Chair ».

    J’ai beau essayer, je ne réussis jamais à faire même un pas de plus. Le Seigneur Jésus a alors attiré mon attention sur ça. Je ne réussis pas à comprendre, mon adorable Jésus, même maintenant, ce miracle. Le Seigneur Jésus continua :

    -          «Cela ne Me surprend pas, ma petite. Je te rassure : ce grand miracle, personne jusqu’à maintenant ne l’a compris à part ma Mère, parce que, pour le comprendre, il est nécessaire de recevoir les souffrances aussi. C’est seulement à travers les souffrances que l’âme peut comprendre le grand miracle de l’Incarnation du Verbe. Par la consommation du sacrifice, se clarifiera en ton âme ce que j’ai fait pour toi, pour vous. »

    -          « Mon adorable Jésus, ce sont de profondes pensées que celles que tu as expliquées devant moi. Mon divin Maître, je ne peux pas comprendre, seulement je sens que tout ça, ce n’est que par la contrition de mes péchés que je peux t’en remercier. Je n’ai pas d’autres paroles ni d’autre demande que celles du bon larron : Seigneur, souviens-Toi de moi en ton royaume ! »

    Et tandis que par ces paroles je priais le Seigneur Jésus, la Sainte Vierge s’adressa à moi :

    -          « Oui, ma petite carmélite, adressez-vous tous, l’âme repentie, à mon Divin Fils et à Moi quand vous pensez au Règne de mon Divin Fils et que vous faites tout pour qu’il vous arrive à tous. C’est pourquoi je veux faire déborder ma Flamme d’Amour sur la terre pour que vous voyiez le chemin qui conduit au Règne de mon Divin Fils ».

    Puis encore une fois le Seigneur Jésus parla :

    -          «À toi aussi, Je te dis ce que J’ai dis au bon larron : le jour même de ta mort, tu seras avec Moi dans le Paradis. Toi non plus, tu ne peux pas soupirer plus pour Moi que Moi pour toi, vu que nos cœurs battent à l’unisson. Écoute le battement de mon Cœur qui résonne dans le tien ! »

     Tout de suite, en achevant d’écrire ces lignes, je me suis mise à genoux. Le battement de son Cœur m’oblige à m’agenouiller, et je ne peux continuer d’écrire. »

    JE TE PAYE PAR LA DOULEUR DE MES PÉCHÉS 14 avril 1966 

    À ma prière du soir, je répétai plusieurs fois :

    -          « Merci, merci beaucoup, mon Seigneur Jésus, pour ton infinie Bonté ! »

    Entre-temps, je me demandais à part moi s’il n’y avait pas un mot plus approprié pour exprimer cela. Tout à coup, il m’est revenu à l’esprit que quand quelqu’un me fait une faveur, je lui dis toujours : "Que le bon Dieu te le rende!"

    -          « Mon doux Jésus, qui es Toi-même Dieu Tout-Puissant, je ne peux que Te dire merci. »

    Puis je me tus, et réfléchis silencieusement : le bon Dieu, on ne peut pas Le payer.

    -          « Mais je suis audacieuse, mon Jésus, ne me prends pas pour mal éduquée; ce n’est pas non plus par orgueil que je m’enhardis à penser : je Te paye par la douleur de mes péchés; je Te donne ce que Tu n’as pas et ce que moi j’ai. »

    Tandis que je conversais ainsi avec le Seigneur Jésus, Lui S’adressa à moi :

    -          «Tu sais, mon Élisabeth, qu’il n’y a pas longtemps, J’ai échangé mon âme et mon Cœur avec toi. Cela signifie que Moi, au prix de mon Précieux Sang, J’ai racheté tes péchés. Mais, pour que ton offrande ne soit pas sans valeur, Je l’accepte maintenant de ta part, de telle façon que ce soit toi qui paie les autres en mon Nom. Comprends-tu ça ? Par ton repentir, en des multitudes d’âmes s’allumera la douleur parfaite des péchés.»

    18 avril 1966 

    Le matin, à la sainte messe, la Sainte Vierge m’adressa la parole :

    -          « Ma Flamme d’Amour et ton repentir agissent ensemble, et par cela, de nombreuses âmes reviennent à mon Divin Fils. »

    COMPRENDS-TU LES MYSTÈRES DIVINS ? 19 avril 1966 

    -          « Tu t’étonnes de voir et de comprendre avec tant de clarté les mystères divins ? Seul peut les voir ainsi celui dont le regard s’est fondu avec mon Regard divin, et dont la pensée aussi est une avec ma Pensée divine. Les nombreux mystères divins, mon Élisabeth, que tu as connus par expérience en ma clarté divine durant les extases, qu’ils soient Grâce qui te fortifie dans les nombreuses souffrances que, pour le salut des âmes, toi aussi tu dois supporter. Je sais que tu souffres avec joie, mais Je vais renforcer sans cesse ta disponibilité pour les sacrifices, parce que, Je le sais, tu en auras besoin sans cesse, toi et tous ceux à qui Je t’ai envoyée en relation avec nos saintes communications. Toi, pour eux, il te faut faire des sacrifices. C’est pourquoi Je te redis cela tant et plus, pour que ça devienne ta prière continuelle et sans cesse renouvelée.»

    24 avril 1966 

    Le matin, avant la sainte messe, en me prosternant devant Lui, je Le saluai par ces mots :

    -          « Tu es mon Jésus adoré, la prunelle de mes yeux ! »

    Et ainsi, longuement et silencieusement agenouillée devant Lui, je n’ai pas pu dire aucun mot de plus, parce que le Seigneur Jésus accueillit ainsi mes paroles :

    -          «Tu Me dis cela si peu souvent, et pourtant, à cause de ma nature humaine, Moi aussi Je désire beaucoup être dorloté !»

    LA SOUFFRANCE FAIT JAILLIR DES LARMES DE REPENTIR 8 mai 1966 

    En revenant à la maison, après l’adoration de nuit, le Seigneur Jésus me dit :

    -          «Chaque goutte de larmes que la souffrance exprime de tes yeux tombe sur l’âme des pécheurs, et en fait jaillir des larmes de repentir.»

    LA FLAMME D’AMOUR INONDERA TON CONFESSEUR 3 juin 1966 

    Quelques jours auparavant, je mentionnai à la Sainte Vierge ce qu’a dit mon confesseur : Tant que le Seigneur Jésus ou toi, Ma Mère, Vous ne le mettrez pas au courant de vos demandes, il ne va rien faire. Là-dessus, la Sainte Vierge m’a répondu aujourd’hui :

    -          « Ma petite, ma Flamme d’Amour ne fait pas exception en son âme non plus. Lui aussi, je vais l’inonder de la douce lumière, à laquelle il ne pourra pas résister, ni lui ni aucun de ceux qui seront appelés à transmettre mes grâces. Tout comme j’ai irradié en ton âme une douce lumière, de même je le fais avec d’autres aussi. Il me faut seulement te déclarer, ma petite, que plus est pure l’âme qui la reçoit, plus pleinement brillera en elle la grâce de ma Flamme d’Amour. Car c’est la pureté qui rend l’âme réceptive. Et alors je fais jaillir, par mon amour maternel, des larmes de repentir. »

     À ces paroles de la Sainte Vierge, une pleine tranquillité entra en mon cœur.

    JE T’AI FAITE ADMINISTRATRICE DE MES GRÂCES 12 juin 1966 

    Le matin, en l’adorant devant l’autel et en exposant devant Lui la misère de mon âme, Il dit :

    -          «Dès maintenant Je couvre la misère de ton âme, ma chérie, et Je veux que toi aussi tu le sentes, afin que tu en retires des forces ! Tu vois, J’ai couvert la misère de ton âme, et maintenant, ce n’est plus que la beauté qui brille en toi. Même quand tu sentiras la misère de ton âme, les autres ne la sentiront pas, et s’irradiera de ton âme la richesse de Ma Divinité, que tu pourras distribuer aux autres. En un mot, Je t’ai faite administratrice de mes grâces.»

    1969 JE T’ENVERRAI UN PRÊTRE 7 novembre 1969 

    Le 7 novembre 1969, j’étais en ma petite habitation, submergée en l’adoration de la Très Sainte Trinité, quand j’entendis en mon cœur ces paroles :

    -          «Voici que Je t’enverrai d’ici peu un prêtre qui prendra en main ton âme et notre sainte Cause…»

    1971 LE LANGAGE EST UN DON DE DIEU 26 juillet 1971 

    Le Seigneur Jésus et la Sainte Vierge, en alternant entre eux deux, parlèrent en mon cœur :

    -          « Le langage est un don de Dieu, dont nous aurons à rendre compte un jour. C’est au moyen de la parole qu’une âme communique avec une autre; c’est par elle que les hommes Nous connaissent. Nous n’avons donc pas le droit de nous draper dans le silence. Mais nous ne pouvons non plus oublier que chaque parole prononcée a son poids. C’est pourquoi nous devons marcher et vivre en présence de Dieu, en soupesant chaque parole que nous prononçons. Notre Père octroya la parole : vous devez faire usage de votre droit. N’ayez pas peur de parler ! Oui, c’est une affaire grave : secouer les autres, les réveiller de leur léthargie. Cependant, vous ne pouvez les laisser les mains vides et le cœur vide en leurs foyers. Vous devez parler ! »

    -          «Ma Flamme d’Amour, vous ne pourrez la dévoiler devant les autres qu’en en parlant. Vous n’avez pas le droit de vous taire ni par lâcheté ou orgueil ou négligence, ni par peur du sacrifice. Mais les paroles que vous prononcez à mon sujet, qu’elles soient vécues, afin que le mystère du Ciel agisse sur les âmes. Si, éventuellement, vous demandez la parole et qu’elle vous est accordée, que ma force soit avec vous ! Que chaque parole soit comme une graine semée, afin que ceux qui l’écoutent produisent une abondante récolte. »

    -          «Des prêtres timides et passifs, vous devez obtenir qu’ils sortent sur le seuil de leurs maisons. Qu’ils ne restent pas là debout immobiles, qu’ils ne privent pas l’humanité de la Flamme d’Amour du Cœur Immaculé de ma Mère. N’abusez pas de la confiance par laquelle Je vous ai attachés à Moi. Les messages sont là pour que vous annonciez l’abondance de ma richesse, afin que Je puisse répandre mon pardon sur tout le monde entier. »

    SOYEZ SUR UN PIED DE GUERRE ! ... 

    Satan par ses machinations sournoises et mensongères tente de produire une morale boueuse pour ruiner le bien. La conscience chrétienne ne peut se contenter de seulement aider ici ou là, parce que vont vous accuser les âmes auxquelles vous n’aurez pas parlé. Ayez confiance en ma Mère ! Elle balaie tout doute et toute crainte par son amour maternel illimité. Elle vous marque d’un signe et prend sous sa protection ceux qui ont confiance en Elle. Si vous avez confiance en Elle, les pervers seront humiliés et précipités au fond de l’enfer. Il est en train de se préparer, le monde du futur : Le sourire de ma Mère rayonnera sur le monde ! 

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS


  • LA SAINTE VEILLÉE D’ADORATION NOCTURNE 9 juillet 1965

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

     

    La Sainte Vierge parla :

    -          « Je te prie encore une fois, ma petite, de remettre immédiatement à ton confesseur les indications sur la manière de faire la prière de vigile en union avec les mérites de mon Saint Fils; tu ne les as pas encore remises. C’est ma demande que la sainte veillée nocturne, par laquelle je veux sauver les âmes des mourants, on l’organise en chaque paroisse de telle manière qu’aucune minute ne reste sans que quelqu’un fasse oraison de vigile! Voilà l’instrument que Je mets en vos mains. Par ce moyen, vous sauvez les âmes des mourants de la damnation éternelle. Par la Lumière de ma Flamme d’Amour, Satan demeurera aveugle ».

    QUE TON HABITATION SOIT MON SANCTUAIRE 12 juillet 1965 

    Le Seigneur Jésus durant la sainte Messe commença à converser :

    -          «C’est ainsi que tu dois vivre, partagée en deux. Pourquoi t’étonnes-tu de cela ? La volonté du corps peut-elle s’unir avec celle de l’âme ? Non, jamais! Je vois qu’avec ton cœur, tu te fixes intensément en Moi pour faire ma Sainte volonté. Mais le corps, adversaire redoutable, veut empêcher, par sa continuelle résistance, la promptitude de ton âme par laquelle tu veux demeurer près de Moi et collaborer avec Moi. Cette grande volonté d’aimer de ta part, Je l’accepte et l’accompagne de ma bénédiction incessante. Bien plus, je veux faire un pas de plus encore. À partir d’aujourd’hui, ta petite habitation va être mon sanctuaire continuel. J’honorerai de ma Présence continuelle ce petit foyer si apprécié de toi … J’ai loué ton petit logis ! Adore-Moi, fais-Moi réparation, ici ! Je demeurerai avec plaisir à tes côtés tant que tu vivras ici sur la terre. Je ne veux pas renoncer à toi, même pas pour un moment … Je vois les doutes qui, à cause de ça, ont surgi en ton âme. Qu’est-ce que Je t’ai dit il y a déjà longtemps ? Si, à écouter mes paroles, tu sens une forte résistance, tu peux en déduire clairement qu’elles viennent de Moi. Élisabeth, crois !… O toi, petit rien ! Que serais-tu sans mon Amour ? »

    LA PAROLE DE TON CONFESSEUR EST MA PAROLE 17 juillet 1965 

    -          « Sens en ton cœur, ma toute petite sœur, la récompense favorisée de grâces pour avoir accepté mon ordre que Je t’ai donné par l’intermédiaire de ton confesseur. Afin que tu vois et sentes ce pouvoir qui fit cesser en ton âme les doutes qui se présentèrent à toi sous de multiples formes et dans des circonstances troublées. Cela, tu as pu le gagner uniquement par ton obéissance. Déjà maintenant tu peux reconnaître que Je t’ai donné la tranquillité non pas parce que l’absolution était authentiquement valide, mais plutôt pour t’avoir donné un ordre par l’intermédiaire de ton confesseur.

    -          Si cet ordre-là, tu ne l’avais pas accepté alors, ça aurait signifié le naufrage de ton âme une fois pour toute. Elles sont grandes et dures, ces Paroles qui viennent de Moi. Cela te surprend, n’est-ce pas ? Pense à ce que Je t’ai déjà dit avec emphase en d’autres occasions aussi : la parole de ton confesseur est ma Parole, et ne pas l’accepter est se dresser contre Dieu. C’est pourquoi il était nécessaire que Je sois si sévère avec toi. Maintenant Je vais changer tes souffrances, et Je n’enverrai plus sur toi les tourments des doutes. À présent, une fois pour toute et jusqu’à la fin de ta vie, va te consumer le feu de la Charité qui, par ton désir pour les âmes, va consumer la force de ton corps ».

    Sur le moment, je n’ai pas compris tout de suite ses paroles. Parce que le Seigneur Jésus ne m’a pas encore donné cette nouvelle souffrance qu’Il appelle ainsi : le feu de la Charité va te consumer … et que la force de mon corps ira en se consumant dans mon ardent désir pour les âmes. Après quelques jours, j’expérimentai comme si une flèche brûlante était plantée en mon cœur; par l’intermédiaire de cette souffrance, il faut sauver les âmes de la damnation. Dès lors je ne me reconnais plus. Comment pourrais-je m’orienter: moi qui est ce feu brûlant de charité, je ne le peux décrire. Il y a des sentiments qui sont des secrets exclusifs entre l’âme et Dieu, et en parler est impossible.

    Et je ne veux pas l’essayer. Je sais avec certitude, mon Père, que vous allez comprendre avec moi, par la grâce de Dieu, ce qui se cache entre les lignes. C’est l’affaire du Seigneur. Ici, mon effort ne pourrait qu’abîmer. Parce que c’est uniquement dans le silence de l’âme que peut s’écouter la voix de l’amour du Seigneur. Mais, à ce moment-là, nous ne traitions même pas de ça. Selon les paroles du Seigneur Jésus, le "Feu de la Charité" brûle, et tout comme il n’est pas possible d’exprimer par aucune parole ce qu’est la combustion naturelle, de même non plus celle-ci. .. Il ne faudrait pas que vous pensiez que je suis possédée par une certaine mélancolie. Non, ce serait contraire à mon naturel joyeux. Cependant, c’est un recueillement silencieux qui domine mon âme. Je sens comme si je n’appartenais pas à la terre. D’autres fois aussi ça se produisait en moi, mais le Seigneur Jésus dit que maintenant ça va être comme ça jusqu’à la fin de ma vie. Dès lors, je tâche d’observer avec un plus grand abandon, et une plus grande fidélité encore, les jeûnes que le Seigneur a demandé et ce qui concerne la veillée d’adoration, ce qui auparavant me coûtait le plus; je l’ai doublée maintenant. Le Seigneur Jésus m’avait d’abord demandé de veiller deux fois pendant une heure, maintenant par la grâce du Seigneur, dès que me brûle le "Feu de la Charité", je n’ai ni jour ni nuit ; tout me paraît peu, ce que je peux donner en réponse au Seigneur. Le temps de mon repos nocturne, je le passe, à partir de minuit jusqu’à cinq heures du matin, à veiller en prière. Puis je vais à l’église, et là, je continue l’adoration du Seigneur. Puis, à la sainte messe de sept heures, je reçois le Corps Sacré du Seigneur. Ma journée, je la passe à aider ma famille. Durant ce temps aussi, la présence du Seigneur me remplit à tel point que je dois sentir que mon âme s’élève au-dessus des activités corporelles, parce que mon âme, sans aucune interruption, demeure auprès du Seigneur. Durant mon travail, j’entre fréquemment à ma petite habitation, où le Seigneur Jésus est présent, pour l’adorer là et le réparer. Voilà des secrets de mon cœur que je vous ai dévoilés.

    LE PÈRE CÉLESTE ACCUEILLE TON DÉSIR DE SAUVER DES ÂMES

    20 juillet 1965

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

    Cette continuelle faiblesse corporelle et ces douleurs, dont le médecin donna le diagnostic que j’ai décrit antérieurement, je continue à les avoir. Bien des fois, elles me saisissent avec une telle intensité que, le jour, pendant au moins 15 minutes à chaque heure, je dois rester couchée, parce qu’à cause des douleurs, un peu plus et je m’évanouirais. Aujourd’hui, juste quand je suis revenue de la sainte messe, m’est survenue de nouveau cette extraordinaire et douloureuse faiblesse. J’aurais voulu adorer le Seigneur Jésus, lui offrir réparation en ma petite habitation, mais au lieu de cela il m’a fallu me recoucher. Avant de le faire, j’ai offert au Seigneur Jésus mes souffrances, et je désirais des âmes pour Lui. Le Seigneur Jésus était très ému, et en son émotion, Il commença à converser de nouveau intimement :

    -          « Ah, comme tu es aimable de désirer des âmes pour Moi ! Pourrait-on désirer quelque chose de mieux pour Moi ? C’est ce que j’espèrerais de vous tous. Tu vois, mon Élisabeth, vous, pauvres petites âmes, vous pouvez donner quelque chose à Dieu. Le Père Céleste accueille tes désirs aussi avec amour et les retourne comme effusion de grâces sur toi et sur ces âmes pour lesquelles tu Me supplies. Crois-Moi, tu ne pourrais rien Me dire de plus grand ou de plus agréable. C’est pour cela que Je suis descendu du Ciel, pour racheter les âmes pour la vie éternelle ».

    Et tandis qu’Il disait cela, Il étanchait en mon cœur la soif des âmes, et répandait sur moi à l’extrême le feu de sa brûlante charité, sous l’effet duquel je commençai à trembler. Entre-temps Il dit suavement :

    -          «Sois humble, ma bien-aimée, aujourd’hui plus encore ! Dieu est descendu à toi.»

    Après ça, mon cœur palpita intensément durant un long moment encore.

    PAR LA FLAMME D’AMOUR, DIEU DESCEND AUPRÈS DES ÂMES

    24 juillet 1965 

    Samedi La Sainte Vierge s’approcha aujourd’hui avec de douces paroles. Elle irradia immédiatement en mon cœur la force de sa plénitude de grâces, tout en s’exprimant aussi avec des mots élogieux :

    -          « Par l’effet de grâce de ma Flamme d’Amour, tu as obtenu, ma fille carmélite, que Dieu vienne à toi, et qu’au plus haut point, le feu de charité brûlant pour Son Œuvre de Rédemption consume ton âme. Posséder cela est un très grand privilège. C’est pourquoi, que vive en ton cœur une profonde humilité!" Quand j’écris, bien des fois je sens en moi une grande inhibition ... Bien des fois elle me paralyse complètement ... En ces occasions, la force m’abandonne et je cesse d’écrire. Durant des jours, même des semaines, je ne prends même pas mon cahier en mes mains. C’est seulement quand Lui, par sa présence, manifeste sévèrement que c’est Lui qui veut que j’écrive ces choses, qu’alors je me remets encore une fois à le faire. À une occasion - c’est arrivé il n’y a pas longtemps - j’ai de nouveau demandé au Seigneur si ce que j’avais écrit, c’était vraiment parce que c’était Sa Sainte Volonté ... Lui donna une réponse déterminante :

    -          - « Sais-tu pourquoi Je t’ai fait écrire les différents événements de ta vie ? Parce que ce sont les reflets de mes grâces en ton cœur que toi, Je le sais bien, tu ne conterais jamais. De cette façon Je t’oblige à le faire afin qu’on voit l’Œuvre divine que Je réalise en ton âme depuis ton enfance ».

    Ces paroles de sa part me rassurent, et je continue à écrire tout ça.

    MA VOLONTÉ EST DE VOUS SAUVER 13 août 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

    J’ai réfléchi sur ces paroles du Seigneur Jésus, prononcées en une date antérieure :

    -          « Je ne peux renoncer à toi ».

    Par après, je restai étonnée de ça et je pensai que sûrement j’avais mal entendu. Le Seigneur Jésus intervint :

    -          « Tu n’as pas mal entendu. Pourquoi tu t’étonnes de ça, que Je ne peux renoncer ni à toi ni à aucune âme ? N’ai-je pas répandu toutes les gouttes de mon Sang pour toi, pour vous ? Ma Volonté est de vous sauver. Toi aussi, mon Élisabeth, il faut le vouloir de toutes tes forces, à chaque instant de ta vie ! »

    18 août 1965 

    En me prosternant devant Lui, en matinée, au moment de la sainte messe, en Le suppliant avec une profonde contrition de mes péchés, Lui de nouveau me donna à sentir qu’Il était ému, et Il m’a fait percevoir le battement de son Cœur Sacré tandis qu’Il disait :

    -          « Ça fait déjà longtemps que tu as reçu la pleine possession de l’amour qui pardonne de mon Cœur Miséricordieux. Ce profond repentir avec lequel tu t’es prosternée devant Moi, Je l’accepte à la place des autres et Je leur accorde mon pardon ... »

     Et tandis qu’Il prononçait ces paroles, Il m’inonda en une si grande mesure de sa charité que, de nouveau, je me suis mise à trembler. Ça ne peut s’exprimer par des mots ...

    Dès que me brûle le feu de la charité, Il m’enlève (en extase) très fréquemment; Il le fait souvent aux moments les plus inattendus ...

    JE DÉSIRE SAUVER LES MOURANTS 27 - 28 août 1965 

    Ça me fait tellement mal, mon adorable Jésus, que cette nuit, à cause de ma fatigue, je ne pourrai veiller en adoration pour les âmes des mourants. Mais tu vois, n’est-ce pas, en mon âme ce grand désir avec lequel Je voulais le faire ? Lui me consola de ma grande peine par ces paroles :

    -          « J’accepte maintenant ce grand désir de ton cœur, que tu offres pour les mourants. Oui, cela aussi Je vais l’allouer en faveur des âmes des mourants ».

    Je me tranquillisai beaucoup et me couchai. Durant la nuit, plusieurs fois je me réveillai et immédiatement me mis à supplier pour les mourants, mais je n’avais pas autant de force que pour me lever pour veiller en adoration. Le Seigneur Jésus durant la même nuit m’assura plusieurs fois qu’Il acceptait ce "désir de veiller", comme Il l’a dit Lui-même. Le lendemain, au matin du 28 août, avant et durant la sainte messe :

    -          « Maintenant Je continue, mon Élisabeth, la conversation qui n’a pas eu lieu hier soir. Je te suis reconnaissant pour ton effort, mais maintenant prête bien attention et retiens bien ce que Je te dis »

    Afin que les autres aussi puissent comprendre la conversation, premièrement je dois écrire ce qui se passait dans la famille. En un court laps de temps sont nés deux petits-enfants. Un, le 22 août, fête du Cœur Immaculé de Marie et l’autre, le 8 septembre (fête de la Nativité).

    Et ainsi, pour mes petites forces, le travail se révéla excessif. J’ai senti que ça, je ne pouvais le supporter. Je suppliai le Seigneur que, dans sa bonté, il me donne des forces parce que, avec le peu de mes forces, je ne réussirai pas à aider mes deux brues. Le lendemain, quand je me réveillai, j’avais en moi une admirable fraîcheur, j’ai travaillé durant toute la journée, et je ne sentais aucune fatigue. Ça a duré environ deux semaines. Cette force extraordinaire, je m’en rendis compte, m’éloigna du Seigneur. Je pensais même que si ça continuait ainsi et si je continuais dans cette bonne forme physique, je pourrais même aller travailler. C’est ainsi qu’à cause des forces corporelles récupérées, j’entretenais de telles pensées. Alors, le Seigneur Jésus commença à converser avec moi :

    -          « Maintenant tu vas comprendre encore mieux pourquoi tu es ainsi dépouillée de ta force physique. Tu vois, alors que tu étais faible, Je me servais de toutes tes forces. Maintenant que J’ai augmenté ta force, tu ne Me sers pas comme avant. Tes pensées sont éparses et tu me consacres moins de temps. De plus, Tu ne demeures plus près de Moi comme jusqu’à maintenant. Quant à la longueur du temps et à la force, ça me touche beaucoup moins. Il te reste seulement une couple de jours, et Je t’enlève la force que tu as reçue, ce que J’ai fait uniquement pour le bien de ta famille ... »

    JEÛNE AU PAIN ET À L’EAU JUSQU’À CE QUE LA SAINTE CAUSE PARVIENNE AU SAINT- PÈRE

    18 septembre 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

    Le Seigneur Jésus dit :

    -          « Je veux te demander quelque chose de grandiose, mon Élisabeth. T’engages-tu à cela ? Jeûne au pain et à l’eau jusqu’à ce que la Sainte Cause parvienne au Saint Père. »

     Il répéta cette demande après quelques jours.

    Cette demande me confondit énormément parce que j’ai pensé que je n’en serais pas capable par mes propres forces ... Cependant, il ne se produisit pas de doute angoissant en moi quant à savoir si c’était une demande et la volonté du Seigneur. Le feu de la charité me brûle, je veux seulement ce que veut le Seigneur, et ainsi je n’ai pas à avoir peur des tromperies du malin. La demande du Seigneur m’a laissée tout à fait consternée; je n’ai pu donner immédiatement une réponse affirmative. Il s’est passé en moi une chose qui n’est jamais arrivée dans ma vie jusqu’à maintenant : j’ai tourné en rond durant des jours devant une décision à prendre. En général, quand j’ai pensé faire quelque chose, je pense rapidement comment je pourrais le réaliser et je mets les mains à l’ouvrage. Mais ça dont il est question, ça n’est pas venu de ma pensée, et à entendre ces paroles, ma faiblesse de femme a réagi. De toutes mes forces je me suis opposée, sachant que par manque d’énergie et de volonté, je serais incapable de l’accomplir. J’ai lutté durant trois jours en mon for intérieur, puis le quatrième jour je l’ai accepté en pensée, et c’est seulement après les luttes ardues des 5e et 6e jours que je l’ai accepté de plein gré. Au septième jour mon cœur se remplit d’allégresse. Après la pleine acceptation de la volonté du Seigneur, je me suis rendue auprès de la sœur destinée à m’accompagner, et je lui ai rendu compte des choses qui se passaient en mon cœur. Elle s’apprêtait justement à aller chez mon confesseur. Je l’ai priée de lui demander la permission de pouvoir garder le jeûne. Au neuvième jour, en comptant depuis que le Seigneur me l’a demandé, j’ai reçu la réponse qu’il me défendait de faire le jeûne. Durant deux jours j’ai eu la tranquillité dans mon âme, mais le Seigneur Jésus a répété sa demande par ces paroles :

    -          « Je maintiens ma demande et toi, il te faut la répéter tant et plus devant ton confesseur ».

    Je me sentis toute mêlée et m’en remis devant le Seigneur Jésus à la défense de mon confesseur.

    RÉPONSE NÉGATIVE DU PRÊTRE AU JEÛNE 

    À la fin de septembre 1965, je me rendis chez mon confesseur à l’heure préalablement convenue et, en tremblant après les grandes difficultés, je lui répétai la demande du Seigneur. Mon confesseur répéta sa réponse négative et exposa devant moi l’absurdité d’une telle chose. Malgré cela, je recommençai à répéter la demande, parce que c’est ce qu’a demandé le Seigneur. Puis mon confesseur continuait en m’exposant pourquoi il considérait ça absurde : que lui ne peut qu’exercer les droits reçus de Dieu, mais il ne peut accéder à cela parce que ça serait contraire au 5e commandement ... Si le Seigneur Jésus lui manifeste à lui aussi sa demande, il ne s’opposerait pas ...et accorderait immédiatement la permission. Après être sortie de chez le Père confesseur, la souffrance que provoqua le refus en mon cœur cessa pour quelques heures. Puis les souffrances me revinrent avec une telle force que, pendant des jours, j’eus à peine la force de marcher. Quand je pensais à une chose reliée à la nourriture, la nausée me prenait. À l’heure du petit déjeuner et du diner ça cessait en moi parce que, à la demande du Seigneur Jésus, depuis des années je ne prends que du pain et de l’eau. C’est Lui qui me l’a demandé : Il avait dit de prendre d’autres aliments seulement au repas du midi, mais non pas pour le goût des mets mais seulement pour alimenter mon corps. Les lundis et les jeudis aussi je ne vis que de pain et d’eau, et les vendredis aussi, c’est seulement après 6 heures du soir que je prends d’autres aliments. Ainsi, ces jours-là, cesse en mon âme la souffrance que je sens quand je prends d’autres aliments aussi ... Je ne peux décrire la souffrance que je traverse depuis lors. Angoisse intérieure constante, répugnance et nausée se présentent en moi. Un jour, le Seigneur Jésus s’adressa à moi par ces mots :

    -          « Tu vois, n’est-ce pas, combien Je t’aime ? Ton acharnement à faire le bien, c’est comme ça que Je le récompense : Je le convertis en bien de Mon Œuvre de Rédemption. J’ai besoin de tes sacrifices pour que tu serves ainsi sans cesse à donner impulsion à nos communications et à offrir réparation à mon Sacré Cœur offensé ! »

    Il conversa encore longuement, et en insistant encore une fois sur sa demande, Il m’envoya de nouveau auprès de mon confesseur :

    -          « Répète-lui ma demande. Ne crains pas ! Dis-lui : Je maintiens toujours ma demande tant que les demandes que Nous t’avons confiées ne parviendront pas au Saint Père. Informe ton confesseur que Je change tes souffrances selon ce qu’exigent ma Divine Sagesse et mon Œuvre de Rédemption. Que lui non plus n’ait pas peur. Abandonnez-vous à Moi !... Tu as besoin, Élisabeth, de patience et de persévérance. Chaque fois que Je t’envoie, va simplement, promptement, humblement ! Fais attention, parce que tu ne peux laisser de côté l’ordre de ton confesseur, pas même pour ma demande divine ! »

    J’osai demander au Seigneur Jésus si cette demande de sa part n’était pas pour me mettre à l’épreuve. – - « Non! Parce que si ton confesseur n’avait pas laissé de côté ma demande, mais l’avait acceptée en s’abandonnant à Moi, alors ton acceptation de sacrifices pour coopérer avec Moi aurait atteint le résultat prévu en mes Plans divins. Je sais bien qu’il aurait reçu cette force d’impulsion, et que de toutes ses forces il aurait réussi à faire parvenir la Cause au Saint-Père. Parce que ton acceptation en sacrifice du jeûne strict l’aurait poussé sans cesse à prendre des mesures supplémentaires ».

    IL ME PERMIT DE SENTIR LA TRANSSUBSTANTIATION DE SON TRÈS SAINT CORPS 17 octobre 1965 

    C’est arrivé durant l’élévation. Quand le prêtre prononça les paroles de la consécration, au même instant le Seigneur Jésus me permit de sentir d’une façon étonnante la transsubstantiation de son Très Saint Corps, et Il dit :

    -          « J’ai fait ça pour toi et pour toutes les âmes. D’avoir pu sentir profondément en ton cœur ce moment sublime, c’est l’œuvre de grâces spéciales de mon amour divin ».

    Plusieurs heures après, mon cœur palpitait encore de l’admirable expérience de la transsubstantiation. Tandis que le cœur me battait, je pensais : Quand les apôtres vivaient en corps et en âme, les moments du miracle de la transsubstantiation auprès du Seigneur Jésus, comment ont-ils pu le supporter ? Parce que moi, déjà même en ces quelques minutes, non, j’ai mal écrit, en ces quelques instants, j’ai senti comme si à l’instant même j’allais mourir. (L’élan d’amour vers Dieu est si fort que l’âme tend à se séparer du corps pour rejoindre Dieu) Et si le Seigneur Jésus n’avait pas atténué en moi l’extraordinaire effet de la transsubstantiation, je serais restée sans force, vu que même l’effet tardif était terrible à supporter.

    NOVEMBRE, MOIS DES ÂMES SOUFFRANTES 1 - 2 novembre 1965 

    Le Seigneur Jésus m’inonda de souffrances extraordinaires qui de nuit s’intensifiaient plus encore, à tel point que je ne pouvais marcher que courbée. Et, ce qui n’était jamais arrivé de toute ma vie, la crainte de la mort me saisit. Avant d’aller me reposer, de toutes mes forces je me préparais à la mort comme si maintenant, à n’importe quel moment, j’allais devoir me présenter devant la sainte face de Dieu. Ces grandes souffrances, je les offris au Seigneur Jésus. Entre-temps, Lui se contenta de dire :

    -          « N’en sois pas dégoûtée ! »

     Le lendemain, je me réveillai soulagée, et tout le long de la journée, ce soulagement allait en moi en augmentant. Quand soudainement, de nouveau parla le Seigneur Jésus :

    -          « C’est vrai, mon âme, que tu crois que Je t’aime beaucoup ? Cette violente souffrance que tu as supportée, Je l’ai destinée en faveur des âmes souffrantes (au purgatoire). Et maintenant, Je te souris. »

    En cet instant, j’ai senti comme si mon âme allait se séparer de mon corps, tandis que le Seigneur Jésus parla de nouveau :

    -          « Dieu te sourît. Par mon Divin Sourire, tu vois, tu supportes plus facilement les grandes et violentes souffrances dont les âmes du purgatoire ont grande nécessité, parce que maintenant tu as pris part au travail en faveur de l’église souffrante. Souffre avec le sourire ! Que personne ne sache, que personne ne voit, que ceci reste notre secret à nous deux ! Cela, seul Dieu peut le concéder, et Je le donne seulement à ces âmes qui savent supporter avec le sourire les incessants sacrifices ».

    LA CONTRITION DE NOS PÉCHÉS RACHÈTE LES ÂMES

    27 novembre 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : deuxième partie

    Le Seigneur Jésus me demanda de multiples fois :

    -          « Ne retiens rien pour toi ! Il te faut faire en sorte que même la contrition de tes péchés produise des intérêts ici sur la terre, parce que cela, tu ne pourras le faire après la mort ! »

    Puis, comme si j’étais baignée de lumière, mon âme se submergea en une félicité impossible à raconter. Après la sainte messe et aussi durant le jour, un sentiment de gratitude indicible se répandit en mon âme et ces paroles montèrent à mes lèvres : mon Seigneur, mon adorable Jésus ! Tu m’as donné la contrition de mes péchés afin que je participe à ton Œuvre de Rédemption ?... Et, en continuant à penser à sa divine Bonté, son amour désireux des âmes brûlait au fond de mon cœur d’un feu de plus en plus fort, et à sa flamme Il me permit de sentir qu’Il se sert même de la contrition de nos péchés pour la rédemption des âmes. Alors Il interrompit mes pensées :

    -          « Le courant de mes grâces, puissant comme un fleuve en un précipice, agirait en vos âmes de façon ininterrompue et avec une intensité constante, si votre repentir, tout comme un fleuve puissant, se hâtait vers Moi et s’abandonnait à Moi ! »

    EN QUOI CONSISTE SUIVRE L’EXEMPLE DES SAINTS ?

    1er décembre 1965 

    Juste comme je méditais sur la manière d’imiter l’exemple des saints, le Seigneur Jésus se mit de nouveau à m’instruire :

    -          « Tu vois, ma petite, maintenant c’est bien clair à tes yeux pourquoi à partir du début Je t’ai demandé de renoncer à toi-même. Je te l’ai demandé de nombreuses fois parce que tu ne peux participer à mon Œuvre de Rédemption que si entièrement et continuellement tu vis unie à Moi en tout temps. Je te répète maintenant ces paroles qu’il y a très longtemps tu Me retournais sous forme de prière : Ne ménage aucun effort, ma petite, ne connais aucune limite, ne te déconnecte jamais, même pas un seul instant, de mon Œuvre de Rédemption ! Parce que si tu le faisais, Je sentirais comme si avait diminué l’amour que tu ressens pour Moi. Et comme Je désire ardemment ton amour ! Ces paroles aujourd’hui aussi tu dois les garder continuellement présentes. C’est en cela que consiste suivre l’exemple des Saints. C’est sur cela que sont d’accord tous les coopérateurs à mon Œuvre de Rédemption, peu importe les circonstances qu’il leur a été donné de vivre. Je ne change pas, face à quiconque J’appelle à ma suite, cette condition de ma part : qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ! Maintenant, tu peux bien voir aussi qu’il n’y a aucun de mes saints que vous ne pouvez suivre. Que Je vous place en différentes circonstances, c’est certain, mais l’exigence est une et identique.

    -          Puis votre exemple à imiter est le même : que vous renonciez à vous-mêmes et ne ménagiez aucune fatigue, ne connaissiez aucune limite et ne vous retiriez jamais, même pas pour un instant, de mon Œuvre de Rédemption, parce que si vous le faisiez, il Me faudrait sentir qu’a diminué votre amour pour Moi. N’est-ce pas, mon Élisabeth, qu’il est simple de venir à ma suite ? Je fais cela pour que personne ne se sente refusé et que personne ne considère ma demande comme inaccessible ».

    J’ai réfléchi sur l’enseignement du Seigneur Jésus. Ses paroles simples imbibaient mon âme comme les gouttes silencieuses de pluie la terre aride. En priant, j’ai déposé dans mon cœur les paroles du Seigneur Jésus et je lui ai demandé : Mon adorable Jésus, fais que pas une seule goutte de tes paroles ne s’échappe de mon cœur et des cœurs de nous tous qui voulons suivre ton enseignement et ton Œuvre de Rédemption.

    C’EST AINSI QUE TU DOIS M’INVITER À TA TABLE Décembre 1965 

    Le second vendredi de décembre 1965, il faisait beau temps. Je faisais les travaux d’automne en retard dans le jardin. Entre-temps midi arriva. J’ai pensé ne pas interrompre mon travail, mais mettre mon pain dans la poche de mon tablier; tandis que je continuerais à travailler, je le consommerais. Le Seigneur Jésus intervint :

    -          « Et alors, comment vas-tu réciter la bénédiction de la table, et comment M’inviteras-tu à être ton convive ? Dis-Moi : Si un hôte vient te voir, vas-tu lui offrir la nourriture de ta poche, et le recevras-tu en travaillant ? »

    Ses paroles me laissèrent consternée. J’interrompis mon travail dans le jardin et tandis que je me lavai les mains, Il m’inonda de son Amour infini qui pardonne, et Il dit :

    -          « Aujourd’hui spécialement Je veux t’honorer ».

    Entre-temps je couvris la petite table de ma petite maison avec une nappe, blanche comme la neige, et sur un plat blanc j’ai mis du pain tranché; et la prière : "Viens, Jésus, sois notre convive ... " je ne la récitai pas debout mais à genoux. La présence du Seigneur Jésus pesait tellement sur moi que je ne pouvais bouger. Lui, pendant un moment, se tint debout devant moi et bénit mon pain. Puis Il m’aida à me lever de ma position agenouillée, et Il dit :

    -          « C’est ainsi que tu dois M’inviter à ta table ! »

    IL M’ENSEIGNA DE NOUVEAU - VOUS ÊTES LA LUMIÈRE DU MONDE

    17 décembre 1965 

    Après la sainte communion, Il m’instruisit de nouveau et inonda mon âme de sa clarté divine. Je décrirai quelques unes de ses paroles qu’Il m’adressa :

    -          « Ma clarté te pénètre et t’entoure. Toi, par mon intermédiaire, tu éclaires dans l’avent obscur ces âmes qui M’attendent encore : Les sacrifices de ta vie, unis à mes Mérites, seront clarté pour eux aussi. J’ai dit : "Vous êtes la lumière du monde" à ceux que J’inonde de la lumière spéciale de ma grâce. Vous aurez à étendre la clarté sur les taches obscures de la terre qui sont à l’ombre du péché, pour que ma clarté divine attire au vrai chemin les âmes qui marchent à tâtons dans l’ombre du péché et de la mort ».

    Aujourd’hui toute la journée j’ai médité sur les paroles du Seigneur Jésus, et je m’arrêtai à penser spécialement en celles-ci ... "Les sacrifices de ta vie, unis à mes Mérites, seront clarté pour eux aussi" : O mon adorable Jésus ! Moi, petite graine de poussière ! Ce n’est que la clarté que j’ai reçue de Toi qui resplendit de moi aussi ! Oh, que Tu es infiniment bon! Et qu’incommensurablement grande sera cette lumière, qui ne s’éteint pas depuis le commencement du monde jusqu’à sa fin, mais qui s’irradie sur nous de façon ininterrompue ! Et je pensais que, alors que je ne voyais pas avec clarté la flamme de cette lumière qui brûlait vers moi, il y avait apathie et négligence en mon cœur. Je te demande en suppliant, mon adorable Jésus : pardonne-moi mes péchés et mon indifférence par laquelle moi aussi je T’ai offensé, et répands ta charité qui pardonne sur tous ceux pour qui je joins mes petits sacrifices à tes mérites infinis. Récompense le brûlant désir de mon cœur pour le salut des âmes par la splendeur de ta Clarté, afin que ces âmes aussi, en qui ta lumière n’a pas encore pénétrée, sentent et voient ton désir ». 

    1966 QU’IMMENSE EST LE POUVOIR DU REPENTIR 3 janvier 1966 

    Tôt ce matin-là, une profonde contrition de mes péchés a envahi mon cœur. Et tandis que j’allais à l’adoration du matin et à la sainte messe qui la suivait, durant tout le parcours, Lui me parlait. Je n’ai pu écrire que ces quelques mots, qui laissèrent une trace vive en mon cœur tandis que je continuais à ressentir la douleur de mes péchés :

    -          «Tu vois, ma bien-aimée, quel immense pouvoir est le repentir ! Vous pouvez désarmer la Puissance de Dieu, avec laquelle Il s’apprête à châtier. Écoute, mon Élisabeth, toi et tous ceux qui réparez pour les autres, vous obligez ma Main levée pour châtier … à pardonner. J’ai tendu devant mon Père Céleste mes Mains clouées sur la Croix afin qu’elles vous défendent et vous sauvent de la damnation éternelle. »

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS 

     


  • 1965 DOUTES 1er janvier 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : première partie

    Au Jour de l’an 1965, la Sainte Vierge parla ainsi :

    -          « Par l’effusion de ma Flamme d’Amour, je couronnerai de succès le Saint Concile »

    Depuis le milieu de janvier, je vis au milieu d’une grande sécheresse et d’une grande obscurité spirituelle. En ma solitude, l’idée que ma vie jusqu’à maintenant est pure imagination et pur mensonge me domine de plus en plus. J’ai tâché d’éloigner cette idée de moi de toutes mes forces. Mais, plus je m’y efforçais, plus je tombais sous son pouvoir. Cette angoisse spirituelle au milieu d’une grande solitude, des pensées confuses la grevaient de constants doutes contre la foi. J’ai essayé de toutes mes forces de garder mon équilibre spirituel, qui était déjà très diminué, et en ma faiblesse mes pensées confuses me démontraient que tout était mauvais. Cette insécurité allait croissant et soulevait des vagues en mon âme. Puis un violent désespoir m’obligea à liquider radicalement mes continuels mensonges, parce que si je ne fais pas ça, je me damne. Cette pensée me fit chanceler : Je ne veux pas pécher ! J’arrache de mon cœur, une fois pour toutes, mes imaginations mensongères, je romps avec tout ce qui est relié à mes mensonges. Je ne veux pas fréquenter des personnes qui me connaissent. Je ne fréquenterai plus la sœur qui m’a été assignée. Je n’irai plus voir mon confesseur non plus; j’ai continuellement la sensation qu’il est faible avec moi et qu’il m’abandonne à mes imaginations mensongères. Je n’osai plus continuer d’écrire les paroles du Seigneur Jésus, parce que je sentais continuellement en moi que ce n’était plus que pure invention de ma part, que j’écrivais sous l’impulsion de la suffisance et de l’orgueil. Je me débattais en des tourments extraordinairement grands. Et quand je cessai de les écrire, une nouvelle crainte s’est saisie de moi, celle de ne pas obéir à la demande du Seigneur Jésus. En me débattant parmi ces tourments, je pouvais à peine encore prier. En mes ténèbres spirituelles, j’abandonnai la lutte pour quelque temps, quand j’entendis la voix du Seigneur Jésus :

    -          «Aujourd’hui, tu ne M’as pas encore adressé un seul mot ».

    À ces mots, je sursautai, mais ce n’était pas clair en mon cœur s’il s’agissait de paroles du Seigneur Jésus ou si c’était les dernières vibrations de mes mensonges. À la minute suivante, je sentis le sanglot de la Sainte Vierge en mon cœur. Mais je le pris comme si mon imagination me tentait par des souvenirs du temps passé. Je continuais à m’efforcer de me libérer de ces illusions trompeuses de ma vie, qui me paraissaient avoir déjà atteint leur point le plus élevé. Je vis en un monde spirituel terrible, mais en ce moment je fais encore un ultime effort pour me libérer définitivement de tant de mensonges confus ... J’ai tenté de faire ça plusieurs fois déjà, mais ma faible volonté m’a toujours abandonnée et, alors, tout recommençait de nouveau, ou plutôt, la situation antérieure continuait en empirant. C’est en vain que j’ai demandé à Monseigneur, au Père X et au Père D aussi, de me délivrer des esprits malins. Aucun d’eux ne l’a fait. Ils me rassuraient en disant d’attendre que se clarifie en moi la volonté de Dieu. Pour moi, ces paroles manquaient de force, et je continuais avec mes mensonges. C’est en vain que je demandai aussi à mon confesseur d’être sévère avec moi, parce que j’avais la sensation que lui, par délicatesse, ne parlait pas de mes fautes graves. J’ai dû livrer des luttes terribles. Mes confessions non plus ne me procurèrent pas de soulagement, parce que je pensais qu’il ne prêtait pas attention à mes mensonges. Il y eut un temps où l’inquiétude torturait tellement mon âme, que je n’osais plus aller communier.

    -          « Père, ne vous fiez pas à moi parce que je suis une hypocrite, une menteuse, et la multitude de mes péchés m’empêche de recevoir la sainte communion. Vous rappelez-vous, mon Père, ce que vous m’avez dit ? Que je continue, tout simplement, à la recevoir, parce que vous preniez sur vous la responsabilité de ma faute. Moi, c’est uniquement en obéissant à votre ordre que j’osai le faire. Par la suite, pour une courte période de temps, je réussis à avoir la paix, mais ça changeait tout le temps en mon cœur. Je ne supporte plus cette lutte-là. Quand je me suis confessée la dernière fois, vous m’avez encouragée à parler et à soulager mon âme. Mais je n’ai pas pu vous raconter les choses qui se produisaient en mon cœur. Fréquemment et soudainement, je sentais une inhibition en moi, et aussi que vous êtes une personne de bonne foi ... Le mieux serait que je ne continue pas à vous tromper avec mes interminables mensonges, parce que non seulement ce sera moi qui me damnerait mais vous aussi. Quel terrible tourment que celui-là ! Je ne peux le supporter ! Jusqu’à maintenant, c’est vous qui m’avez guidé dans toutes mes pensées et dans tous mes gestes, qui m’avez encouragée à accepter chaque sacrifice pour la sainte cause. Mais que cette cause existe ainsi en réalité, et qu’elle ne vient pas de moi, quiconque sait répondre sait ça. Moi-même, je n’en suis pas sûre. Que ça ne vient pas du diable, Monseigneur me l’a déjà dit, le Père X et le Père D, mon père aussi m’a rassurée. Une fois, Satan s’est même jeté sur moi : - « Ça ne vient pas de moi, ni de Dieu non plus. Ça provient uniquement de toi ! » 

    -          Mon Seigneur, pardonne mes péchés ! Je ne supporte pas de me leurrer plus longtemps, je veux définitivement trouver la tranquillité. Je vois que ce que j’ai fait n’a aucun sens, et je ne m’explique pas pourquoi c’est seulement depuis ce temps-là que je souffre. Comme ça vient du péché, ça ne peut être méritoire. Libère-moi, libère-moi de ce terrible tourment ! Voilà mon unique prière que j’élève au Ciel. Seule la mort ! Oh! Heureuse mort !... Ce sera pour moi le salut qui me libérera des tourments infernaux supportés sur la terre.

    -          Et je supporte ça depuis déjà plusieurs années ! Oh, heureuse mort ! Je m’abandonne à la Miséricorde de Dieu. S’Il m’enlève la vie, et si le bon Dieu m’oublie parmi les âmes du purgatoire, quand bien même ce serait jusqu’au jour du Jugement, je l’accepterais avec joie, parce que je sais que là, aussi longtemps que ça durera, je n’aurai plus d’occasion de pécher. Avec la mort cesseront mes pensées confuses et mes mensonges, et comme ça je n’offenserais plus Dieu. Quand j’entendis en mon cœur à quel jour j’allais mourir et à quel jour je serais parmi les bienheureux, j’ai senti une profonde gratitude en mon cœur. Ce sera un délice inimaginable pour moi que de me libérer de la terre. Jusqu’à ce que ça arrive, j’irai à un nouveau confesseur, devant lequel je ne mentionnerai pas les imaginations coupables qui ont pris place en mon cœur. En les laissant de côté, je veux me libérer de mes péchés, parce que mes confessions antérieures, je le sens ainsi, étaient pleines de simulations. Ça cause en mon âme une inquiétude déchirante. Je ne veux pas retourner à mon précédent confesseur parce que les blessures causées par les mensonges du passé se rouvriraient, et ça ferait vaciller ma ferme détermination et troublerait la paix de mon âme. Je vis des tourments terribles … »

    AYEZ CONFIANCE EN MOI 7 janvier 1965 

    Le Seigneur Jésus dit :

    -          « Ne te creuse pas la tête pour savoir qui sera ce fort qui mettra en marche nos communications ! Moi, de la force, Je n’en ai pas besoin. Je choisis les âmes humbles et sacrifiées. L’important est qu’elles viennent à Moi avec confiance. Ayez confiance en Moi ! Je répète, c’est par ça que vous pouvez vous incorporer pleinement à mon entourage ».

    L’EFFET DE GRÂCE ATTEINT L’ÂME PAR LA CONFESSION

    11 janvier 1965 

    Je suis allée me confesser. Durant deux ou trois jours je me trouvais si soulagée, non, ça, je ne dois pas l’écrire de cette façon parce que cette légèreté me détacha de la terre, et durant des jours je passai le temps en une félicité transportée. Ma félicité était si grande que j’eus la sensation de ne pas pouvoir la contenir en dedans de moi. Ces jours-là, je me rendis au carmel, et j’y demeurai pendant quelques heures. J’aurais tant voulu que tous sentent avec moi cette extase ! J’ai à peine réussi à la contenir en moi. Interrompant mon travail, je passai et baisai sur le front la sœur assignée pour m’accompagner. Le Seigneur Jésus permit que la sœur aussi sente l’effet merveilleux de la grâce qui habitait à l’intérieur de mon cœur. Le Seigneur Jésus dit :

    -          « L’Œil de Dieu repose sur toi. »

    FÉLICITÉ QUE DONNE LE SACREMENT DE LA CONFESSION

    15 janvier 1965 

    -          « Ton âme, ma petite, est un récepteur de mes Paroles divines. Ne tremble pas ! C’est comme ça, même si tu t’en sens indigne. Tu sais bien que Je me sers de ta petitesse, de ton ignorance et de ton humilité pour cette fin, l’accent étant surtout sur la dernière des trois, (l’humilité) ».

    SATAN, AVEUGLÉ, NE PEUT INDUIRE AU PÉCHÉ 4 février 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : première partie

    Ce matin, je me suis réveillée soulagée. Le Seigneur Jésus dit :

    -          « La Paix soit avec toi ! »

    Je n’ai pas pu ne pas accepter en mon cœur cette parole. Aux paroles du Seigneur Jésus, la paix désirée entra en mon cœur. Cette paix me donna une force particulière. Le Seigneur Jésus parla de nouveau :

    -          «Tu as beaucoup souffert, ma petite ? Satan, privé de la lumière de ses yeux, n’a pu t’induire à aucun péché. Une fureur sauvage s’est emparée de lui quand il a su que c’est toi qui dois transmettre ma Sainte Volonté, et c’est pourquoi il a voulu la sortir à grands coups de ta tête ... C’est un mérite de tes souffrances, que ma divine Clarté illumine l’origine divine des "faits démontrés" dans les âmes des appelés à transmettre la Cause. Il sera grand le camp des opposants, et il te faut encore souffrir beaucoup pour que la Cause parvienne à triompher. Rends compte de l’état de ton âme à ton confesseur ... »

    VA, IL TE FAUT APPORTER DU PAIN POUR TA FAMILLE

    14 février 1965 

    Durant l’adoration, le Seigneur Jésus attira mon attention :

    -          « Va, il te faut apporter du pain pour ta famille ! »

    J’avais oublié ça complètement. Avec une profonde gratitude je Le remerciai de prêter attention à des choses aussi terre à terre.

    En chemin, je continuai à L’adorer. En entrant dans la boulangerie, je me suis rappelée qu’aujourd’hui c’est samedi, et à ma question : Avez-vous encore du pain ? – Non ! Fut la réponse. Je m’étonnai : Alors, qu’est-ce qui va arriver ? Et au moment où j’allais sortir, j’entends qu’on m’appelle, on me dit qu’ils ont réservé un pain mais celui-là pour qui ils l’ont gardé n’est pas venu le retirer. Tout de suite, j’ai dit : Mon adorable Jésus ! Et Lui : « Celui-là, c’est Moi ! Tu vois ? Le temps que tu passes avec Moi ne doit pas porter préjudice à ta famille ! » Puis, nous cheminons ensemble silencieusement. Je m’exprime ainsi parce que Lui m’a inondé de sa Présence et moi, submergée en Lui, je continuais à L’adorer.

    25 mars 1965 

    Le Seigneur Jésus me demanda :

    -          « Tends toutes tes forces ! Voilà ce qui Me plaît le plus en toi. L’arc aussi, plus on le tend, plus sûrement on peut atteindre la cible avec lui. Toi aussi il te faut ainsi tendre ta force de volonté et, grâce à cela, la flèche ne se dévie pas de la direction qui n’est rien d’autre que le Ciel ».

    ME VOICI AUPRÈS DE TOI – DIT JÉSUS 7 avril 1965 

    En conversant avec la sœur désignée pour m’accompagner, je lui mentionnai que le Seigneur Jésus me traite comme s’Il m’avait oubliée, et que moi en ces moments-là je le sens si loin de moi. Ce même jour, alors qu’à la maison je m’occupais de mes petits-enfants, au fond de mon cœur j’adorais et réparais le Seigneur Jésus.

    Mes paroles que je Lui adressais, je les sentais comme si elles s’étaient envolées à des hauteurs infinies. Alors Il me surprit :

    -          « Pourquoi penses-tu que Je suis loin, dans les hauteurs, au-dessus de toi ? Me voici debout en ce moment même près de toi … »

    Tandis que le Seigneur Jésus conversait, mon cœur capta à travers des ondes des sentiments particuliers, comme la Sainte Vierge avec son amour étonnamment séduisant le dit au Seigneur Jésus : S.V.- "Elle est ma préférée aussi !" Et Ils me permirent de comprendre qu’il s’agissait de moi. La Sainte Vierge se fondait tellement dans l’amour de la Sainte Trinité que c’est à peine si j’ai pu la distinguer en mon cœur. Je m’en étonnai beaucoup et à mon étonnement, le Seigneur Jésus me permit de me submerger en des choses étonnamment hors de l’ordinaire. Il dit :

    -          « Ce n’est pas une extase, ce n’en est qu’une espèce; c’est pourquoi tu peux la supporter avec tes forces physiques ».

    Entre-temps, Il m’initia à des réalités célestes que jusqu’à maintenant j’ignorais. Ces réalités-là, je ne peux les exprimer par des mots … Le lendemain, le Seigneur Jésus m’en parla aussi durant la sainte messe. Sur ces choses-là, je suis incapable d’écrire …

    QUAND TU PRIERAS POUR QUELQU’UN, JAMAIS TU NE SERAS REPOUSSÉE 12 avril 1965 

     Le Lundi Saint, le Seigneur Jésus m’inonda de ses plaintes : ma famille aussi augmente Sa douleur …

    -          « Vois-tu ma Main qui mendie de l’aide, ma toute petite sœur ? Beaucoup détournent leur regard pour ne pas sentir le triste regard de mes Yeux. Tu peux le voir, c’est Moi qui M’approche d’eux. Mais eux continuent à avancer obstinément sur le chemin des ténèbres. C’est pourquoi Ma Mère a demandé que s’allume sur la terre sa Flamme d’Amour, qui illumine l’intérieur des âmes. C’est pour cela qu’Elle demande les gouttes d’huile de vos sacrifices. Je te dis et te promets par ma Divine Parole que quand tu prieras pour quelqu’un, jamais tu ne seras repoussée, parce que les gouttes d’huile de tes sacrifices tombent non seulement dans les lampes des âmes mais aussi dans Mes Plaies brûlantes de fièvre et agissent en elles comme un baume rafraîchissant. Mon Élisabeth, l’Homme-Dieu te dit merci pour cela. Ne t’esquive pas, Je dois faire ça parce que Je suis Homme aussi et Je partage vos sentiments, et quand vous faites des sacrifices pour mon Œuvre de Rédemption, vous faites en sorte que Je sois en dette avec vous. Je pourrais le décrire de cette manière aussi : Vous M’achetez avec vos faveurs ! »

    Une félicité débordante Me remplit ! En terminant ses paroles, Il me permit de sentir moi aussi en mon cœur ce que Lui sent, vu notre amour compatissant.

    LE SEIGNEUR ME PERMET DE SOUFFRIR POUR LES AUTRES Mai 1965 

    Je suis allée chez le médecin. Après avoir effectué le premier examen, le médecin dit qu’il ne peut constater aucune maladie. Il dit que les souffrances comme celles dont je me plains ne procèdent pas de maladie, mais que je prends à ma charge la souffrance des autres. Je n’ai pas de problème avec mes nerfs. Ils sont complètement en ordre.

    Mais, afin que l’examen soit complet, il m’envoya pour les examens de laboratoire et, une fois ceux-ci accomplis, une semaine plus tard, je retournai pour le résultat. Après les avoir étudiés, le médecin constata une très petite anémie qui est tout à fait insignifiante. Et comme cette fois non plus il ne détecta aucune maladie, il dit qu’il ne prescrirait aucun médicament. Il recommanda un bain thermal d’eau tiède, mais cela aussi quand le temps sera plus chaud. Et de nouveau il me donna comme unique explication que je me charge de la souffrance des autres. Que mon système nerveux est exceptionnellement sensible et réagit à tout de façon exceptionnelle, et c’est ça qui provoque en moi les nombreuses souffrances; à ce sujet, je n’ai pas pu exprimer une autre opinion. Ce médecin ne me connaissait pas et n’avait connaissance d’aucune des circonstances de ma vie... On peut imaginer que mes enfants, qui savaient que j’évoquais sans cesse mon mauvais état de santé et ma faiblesse continuelle, attendaient avec un extraordinaire intérêt le résultat de l’examen. Ils apprirent avec grande surprise que, selon le diagnostic du médecin, je ne souffre d’aucune maladie. Ils trouvèrent cela très bizarre. Et je continuai à souffrir comme avant ...

    ESPRIT DE FORCE 15 mai 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : première partie

    Le Seigneur Jésus me permit d’entendre son soupir le plus doux, qui me paraissait venir de très loin. Le Seigneur Jésus par son soupir laissa entrer en mon cœur une faible lumière, et elle illumina la valeur de ma souffrance. Et tandis que ce soupir, perçu comme venu de loin, traversa mon cœur, j’ai senti agir intensément en mon cœur l’Esprit de Force. Tandis que ça se passait, ont cessé en mon cœur les phantasmes torturants de l’incertitude, qui m’avaient quasiment-quasiment exténuée.

    Puis le Seigneur Jésus dit encore :

    -          « Ne vacille pas, ma chérie, en cet état désespérant où J’ai mis ton âme tout à l’heure ! » 

     Et à entendre la voix du Seigneur en mon cœur, immédiatement j’ai eu recours à ses paroles :

    -          « Mon Jésus, que je suis heureuse que Tu m’ais parlé ! Ne me lâche pas ! C’est Toi qui sais ce qui convient le mieux, vu que c’est Toi qui donnes la souffrance ».

    Lui dit silencieusement :

    -          « Maintenant il te faut supporter cette souffrance et cette obscurité que sentaient mes disciples après ma mort. Mais, tout comme J’envoyai sur eux l’Esprit Saint, Je L’enverrai sur ceux aussi pour qui il te faut souffrir. N’est-ce pas que maintenant au milieu des souffrances, tu comprends bien ce que tu ne comprenais pas ? Ce miracle est la venue répétée de l’Esprit Saint que beaucoup attendent, et la lumière de sa grâce en se répandant pénétrera toute la terre ».

    Quand le Seigneur Jésus termina de parler, la force illuminatrice de ses paroles disparût instantanément de mon cœur. Encore une fois la souffrance obscure prit possession de mon cœur.

    JE N’AUGMENTERAI PLUS TES SOUFFRANCES 20 mai 1965 

    À la sainte messe de l’avant-midi, avant la sainte communion, le Seigneur Jésus daigna m’adresser ses paroles :

    -          « Sois très forte ! Je ne te donnerai pas davantage de souffrances. »

    En entendant ces paroles, je restai étonnée. Je ne recevrai plus de souffrance ? O mon Jésus adoré, est-ce que ça signifie que Tu me retires ton amour ? Ça m’attriste encore plus. Et tristement je me plaignis devant le Seigneur Jésus : la souffrance pour moi, c’est quand je n’ai pas de souffrance.

    Et à présent, comment puis-je me tenir devant Toi ? Ton amour, fondu en un seul avec les souffrances, dominait mon cœur, et maintenant que ça ne va plus le dominer, que vais-je devenir ? Mon cœur s’alourdit et je demandai au Seigneur :

    -          « Mon adorable Jésus, pourquoi me traites-Tu ainsi ? Je ne mérite pas les souffrances ? Ou je ne suis pas assez forte pour les supporter ? »

    Pendant encore un long moment, je me plaignis au Seigneur Jésus. Lui dit de nouveau :

    -          « Je vois que tu ne M’as pas compris. Je t’ai donné jusqu’à maintenant autant de souffrances que tes forces humaines ont pu en supporter. Désormais, Je ne vais plus les augmenter. Pour toi la mesure est déjà comblée. On n’entre plus gros comme un cheveu en ton corps ou en ton cœur (c’est plein à craquer). Je répète, persévère et sois tranquille, tu es le vase rempli à raz bord des souffrances reçues. Puis, Je ne vais pas diminuer mon amour, mais Je n’augmenterai pas non plus tes souffrances. Je t’ai déjà dit que Je ne te ménagerai pas, il te faut souffrir jusqu’à ton dernier soupir. Et parce que tu as pris part à mon Œuvre de Rédemption avec tant d’enthousiasme, Je te garde en mon amour. La paix soit avec toi, mon Élisabeth ! Ma paix, personne ne peut la donner sauf Moi. Moi qui t’ai appelée parmi les ouvriers de la Rédemption, maintenant Je t’appelle parmi ceux qui ont reçu la récompense ».

    APRÈS TA MORT TA PLACE SERA AUPRÈS DE MOI 30 mai 1965 

    La Sainte Vierge dit :

    -          « Après ta mort, ma petite, ta place sera auprès de Moi. Et tes gouttes d’huile recueillies sur la terre, que par ta vie sacrifiée mon Divin Fils unit à ses mérites, retomberont dans les lampes éteintes des âmes et vont s’allumer par ma Flamme d’Amour et, à la lumière de celle-ci, trouveront le chemin qui conduit au salut.

    -          Ces gouttes d’huile vont tomber aussi sur les âmes qui n’ont pas de lampe. Et elles aussi sentiront la cause de cela et parviendront à mon Divin Fils. Puis, tu auras du travail même au Ciel, et tu poursuivras ta participation à mon Œuvre de Salut après ta mort aussi. »

    IMPUISSANCE DE SATAN 4 juin 1965 

    Il arriva quelque chose de très intéressant. Juste en allant hier soir à ma petite maison, en chemin il me fallut écouter les gémissements amers et les reproches de Satan. Il se lamentait de ce que, depuis déjà longtemps, il soupçonnait qu’il allait traverser de très graves embarras en relation avec ma personne. C’est pourquoi donc, depuis ce temps-là, il s’arrangea pour me garder continuellement à vue. Et il continuait en se lamentant que malgré cela, j’ai réussi à m’échapper toujours de ses griffes; même quand il employa à fond tous les moyens, cependant, il fut dérouté. Jusqu’à ce que j’arrive à ma petite habitation, qui est au fond du jardin, il est venu avec moi, ou pour mieux dire, il venait furtivement parce que, comme il est aveugle, il est impuissant. Mais il y eut un moment où je dus sentir ses yeux étincelants de haine et de vengeance, qui à ce moment-là remplirent tout mon être de crainte.

    ATTAQUES RENOUVELÉES DU MALIN 5 juin 1965 

    En mon cœur, il y a un continuel et grand désir de Dieu. En me conformant à sa Sainte Volonté, j’acceptai, s’il le fallait, de vivre, de mourir ou de souffrir. Tout cela me remplit d’une telle félicité que pour l’exprimer, il n’y a ni lettre ni mot.

    Mon âme frémissait de bonheur mais, le lendemain matin, il ne restait plus rien de cela, et l’attaque du malin me tomba dessus encore une fois. Jamais jusqu’à maintenant j’ai utilisé ce mot, mais je suis bien obligé d’écrire que le supplice des souffrances me déchirait le cœur. Je décris en quelques mots les attaques du malin par lesquelles il a voulu me faire tomber :

    -          « Ça n’a pas de sens que tu considères comme vraie tes niaiseries inventées. Cette grande désillusion t’a vraiment consternée et t’a fait prendre conscience que tout ça est pure invention de ta part. Reconnais-le, et corrige ça ! Continuer ce genre de vie est contraire à ta dignité humaine aussi; tu commets un péché en faisant ça. Tu vois bien, même ton Adoré t’a abandonnée; ne te considère pas digne ni de la vie ni de la mort. La seule chose qui est sûre, c’est la damnation, pour toi et pour tous ceux qui sont d’accord avec toi. Oui, c’est uniquement toi qui es responsable d’eux parce que tu les incites au mal par tes continuels mensonges ».

    Il m’a attaqué avec une si grande impétuosité que j’ai perdu immédiatement la sécurité de l’âme. Cette lutte dura plusieurs jours. En cette incertitude, mon unique prière était l’oraison dominicale. J’ai demandé au Père Céleste d’accepter mon âme et mon corps. Je veux Le servir avec tout mon esprit et que s’accomplisse en moi pleinement par son intermédiaire sa Sainte Volonté. Voilà tout mon désir. Je Lui ai demandé de me pardonner tous mes péchés par les mérites de Notre-Seigneur Jésus.

    LA LUTTE DE TON ÂME FAISAIT MES DÉLICES 9 juin 1965 

    En soirée, je me retirai donc pour me reposer. À cause de la faiblesse et de la fatigue je ne pouvais quasiment pas penser. Tout à fait à l’improviste, le Seigneur Jésus me surprit par ses paroles et commença à converser. Jamais de ma vie ses paroles m’ont si touchée en mon for intérieur comme maintenant. Je les entendis d’un cœur tremblant et dans un pieux recueillement. La fatigue cessa en moi, et se dissipa aussi l’obscurité de mon âme.

    Même alors, ce n’est qu’avec difficulté que je réussis à comprendre le sens de ses paroles. Les jours précédents, une noirceur aveuglante m’enveloppait. Chaque instant était pour moi un tourment non seulement corporel mais, surtout spirituel. Le Seigneur :

    -          « La lutte de ton âme faisait mes délices. C’est ma plus grande joie lorsque vous livrez une bataille continuelle contre le prince des ténèbres. Celui qui le fait a son salut assuré. J’ai dissous, ma chérie, les ténèbres des jours passés en ton âme … »

    DÉLICES DE LA TRÈS SAINTE TRINITÉ VICTIME BRÛLANTE D’AMOUR 10 juin 1965 

    Au matin, dès le réveil, le Seigneur Jésus parla. .. et louangea. Avant la sainte messe, chaque matin, j’ai l’habitude d’adorer une heure dans l’église. Durant ce temps, de nouveau le Seigneur Jésus parla :

    -          «Sens la clarté de mon regard pénétrant, sans laquelle tu ne peux comprendre ma Divine Parole, et par laquelle Je te donne maintenant une force spéciale. Je t’ai déjà dit que ta souffrance, Je ne l’augmenterai plus, mais Je ne la diminuerai pas non plus. Je changerai les formes sous lesquelles elles vont t’atteindre. Que ta mort ne soit pas survenue, c’est aussi une forme de ces souffrances. Je t’avoue avec joie que ton renoncement à vivre M’a beaucoup plu. Ça ne reste pas stérile ni pour toi ni pour ceux pour qui tu l’as offert. Et maintenant Je désire autre chose de toi : par tes souffrances tu t’es convertie en victime brûlante d’amour en qui se complaît la Très Sainte Trinité … Tu n’as pas à craindre que quoi que ce soit, même pour un instant, te sépare de Nous. Le Ciel est ouvert pour toi. Naturellement, ça ne signifie pas que cesseront les tourments de la terre, c’est pourquoi aussi il y eut en ton âme la noirceur.

    -          J’ai mis ton âme et ton corps sous la pleine domination du prince des ténèbres, pour qu’il fasse de toi ce qu’il veut. Qu’il profite de chaque opportunité et te mette à l’épreuve. J’ai mis à sa disposition tous les instruments pour te faire tomber, afin qu‘il voit à qui il a affaire : à une âme dont la très Sainte Trinité a pris possession. Il lui fallut reconnaître qu’une telle âme sait vivre, mourir et souffrir et se conforme pleinement à ma Sainte Divine Volonté. Peut-il exister pour toi une plus grande récompense que de reposer dans les bras du Père Céleste et de te remplir de la Très Sainte Trinité ? C’est pourquoi Je dis : tu es victime brûlante d’amour ».

    Ce matin, tandis que le Seigneur Jésus parlait, le sentiment de la présence de Dieu se répandit en moi, semblable à un fleuve qui déborde. Je n’ai rien vu, je l’ai senti seulement. Cette présence divine me confirma en mon cœur que je ne suis pas trompée par ma propre imagination ... Le Seigneur Jésus dit entre-temps :

    -          « Ton sacrifice brûlant d’amour conduira les âmes à la connaissance et à l’amour de Dieu. Voilà mon délice. C’est pourquoi Je te garde encore sur la terre afin que tu sois victime brûlante d’amour, que Je regarde avec joie de mes Yeux Divins ».

    Après cela, il y eut silence et tranquillité en mon âme, mais seulement pour quelques jours.

    UNE LUTTE DÉSESPÉRANTE D’ÉLISABETH 18 juin 1965 

    En matinée, tandis que j’écoutais la sainte messe, une grande inquiétude s’empara de nouveau de mon âme. Une lutte désespérante survint en moi : Ces arguments ne sont rien que des contre arguments inventés par mes mensonges, avec lesquels je m’aveugle moi-même. Pas une seule parole n’est vraie dans tout ça, c’est pour ça que les péchés ont tellement augmenté en mon cœur que je ne peux m’approcher de la sainte communion. En mes angoisses, la même conclusion: il me faut en finir, et je dois détruire tous mes mensonges. C’est pourquoi je me proposai de ne plus écrire un seul mot. Dès lors, plusieurs fois j’entendis cela en mon cœur mais je ne l’ai pas écrit; mais j’essayai plutôt d’éloigner de mon esprit l’idée de tout laisser définitivement ... Ce tourment est tel que jamais j’ai senti rien de semblable en toute ma vie ... Quelle vie terrible ! Vivre en étant continuellement consciente d’offenser Dieu, et que Lui ne désire pas venir à moi. De cette manière, Il me donne à entendre que notre union indigne le fait souffrir, et comme Il est dégoûté de moi à cause de mes péchés. En ce grand tourment spirituel, il n’y a pas à se surprendre si maintenant la seule chose que je désire encore, c’est de mourir, parce qu’alors je serai libérée de ces continuels mensonges, avec lesquels j’ai confondu même mes confesseurs ... Ma vie n’a aucun sens, vivre ainsi sans Dieu. Ça fait déjà la seconde semaine que je n’assiste pas à la sainte messe, excepté celle du dimanche, parce qu’elle est obligatoire. J’alimente mon âme uniquement par la communion spirituelle. Tout est obscur et sans but devant moi. La vie est assez étrange pour moi: Comment puis-je vivre pour Dieu ... sans Dieu ? Ça ne marche pas du tout !

    Je vous en prie, ma sœur, allez chez le Père G, et parlez-lui pour moi. Après cela, que dois-je faire ? Moi, de mon côté, je suis pleinement convaincue que le Saint Père serait le seul qui, après avoir examiné ma cause, pourrait me rassurer. Parce que, s’il trouvait que ce n’est pas vrai, il me donnerait l’absolution pour mon imbroglio de mensonges. Je voudrais que, comme moi, vous vous convainquiez de ma très grave situation et qu’en toute bonne volonté vous m’aidiez. Moi, avec le peu de forces qui me restent, je me rendrai auprès du Saint Père, si étrange que ça vous paraisse. Je vaincrai toutes les difficultés, parce que je ne peux continuer à vivre sans rien faire au milieu de ce cruel et atroce remord spirituel. Peu importe si vous n’êtes pas disposés à me donner aucune recommandation, moi, malgré ça, je vais tout faire pour récupérer la tranquillité perdue de mon âme ... Cette incertitude et cet abandon est la raison pour laquelle je me décide à une telle chose. Une chose ou l’autre ! Mais je ne continuerai pas plus longtemps cette vie-là ! Parce que, ou je suis folle et menteuse, ou c’est vrai ce qui se passe en moi. Et si c’est vrai, je ne peux continuer à regarder, les bras croisés, la perte des âmes. L’affaire d’aveugler Satan ne peut pas me faire peur : quel que soit le sacrifice que ça exige de moi, je dois le faire ...

    L’OBÉISSANCE TRIOMPHE DU MALIN 2 - 3 juillet 1965 

    J’étais à la table en train de déjeuner, quand la voix du Seigneur illumina mon cœur comme un rayon :

    -          « Te rappelles-tu de ce qu’a dit ton confesseur à ta dernière confession ? Si tu te retrouvais dans l’embarras, va le voir ou fais-le venir ! »

    À ce moment-là, je rassemblai toutes mes forces et je suis allée téléphoner ... Je reçus une réponse encourageante et favorable. Le 3 juillet, durant la nuit, je ne pouvais quasiment pas dormir. Comme on a l’habitude de dire : j’attendais le lever du jour comme un enfant attend Noël. Et c’est devenu réalité ! Deux semaines ont déjà passé sans que j’aie osé recevoir le Corps du Seigneur pour les raisons décrites ci haut. C’était dimanche. Tôt en avant-midi, je partis avec peu de forces physiques mais beaucoup d’espérance. Après la recommandation du jour précédent, s’est installée immédiatement en mon âme la douce paix du Seigneur Jésus, qui calma en moi les tourments spirituels supportés depuis longtemps. Quand j’arrivai devant mon confesseur, le malin se jeta de nouveau sur moi avec son angoisse. Par un cruel tourment, il fouetta mon esprit avec grande force, y provoquant le chaos. De toutes mes forces, je me concentrai sur le Père confesseur pour pouvoir comprendre ce qu’il me disait. Par embêtement du malin, aussitôt en pleine confession, le continuel doute que j’avais en mon âme pesa sur moi. Pendant ma confession, je répétai plusieurs fois : je veux croire de toutes mes forces en la validité de l’absolution, mais si malgré cela je n’en suis pas sûre, ça ne dépend plus de moi. Oh, ce Père compréhensif, quand il entendit que depuis déjà plus de deux semaines, pour cette raison, je ne me risquais pas à recevoir le Corps Sacré du Seigneur, il m’ordonna très sévèrement : vous devez comprendre, dit-il, que cela vient des ennuis du malin et non pas du mépris que pourrait sentir envers vous le Seigneur Jésus. Que ces désordres, je ne les laisse pas s’approcher de moi. Que je ne laisse pas se produire une autre fois que je m’éloigne de la sainte communion à cause de ça ... Quand le Père me donna cet ordre au nom de Jésus, à ce moment-là, j’ai senti que c’est en rassemblant toutes ses forces qu’il prononça ses paroles. En même temps, l’attaque du malin était si grande en moi, que moi aussi, rassemblant toutes mes forces, j’ai dit sept fois « Oui ! »  aux ordres répétés du Père.

    Mon esprit était complètement sous la pression du prince des ténèbres. C’est pourquoi, pour pouvoir accepter les paroles du Père confesseur, je reçus une force qui venait d’un pouvoir au-delà de la terre. Par ma réponse affirmative, j’ai voulu lui faire comprendre que de toutes mes forces je veux lui obéir. La conscience de tout cela remplit mon âme de tranquillité. Après un long moment, le Seigneur Jésus entra en mon cœur et m’inonda de sa Présence.

    OBÉIS À TON CONFESSEUR 7 - 8 juillet 1965 

    Ta Dignité de Mère 1965 : première partie

    Longuement et intimement, le Seigneur Jésus :

    -          « Ne me laisse pas de côté, mon âme bien-aimée ! À la parole de ton confesseur, Je n’ai à ajouter que ce que J’ai déjà dit en d’autres occasions : Sa parole est Ma Parole. Considère-la toujours comme authentique, parce que J’ai illuminé ton confesseur, et c’est lui qui te connaît, te comprend et te guide et qui ne va jamais t’abandonner. C’est pourquoi, ne t’angoisse pas ! Tu ne dois pas te remplir de crainte ! Que ma Volonté soit claire devant toi. Je te dirai toujours d’avance ce qui va arriver. Ne t’ai-Je pas dit aussi que Satan allait se déchaîner sur toi pour pouvoir essayer toutes ses tentations en toi ? Je Me réjouis, ma petite Élisabeth, qu’à mon rappel à l’attention, immédiatement tu es allée avec promptitude chez ton confesseur. Tu vois, c’est là ce dont J’ai déjà parlé avec toi, en une occasion antérieure, que tu es en possession de l’Esprit d’Amour, et le malin ne peut prévaloir sur toi. C’est sûr, Je lui ai permis de te tourmenter : ce que le malin veut réussir en toi, c’est que tu ne prêtes pas attention à ma Parole de sommation. Il connaît tes points faibles, mais l’instrument de l’obéissance est en ton pouvoir, et c’est par ça que tu l’as vaincu, et le malin est resté sans force et aveugle à côté de toi.

    -          Ah, que Je suis heureux que tu exerces si diligemment cette vertu, si contraire à ta nature. Ma chère Élisabeth ! En ces occasions, vraiment tu M’obliges et, par ma grâce incommensurable, ton âme devient plus brillante encore ».

    Après cela, je suis restée très pensive sur les paroles du Seigneur Jésus : comme est sainte et grande la vertu de l’obéissance; que jusqu’à maintenant je n’avais pas réfléchi sur cette vertu comme je le fais aujourd’hui; et en quelle grande mesure mon âme deviendra resplendissante par cette vertu d’obéissance. Par la suite, j’ai fait le ferme propos d’accepter, avec une plus grande fidélité et un plus grand abandon, ce que je reçois soit directement du Seigneur Jésus soit indirectement de mon confesseur.

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS


  • SAIS-TU QUELLE EST MA PAIX ? CELLE QUE LE MONDE NE PEUT DONNER

    3 mars 1964 

    À la sainte messe du matin :

    -          « Je te donne ma Paix. Sais-tu quelle est ma paix ? Celle que le monde ne peut donner. En jouissent seulement ceux qui subordonnent le corps aux exigences sublimement belles de l’âme. Oui, ceux-ci possèdent vraiment ma Paix qui est si sublime et si réconfortante. Vis cette tranquillité spirituelle qui t’élève et te pacifie ! »

    JÉSUS, VRAI DIEU ET VRAI HOMME, DONNE L’EFFET DE SON ŒUVRE DE RÉDEMPTION ET NOUS REND SAINTS

    6 mars 1964

    Vendredi 

    En me prosternant devant Lui, mon cœur exhala des paroles de profonde humilité qu’Il suscita en moi. « Béni soit Dieu ! Béni soit son Saint Nom ! Béni soit Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme ! » Il ne me laissa pas continuer :

    -          « Ton hommage Me plaît, ma petite, mais Je vais continuer à ta place : Vrai Dieu et Vrai Homme. S’il n’en était pas ainsi, comment pourrais-tu t’approcher de Moi ? Je Me suis révélé à toi en tant que Vrai Dieu et Vrai Homme. Et non seulement à toi mais à tous ceux qui mangent mon Corps et boivent mon Sang. Je pénètre ton intérieur comme Vrai Dieu, et Je te parle comme Vrai Homme. Parce que mon Cœur humain aussi bat au même rythme avec ma Divinité. Ton cœur bat au même rythme que mon Cœur. Sais-tu ce que cela signifie ? Ça signifie que tu t’es faite participante de ma Divinité.

    -          Et cette participation sera concédée à quiconque sent avec Moi et dont la pensée est ma Pensée. Celui qui vit ainsi ne peut que bénir. Cette bénédiction augmente l’effet de mon Œuvre de Rédemption. Cet effet vous rend saints. Tu vois, c’est un éternel mouvement circulatoire entre le Ciel et la terre : vos sacrifices montent vers Moi de façon ininterrompue et Moi Je répands l’abondance de mes Grâces sur toi et sur ceux qui s’y consacrent pour la gloire de mon Saint Nom ... L’amour persévérant et patient ne se trompe jamais ... »

    Ce qui suit est arrivé dans les jours précédents, mais je l’écris seulement maintenant. Le Seigneur Jésus attira mon attention :

    -          « Oui, ma fille, c’est ce dont tu as le plus besoin : l’Esprit de Force. Fais attention ! Fais attention que ton âme ne perde de la force. Le malin est continuellement aux aguets sans te quitter des yeux un seul instant. Il suscite fréquemment et sans raison la confusion en ton cœur parce qu’il n’a pas encore perdu espoir. Que l’espérance de ton cœur s’alimente de l’Esprit d’Amour dont la force effraie Satan. Voilà ma demande et mon inspiration qui, si tu l’accueilles et la fais tienne, fera taire en ton cœur le vacarme perturbateur du malin qui vocifère dans le silence de ton cœur ».

    FAIRE DES SACRIFICES POUR SAUVER DES ÂMES 11 mars 1964 

    J’étais en train de méditer sur l’infinie Miséricorde de son Sacré-Cœur, et je désirais des âmes pour Lui. Je recommandai ma famille spécialement à sa Miséricorde. Ainsi plongée en Lui, le Seigneur Jésus, avec une voix encourageante et douce :

    -          « La confiance accrue signifie garantie importante. Dis-Moi, mon Élisabeth, peux-tu t’imaginer que Je n’accorderais pas ce que vous demandez en faveur des âmes ? S’il en était ainsi, ne serais-Je pas Moi-même celui qui gênerait mon travail de Rédemption ? Je vois que tu ressasses ces pensées. Je vais répondre à tes paroles non prononcées. Naturellement, Je n’appelle pas tous et chacun de la même manière. Celui à qui J’ai beaucoup donné, J’en attends davantage de lui. Mais que ce ne soit pas ça l’important pour toi. L’essentiel : faire des sacrifices pour ceux que vous voulez amener sur mon chemin ».

     

    FAIS DES SACRIFICES AUSSI POUR LES PRÊTRES AFIN QU’ILS SORTENT DE LEUR OISIVETÉ 12 mars 1964 

    -          « Je te prie de prêter une attention spéciale à l’importance extraordinaire des vocations sacerdotales. Ces désirs de ma part ne sont pas nouveaux pour toi. Et maintenant, avec une dévotion spéciale, fais des sacrifices à cette fin. Car non seulement Je recommande à ton attention particulière les vocations qui ne se sont pas encore mises en marche, mais davantage encore les vocations sacerdotales qui sont déjà en marche. Fais beaucoup de sacrifices pour elles. »

     Le même jour, de nuit, durant l’adoration : « Dis ça à ton directeur spirituel ». 

    Mon cœur se mit immédiatement à trembler. Puis le Seigneur Jésus parla d’une voix de tonnerre :

    -          « Avant qu’arrivent les temps difficiles, préparez-vous avec une ténacité renouvelée et une décision ferme, à la vocation à laquelle Je vous ai appelés. Ne vivez pas dans l’oisiveté, l’ennui et l’indifférence, parce que se prépare déjà la grande tempête. Ses rafales entraîneront les indifférents plongés dans l’oisiveté. Face à elle, ne survivront que les âmes avec une véritable vocation. Le grand danger qui éclatera bientôt contre vous se mettra en marche lorsque Je lèverai la Main. Transmettez mes paroles d’avertissement, afin qu’elles parviennent à toutes les âmes sacerdotales. Que les secoue ma Parole, qui d’avance vous avertit, et ma demande sévère. »

    LE DÉSIR EST UN INSTRUMENT MERVEILLEUX 14 mars 1964 

    -          « Tu t’étonnes comme elle est claire pour toi, l’éternelle Pensée de ma Divinité ? La recevra de Moi toute âme qui, par sa vie de sacrifice, se livre pleinement à la participation à mon Œuvre de Rédemption. Le sacrifice donne de l’éclat à tes œuvres, et par leur lumière tu reconnais quel est mon désir. Là-dessus, Je t’ai déjà donné diverses instructions. Le désir est un instrument merveilleux qui enferme déjà en lui-même le sacrifice. Par exemple un enfant désire être un excellent élève. Pour y parvenir, il étudie avec ténacité. La mère désire la maternité et elle vit en elle-même le désir d’accepter le sacrifice. La recherche du savant aussi implique un sacrifice. Le sportif désire être le premier, et dans ce but, il se soumet à tout sacrifice. Le père de famille désire lever la maison familiale, et pour réussir cela, il fait de grands sacrifices. C’est pourquoi Je vous incite continuellement à ce que vos cœurs se remplissent de désirs, parce que cela comporte en soi le sacrifice. Ces deux choses sont inséparables ».

    DE NOUVEAU LA PRÉSENCE DU MALIN ... ET CELLE DE JÉSUS 17 mars 1964 

    Il y a un couple de jours, je suis retournée occuper de nouveau ma petite maison, parce qu’à cause du froid intense de l’hiver, j’ai passé quelques mois avec une de mes filles. Alors que je commençais à jouir de la joie de ma silencieuse solitude, tout à coup la porte s’ouvrit brusquement. Je regardai dehors et, à l’instant même, j’ai senti la présence du malin. Il me dit avec un sourire moqueur :

    -          « Je me suis montré seulement pour te visiter, pour voir ce que tu vas faire ».

    Il ne dit aucune parole de plus. Sa parcimonie de paroles me surprit. Les autres fois, il avait l’habitude de me torturer durant des heures. À ce moment-là, il n’a pas pu le faire parce que, dépouillé de sa puissance, il était resté aveugle. Il était arrêté près de moi, privé de son activité diabolique, mais il dut se tenir à côté de moi.

    -          « C’est vrai que tu n’as plus de pouvoir, tu ne peux pas me faire mal ? » (Parce qu’une fois il m’avait frappée, et ensuite la Sainte Vierge avait dit : « Cela, il ne pourra plus le faire ! ») 

    Alors je répondis à sa question sur ce que je vais faire ici en ma solitude silencieuse.

    -          « J’aurai davantage d’opportunité d’adorer Dieu. Je veux le servir encore mieux à la place de ceux aussi que tu as détourné de ce chemin. Ça a beau te faire souffrir d’être obligé d’entendre ça, je réparerai au Seigneur Jésus pour les nombreuses offenses que j’ai commises, influencée par toi, en offensant par elles le Dieu d’infinie Majesté et de Miséricorde ... Lui est si miséricordieux qu’Il pardonne à tout pécheur repenti. Si, toi, tu te dépouillais de ton orgueil rebelle et reconnaissais la Sainte Majesté et la Toute-Puissance de Dieu, si tu te repentais de ta perversité, à toi aussi Il te pardonnerait. Mais comme ton orgueil bête te retient, il te faut souffrir. Mais pour toi aussi, il arrivera bientôt, le temps où tu te retrouveras aveugle et dépouillé de ton pouvoir. Même si ça te fait terriblement souffrir d’entendre ça, c’est ça qui va arriver ».

    Le malin dut malgré lui écouter ma réponse et souffrir à cause de son impotence. Le Seigneur Jésus me permit de sentir les efforts impuissants du malin humilié. Ensuite il disparut sans attirer l’attention. Ni pendant qu’il était présent ni quand il s’est éloigné, il n’a éveillé aucune crainte en moi.

    Le Seigneur était présent, et le malin a dû sentir ça. Après, Jésus me dit :

    -          « Et maintenant, submergeons-nous en cette douce solitude ! Que la pensée de nos esprits soit une, que nos mains aussi moissonnent ensemble, que nos cœurs battent à l’unisson; c’est ainsi que nous allons reposer ».

    INCLINE LA TÊTE SUR MON CŒUR 18 mars 1964 

    -          « Je ne vais pas dire grand chose pour le moment, seulement ceci : pour ceux qui s’aiment vraiment, quelques paroles suffisent pour manifester leur amour, et déjà leurs cœurs battent à l’unisson. Incline la tête sur mon Cœur, et que cette intimité te remplisse de force pour les luttes qui viennent. Je ne veux pas te consoler vu que tu souffres avec joie, et celui qui souffre avec joie ne désire pas être consolé. Mais Je te donne ma Force divine, tu en as certainement besoin. Le sacrifice que J’attends de beaucoup, Je ne le reçois malheureusement que de très peu, et cela signifie un revers pour mon Œuvre de Rédemption ».

    21 mars 1964 

    Laissant derrière les jours difficiles d’abstinence, le Seigneur Jésus rendit si légère mon âme ! Je me mis à manger mais cela ne signifia pour moi aucun plaisir. Le Seigneur Jésus me demanda il y a déjà longtemps que, les aliments, je ne les prenne pas pour le plaisir qu’ils procurent mais uniquement pour alimenter mon corps. Comme mes enfants me fournissaient une nourriture abondante aux repas, je prends toujours ce qu’ils ont apporté les jours précédents et ainsi je ne mange pas de nourriture cuisinée récemment. Durant le déjeuner, le Seigneur Jésus m’assura de sa présence tandis qu’Il disait :

    -          «Pense à Moi, ma toute petite sœur! Comme sont rares les fois où vient à Moi une âme fraîche qui, plutôt que d’avoir goûté le péché, M’aurait goûté Moi. Que notre intérieur sente la même chose ! Offre-Moi cela aussi ! À manger des aliments sans saveur, le sacrifice de ton cœur devient savoureux pour Moi. Ainsi nos mains aussi moissonnent unies. C'’est vrai, hein, que toi aussi tu trouves cela merveilleux ? »

    QUE NOS YEUX SE REGARDENT, ET QUE NOS REGARDS SE FONDENT EN UN SEUL 22 mars 1964 

    Dimanche 

    Dans la chapelle dédiée à l’Esprit Saint, étant agenouillée devant le tabernacle, le Seigneur Jésus s’adressa à moi avec amabilité :

    -          «Regarde mes Yeux ! Je permets que nos yeux se regardent et que nos regards se fondent en un seul. Ne vois plus rien d’autre ! Lis dans mes Yeux, que Je pose sur toi en larmes, en un désir anxieux de mon Amour. Répare ! Voilà tout ce qui Me console de vous ! Moi, l’Homme-Dieu avide de vos cœurs, J’ai besoin de votre consolation ! »

    L’IMPORTANCE PRESSANTE DE LA CAUSE 23 mars 1964 

    Je demandai au Seigneur Jésus si je pouvais faire connaître ses communications et celles de la Sainte Vierge encore durant ma vie mortelle. Lui, avec des mots brefs et suaves, se contenta de dire :

    -          « Pourquoi Me demandes-tu une telle chose ? C’est comme si tu Me demandais si tu pouvais participer durant ta vie mortelle à mon Œuvre de Rédemption. Ou Me faut-il répéter encore une fois ce que Je ne cesse de demander d’urgence ? Ne t’ai-je pas élevée jusqu’à Moi, en un vol semblable à celui d’une flèche, pour te rendre le plus tôt possible apte à transmettre nos communications ? N’ai-je pas déjà fait pression sur toi dans le passé trois fois de suite ? En mes paroles suppliantes, Je mets mon Accent Divin sur l’importance pressante de la Cause ».

    C’est vrai que, dans le passé, le Seigneur Jésus m’a demandé par trois fois de communiquer ses messages le plus tôt possible à mon directeur spirituel.

    AUJOURD’HUI, TOUTE LA JOURNÉE, SOUFFRE AVEC MOI

    Jeudi et Vendredi Saints 

    J’aurais voulu passer toute la veillée d’adoration en pleine nuit, dans la chapelle. Mais il n’y a pas eu moyen de le faire. Le Seigneur Jésus s’est aperçu que j’étais affligée à cause de cela, et Il dit :

    -          «Viens ! Quand tu arriveras à la maison, Je serai déjà à t’attendre en notre petite pièce.»

    Cette aimable Bonté, inattendue et pleine d’attention, me surprit. Je n’osai même pas y penser. En route vers la maison, j’étais plongée en continuelle adoration, et quand j’entrai dans ma petite pièce, je Le saluai avec un "Loué soit Jésus-Christ !" Lui, par une très légère sensation, laissa percevoir sa présence. Ça n’a duré que quelques minutes. Puis, immédiatement Il m’inonda d’une lourde angoisse et d’une douleur chargée de préoccupations. Il la fit d’une telle mesure que je dus me cramponner à quelque chose pour ne pas m’effondrer. Alors le Seigneur Jésus avec douleur :

    -          « Je te fais participer à mes souffrances d’Âme et de Corps tout comme Moi Je les ai supportées comme homme. Je n’ai pas fait usage de la force de ma Divinité, c’est seulement comme homme que J’ai vécu l’horreur de la nuit du Gethsémani. Je t’honore des douleurs extraordinaires de mon Âme et de mon Corps. Cette souffrance signifie en vérité pour toi une participation plus profonde à mon Œuvre de Rédemption ».

    Et pendant qu’il disait cela, Il se tenait à côté de moi. Il se plaignit encore longuement, et tout de suite après ses paroles, la douleur de mon cœur alla en augmentant. Entretemps, minuit arriva, mais je ne peux veiller en adoration à cette-heure-là que si, auparavant, je me suis reposée. À partir de minuit, il m’a fallu rassembler toutes mes forces pour participer à genoux aux souffrances du Seigneur. C’est à peine si je réussis à persévérer un quart d’heure en cette position parce que la grande douleur spirituelle qui m’a envahie épuisa tellement mes forces que, après peu de temps, ce n’est qu’accroupie sur mon petit prie-Dieu que je pus méditer sur les souffrances du Seigneur. La souffrance qu’Il transféra en moi m’exténua totalement. Vers deux heures, je me suis couchée. Le sommeil ne me ferma pas les yeux, je ne pus que penser aux souffrances du Seigneur. Le lendemain matin, le Seigneur Jésus me demanda :

    -          « Ne recule pas ! Aujourd’hui, toute la journée, souffre avec Moi ! »

    LE PLUS BEAU SERMON QUE J’AI ÉCOUTÉ EN TOUTE MA VIE

    Lundi de Pâques 

    Le sermon d’aujourd’hui fut le plus beau que j’ai écouté en toute ma vie. Et tandis que je pensais aux paroles simples et spontanées, le Seigneur Jésus dit : « Sais-tu pourquoi ce fut le plus beau ? Parce que J’ai inondé d’une abondance de grâces ce prêtre qui l’a prononcé. Et cette grâce passa de lui aux fidèles qui étaient dans l’église. Pas un seul œil ne resta sans larmes. Mais surtout, non seulement les larmes coulèrent mais aussi les cœurs s’émurent sous l’effet des grâces extraordinaires afin que tu vois les mérites de ta participation à mon Œuvre de Rédemption. Depuis il y a déjà longtemps, Je t’ai demandé d’être la représentante de ta communauté paroissiale. Et comme tel, Je dois te communiquer le résultat de l’activité de mes grâces, qui est un fruit de tes fatigues unies à mes Mérites ».

    Durant toute la journée, je gardais présentes les paroles du Seigneur Jésus et je lui rendais grâces. En quelques mots, je vais résumer le sermon que le Père E prêcha : "Les disciples d’Emmaüs cheminaient le cœur lourd, découragés et sans savoir quoi faire". Et ici, le Père cita les méditations de Prohászka: "L’âme des disciples était comme, dans le pré vert et couvert de fleurs, la tâche brûlée qu’a laissée le feu des pasteurs". Puis il l’appliqua aux âmes brûlées qui vivent sans Dieu et sans espérance. Et ensuite, il conta qu’en temps de guerre, un jeune soldat fut transporté à l’hôpital avec de graves blessures. On n’avait pas espoir de le garder en vie; il le savait lui-même très bien. Après que le prêtre l’eut confessé, le soldat lui demanda d’être bien aimable et de chanter avec lui. Le prêtre lui demanda : - Peut-être un beau cantique à la Sainte Vierge ? Lui, les yeux baignés de larmes, le regarda et avec grande difficulté lui dit : - Chantons au Très Saint-Sacrement ! Et, les yeux baignés de larmes, il dit au confesseur : - Que je suis heureux d’avoir eu la chance de connaître le Seigneur ! Et tout en parlant, le Père E eut un nœud dans la gorge, et sa voix se fit plus éteinte. En même temps, en cet instant, la grâce de Dieu se répandit sur les assistants. « Qu’est malheureux l’homme qui, même dans les ultimes minutes de sa vie, ne reconnaît pas le Seigneur, le Dieu infiniment Bon et Miséricordieux ! » Ces paroles finales du Père E émurent toutes les âmes. Puis, il revint à la citation initiale, et c’est par cela qu’il termina son sermon. Tout le long de la journée, de tout mon cœur j’ai attendu la nuit. Je suis allée auprès du Seigneur pour le remercier de nouveau au nom de notre communauté paroissiale pour la grâce que, par l’amour de son Cœur miséricordieux, Il avait répandu sur nous. Et en me plongeant dans un profond silence pour l’adorer, le Seigneur Jésus dit :

    -          «J’apprécie qu’au moins toi, tu sois venue remercier pour les nombreuses grâces. Réfléchis profondément sur cette tragédie émouvante. Notre Mère veut que pas une seule âme ne se damne. Prenez tous part à cette grande Œuvre salvatrice, dont la fin est de sauver les âmes. »

    PATIENCE, PERSÉVÉRANCE, APPLICATION 6 avril 1964 

    Il conversa sur son enseignement, sur la patience persévérante et sur l’application :

    -          « Patience, persévérance, application, mon Élisabeth ! Voilà ce qui te garde près de Moi. Et par ces moyens, tu peux aussi amener les autres à Moi. La récompense de l’application sans défaillance, ce sera, pour toi et pour tous ceux qui travaillent avec Moi, ce qu’œil n’a pas vu, oreille n’a pas entendu et esprit humain ne peut comprendre. Alors nos yeux se regarderont et nos cœurs palpiteront au même rythme. »

    TOI AUSSI TU ES UN BALAI EN MES MAINS 9 avril 1964 

    -          « Toi aussi, mon Élisabeth, tu es un balai en mes Mains. Les Mains divines te prennent et balayent avec toi, avec tes sacrifices. Sont aussi un balai en la Main de Dieu tous ceux qui se donnent en un renoncement rempli d’amour, en s’oubliant eux-mêmes. C’est seulement par l’acceptation ininterrompue de sacrifice qu’ils se rendront dignes que Je les prenne en ma Main et les utilise pour le nettoyage le plus efficace. Oui, Je balaie par votre intermédiaire les rues, les champs fleuris, les bosquets touffus et tout lieu où il y a le péché. Ne te surprends pas de ce discours de ma part qui sonne complètement humain. Comme dit le proverbe : Que chacun balaie le devant de sa propre maison ! Gardez cela devant les yeux, toi et les autres aussi.

    -          Celui qui sent que son âme aspire à quelque chose de plus grand, qu’il Me serve avec une plus grande fidélité. Quand il s’agit de travailler pour Moi, personne ne peut tomber dans l’exagération. Même s’il te semble que Je répète toujours les mêmes choses, écris-les tout simplement! Je t’en prie, grave-toi-ça comme il faut : La parole de Dieu est toujours la même, par elle Je demande le salut des âmes ».

    TON MAÎTRE PREND SOIN DE TOI 14 avril 1964 

    Quand j’arrivai à la maison et que j’entrai en ma petite pièce, le Seigneur Jésus me reçut :

    -          «Je suis déjà à t’attendre ici, et à chaque génuflexion que tu M’adresses par ton adoration d’action de grâce, mon cœur bat de joie. À cause du continuel repentir de tes péchés, ton âme demeure toujours fraîche. Oh, Je t’en prie, mon Élisabeth, fais-le à la place des autres aussi. Tu vois, encore une fois, Je t’honore. Je suis venu pour bénir, à ta demande, ta famille et tous les alentours de ta maison. J’ai amené ma Paix. Aie confiance ! Ne cède pas au découragement ! Tes souffrances, Je les unis à mes mérites. Le salut de tes enfants est assuré. Je Me tiens ici; le silence de ta petite pièce Me plaît. Sens comme nos cœurs battent à l’unisson. C’est dur de souffrir sans toi. Je sais que pour toi non plus ce n’est pas indifférent. Oh, heureux moment ! Je sais que toi aussi tu espères le moment où plus rien ne nous séparera. Je t’attends avec toute la pompe de ma Richesse, et alors nous serons entièrement un, indivisiblement. Je sens que ton cœur bat fort de joie. Moi aussi Je Me réjouis avec toi. Ton Maître prend soin de toi, et si tu trébuches, ma Main te relève immédiatement. Le constant repentir de tes péchés M’oblige Moi aussi à répandre sur toi mon pardon sans interruption.»

    VOILÀ LA MUSIQUE DE MON CŒUR 15 avril 1964 

    Passé minuit, la Vierge Très Sainte me réveilla mais comme elle ne l’avait jamais fait jusqu’à maintenant. J’ai été surpris par la facilité avec laquelle je me réveillai malgré que je m’étais couchée seulement à 11 heures. Après ce bref repos, je ne sentis aucune fatigue ... et je pus prolonger ma prière jusqu’à l’heure de me lever. Je n’ai pas pu encore assimiler la visite de l’après-midi d’hier. Elle m’a émue jusqu’au plus profond de mon cœur. Surtout le fait que le Seigneur Jésus a promis de m’attendre fréquemment à l’avenir en ma petite maison. Le lendemain, j’ai médité tout l’avant-midi sur l’infinie bonté du Seigneur :

    -          « Mon adorable Jésus, mon divin Maître, tu sais, hein ? Ce que je voudrais te dire, mais les mots ne montent pas à mes lèvres, seules mes larmes tombent silencieusement. Des larmes de repentir ! Je voudrais écrire de beaux vers sur ta bonté infinie, mais ce don ne m’a pas été donné. Consciente de ma misère et de ma nullité, je ne cesse de penser à ce que je pourrais te donner. Mon Seigneur, mon Jésus, je te donne encore et encore mes péchés et l’écoulement monotone des larmes de mon cœur imbibé de grâces. Occupe-toi de moi, s’il-te-plaît ! Voilà la musique de mon cœur. C’est la seule chose que je puis t’offrir ... Je sais que ça aussi, c’est un don de Toi, je t’en remercie mille et cent mille fois ... En chaque battement de mon cœur se trouve mon repentir ... Mon Seigneur, mon Jésus, c’est peu parce que mon cœur manque parfois de pouls. C’est pourquoi je te demande, maintenant, qu’en chaque petit grain de poussière que Tu as créé, que j’y mette la douleur de mes péchés afin que le vent Te les apporte, et que Tu vois ainsi combien je T’aime. Voilà mon hymne, ma poésie et ma musique, c’est tout ce que je peux donner. Accepte-moi telle que je suis ! »

    -          « La profonde contrition de tes péchés, ma petite, entraînera un grand nombre au repentir, et les pécheurs reviendront à Moi. »

    NOS DEMANDES, NE LES LAISSEZ PAS DE CÔTÉ ! C’EST URGENT ! 18 avril 1964 

    -          « Demande à ton confesseur, ma petite, de s’occuper de l’affaire de telle façon que la Cause soit déjà devant le Saint Père à la Pentecôte de 1965. Les communications de ma Mère bien-aimée et les Miennes, ainsi que nos demandes, ne les laissez pas de côté, ça urge ! »

     La demande du Seigneur était émouvante pour mon cœur, et en tremblant, consciente de ma misère et de ma nullité, je pensais que je devais faire connaître et pousser les paroles de Dieu. Moi, petit grain de poussière ! Peut-on accepter ça sans s’émouvoir ? Maintenant il n’y a aucun doute en mon âme. Le Seigneur Jésus l’a fait cesser, mais je vis continuellement consciente de la misère de mon âme.

    QUE MOI SEUL SOIS TON TOUT 20 avril 1964 

    Tout en faisant mes travaux ménagers, j’étais plongée en son adoration en Lui rendant grâces. Lui commença à converser :

    -          « Crois-Moi, ma toute petite sœur, qu’en t’appelant ainsi, Je t’invite à avoir confiance en Moi, à croire en Celui qui t’appelle si petite. En cette façon de M’adresser à toi, tu as déjà la garantie de ma sollicitude amoureuse relativement à tout ce dont tu as besoin, et l’assurance que Je te défendrai en toute occasion. Ça t’émeut, n’est-ce pas, que d’une manière si simple Je gère tes affaires ? Je ne veux pas Me retrouver ton débiteur. Ce que Je voulais surtout obtenir, c’était que ta pensée et même ton travail soient désormais désintéressés et nets. Moi, ton Maître, Je M’occupe de toi et te libère de toute préoccupation, afin que Moi seul sois ton tout et que rien ne t’attache à la terre. Tu peux voir, de cette affaire réglée, que ton Père céleste sait ce dont tu as besoin ».

    ATTISE LA FLAMME D’AMOUR DE MON CŒUR PAR TES SACRIFICES 16 mai 1964 

    La Sainte Vierge dit :

    -          « Avec tout l’amour de mon Cœur maternel, je m’adresse à toi, ma petite carmélite. Attise la Flamme d’Amour de mon Cœur par tes sacrifices ! Ne permets pas que la Flamme d’Amour, que j’ai répandue de façon privilégiée sur toi, vacille seulement faiblement en toi ! »

    Je ne comprenais pas pourquoi la Sainte Vierge avait dit cela, et je le lui ai demandé. Elle me répondit avec une aimable douceur :

    -          « Afin que tu mettes bien à profit le temps qui t’a été concédé et qu’avec un désir croissant tu mènes une vie de sacrifice ici sur la terre ».

    LA RÉCOMPENSE DE FAIRE JEÛNE LE LUNDI 18 mai 1964

    Lundi de Pentecôte 

     J’assistai à la sainte messe, et avant la sainte communion le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Comme Je vois ta ferme détermination, à laquelle tu es fidèle même les jours de fête, Je t’ai préparé une joie : parmi les âmes sacerdotales qui souffrent au purgatoire, en cette journée-ci, à partir de minuit, à chaque heure se libérera une âme ».

    Le Seigneur Jésus m’a dit cela parce qu’à sa demande, les lundis continuellement je jeûne au pain et à l’eau, et je ne l’omets pas même quand une fête tombe ce jour-là. Je suis heureuse de pouvoir garder en ce jour le jeûne strict, vu qu’Il a promis qu’après avoir jeûné un lundi, une âme sacerdotale arrive en sa divine Présence. Et tout de suite Il a inondé mon âme de cette souffrance que ces âmes endurent encore, en me disant qu’à chaque heure se libérera une âme sacerdotale, et qu’après quelques heures elles seront donc en sa présence. Cette douleur a duré à peine une ou deux minutes mais même ainsi, étant à genoux, je me suis quasiment écroulée à cause des douleurs. Après avoir communiée, le Seigneur Jésus me permit de ressentir la libération d’une âme. Il a fait varier mes sentiments d’un extrême à l’autre : après les profondeurs de la souffrance, Il m’inonda de l’allégresse sublime de l’âme parvenue en présence de Dieu. L’état de mon âme, tremblante de l’ivresse des grâces, fit que je me sentis durant des heures libérée de la force de gravité de la terre.

    22 mai 1964 

    Le Seigneur ne dit que ceci :

    -          « Ma Sainte Cause ne progresse que par les douleurs et les souffrances ».

    LA POSSESSION DE LA TRÈS SAINTE TRINITÉ 28 mai 1964 

    En me disposant à me reposer durant la nuit, une dernière fois je me prosternai devant l’image de sa Sainte Face. À ce moment-là, je sentis la transfusion extraordinaire de sa divine Majesté. Cela n’a duré qu’un instant. Je tremblais énormément. Je n’ai pas pu comprendre quelle pouvait être cette transfusion intense. À ce moment-là, la terre a cessé d’exister pour moi, et j’étais entièrement en la présence de Dieu. Je répète, cela n’a duré qu’un moment. Le lendemain, le Seigneur Jésus conversa longuement, mais je ne peux écrire que quelques-unes de ses phrases. Durant la conversation, Il m’expliqua que ce moment était d’être en la possession de la Sainte Trinité. Il en sera ainsi après avoir obtenu mon salut éternel.

    -          « Mais Je t’ai permis cela seulement pour un instant, parce que tu ne pourrais pas supporter ça ici sur la terre. Même ainsi, tu n’as pu supporter ça que moyennant une force spéciale de ma divine Grâce ».

    2 juin 1964 

    -          « Pour ma cause tu dois passer par de grandes souffrances et tu dois lutter sans interruption pour les âmes. En dehors de cela, ma petite, ne dissipe tes forces en aucune autre chose ».

    QUE RÉPANDRE LA FLAMME D’AMOUR SOIT LE BUT PRINCIPAL DE TA VIE 15 juin 1964 

    Le Seigneur Jésus dit :

    -          « Que répandre la Flamme d’Amour, ma petite, soit le but principal de ta vie. Cela doit avancer comme l’eau courante. Rien ni personne ne peut l’arrêter. Cette eau courante est ma Grâce qui purifie, qui détruit quand il le faut, ou qui sauve et donne vie, mais elle doit courir parce que Dieu le veut !

    -          Dis ceci à ton directeur spirituel : voilà ma demande à lui et à tous ceux qui sont appelés à mettre en marche la Cause ».

    NOUVELLES SOUFFRANCES EN REVENANT VOIR MON DIRECTEUR 17 juin 1964 

    Enfin, après de nombreuses luttes intérieures, mon cœur a vu clair. Les paroles du Seigneur Jésus me le confirmèrent, et je me rendis chez le Père et lui remis la demande du Seigneur Jésus. Il redit, ce que déjà maintes fois il m’avait dit, que tant qu’il ne sentira pas quelque chose en son cœur qui confirme l’authenticité de l’affaire, il ne va pas bouger. À ces mots, de nouvelles souffrances vinrent torturer et agiter mon cœur.

    JÉSUS ET MARIE ME PRESSENT : L’HUMILIATION ACCEPTÉE DONNE UN ÉLAN À NOTRE CAUSE 28 juin 1964 

    Durant la nuit :

    -          «Maintenant, Je vais intensifier davantage encore tes souffrances.»

    Alors que j’étais devant le Tabernacle à L’adorer, Il me dit :

    -          « Tu dois aller de toute urgence chez ton directeur spirituel, et lui dire que c’est Moi qui le presse de se mettre en contact avec le Père E ».

    La Sainte Vierge parla aussi en exerçant de la pression :

    -          « Ma petite, si difficile que ce soit, mets-toi en marche ! L’humilité qui inonde ton âme ne fait que pousser notre Cause ».

    NE REGARDE NI D’UN CÔTÉ NI DE L’AUTRE. NE REGARDE QUE MES YEUX 29 juin 1964 

    Au matin, alors que j’étais agenouillée devant le tabernacle, je ne pus adresser au Seigneur Jésus qu’une invocation d’adoration, parce qu’Il a immédiatement interrompu mes paroles commencées :

    -          « Mon Élisabeth ! Oh, comme Je t’attendais ! Elle est si longue, cette solitude ! Je savais que notre Au revoir d’hier soir t’inciterait à être aujourd’hui encore la première à Me saluer. Tu remplis mon âme d’allégresse. Toi et Moi, nous deux ! C’est mon délice, être avec les enfants des hommes ! Mais, malheureusement, cela, Je le reçois de bien peu. Mon petit tournesol ! Sais-tu ce que tu reçois de Moi en ce moment ? Accepte de Moi cette mesure augmentée (de souffrances réparatrices), jusqu’à présent inconnue de mon Amour que Je t’avais promis, parce que son acceptation réclame de toi un très grand sacrifice. Je suis content de toi et c’est pourquoi Je te le propose. Par ce sacrifice extraordinaire, maintenant toi aussi tu peux donner une preuve de ton grand amour. Toi et Moi ! À cause de notre union, la joie remplit ton cœur. Je sais qu’infatigablement tu Me rends grâces. Je vois aussi les pensées qui te distraient. Ne te préoccupe pas de cela ! Regarde en ton jardin les plantes grimpantes qui essayent de monter toujours plus haut. Tu vois que rapidement leurs fleurs se fanent, mais peu de temps après, déjà de nouvelles s’ouvrent. Et se faner ne signifie pas inutilité car le calice des fleurs fanées renferme la semence féconde sans laquelle il n’y aurait pas reproduction. Tu comprends, n’est-ce pas ? Si la lutte n’existait pas, qu’est-ce qui donnerait alors de la valeur aux choses ? Toi, acharne-toi uniquement vers le haut! Ne te lamente pas pour les calices fanés de tes fleurs !

    -          Que tes pensées soient toujours avec Moi jusqu’à ce que nos cœurs aussi battent à l’unisson. Ne regarde ni d’un côté ni de l’autre. Ne regarde que mes Yeux ! Cela t’invite au recueillement et t’aide à remporter la victoire pour le succès de mon Œuvre de Rédemption. Merci, mon Élisabeth ! Ton amour compréhensif M’émeut jusqu’au plus profond de mon Cœur, car mon Cœur divin sent aussi avec une affection humaine ».

    -          « Mon Seigneur Jésus ! Maintenant que tes divines paroles se sont fondues en mon cœur, permets-moi de te remercier d’une façon spéciale pour ces souffrances extraordinaires et pour cette bonté et cet amour dont Tu veux m’honorer, et que Tu ne m’avais pas fait sentir jusqu’à présent. Tes paroles, mon Jésus adoré, m’ont accablée de nouveau, en t’adressant ainsi à moi : "toi et Moi". Tu as inversé l’ordre. »

     Cette condescendance sans limite m’a tellement confondue que la rougeur a inondé mon visage.

    -          « Comment peux-tu faire ça avec moi qui suis petite et rien ? » Lui, à voir comme je me fendais en remerciement, au lieu de parler, il inonda mon cœur de l’amour de son Cœur compréhensif.

    TU VOIS COMME EST UTILE CE PETIT MOMENT 17 juillet 1964 

    Une de mes brues me demanda d’apporter des remèdes pour mon petit-fils malade. Je dus attendre plus d’une heure pour les remèdes ... Durant l’attente un article de périodique attira mon attention ... J’en avais lu à peine un couple de lignes, le Seigneur Jésus, avec une douce demande, s’adressa à moi :

    -          « Mon petit tournesol, aide plus encore à libérer les âmes qui souffrent ! Je partage sans cesse avec toi mes éternelles pensées. Tu vois comme est utile ce petit moment ! En laissant de côté ce petit article de périodique, tu aides les âmes souffrantes (du purgatoire) à parvenir en ma sainte Présence.

    -          Cette participation à mon Œuvre de Rédemption est merveilleusement méritoire ... Tu vois comme Je simplifie tout ce que Je vous demande. Je mets à la portée de tous la réalisation de mes éternelles Pensées. Écris-les ! Mes paroles que tu écris et communique aux autres, un très grand nombre d’âmes en tireront grand profit ».

    REMPLIS-TOI CHAQUE JOUR DE MON AMOUR DIVIN 21 juillet 1964 

    Tandis que j’arrosais les fleurs de l’autel :

    -          « Tu vois, tout comme tu arroses les fleurs quotidiennement, de la même manière les cœurs devraient aussi se remplir chaque jour de mon Amour divin, qui maintiendrait leurs âmes fraîches et les rendrait capables de sacrifice ».

    PAR TON REPENTIR TU M’ATTIRES À TOI 26 juillet 1964 

    En revenant de la sainte messe, le Seigneur Jésus dit aimablement :

    -          « Accepte de Moi, ma petite sœur, la manifestation extraordinaire de mon Amour que tu mérites par ton continuel repentir. Ce chemin est le plus court par lequel tu arrives où Je suis, c’est pourquoi tu voles comme une flèche vers Moi. Il te maintient en ton vol, cet humble repentir ininterrompu ... J’oublie tout. Par ton repentir, tu M’attires à toi comme un aimant. Et M’attirera à elle toute âme qui fait de même. Oh, Je vous en supplie : attirez-Moi à vous ! Voilà l’instrument le plus parfait en vos mains par lequel vous Me compromettez entièrement, et Je vous accorde n’importe quoi. En ces moments-là (de repentir), Je garroche sans mesure des grâces sur vous.»

    TON INÉPUISABLE REPENTIR ME REND HEUREUX 27 juillet 1964 

     J’astiquais le plancher de marbre du presbytère. Le Seigneur Jésus m’encouragea par ces paroles :

    -          «C’est bien ! par tes sacrifices, mon petit tournesol, astique aussi les âmes en qui s’est obscurcie la splendeur de mes grâces. »

    Quand je partis pour la maison, Il parla ainsi :

    -          « Sens que maintenant nous sommes ici entre nous deux. Sais-tu que ta petite maison est mon sanctuaire ? Je demeure avec plaisir chez toi, parce que de même que Moi, Je t’ai donnée asile en ma maison, toi aussi tu M’offres un abri. Qu’est-ce qui M’unit à toi ? C’est ton inépuisable repentir. Oui, c’est cela qui M’enivre. Écoute, pauvre petite âme, ces paroles par lesquelles Je reconnais ce dont tu es capable. Tu enivres le Dieu sublime et Tout Puissant ! Comprenez cette grande merveille : vous, par le repentir de vos péchés vous pouvez Me rendre heureux ».

    MOI NON PLUS JE NE TE LÂCHE PAS, NI TOI NI PERSONNE 3 août 1964 

    -          « Ce que l’aimant a attiré à lui une fois, ma petite, il ne le lâche plus, car cela serait contraire aux lois naturelles. Moi non plus Je ne te lâche pas, ni toi ni personne, parce que cela serait contraire à la loi de ma Tendresse divine. Je t’ai acceptée et t’ai abritée en mon Cœur, et par l’aliment abondant de mes grâces, Je t’offre le fidèle amour de mon Cœur. Je te demande de prier ensemble le Père Éternel afin qu’Il accorde sa Miséricorde à ceux qui violemment s’arrachent du champ d’attraction de ma Divinité. »

    LA CONTRITION DE TES PÉCHÉS REND AIMABLE TON ÂME 11 août 1964 

    La confession si longtemps désirée, je l’ai faite aujourd’hui. J’ai révélé à mon directeur spirituel les tourments de mon âme, et je lui ai demandé de me traiter sévèrement parce que je vis continuellement avec la conscience d’être présomptueuse, orgueilleuse, menteuse et trompeuse, et parce que je veux le tromper lui. À cause de cela, depuis déjà des semaines, je n’ai aucune tranquillité ni de jour ni de nuit … Il me tranquillisa en disant que cela ne se produit pas en mon âme. C’est le diable qui provoque ça parce qu’autrement, il n’arrive plus à rien avec moi. Si c’était vrai, Lui m’aurait déjà réprimandée sévèrement. Tant que je suis sincère et obéissante, je ne dois pas m’inquiéter parce que c’est agréable et bon devant Dieu. Que je fasse savoir les difficultés de mon âme dans le futur aussi avec sincérité, alors le diable n’arrivera à rien avec ses tentations. Le même jour, de nuit, étant agenouillée devant le tabernacle et adorant le Seigneur Jésus, Il commença à converser silencieusement :

    -          « Je savais que tu allais vaincre ta fatigue et que tu viendrais. Si tu savais avec quelle allégresse Je t’attends ! Une âme, parmi la multitude des âmes, qui M’aime. Comme Je suis content de toi ! Que toi aussi tu sentes cette joie en ton âme ! Toi, bien-aimée, toi ! C’est la contrition de tes péchés qui rend si belle et si aimable ton âme et celle de tous ceux qui s’approchent de Moi avec une véritable contrition de leurs péchés ».

     

    EDITIONS : LES EDITIONS DU PARVIS 


  • SACRIFICE JUSQU’AU MARTYR 

    1964 UN FLOT DE GRÂCES PAR L’ADORATION DU SAINT-SACREMENT 

    Premier dimanche de janvier 1964 

    Je suis allée à l’hôpital. J’allai visiter un de mes enfants. En retournant à la maison, à cause du froid intense je ne pouvais quasiment pas marcher. Tout en marchant, je pensais que c’est à cinq heures que commençait l’adoration du Saint-Sacrement, et que moi aussi je voulais être présente à l’adoration communautaire. J’ai vaincu en moi le froid glacial qui rendait mes pieds presque insensibles, et je me suis empressée de me rendre auprès du Seigneur Jésus. Pendant que j’y allais, Lui, par des paroles silencieuses et reconnaissantes, commença ainsi à parler avec moi :

    -          «Comme Je me réjouis que tu viennes Me tenir compagnie ! Tu es tellement empressée à me faire plaisir ! Ça signifie pour toi un nouveau et abondant flot de grâces. »

    Durant l’adoration du Saint-Sacrement, Il me demanda de Lui offrir réparation pour les offenses commises par tant de personnes qui font peu de cas de ses inspirations. Oh, immédiatement mes péchés me vinrent à l’esprit. Moi aussi, j’étais parmi ceux qui L’avaient beaucoup offensé. Peut-on penser à cela sans verser des larmes ?

    Seigneur, pardonne-moi mes péchés ! Et maintes et maintes fois, j’éveillai en moi le repentir que la Miséricorde du Seigneur faisait jaillir de mon âme. Je veux me repentir de mes péchés comme jamais personne jusqu’à maintenant s’est repenti des siens. Et je veux T’aimer comme aucun pécheur converti jusqu’à maintenant T’a aimé. Tandis que je me repentais de mes péchés, Lui continuait :

    -          « Tu sais, le grand péché du monde est de négliger mes inspirations, c’est à cause de cela que le monde marche dans les ténèbres, et à cause de la tiédeur des âmes à Moi consacrées. Elles pourraient M’aider, mais elles ne se rendent même pas compte combien cette tiédeur est dangereuse. Je t’en prie, communique s’il-te-plaît à ton directeur spirituel le désir de mon Cœur. Que lui et tous ceux qui s’occupent de guider les âmes suivent mes inspirations avec une plus grande fidélité, et amènent les âmes à en comprendre l’importance, car sans cela, c’est impossible de vivre une vie spirituelle. Si grand que soit votre ténacité, si vous négligez mes saintes inspirations, vos âmes se souilleront comme celles aussi qui vous ont été confiées. »

    LE MALIN VEUT ARRACHER LA PRINCIPALE RICHESSE DE TON ÂME : IL VEUT BRISER TON HUMILITÉ 

    13 janvier 1964 

    Durant ma méditation, le Seigneur Jésus de nouveau daigna faire entendre sa voix.

    -          « Fais attention, mon Élisabeth, ton âme sera le théâtre de grands combats prolongés. Le malin veut arracher la principale richesse de ton âme : il veut briser ton humilité. Il sait et il voit que c’est là l’unique valeur qu’il doit frapper. C’est seulement par cela qu’il peut ébranler la constance de ton âme.

    -          Il se jettera sur toi avec une force terrible et va mettre la main sur tous les moyens de sa haine contre toi. Le malin perturbera tes pensées, rendra incertaines toutes tes actions, par ses paroles il va te suggérer toutes sortes de bassesses, et il va t’inonder de terribles tourments. Il voudra te tromper pour que tu abandonnes ton humble dévouement.»

    Quelques heures après m’avoir dit cela, les ennuis du malin commencèrent réellement. Si le Seigneur Jésus ne m’avait pas avertie d’avance, je ne sais pas comment j’aurais pu m’orienter parmi les pensées ressassées dans ma tête ... Je ne pouvais le chasser de mes pensées; il s’est jeté sur moi avec toute la force de sa haine. Mon cœur languissait en sa misère, incapable d’agir, et c’est seulement le fait que le Seigneur Jésus m’avait avertie d’avance qui me retint de faire quelque chose d’incorrect ...

    JE VEUX QUE PAS UNE SEULE ÂME SE DAMNE. DÉSIREZ-LE, VOUS AUSSI, AVEC MOI 15 janvier 1964 

    Le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Sais-tu, ma petite, qu’est très élevé le nombre des lecteurs ? Fréquemment, nombreux sont ceux qui lisent sur ma sainte doctrine mais n’arrivent à rien avec cela. La lumière électrique, la lumière solaire, elles n’illuminent que les lettres. Le sens de ma doctrine, ne le comprennent vraiment que les âmes qui viennent à Moi. Moi, par ma Clarté divine, à l’âme qui se prosterne devant Moi, Je lui communique l’intelligence de ma Divinité, et par celle-ci, son esprit arrivera à comprendre quel est mon éternel désir : le Salut des âmes. Désirez, vous aussi, prendre part à mon Œuvre de Rédemption! Que cela soit la fin suprême de vos vies, la plus précieuse que vous pourrez déposer devant Moi. Saisissez chaque occasion et chaque moyen de sauver les âmes ! Efforcez-vous-y ! Tu te rappelles ce que tu as lu une fois : «Si chaque chrétien sauvait seulement une âme, personne ne se damnerait.»

    Quand le Seigneur Jésus termina de parler, la Sainte Vierge en des mots douloureux s’adressa à moi :

    -          « Ma petite ! Je veux que pas une seule âme ne se damne. Désirez-le, vous aussi, avec Moi ! C’est pour cela que je dépose entre vos mains ce faisceau de lumière qu’est la Flamme d’Amour de mon Cœur.»

    Tout en prononçant ces paroles, elle me fit sentir avec une plus grande vivacité la douleur de son Cœur.

    JE SUIS LE GRAND DONNEUR DE SANG 16 janvier1964 

    Durant la sainte Messe et de même après la communion, le Seigneur Jésus parla de la force de son Sang précieux :

    -          «Je suis le grand Donneur de sang. Par mon Sang Divin, vous pouvez être divinisés. Pouvez-vous comprendre cela ? C’est vrai que c’est difficile ! Moi Je suis l’unique Donneur de sang du monde ! Pénètre en mon amour tout-puissant ! Médite là-dessus maintenant à la lumière de ma sainte clarté. N'est-ce pas que tu sens ce Précieux Sang ? Mon Précieux Sang réchauffe et met en mouvement l’énergie glacée, paralysée de vos âmes. Je le verse et le verserai dans tous les hommes du monde entier pourvu qu’ils se soumettent au saint traitement de ma divine Main. Permettez que J'agisse en vos âmes ! Pourquoi voulez-vous demeurer des hommes d’âme vulgaire ? Si seulement vous vouliez devenir divins afin que Je trouve ma joie en vous, à vivre avec vous !

    -          Ma table est toujours dressée. Moi, l’amphitryon, J’ai tout sacrifié. Je Me donne Moi-même. Regardez dans vos âmes après avoir reçu mon Précieux Sang. Et rendez-vous compte de l’effervescence que la force de mon Précieux Sang exerce en vous. Ne soyez pas si insensibles ! Que ce ne soit pas la routine qui vous entraîne à ma sainte Table mais la ferveur de la charité dévouée, qui prend feu ici au contact de mon amour et qui par Moi, pourvu que vous restiez unis à Moi, brûlera le péché de vos âmes. Oh, que Je désire cette grande décision et cet amour volontaire de votre part ! Quand viendrez-vous enfin à Moi ? »

    Ces expériences divines maintiennent mon cœur en un tel état que, en ces occasions où la force perturbatrice du malin ne peut se faire valoir, elles s’anéantissent complètement en mon cœur.

    LE SEIGNEUR ET LA VIERGE MARIE DÉSIRENT QUE CHAQUE FOYER SOIT UN SANCTUAIRE 

    17 janvier 1964 

    Aujourd’hui le Seigneur Jésus commença à parler du foyer de Nazareth qui était le nid chéri et bien chaud de la Sainte Famille :

    -          « Tu sais, c’est ici que J’ai Moi aussi préparé mon âme pour le grand sacrifice, pour les souffrances que J’ai supportées pour vous. Toi aussi, il t’a fallu mûrir dans la sainte enceinte de la famille. Comme tu étais orpheline, le foyer que tu as formé par le mariage était la place où ton âme devait se préparer pour ta grande vocation, qui n’a pu mûrir que dans le sanctuaire familial. Moi Je sais, Je connais tes qualités, et c’est pourquoi ma divine Providence ordonna tout de façon préméditée afin de te rendre apte à tout ce que, à travers toi, Je veux communiquer au monde. Du sanctuaire familial vous devez vous lancer dans la vie, dans les luttes difficiles de la vie.

    -          C’est dans la chaleureuse solidarité du sanctuaire familial que les âmes reviennent se réchauffer après les grands égarements. C’est là qu’elles viennent se retrouver elles-mêmes et qu’elles reviennent de nouveau à Dieu. Il est nécessaire que vous, les mères, vous étendiez la chaleureuse compréhension de vos cœurs même après que vos enfants aient déjà formé leurs foyers. Grande est la responsabilité qui retombe sur vous. Ne croyez pas que, une fois l’enfant devenu adulte, il n’a plus besoin de parents. Ma Mère aussi M’a accompagné partout par son amour, par ses sacrifices et ses prières. Cela, vous devez le faire vous aussi, et Moi Je bénirai vos efforts. Ma Mère bien-aimée M’oblige à cela. C’est sa puissante intercession qui a obtenu de Moi pour les familles cette grande effusion de grâces avec laquelle aujourd’hui elle veut inonder la terre. Comme Elle l’a dit : rien de comparable à cela n’est arrivé depuis que le Verbe S’est incarné. Elle met à la racine du mal la force curative de sa bonté maternelle. Elle n’a pas voulu faire un miracle notoire comme ça arrive dans les grands sanctuaires qui suscitent l’admiration et qui ont une renommée mondiale. Elle veut que chaque famille soit un sanctuaire, un lieu merveilleux où, en union avec vous, elle réalise ses miracles au fond des cœurs. Passant d’un cœur à l’autre, elle dépose en vos mains la Flamme d’Amour de son Cœur qui, par vos prières accompagnées de sacrifices, aveuglera Satan qui veut régner dans les familles ».

    La Sainte Vierge aussi ajouta quelques mots :

    -          «À travers toi, ma petite carmélite, je veux faire connaître l’angoisse qui jaillit de l’amour sans limites de mon Cœur maternel, à cause du danger qui menace le monde entier par la désintégration des sanctuaires familiaux. Mon cri d’alarme maternel, je l’adresse avant tout à vous, et en union avec vous je veux sauver le monde. À toi, la première, je te permets, ma petite, de sentir cet effort immense que je commence à déployer pour aveugler Satan.

    -          Je partage avec toi jusqu’au jour de ta mort l’angoisse de mon Cœur. C’est ton cœur compatissant qui te rend digne de transmettre ma Flamme d’Amour. Et tous ceux qui partageront ma peine auront aussi le droit de recevoir cette grande grâce par laquelle nous sauverons les âmes de la damnation éternelle ».

    RENONCE À TOI- MÊME ET À TES PASSE-TEMPS 18 janvier 1964 

    J’allai chez la sœur qui m’a été assignée. Elle était en train d’écouter à la radio un de ses concerts favoris. Comme entre-temps on lui présenta une occupation, elle me passa les écouteurs en me disant de l’écouter pendant son absence. Immédiatement je restai absorbée par la beauté de la musique. Quelques minutes à peine s’étaient écoulées qu’à travers la beauté des sons musicaux, le Seigneur s’adressa à moi avec des paroles fines comme un soupir :

    -          « Tu ne penses pas qu’en ces occasions Je suis jaloux de toi ? Qu’est-ce que Je t’ai dit ? Que pas un cheveu ne s’interpose entre nous ! »

     Ses paroles résonnaient en mon cœur en dominant la beauté de la musique, et Lui continuait en me suppliant :

    -          « Mes paroles divines, écoute-les à travers l’art et la beauté musicale du monde aussi ! Renonce à toi-même et à tes propres passe-temps. Pense à ce que Je suis en train de réaliser avec toi, ma toute petite sœur, et ne laisse entrer en ton cœur aucune distraction passagère. Prends bien soin de ne pas disperser le recueillement de ton âme par les productions de Je ne sais quels petits artistes de la terre. Pour toi, une seule chose est nécessaire : la participation ininterrompue à mon Œuvre de Rédemption. Trouve en elle ta distraction! Ne dis pas que Je suis très sévère.

    -          Ne t’ai-je pas demandé plusieurs fois déjà de renoncer à toi-même ? Cela, tu dois le refaire à chaque instant, instant après instant. Tu ne peux te passer de ça, même pas pour un bref instant. Je suis le chemin et la Vie pour toi. Tout est éphémère, seul demeure le travail du cœur que tu fais pour le bien des âmes. »

    J’ENTENDIS DES PAS LÉGERS SUR LA NEIGE VERGLACÉE 19 janvier 1964 

     

    Dimanche 

    Aujourd’hui, je n’ai assisté qu’à une sainte messe. Mes anciennes engelures aux pieds recommencent à me causer des ennuis, et ça m’a empêché d’assister à la sainte messe du soir aussi. Je n’ai pas pu non plus faire l’adoration du soir. J’ai pensé que ce jour-là j’allais me reposer. En ma petite maison bien chauffée, j’ai passé tout l’après-midi et la soirée aussi à de petites occupations. À un moment donné, je suis sortie dans le jardin, et immédiatement j’entendis des pas légers sur la neige verglacée. Je regardai autour, ce doit être un petit animal affamé qui est à la recherche d’aliment, et je fis quelques pas. Alors, la présence du Seigneur inonda mon cœur. À la sentir, je sursautai parce que, par sa présence, Il me permit de sentir aussi qu’Il se tenait tout près de moi. Je tremblais de tout mon corps sous l’effet des grâces qui émanaient de Lui. Ma force physique m’abandonna tellement que je me suis presque effondrée. Ce n’est qu’en tremblant que je pus faire quelques pas. Ça Lui est déjà arrivé plusieurs fois de me surprendre par sa présence, mais cette fois-ci a surpassé les précédentes. Mon corps a tremblé comme jamais jusqu’à maintenant. Je n’ai pas vu, et je ne sais pas comment, cependant j’ai perçu le contact de son vêtement qui, tel un vent extraordinaire de grâces, a rempli mon cœur de la sensation de la présence de Dieu. Tout cela arriva dans le jardin enneigé. C’est seulement en revenant à ma petite maison que je me rendis compte combien de temps ça avait duré. Par la suite, le Seigneur Jésus se mit aimablement à converser.

    -          «Tu sais, Je Me trouvais si seul, et comme tu ne venais pas, Je suis venu à toi. C’est une joie pour Moi d’être avec toi. Je te suis reconnaissant maintenant des nombreuses fois que tu penses à Moi. Oh, si tu savais comme tu m’es agréable quand tu médites avec tant de dévotion sur mon Précieux Sang, et quand tu répares et M’adores. J’estime qu’il est juste de ma part de t’honorer aussi de cette manière spéciale pour ça. Et la solitude ! Oh, cette solitude et cette froideur qui M’entourent continuellement ! C’est pourquoi maintenant Je reste près de toi. Je ne perturbe pas ton repos, Je suis seulement ici avec toi dans le silence. Que nos cœurs battent à l’unisson ! Toi, continue à faire ce à quoi tu t’occupais jusqu’à maintenant. Je Me tiendrai encore un bon moment avec toi parce que … que ferais-Je seul ?

    -          Personne ne vient M’adorer, ni pour réparer, ni pour demander, ni pour rendre grâces. Je sais que toi tu ne manques jamais sans raison. Toi, tu n’as pas d’absence injustifiée. Mon Élisabeth, Je te fais cadeau de ma Divinité. Serre-Moi sur ton cœur, puisque Je sens avec des sentiments humains aussi. Le saint sursaut que tu as ressenti tout à l’heure, J’ai voulu te le donner comme récompense, en signe de ma gratitude envers toi. »

    QUICONQUE LIRA CECI PARTICIPERA AUSSI À L’EFFUSION DE MES GRÂCES 20 janvier 1964 

    -          « Écris ce que Je dis : cet effluve divin dont Je t’ai honoré dans la journée d’hier, toute personne qui lira ceci et en tout lieu où elle le lira, elle aussi, sans exclure personne, aura part à l’effusion de mes grâces que, par tes mérites unis à mes Mérites, Je répandrai sur les âmes en acompte pour les gouttes d’huile exprimées par tes souffrances. »

    J’AI PRIS TON CŒUR DANS MES MAINS 28 janvier 1964 

    Aujourd’hui, j’écris ceci, bien que ça n’est pas arrivé aujourd’hui mais il y a quelques jours. Ça m’a coûté tellement de me mettre à l’écrire, parce que j’arrive difficilement à comprendre ce qu’Il a dit :

    -          « Ne te creuse pas la tête ! À quoi ça te servirait ? Tu ne pourrais en aucune façon comprendre quel long chemin il t’a fallu parcourir jusqu’à ce que ton âme s’élève à ces hauteurs. Non seulement toi, mais même les astronomes de la terre entière ne pourraient pas calculer le chemin que tu as parcouru, en si peu de temps que les saints et les anges du Ciel eux-mêmes sont dans l’admiration. Tu sens, n’est-ce pas, avec quelle simplicité Moi J’ai résolu la question ? Je t’ai enlevée par mon amour, pour que, comme Je l’ai déjà dit, tu voles droit, comme une flèche, vers Moi, auprès de Moi. Je répète : droit comme une flèche ! Voilà le chemin de l’amour qui n’avance ni en zigzaguant ni en calculant. Et c’est parce que tu as accepté cet amour que Je t’ai offert, et que tu l’as attiré à toi de toutes tes forces, c’est pour cela que maintenant toi tu es ici avec Moi. Tu n’as pas à t’étonner désormais, même pas un seul instant, de ce que Je fais avec toi en réponse à ton amour. Moi non plus Je ne peux résister, parce que le sacrifice offert par mon amour a rencontré en toi de la compréhension. C’est pour cela que mes grâces agissent sans entrave en ton âme. Et s’il arrive que Je t’enlève jusqu’auprès de Moi, cela ne doit pas t’amener à te torturer les méninges. Accepte-le comme Je te le donne. Tu ne dois pas te creuser la tête là-dessus ! De toute façon, que tu plonges en ta misère Me plaît beaucoup. Mais cela non plus tu ne peux te l’attribuer toi-même, parce que c’est aussi le fruit de ces grâces extraordinaires que Je t’ai offertes. Et tout comme tu ne peux comprendre avec ton intelligence cette rupture avec la terre qui se produit dans l’extase, de la même manière tu ne pourras rendre compte ni donner une explication de l’abondance de grâces reçues qui va en laisser un grand nombre bouche bée. Parce que J’ai pris ton cœur dans mes Mains, tu es œuvre exclusive de mes mains. Et comme c’est Moi qui ai préparé ton cœur, c’est pourquoi toute louange Me revient à Moi. Davantage encore, c’est pour cela que Je ne t’ai pas donné de directeur spirituel, parce que Moi-même en personne J’ai voulu t’éduquer pour ton grand destin. Et te permettre de chuter plusieurs fois, cela aussi fut requis par Moi afin de tremper ainsi ton cœur pour cette grande humilité sans laquelle Je n’aurais pas pu réussir avec toi. Aujourd’hui encore Je te guide. Cela naturellement ne signifie pas que les paroles de ton confesseur ne viennent pas de Moi. Tout au contraire, et Je le dis en le soulignant : accepte toutes ses indications et ne fais que ce qu’il te dira. Sa parole est Ma parole. Il tire de mon inspiration tout ce qu’il te dit. Si seulement chaque âme comprenait cela et s’y conformait en humble obéissance !»

    MA PROVIDENCE RESTE INSONDABLE POUR VOUS. AYEZ CONFIANCE ! 29 janvier 1964 

    Quelques jours auparavant, la sœur assignée pour m’accompagner me demanda de demander à la Sainte Vierge si allait mourir cette sœur gravement malade dont la mort éventuelle empêcherait la marche de diverses affaires difficiles. Je dis à la sœur que des affaires comme ça, je n’avais pas l’habitude de demander ça à la Sainte Vierge. La Sainte Vierge laissa sans réponse ma question, que je lui fis contre ma volonté, à l’insistance de la sœur. Par la suite après quelques jours, quand déjà je ne pensais plus à cela, le Seigneur, tout à coup, presqu’en me prenant par surprise, dit :

    -          « Pourquoi la sœur assignée à t’accompagner veut-elle savoir quelque chose qui ne te concerne pas ? »

    Qui J’appelle et quand Je l’appelle, c’est mon affaire. De toute façon, Je dispose toute chose pour votre bien. Reconnaissez ma divine Providence qui travaille fort, avec diligence et sans arrêt, pour le bien de toute l’humanité. Quand il s’agit des miens, c’est encore plus marqué, et Je le fais voir fréquemment par des manifestations très délicates de mon amour, et non pas pour satisfaire votre curiosité ni pour calmer vos préoccupations immédiates. De toute façon, ma Providence reste toujours insondable pour vous. Ayez confiance ! Apportez-Moi tout ce qui est difficile et obscur, et tous les jours, J’allégerai et J’éclairerai cela encore pour vous ».

    MOISSONNE AVEC MOI. MES OUVRIERS SONT PEU NOMBREUX

    8 février 1964 

    Premier samedi 

    -          «Regarde autour et vois : qui moissonne avec Moi ? »

    C’est intéressant, ce qu’Il m’a enseigné durant mon travail. Il m’a montré une surface très étrange, en un mouvement de rotation. De quelque côté que je regardais, je ne voyais plus que cela. J’ai vu d’innombrables âmes, en des étendues impossibles à embrasser d’un seul regard, qui souffraient de corps et d’âme. Le Seigneur Jésus attira mon attention :

    -          «Tu vois, Je te montre cela pour que tu vois comme la moisson est grande. Toi ma bien-aimée, toi ma grande collaboratrice, que nos mains moissonnent ensemble ! Continue à travailler dans le futur pour le salut des âmes ! Cette vision que J’ai déployée sous tes yeux, te fait voir qui récolte avec Moi. Vois-tu la quantité qu’il y a à récolter et la rareté de la main d’œuvre ? C’est pourquoi il te faut consacrer toutes tes forces à ton travail. N’est-ce pas que maintenant tu ressens en ton cœur une douleur plus aigüe ?

    -          Accepte-la de bon cœur ! Cette douleur chassera de ton cœur pour un certain temps les ennuis du malin qui, d’après ce que Je vois, t’avait grandement exténuée. Récolte avec Moi, mon Élisabeth ! J’ai peu d’ouvriers et c’est en vain que J’offre une grande récompense, il n’y en a pas beaucoup qui s’offrent. Sois toi aussi ma bonne ouvrière, surpasse la norme !»

    QUE TON ÂME AUSSI SOIT TOUTE TRANSPARENTE 12 février 1964 

    Le jour précédent, je me rendis au Sanctuaire de pèlerinage de Mariaremete. La splendeur de l’église repeinte en neuf m’émut beaucoup. Le lendemain, Lui aussi me parla de cela même :

    -          « C’est vrai que tu t’es réjouie de voir ma maison ? Sa splendeur toute simple a ému ton cœur et comme on peut l’embrasser d’un seul regard. Que ton âme aussi soit aussi simple, où il n’y ait rien ni personne sinon Moi seul ».

    MAINTENANT NOUS AVONS REPRIS TOUS LES DEUX DES FORCES NEUVES 13 février 1964 

    Ça aussi, c’est arrivé la semaine passée, mais ça me coûte tellement d’écrire, malgré que je m’étais déjà promis l’année passée que cette année j’allais être plus appliquée et que je ne laisserais pas les paroles du Seigneur Jésus sans les écrire. Mais il y a des moments où je pense que ça, le Seigneur Jésus l’a dit seulement pour moi, et pour les autres sûrement qu’Il dirait autre chose. Mais Il insistait pour que j’écrive ses paroles, parce qu’Il répartit ses grâces à d’autres aussi à travers moi, et pour que je sois sa collaboratrice pour ça aussi.

    Je l’admets, il me manque non seulement de la facilité pour écrire, pour avoir reçu peu de scolarité, mais aussi la connaissance de l’orthographe. À cause de cela, ils sont constants, mes complexes de mettre tout ça par écrit. J’emmagasine plusieurs choses en ma mémoire et je les garde pour moi, mais à partir de cette année je ferai de mon mieux pour l’écrire au complet. C’est jeudi de la semaine passée qu’a eu lieu cette courte conversation. Les jours précédents, j’étais torturée par des douleurs d’oreille et de gorge accompagnées de fièvre. Je ne pus avaler aucun aliment solide. Le jeudi justement, j’avais un jour de jeûne strict (seulement au pain et à l’eau). Le Seigneur Jésus, voyant mes pénibles efforts, daigna m’adresser ses douces paroles :

    -          «Tu sais, pour nous être épuisé énormément tous les deux, mangeons quelque chose de chaud.»

    Je me suis préparé une soupe, et effectivement, après avoir pris la soupe chaude, je me sentis mieux. Pendant que je mangeais, Lui me vantait gentiment en l’exprimant avec peu de paroles mais beaucoup d’émotion.

    -          « C’est vrai que maintenant tous les deux nous avons repris des forces neuves ? Parce que Moi aussi Je souffre avec toi. Pourrais-tu imaginer que Je te laisserais seule ? Non ! Jamais Je ne ferais ça; notre intérieur ressent toujours la même chose ».

    JE DILATE TON COEUR PAR LE FEU DE L’AMOUR 14 février 1964 

    -          « Je dilate ton cœur par le feu de mon Divin Amour afin de pouvoir y déposer une abondance de grâces encore plus grande. C’est la chaleur qui fait prendre de l’expansion au fer, et plus il devient incandescent au feu, plus facilement il peut être modelé et étendu. Tu comprends ça, n’est-ce pas? Vu que tu as travaillé dans ce domaine-là aussi. C’est pourquoi Je dis : Plus tu es proche de l’amour ardent de ma Divinité, plus facilement Je modèle et dilate ton cœur selon mon Bon Plaisir divin ».

    IL TE FAUT SOUFFRIR JUSQU’AU MARTYRE

    JE SUIS LA LUMIÈRE DU CHRIST 15 février 1964 

    Après la sainte messe, en arrivant à la maison, Il m’adressa des paroles inattendues :

    -          « Je répands sur toi, ma toute petite sœur, mon amour tel un feu ardent. Ainsi Je te rends digne de grâces encore plus grandes. Ces choses-là ne sont pas nouvelles pour toi, mais de toutes façons, de te rappeler ces paroles inclinera ton cœur à s’abandonner davantage et à accepter de nouveau ma demande. Il te faut souffrir jusqu’au martyre. Ces paroles qui viennent de Moi, accepte-les comme preuve! Voilà la preuve précise et irrévocable de l’amour divin ».

    Ces paroles très sérieuses me laissèrent profondément pensive. Le même jour, le malin, avec une audace irritante, a surgi dans le silence recueilli de mon cœur. Il m’a attaquée avec une violence infernale qui ébranlait mon cœur :

    -          « Même si je ne nie plus et que je reconnais que la cause qu’on t’a confié soit vraie, parce que j’y suis obligé, cependant je peux t’assurer que jamais tu pourrais souffrir au point de la faire progresser. Premièrement parce que, plongée dans la fausse humilité, tu ne fais pas même un seul pas. Et même si tu le faisais, ce ne serait rien que répéter tes échecs. Ton confesseur aussi ressent de l’antipathie envers ta personne. À cause de ça, n’espère pas arriver à rien par lui. Tu dois avancer sans lui. Crois-tu que c’est par ta vie austère que tu vas progresser ? Tu te trompes ! ... Si des signes extérieurs évidents accompagnaient tes efforts humains, ça serait autre chose, mais comme ça personne ne va te croire. Quand bien même ce serait vrai ce pour quoi tu tiens à sacrifier ta vie ... Jamais ça se fera connaître par toi ! » 

     Cette attaque exténuante d’âme et de corps dura des heures entières. Elle maintenait mon esprit en un obscur tourment. C’est arrivé fréquemment, sauf que je l’écris très rarement. Ce jour-là, je conversai avec une compagne sur une personne connue de nous deux. Elle fit remarquer durant la conversation : « Ce n’est pas une lumière ! » Elle ne l’a pas fait avec une intention blessante, mais elle m’a blessée parce que la personne à laquelle elle faisait allusion est une personne que j’estime depuis des années. Et de peur de pécher contre l’amour du prochain, je pensai immédiatement à mon bien-aimé Jésus. J’aurais voulu dire à cette personne, à qui je pensais, qu’elle est pour moi la lumière, mais je n’eus aucun moment pour ça. En route vers la maison, j’étais plongée en son adoration. Le Seigneur Jésus répondit à mes pensées :

    -          « Comme ça Me plaît quand ton cœur souffre avec Moi et tressaille à la moindre chose ! C’est la continuelle docilité à mes inspirations qui inonde ton âme si rapidement par sa lumière.

    -          Je suis la lumière du Christ !  Vous pouvez lever votre regard vers Moi. Je suis la majesté et la grandeur du sacrifice, l’inépuisable profondeur de la Miséricorde, l’abondance de l’exemple, le Dieu de la patience invincible, la bonté inépuisable qui de Moi s’écoule vers vous en un débit fracassant. Oui, qui pourrait dire tout ça de lui-même ? Moi seul, la "Lumière du Christ", qui suis de la même nature que le Père. J’ai tout fait pour être pour vous la "Lumière du monde" que vous devez suivre. Moi, le donneur de force à la faiblesse humaine, J’ai convaincu le monde en lui montrant, par ma nature humaine aussi, le chemin que vous devez suivre ».

    TE FAIRE DÉVIER DU CHEMIN DE LA FOI ET DE LA CONFIANCE EN MOI 17 février 1964 

    Durant le jour le Seigneur Jésus dit :

    -          « Que la pensée de nos esprits soit une ! Aime cette prière que Je t’ai enseignée afin qu’en ayant recours à sa parole, dont en ce moment précis ton âme a besoin, tu trouves en toute circonstance la force nécessaire. Crois, ma petite ! Que rien ne te fasse renoncer à ton but ! La foi et la confiance en Moi vont te sauver. Pas seulement ton effort, parce que sans la foi et la confiance en Moi, tu es vraiment tout à fait débile. Mais, c’est à cause de cela précisément que Je t’ai choisie pour être l’instrument de nos communications célestes afin que le monde voie comment prévaut la Volonté divine qui ne veut se manifester qu’à travers les faibles. Je n’altère pas l’ordre de la nature ni ne la suspend autour de toi. J’agis selon ma Divine Sagesse et selon le besoin de la cause. La tentation du malin, par laquelle il perturbe ton âme et ton esprit, ne doit pas te faire dévier du chemin de la foi et de la confiance en Moi. Si faible que tu te sentes, ce n’est pas un empêchement, parce que ce n’est ni la manifestation de ta faiblesse ni ton constant effort qui fait parvenir notre Cause au but. Ton humilité est le seul instrument entre tes mains qui aide à faire valoir la cause ».

    CONSOLE-MOI À LA PLACE DES AUTRES. QUE TON VOULOIR SOIT ININTERROMPU 20 février 1964 

    C’est encore la mauvaise grippe qui me torture. Maintenant elle a attaqué les cavités de mes yeux et du visage. Durant la nuit, je me retrouvai alors en un tel état que je n’ai pu passer qu’une demi-heure auprès du Seigneur Jésus. J’ai senti que de nouveau la fièvre me terrassait. Au matin, je me sentais mieux. Mon cœur battait fort quand je me prosternai devant Lui. Je voulus dire un tas de choses, mais Lui me devança :

    -          «Sois la bienvenue, ma petite ! Je te salue !»

    Et Il me permit de sentir le battement de son Cœur qui m’est bien connu. Le silence remplit mon âme, qui fut interrompu par le Seigneur Jésus :

    -          « Sois indulgente ! Encore une fois Je Me présente devant toi avec mes lamentations. En ce moment, que nos cœurs battent à l’unisson, que la pensée de nos esprits se fonde aussi en une. Aujourd’hui et demain J’aurai de bons jours (C’était la veille du premier vendredi du mois). Que j’attends donc ces jours-là sans cesse ! Ce sont des jours spéciaux où on M’offre réparation. Ces jours-là, la grâce se répand comme la rosée rafraîchissante qui descend reluisante sur les âmes sèches et obscures. Toi, tu dois seulement vouloir, le reste, confie-le-Moi ! Ce n’est pas le résultat obtenu qui fait de quelqu’un un saint, qui sauve, qui maintient quelqu’un en ma présence, mais le vouloir ininterrompu de la volonté. Ceci rend aussi ton âme joyeuse. Mais Je redis que J’aurai une bonne journée parce que dès maintenant Je prévois ta volonté. Étant donné que Je suis sans prétention aucune, avec quelle facilité tu peux Me complaire ! Si tu n’y parviens pas, peu importe, pourvu que tu veuilles sans cesse te reprendre.

    -          C’est cela qui chasse ma peine. Je sais que tu ne te formalises pas de mes lamentations, vu que notre intérieur sent la même chose. Fais toi aussi comme Je fais : assure-Moi de ton constant amour, que le feu ardent de ta continuelle acceptation de sacrifices maintient incandescent. Ça M’importe peu ce que tu peux faire tel jour ou combien tu peux faire, seulement ne fais pas de pause, parce que ça Me causerait beaucoup de peine. Tu vois, c’est pour ça que Je suis si souvent triste, c’est parce que vous Me faites continuellement sentir que le fardeau que J’ai déposé sur vous est pesant. Toi, la joie de mon Cœur, ne te lasse pas de mes lamentations incessantes. Et cela déjà, c’est un soulagement pour Moi. Console-Moi à la place des autres ! »

    MES GOUTTES DE SANG SONT UN BILLET À ORDRE ENTRE VOS MAINS 22 février 1964 

    Le Seigneur Jésus parla :

    -          « Hier soir, J’ai voulu converser avec toi mais J’ai vu que, à cause de la fatigue, tu t’es couchée tôt. Le moment actuel est plus propice. Toi, tu sais ce que J’ai fait pour toi, puisque très souvent tu t’es submergée en la contemplation de ma Sainte Passion. Oh, comme Je me sens heureux de constater que Je n’ai pas souffert en vain pour toi, pour vous ! Vraiment, ça Me réjouit. Vos âmes, à vous qui vivez dans la fange de la terre, ne peuvent se libérer par elles-mêmes. Je vous tire de la fange du péché et ensuite Je vous lave par mon Précieux Sang. Prosternez-vous au pied de ma Sainte Croix et laissez tomber sur vous ce Précieux Sang bénit. Mes gouttes de Sang sont un billet à ordre entre vos mains, il dépend de vous de l’encaisser. Ce billet à ordre n’échoit pas avant la fin du monde.

    -          L’âme qui vit dans la grâce de Dieu peut l’échanger en tout lieu, à tout moment jusqu’au jour de sa mort même si elle ignore quand ça arrivera. C’est pourquoi, que chacun tâche de faire usage de son billet à ordre, le prix de rachat de mon Précieux Sang, le plus souvent possible. On ne doit pas le garder pour le crépuscule de sa vie, car ainsi on ne pourra que pour peu de temps utiliser la valeur reçue. Profitez-en alors que vous êtes encore dans la force de l’âge. Moi aussi, c’est dans la plénitude de ma vie que Je Me suis immolé pour vous. Voilà la réponse que J’accepte de vous avec le plus grand plaisir. Combien de fois J’entends s’élever de vos âmes ce soupir : O mon Sauveur ! Mais, malheureusement, ce n’est rien que pure habitude. Oh, comme il blesse mon Cœur, ce soupir sans sentiment qui ne vient que d’une indifférence indolente ! Ne M’aimez pas de cette façon ! »

    TOUT SE RÉDUIT À CECI : AVEUGLER SATAN 23 février 1964

     

    Ce que je vais écrire est quelque chose de spécial. Une fois, au Sanctuaire de Mariaremete, guidée par la Sainte Vierge, je dus remettre sa Flamme d’Amour à un prêtre complètement inconnu pour moi. Ensuite la Sainte Vierge me demanda de noter les noms de toutes les personnes qui ont déjà quelque connaissance de sa Flamme d’Amour. J’ai vérifié à la sacristie le nom et l’adresse de ce prêtre inconnu. En sortant de la sacristie, il m’est venu immédiatement le sentiment que l’adresse reçue ne correspondait pas à la personne dont j’avais demandé l’adresse. Mais je ne m’occupai pas de cet avertissement intérieur, je conservai l’adresse, et comme l’avait demandé la Sainte Vierge, je l’ai mise dans la liste de celles déjà notées. Entre-temps, cependant, est apparu un sentiment d’inquiétude qui ne me laissait pas. Dès que je me rendis de nouveau au Sanctuaire, la Sainte Vierge me donna un ordre catégorique :

    -          « Va vérifier immédiatement le nom et l’adresse exacts ! »

    Je n’ai pas pu résister davantage, et j’allai au couloir des confessionnaux. Une personne connue m’indiqua que le Père avait quitté les lieux. Ceci se passa à une heure où il n’est pas coutume de se confesser. Mais à ma grande surprise, je vis que le Père revenait. Ça m’a bien soulagée. Ça devenait évident que la demande venait de la Sainte Vierge. En entrant, j’indiquai au Père que je n’étais pas venue me confesser. Ensuite, je lui rappelai ces messages extraordinaires que je lui avais remis par écrit il y avait plus d’un an pour qu’il les lise. Le Père se les rappela immédiatement et me répondit : « Oui, je le sais, il est question dans ces messages d’aveugler Satan. » Et il ajouta qu’il récitait la prière avec ferveur. Ça m’a surpris, parce que ce prêtre s’en est tenu à l’essentiel. En vérité, tout se résume à ça : aveugler Satan ! Voilà le principal et unique but de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, dont Elle a dit qu’une effusion de grâces aussi grande que celle-là, elle n’en a pas répandue encore sur la terre depuis que le Verbe s’est fait Chair. J’ai demandé au Père quel était son nom et son adresse (hôpital X…), et l’adresse qu’on m’avait donnée à la sacristie était celle d’une église. Alors j’ai compris la raison de la ferme incitation de la Sainte Vierge. À la fin, j’ai demandé au Père de me bénir, et le sentiment d’inquiétude me quitta définitivement.

    ENTRE OÙ JE SUIS : COMME JE T’ATTENDAIS 24 février 1964 

     

    Il était sept heures et demie du soir quand je passai devant l’église du district de Cristina. Comme il était déjà tard, je n’avais pas l’intention d’entrer. Le Seigneur Jésus soudainement dit :

    -          « Entre auprès de Moi, et dis-Moi bonjour. »

     J’entrai et, à ma surprise, le prêtre était justement arrêté devant le tabernacle ouvert. Il avait la main levée pour fermer le tabernacle. Quand je me prosternai, Lui me dit :

    -          «Comme Je t’attendais ! Comme c’est aimable de ta part d’être entrée ! »

    Entre-temps, le prêtre ferma le tabernacle et s’inclina trois fois profondément. Par là, j’ai compris qu’il était prêtre catholique de rite oriental. Ensuite, il récita une oraison en hongrois, s’adressa deux fois encore à l’assistance, et donna deux fois la bénédiction avec le calice. Ensuite, avant le dernier évangile, il donna encore une bénédiction. Pendant que j’adorais le Seigneur Jésus, Lui avec une silencieuse amabilité observa :

    -          «Tu vois, c’est pour cela que Je t’ai appelée, pour que tu reçoives mes bénédictions répétées. Alors, tu es contente de Moi ? »

    -          « Quelle condescendance ! O mon Seigneur Jésus, je ne peux même plus m’anéantir devant Toi ! »

    -          «C’est très bien comme ça, ma petite. Comme J’appelle les âmes ! Comme Je les désire avec nostalgie ! Comme J’attends qu’elles prêtent attention à mes inspirations divines! Continue à être ma réparatrice !

    JE SUIS TOUT DE SUITE VENU À TOI. COMPRENDS L’ARDENT DÉSIR DE MA DIVINITÉ 25 février 1964 

    Le lendemain après la sainte messe, alors que j’étais de retour à la maison et que je vaquais à mes tâches ménagères, Il continua la conversation de la veille :

    -          « Si tu n’avais pas suivi mon appel d’hier, les multiples bénédictions, tu ne les aurais pas reçues. Je Me sens heureux en te disant que ces gestes sont autant d’autres preuves de ton amour attentionné. Oh, combien sont ceux qui Me rejettent en une seule minute ! Mon Cœur repose là où il ne reçoit pas de rejet. Ton abondante action de grâces pleine de révérence, que tu n’interromps même pas durant la nuit, M’oblige Moi aussi. Tandis que tu étais là avec Moi, Je Me délectais de ton abondante action de grâces pleine de dévotion. Maintenant que tu es revenue de chez Moi, Je suis venu à toi pour montrer ma gratitude ici au milieu de ton travail. Comprends l’ardent désir de ma Divinité qu’ici maintenant avec toi Je désire calmer. Je Me réjouis d’être avec toi parce que Je sens que tous les battements de ton cœur sont Miens. Je suis avec toi toute la journée : ne tremble pas devant Moi, ce n’est qu’un instant, rien de plus, et tu ne sentiras plus ma présence. Tu as besoin de tes forces physiques pour accomplir les obligations dont tu t’es chargée ... »

    QUE NE DONNERAIS-JE PAS À L’ÂME QUI RÉPOND À MON AMOUR ? 28 février 1964 

     Durant l’heure d’adoration nocturne je renouvelai mes offres :

    -          « Doux Jésus, je vis pour Toi, je meurs pour Toi »

    -          « Moi aussi ! Moi aussi ! Pour toi J’ai vécu, pour toi Je suis mort ! »

    Et chaque parole que je Lui adressai, je les réentendis comme un écho en mon cœur. Je continuai :

    -          « Je T’adore, je Te bénis, je T’exalte, je Te glorifie à la place de tous ceux qui ne le font pas ».

    Durant ma prière, Lui avec un grand amour me répondit :

    -          « Pour ce grand hommage, ma petite sœur, Je te bénis de tout Cœur, toi, ta famille et tous ceux à la place de qui tu Me l’offres. Je répands sur eux l’abondance de mes grâces ».

    Je me demandais si je n’avais pas mal entendu ces paroles, parce qu’en ce cas je les rétracterais.

    -          « Non ! Ne fais pas ça ! Comprends-Moi,-Moi l’Amour si souvent mésestimé, même si ton esprit ne réussissait pas à pénétrer cela ! Que ne donnerais-Je pas à l’âme qui répond à mon amour ! Mon Cœur aimant se laisse arracher par la folie. J’utilise ces mots pour que tu Me comprennes comme Homme. Je sais que tu ne M’aimes pas seulement avec ta raison, cela ne serait pas aussi agréable pour Moi. Cet amour est différent de cet amour intellectuel qui mesure, considère, soupèse. Me comprends-tu maintenant ? Tu vois, de quelle manière si humaine Je suis accessible pour vous. Si seulement ça suscitait en vous une confiance qui correspondrait à la mienne ».

    SUBLIME VOCATION DES MÈRES DE FAMILLE J’EN AI BESOIN POUR MON ŒUVRE DE SALUT 

    29 février 1964 

    -          « Mon Jésus adoré, accepte-moi comme je suis ! »

    -          « Toi aussi accepte-Moi ! Les cheveux en bataille et gluants, mon Corps flagellé et dépouillé de son vêtement, mes Mains et mes Pieds percés par les clous, mon Côté ouvert ».

    Et en même temps, Il fit en sorte que je médite avec Lui ses tristes paroles ... Ensuite Il dit :

    -          « Enveloppe-Moi de ton amour qui recueille mon Précieux Sang qui émane de la blessure de mon Côté. Contemple-Moi, contemple-Moi! As-tu déjà vu dans ta vie une créature aussi pitoyable, comparable à Moi ? Vois-tu comme Je suis devenu une ruine ? Toi non plus tu ne peux en faire trop pour Moi. Et tandis qu’ainsi notre intérieur ressent la même chose, que la pensée de nos esprits soit aussi une!

    -          Je te prie d’écrire de nouveau mon enseignement qui corrobore celui du Saint-Père. Sur cela nous n’avons pas encore médité. Mais c’est très important. Si tu ne t’en rappelles pas, Je te le redis ».

    Ce que le Seigneur Jésus me demande avec insistance, c’est ce qu’Il fit écrire pour la première fois le 24 mai 1963. Après l’avoir écrit, je l’ai gardé sans réfléchir davantage sur cela. Comme les doutes étaient très grands en mon cœur, je n’osai même pas le relire. Et maintenant le Seigneur Jésus me l’a fait écrire :

    -          « Pour mon Œuvre de Rédemption, J’ai grand besoin de vous ».

    J’étais suspendue à ses paroles. C’est à peine si je réussis à les ordonner en mes pensées. Le doute se logea de nouveau en mon cœur à L’entendre mentionner ma personne et parler de mon travail comme quelque chose d’important, destiné à compléter étroitement le travail du Saint-Père. Le Seigneur Jésus, avec de douces paroles, continuait à parler :

    -          «Ce que Je dis maintenant est pour toi et pour toutes les mères qui œuvrent selon mon Cœur : votre travail n’est pas de moindre valeur que le travail des personnes élevées à la plus haute dignité sacerdotale. Comprenez, mères de famille, la sublime vocation à peupler mon Royaume et à remplir les places des anges déchus. De votre cœur, de votre giron part chaque pas de ma Sainte Mère l’Église. Mon Royaume va en augmentant en la mesure où vous, mères, vous vous occupez des âmes créées. Vous avez le travail le plus grand et qui exige la plus grande responsabilité. Soyez pleinement conscientes que J’ai déposé entre vos mains la tâche de conduire une multitude d’âmes au Salut éternel. »

    J’ACCORDE DE GRANDES GRÂCES AUX PÈRES DE FAMILLES QUI COLLABORENT AVEC MOI 1er mars 1964 

    Dimanche 

    Durant la sainte messe, Il a médité avec moi ses paroles prononcées l’année passée. Et dans le grand silence qui remplit mon âme, avec des paroles à la fois émouvantes et bonnes, ainsi parla le Seigneur Jésus :

    -          « Sur ce travail d’une si grande responsabilité, Je vous donne ma bénédiction spéciale. Fais parvenir ma demande au Saint-Père par l’intermédiaire de ton directeur spirituel ».

    Tandis que j’écrivais, le Seigneur Jésus me demanda, à propos de ces communications de sa part jointes aux autres, que je les écrive en rouge.

    -          « Fais parvenir ma demande au Saint-Père, parce que c’est par son intermédiaire que Je désire accorder ma bénédiction porteuse de grandes grâces. À ces pères qui en cette grande œuvre de la création collaborent avec Moi et acceptent ma sainte Volonté, qu’on leur donne à chaque occasion une bénédiction spéciale. Cette bénédiction est unique et ne peut être donnée qu’aux pères de famille. À la naissance de chaque enfant, Je répands des grâces extraordinaires sur ces familles ».

    Alors, en terminant ses paroles, je n’avais plus en moi l’angoisse du doute, mais mon cœur s’est ému en sentant déborder sur lui des grâces si extraordinaires.

    -          « O mon Jésus, ta Bonté et ta Miséricorde sont inexprimables ! Il inonda mon cœur de ces grâces que reçoivent les mères de famille qui mettent au monde et éduquent leurs enfants selon son agrément et sa Sainte Volonté. »

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS


  • PAROLES DU SEIGNEUR AUX ÂMES PIEUSES 8 novembre 1964 

    À plusieurs occasions, le Seigneur Jésus m’instruisit sur la piété, et Il demanda ou plutôt se plaignit :

    -          « Écoute-Moi, et ne te surprends pas si Je Me lamente, car depuis plusieurs jours J’en suis à Me plaindre même des âmes pieuses. Malheureusement J’ai une sérieuse raison pour cela. Je le fais afin que tu M’offres réparation pour elles aussi, car les âmes pieuses qui ne font pas de sacrifices blessent davantage encore mon Cœur. Oh, que Je suis triste quand Je regarde la multitude des âmes pieuses qui vivent une vie pieuse sans que ça leur assure beaucoup de mérites pour gagner le salut éternel. Oh, combien d’entre elles ne s’approchent plus de Moi ! Comme si elles avaient peur. Même la douleur de leurs péchés ne vient pas de l’amour. Écris simplement mes paroles, ou mieux ma demande, à ceux qui font partie des indifférents, que sans sacrifice, il n’y a pas de progrès. C’est une erreur de se contenter d’une piété stérile, car elle est comme un arbre qui ne produit pas de fruit. Et J’ajoute encore, ma petite Élisabeth : les pieux de cette catégorie ne pensent même pas à quel point est opaque et grisâtre leur âme. La lumière de la grâce pénètre et illumine seulement l’âme brûlante d’amour, dans la mesure où ils exposent leur âme à l’effet transformant de ma grâce. Ne te surprends pas si Je te parle sur un ton si sévère. Cette sévérité aussi vient de mon amour. J’aimerais qu’elles prennent à cœur mes paroles et qu’elles se prosternent devant Moi en adoration réparatrice et le cœur repentant. Parce que c’est aussi une habitude des âmes pieuses de penser qu’après avoir consacré un bon moment à leurs dévotions, elles ont déjà donné à Dieu ce qui est à Dieu.

    -          O insensés, si vous sentiez l’immense douleur de mon Sacré Cœur à cause de votre pieuse indifférence ! Je suis la Victime, et ce n’est pas par des attitudes pieuses mais par l’acceptation ininterrompue de sacrifices que J’ai réalisé mon Œuvre rédemptrice. Repentir ! Repentir ! Repentir ! Voilà ce que Je vous demande. La voix du repentir est celle qui parvient jusqu’au trône de mon Père céleste. C’est la voix qui retient la Main de Justice de mon Père au-dessus de vous ».

    ÂMES PIEUSES, REPENTEZ-VOUS, ET À LA PLACE DES AUTRES AUSSI 10 novembre 1964 

    Le Seigneur Jésus continuait ses plaintes envers les pieux :

    -          « Il Me semble que tu as oublié que ces paroles qui sont miennes ont déjà été prononcées alors que J’avançais chargé de ma Croix et que les saintes femmes pleuraient plus sur Moi que sur leurs propres péchés. De nouveau Je leur demande: âmes pieuses : repentir, repentir, à la place des autres aussi ! »

    TON CONFESSEUR A MIS EN MARCHE LA SAINTE CAUSE 13 - 14 novembre 1964 

    -          « Calme-toi, ma petite, J’ai irradié une telle lumière en l’âme de ton confesseur qu’à sa clarté, il voit nettement le chemin qu’il doit suivre à l’avenir, afin de mettre en marche notre sainte cause ... Nous avons gagné un de ceux parmi les douze ... »

    Dans la soirée, à entendre ces paroles, mon cœur a débordé d’une allégresse immense comme jamais je n’en ai sentie jusqu’à maintenant. En mon cœur, j’ai vu comment satan se retrouve aveugle, ainsi que les effets bénéfiques que vont en retirer les hommes du monde entier. Sous l’effet de l’allégresse, c’est à peine si j’ai pu fermer les yeux de toute la nuit, et quand me survint un léger sommeil, mon ange gardien me réveilla en disant : "Comment peux-tu dormir avec une si grande allégresse qui ébranlera le monde ? Le Seigneur Jésus dit :

    -          « Que satan se retrouve aveugle signifie le triomphe mondial de mon Sacré-Cœur, la libération des âmes et que le chemin du Salut s’ouvrira dans toute sa plénitude ».

    PAR TON TOTAL ABANDON, TU ES DEVENUE MA HARPE

    16 novembre 1964 

    Dans l’avant-midi, ainsi parla le Seigneur Jésus :

    -          « Par ton total abandon, ma petite Élisabeth, tu es devenue ma harpe. Ta continuelle acceptation de sacrifices sont les cordes de la harpe. Je joue à présent de très belles mélodies. Ton âme plongée en Dieu capte facilement mon admirable mélodie que Je n’ai jouée pour personne jusqu’à maintenant. C’est la contrition de tes péchés qui M’inspire d’entonner une si merveilleuse mélodie. Écoute-la avec attention car Je vais te la répéter plusieurs fois en réponse à la contrition de tes péchés. »

    TON PROCHAIN, ET ILS SUIVRONT MON CHEMIN Du 17 au 18 novembre 1964 

    À l’approche de l’aube mais alors qu’il faisait encore nuit, la Sainte Vierge parla :

    -          « Je vois, ma petite, qu’à cause de tes fortes douleurs, tu ne peux te lever pour la veillée d’adoration nocturne, mais, malgré cela, récupère toutes tes forces, et quand tu te réveilleras, offre ta douloureuse vigile pour les mourants ».

    Et elle m’a encore signalé, avec délicatesse, que dans la soirée, en me mettant au lit, j’ai oublié de baiser mon scapulaire. Le matin du 18 novembre, au moment de communier, le Seigneur Jésus parla ainsi :

    -          « J’espérais avec ardeur venir en toi ! Ne te surprends pas si Je vole en ton intérieur sans même toucher tes lèvres ! »

    Puisque la veille, je n’avais pu Le recevoir, mon désir aussi était très grand. Le 19 novembre, il se produisit la même chose : Il ne toucha pas mes lèvres mais vola vers mon cœur.

    -          « Écris, ma petite, ce que Je te dicte maintenant : ...Tu es mienne et c’est une garantie pour toi. Après ta mort, vont foisonner dans les trésors de ton cœur ceux qui connaîtront et béniront et glorifieront Dieu, Lui qui t’a aidé par sa grâce sans limites à mener une vie substantielle et remplie de trésors. Dans ces trésors, tes prochains qui vivront sur la terre pourront puiser abondamment, et ils pourront suivre le simple chemin de ta vie, et par lui eux aussi pourront parvenir jusqu’à Moi ».

    Et, en Lui retournant ses paroles sous forme de prière, le Seigneur Jésus commença à converser :

    -          « L’eau de mes grâces ressemblant à un courant coule continuellement dans ton cœur. Voilà le moment de te dire pourquoi ces abondantes grâces reposent en ton cœur : c’est parce que, par tes sacrifices tu as creusé un profond canal, et ainsi l’eau de mes grâces divines, qui a une vertu purificatrice, a trouvé place en ton cœur. Si tu n’avais pas préparé un canal si profond par tes sacrifices, l’eau purifiante de mes grâces se serait échappée. Ne te fâche pas, mon Élisabeth, parce que Je veux te consoler et mes paroles aboutissent en plainte. Ça ne dépend pas de Moi, ton cœur compréhensif M’incite à Me plaindre. Oh, combien, combien d’âmes reçoivent l’abondance de mes grâces, mais parce qu’elles ne se préparent pas, l’eau purifiante de mon amour s’échappe de leurs âmes ! La grâce se perd de leurs âmes. Comme ça Me fait mal ! Mais Je ne continue pas à Me lamenter puisque Je dois te renforcer afin de te préparer pour les luttes qui t’attendent. L’eau de mes grâces s’est reposée dans le canal de ton âme, et à cause de cela, la source de mes grâces fait flotter en surface tes gouttes d’huile exprimées par tes souffrances. Regarde comme, sur le miroir d’eau argentée, brillent tes gouttes d’huile ! Ça brille comme l’or pur ! Cette vision émane de ma Divinité. N’est-ce pas que toi aussi tu la trouves belle ? Plonge-toi en cette beauté ! »

     Après cela, durant des heures, je ne sais ce qui s’est passé en moi. Au son suave de la cloche qui sonnait midi, j’ai récité la prière de l’Angélus, et puis les nouvelles bruyantes de la radio me dérangèrent. Mais là-dessus je ne peux écrire, car ce qui se passa en mon âme, il se peut que ce fut ce dont Saint Paul a écrit : "Ce qu’œil jamais n’a vu, oreille jamais n’a entendu, ni jamais pénétra en un cœur humain ..."

    Mais il se peut que ce soit par insuffisance de mes capacités intellectuelles que je ne peux écrire davantage sur ça. C’est-à-dire, ça m’a coûté de revenir à la vie réelle ...

    ACCEPTE TOUT POUR MA GLOIRE 2 décembre 1964 

    Elles sont revenues, les grandes angoisses spirituelles. Le Seigneur Jésus infusa en mon cœur, par un léger soupir :

    -          « Accepte tout pour ma Gloire, ma fille ! La souffrance, la paix de ton âme, son angoisse et ses doutes, parce que tout cela apparaîtra en ma Gloire. Et quand ton corps aura laissé la terre, tu vas jouir de cette Gloire avec Moi, et cela fécondera les âmes qui vivent sur la terre. Répète fréquemment avec les anges : Gloire à Dieu ! »

    Ceci arriva durant la vigile avant l’aube.

    SOUFFRE AVEC HÉROISME, SANS INTERRUPTION 5 décembre 1964 

    Les angoisses de mon cœur allaient en augmentant, accompagnées de doutes de la foi, tandis que mon âme se débattait dans les ténèbres ... Le Seigneur Jésus calma pendant quelques minutes l’angoisse qui régnait en mon cœur, et Il dit :

    -          « Tu souffres beaucoup ? Que ne cesse pas ta souffrance de sacrifice ! Sais-tu pourquoi c’est ainsi ? Dans la mesure où Je laisse descendre sur toi les ténèbres des doutes de la foi et l’angoisse spirituelle, en la même mesure Je mettrai clarté et soulagement dans les âmes qui vont mettre en marche mes communications données à travers toi.

    -          Mon Élisabeth ! Souffre avec héroïsme, avec persévérance, sans arrêt ! Moi, en tout cas, Je lèverai de temps à autre devant toi le voile qui cache ma divine Volonté, et Je manifesterai ma Complaisance, pour que tu y puises des forces de temps en temps, et pour que ton âme se remplisse de l’abondance de ma divine Grâce, que tu devras passer aux autres, afin qu’ils louent et glorifient Dieu pour son infinie bonté ».

    NOUS ALLONS ÉTEINDRE LE FEU PAR LE FEU 6 décembre 1964 

    Quand commença la sainte messe, la Très Sainte Vierge, avec une bonté maternelle, commença à parler :

    -          « Nous allons éteindre le feu par le feu ».

    Elle me surprit beaucoup par ses paroles, parce qu’elle fit une pause et puis continua :

    -          « Je ferai en union avec vous un miracle tel qu’en vain les savants du monde tenteront de le faire, il ne sera jamais à leur portée. Cela, seule la sagesse des âmes pures et aimantes de Dieu peut le comprendre, car elles possèdent Dieu et ses secrets infinis. Oui, ma petite, nous éteindrons le feu par le feu : Le feu de la haine par le feu de l’Amour ! Le feu de haine de satan lance ses flammes tellement haut qu’il croit sa victoire déjà assurée, mais ma Flamme d’Amour aveuglera satan. Cette Flamme d’Amour, je l’ai remise entre tes mains, et bientôt elle atteindra sa destinée, et les Flammes qui jaillissent de mon Amour éteindront le feu de l’enfer. Ma Flamme d’Amour inondera le tour de la terre d’une clarté inimaginable et d’une chaleur bénéfique. Ma petite, pour cela j’ai besoin de sacrifice, de ton sacrifice, de votre sacrifice afin que les esprits et les cœurs, en lesquels brûle la haine infernale, reçoivent la douce lumière de ma Flamme d’Amour. »

    Puis elle se mit à expliquer :

    -          « Sais-tu qui tu es ? Un petit point qui s’est allumé dans ma Flamme d’Amour. La clarté reçue de Moi allume les âmes. Et plus nombreuses seront les âmes sacrifiées et celles qui veillent en prière, plus grande sera la force de ma Flamme d’Amour sur la terre. Formez donc une file étroitement serrée, parce que c’est dans la force du sacrifice et de la prière que se brise la flambée de la haine infernale. Les malins se limiteront de plus en plus, leur flamme qui brûle de haine s’éteindra, et la splendeur de ma Flamme d’Amour remplira toutes les régions de la terre ».

    QUEL EST LE DEGRÉ DE MÉRITES DE CHACUN ? 10 décembre 1964 

    Les grâces que le Seigneur a infusé en mon cœur, Il me les a fait sentir encore si intensément, que c’est à peine s’il me reste la force de marcher. Que personne ne se surprenne de ça si un bon jour on lit ces lignes. Quand ça arrive, bien des fois la grâce du Seigneur brûle si doucement mon cœur ... et parfois d’autres aussi sentent ce qui se passe en moi. Je suis surprise de constater que tous ne sentent pas également les grâces qui émanent de mon cœur. J’ai demandé au Seigneur Jésus, pourquoi c’est ainsi ? Il m’a répondu qu’Il permet de les sentir selon les mérites de chacun. Par ces paroles, Il permet de déduire quel serait le degré de mérite des âmes. Ça me cause une peine et une souffrance très grandes. Mais le Seigneur Jésus me demanda avec douceur :

    -          « Souffre avec Moi ! »

    L’EMPRESSEMENT POUR L’OEUVRE DE SALUT FERA QUE LES AUTRES AGIRONT RAPIDEMENT 

    12 décembre 1964 

    Tôt en matinée, en allant à la sainte messe, le Seigneur Jésus avec une extraordinaire bonté fit entendre ses paroles en mon âme :

    -          « J’ai beaucoup, beaucoup de choses à te dire, ma toute petite sœur. Ne te surprends pas si Moi, l’Homme Dieu, Je sois si loquace avec toi. Ton âme est comme l’eau pure d’un lac. Mes Yeux divins peuvent continuellement voir ce qu’il y a en toi. Les galets situés au fond du lac resplendissent par leur éclat et enchantent. Ce sont tes péchés et tes défauts cachés que le repentir a rendu resplendissants et brillants. Je te le dis, il n’y a en eux aucune fange, aucune saleté, seulement de la beauté pour Moi. Mes Yeux divins reposent avec plaisir à les regarder. C’est ce que tu as senti et ce qui t’a enlevé la force de marcher. Le regard de Dieu reposa sur ton âme. Et maintenant Je poursuis sur un sujet entièrement nouveau. O mon Élisabeth, permets-Moi, en guise de préambule, de t’honorer. Comme Je désire que tu arrives à Moi et que désormais rien ne puisse perturber jamais notre union. Mais maintenant Je passe à ce que Je veux te dire : Notre union ici sur la terre a atteint un tel degré que le désir du martyre imbibe ton âme, que le martyre de la souffrance a atteint en toi son plein développement. Mon Sang Divin arrose toutes les particules de ton corps, et ceci le rend fort et capable de supporter le grand martyre que tu endures continuellement sans un mot de plainte. Je vais maintenant dévoiler devant toi plusieurs choses encore afin que tu puises des forces des fruits savoureux de tes souffrances.

    -          Quand Je t’ai offert mes grâces, mon âme déjà alors s’est réjouie du degré élevé de disponibilité pour les sacrifices avec lequel tu les as embrassés. Et ta volonté ininterrompue de souffrir avec Moi augmentait de plus en plus la transfusion de mes grâces. Sais-tu ce que ça signifie ? Ça signifie qu’avec la rapidité et en la mesure où tu participes à mon Œuvre de Rédemption, avec la même rapidité et en la même mesure progresse la Cause sainte que Nous t’avons confiée. Autrement dit, le martyre que tu vis en ton âme prépare bien la progression de plus en plus grande de nos communications. Si toi, ma petite Élisabeth, tu t’approchais de Moi seulement à pas prudents et lents, cela serait un préjudice très grave pour la sainte Cause ... Vraiment, ma bien-aimée, maintenant tu comprends bien pleinement la valeur de tes souffrances : ta promptitude empressée en amènera d’autres aussi à agir rapidement, et mes grâces vont triompher bientôt dans les âmes pour lesquelles tu t’es offerte d’accepter le martyre avec toutes ses conséquences ».  

    Alors que les paroles du Seigneur Jésus s’éteignaient en mon cœur, l’amour de la Sainte Vierge m’attira à elle (ça aussi, c’était extrêmement ravissant), toute la matinée, comme si je ne vivais pas sur la terre, même si entre-temps je faisais mes travaux ménagers. Mais ceux-ci n’occupaient pas mon esprit qui était possédé entièrement par la présence du Seigneur Jésus et de la Sainte Vierge. Des paroles de la Bienheureuse Vierge Marie, je ne peux en écrire que très peu. Après la longue conversation du Seigneur Jésus, la Sainte Vierge avec son amour maternel, dit ces paroles :

    -          « Voilà la récompense de ton fidèle attachement, ma toute petite. J’attends avec grande ardeur le moment où je pourrai te serrer sur mon Cœur ».

    Et alors, sous l’effet des grâces, par une faveur de Dieu, je me suis plongée pleinement en la conscience de ma nullité et de ma misère.

    Pour moi, cette grâce est la plus grande dont le Seigneur Jésus m’honore et m’inonde. Et comme cela se produit de plus en plus fort en mon cœur, la Sainte Vierge s’adressa à moi de nouveau :

    -          « Je suis tellement heureuse, ma petite fille, que mes vertus, l’humilité et la simplicité, tu les gardes toujours présentes ».

    À ce moment commencèrent à sonner les cloches pour l’Angélus. J’ai voulu réciter la prière par laquelle nous vénérons la Sainte Vierge, mais Elle intervint :

    -          « Désormais, ta prière doit être de prêter l’oreille à mes paroles que je t’ai adressées, et en signe de ta vénération, médite-les en esprit ! »

    JE DIVISERAI EN TROIS PARTIES LE RESTE DE TA VIE

    21 décembre 1964 

    Le Seigneur Jésus dit :

    -          « À l’avenir, Je diviserai le reste de ta vie en trois parties : la première sera de peines et de tourments. Puis Je t’inonderai de plus en plus de mes grâces fortifiantes, et cela sera ta récompense sous forme d’extases. Puis viendra la sécheresse spirituelle, autrement dit la réintégration à la vie naturelle. Ta vie jusqu’à maintenant a été assez semblable à cela, sauf qu’à l’avenir tu vas savoir d’avance ce qui va t’arriver ».

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS 


  • J’INTENSIFIERAI ENCORE TES SOUFFRANCES 13 août 1964 

    Au matin, le Seigneur Jésus me devança :

    -          « Par les mérites de tes souffrances, J’ai allumé une grande clarté dans l’âme de ton confesseur. À partir de maintenant, il voit clairement que ma Sainte Cause est authentique ... Mais tes souffrances seront encore nécessaires à l’avenir. Désormais, après un bref repos, J’intensifierai encore tes souffrances. L’acceptes-tu ? Réponds-Moi par tes paroles et par ton ferme abandon; Je veux être le souverain unique et exclusif de ton âme ... »

    -          « Je te comprends, mon adorable Jésus. Tu demandes de nouveau mon ferme abandon. Comment me prosterner à tes Pieds divins ? Tous mes membres se sont unis à Toi au point que je ne vis plus qu’en Toi. Mon adorable Jésus, accepte-moi telle que je suis, en ma nullité et avec la contrition incessante de mes péchés. Je ne trouve pas d’autres mots que ceux-ci : que je T’aime beaucoup-beaucoup. Je voudrais T’aimer comme aucun pécheur repenti ne T’a jamais aimé encore. »

    Lui m’a interrompue :

    -          « Répète-ça, répète-ça, mon Élisabeth ! Elles sont délicieuses, ces paroles-là, pour Moi ! Pour ces paroles, J’ai souffert et accepté le supplice de la mort. Et Je voudrais l’entendre des lèvres de tous les hommes. Toi, tu comprends bien ça. Enseigne ça aux autres aussi ... »

    PRIER POUR LES PÉCHEURS POUR QU’ILS SE REPENTENT 15 août 1964 

    Le Seigneur Jésus dit d’une voix plaintive :

    -          « Ma petite chérie, désire pour Moi beaucoup beaucoup d’âmes ! Voilà mon unique demande. Les âmes ! Oh, avec quel ardeur Je désire les pécheurs ! Oh, comme Je souffre à cause de l’indifférence et du mépris des âmes ! Dis-Moi, mon Élisabeth, est-ce difficile de M’aimer ? Et à cette demande de Lui, une nouvelle fois Je lui ai répondu uniquement par la contrition de mes péchés. Le Seigneur Jésus continua : JC.- "Le grand repentir de ton âme, Élisabeth, féconde les âmes. Sais-tu comment est ton repentir ? Il est comme l’abeille qui recueille le pollen en volant de fleur en fleur. Voilà ton repentir. Et plus tu pries pour les âmes, plus Je répands l’abondance de mes grâces. Elles se repentiront de leurs péchés. Tu vois, vaine est l’abeille et vaine la fleur, si l’abeille ne coopère pas, il n’y aucun résultat. Regarde, le pécheur est passif, il ne fait rien, il est comme la fleur, elle espère seulement être fécondée. Tu Me comprends, n’est-ce pas ? Par le repentir de tes péchés, mes grâces agissent dans les âmes. Comme le pollen recueilli se transforme en miel, ainsi aussi les larmes de ton repentir, au moyen de ma Grâce, se transforment dans les âmes des pécheurs en doux miel. Donne-Moi beaucoup de joie ! »

    Puis Il demeura silencieux, il fit seulement entendre au fond de mon cœur un soupir de désir, et par ce soupir me fit sentir son désir des âmes.

    18 août 1964 

    Pour faire des travaux sur la maison, nous avons démoli la grotte de Lourdes. J’ai pensé que j’allais la reconstruire moi-même avec les vieilles pierres des champs. Durant mon travail, j’adorais continuellement Jésus. À l’approche du soir, mon cœur commençait à battre de joie. En mon adoration, je pensais que très bientôt j’irais auprès de Lui et que, prosternée à ses Pieds sacrés, je continuerais mon adoration. Entre-temps, le Seigneur Jésus dit :

    -          « Tu augmentes la joie de mon Sacré Cœur, et tous ceux qui M’adorent sans cesse l’augmentent. Si seulement vous étiez nombreux ! Toi, ma petite amie ! Avec quel bonheur Je te regarde ! J’ai soif de chacune de tes paroles qui assouvit mon désir pour les âmes ! J’ai gravé profondément en ton âme mon enseignement, ma soif des âmes. Alors que J’étais suspendu à la croix, J’ai crié d’une voix forte : J’ai soif ! C’est cela que Je vous crie aujourd’hui encore, spécialement aux âmes à Moi consacrées ».

    TON ÂME EST SEMBLABLE À UNE SOURCE 19 août 1964 

    -          « Ton âme est semblable à une source d’où jaillit sans cesse une eau cristalline, qui non seulement rafraîchit mais aussi purifie. Elle Me rafraîchit et, par tes désirs, lave les âmes pécheresses. Je te suis reconnaissant, Élisabeth, de ce que tu étanches ma soif pour les âmes ».

    AIME-MOI PAR-DESSUS TOUTES CHOSES 22 août 1964 

    À cause de multiples occupations familiales, certains jours je ne pus me rendre auprès de Lui pour l’heure d’adoration et de réparation du soir. Le Seigneur Jésus dit en soupirant :

    -          « Que Nos pieds marchent ensemble. Je te suis, et toi tu suis les traces de mes Pieds. Je t’aime beaucoup, mon Élisabeth. Que cela pénètre en toi toujours davantage ! Moi, le Seigneur, Je fais cette confession et Je désire ardemment ta réponse d’amour ».

    Puis il cria quasiment en mon cœur :

    -          «Aimez-Moi par-dessus toutes choses ! Ton amour repentant M’a ravi, ma petite sœur. Désire ardemment que l’amour repentant des autres aussi Me ravisse. Ton désir ne reste pas sans fruit. »

    TU AS ÉTÉ ÉLEVÉE PAR TA SEULE DIGNITÉ DE MÈRE 27 août 1964 

    La Sainte Vierge commença à converser :

    -          « Cette souffrance maternelle, ma petite fille, et l’offense qu’il te faut supporter de la part des autres, sont une nouvelle opportunité pour toi de voir pourquoi j’ai choisi une mère pour transmettre mes communications. Seule une mère est capable de compatir avec Moi. Ces souffrances multiples t’ont mûrie, et à cause de ton expérience tu comprends de mieux en mieux la suprême importance de ta participation à l’œuvre de mon divin Fils. Sans cela, tu ne pourrais faire de grands sacrifices, étant donné que la véritable disponibilité pour les sacrifices ne peut mûrir que dans les souffrances. Pénètre-toi de cette vocation à laquelle tu as été élevée par ta seule dignité de mère. La dignité maternelle est en même temps une vocation saturée de souffrances, et c’est celle-là que Je partage avec toi. Je te remercie, ma petite, de ta participation sans interruption et remplie de sacrifices. Moi, comme Mère aimante, je garantis ta céleste récompense ».

    TU DONNES PRÉFÉRENCE À CETTE LECTURE QUI DISTRAIT? 30 août 1964 

    C’était dimanche, dans l‘après-midi, et au cours de mes petits travaux ménagers, un périodique tomba entre mes mains. Ça parlait de coutumes espagnoles, et je me mis à le lire. Mais j’en avais à peine lu quelques mots que le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Je t’ai réservée entièrement pour Moí, et tu as ratifié ça en répétant à différentes occasions ta consécration à Moi, et maintenant, malgré tout cela, tu donnes préférence à cette lecture distrayante ? Ce n’est pas bien, mon Élisabeth, peut-être ne reçois-tu pas de Moi tout ce dont tu as besoin ? Pourquoi veux-tu en savoir plus que ce dont tu as besoin pour le salut de ton âme ? Je n’exige pas ça des autres d’une manière aussi stricte, mais tu es ma préférée. Ce n’est pas toi qui t’es rendue digne; Moi, Dieu, Je t’ai considérée digne de cela ... Un seul instant, c’est déjà beaucoup pour que tu t’occupes d’autre chose ... Mon amour n’a pas de repos. Que la pensée de nos esprits aussi soit une ! ... »

    JÉSUS VIENT À MOI 1e septembre 1964 

    Le Seigneur Jésus a dit beaucoup de choses, mais j’étais tellement submergée dans cet amour dont Il m’a inondée, que je n’ai pu retenir que ses paroles initiales. Le reste de ses communications se fondirent en une seule en mon esprit, et je serais incapable de la formuler en mots. Tandis que cela se passa, il m’arriva une dépression telle que je Lui demandai :

    -          « Mon adorable Jésus, je n’aurai pas la force d’aller cette nuit auprès de toi. »

     Lui, avec ses paroles aimables et pacifiantes me dit :

    -          « Bon, Je viendrai où tu seras ! »

    Ça a produit en mon cœur un plus grand anéantissement. Je suis restée éveillée jusque tard dans la soirée, et mon temps d’adoration se prolongea jusqu’à passé minuit, que j’ai conclu en sa Présence. Le lendemain, j’échangeai quelques mots avec la sœur qui m’a été assignée, et je lui mentionnai ce qui s’était passé la nuit précédente. Elle a écouté ça avec méfiance, et elle dit :

    -          « De toutes manières, ce serait mieux si j’allais auprès du Seigneur Jésus. Il est possible que ce ne soit pas vrai, que ce soit une pure autosuggestion ».

    Ça m’a bouleversée énormément. Une tristesse mêlée de crainte envahit mon âme. Mon cœur et mon âme se remplirent d’angoisse. En soirée je me rendis auprès du Seigneur Jésus, et lui demandai :

    -          « Mon adorable Jésus, Est-ce que je me suis imaginé que Tu étais chez moi et que Tu m’as inondée de la joie de ta Présence ? Je n’arrive pas à comprendre du tout comment je pourrais me suggestionner comme ça. Si c’était vrai que je m’autosuggestionne, jamais je ne pourrais empêcher que de telles suggestions se produisent en mon cœur. »

     Me trouvant dans le silence de la nuit à genoux, ses Paroles se marièrent aux miennes :

    -          « Calme-toi, ma petite. Tu n’as aucune raison de perdre ta tranquillité d’âme à cause d’une chose semblable. C’est Moi qui amoureusement augmente tes souffrances, tandis que tu alimentes mon amour, que Je répands sur toi à cause de tes continuels sacrifices. Dis, qu’y a-t-il en cela qui vienne de ton imagination ? C’est un processus surnaturel. Comprends finalement cette simplicité avec laquelle Je M’approche de toi. Je fais cela pour te donner la force d’offrir, en ta misère humaine, des sacrifices continus. Ce n’est pas de faire de grandes choses qui maintient l’effusion de mes grâces mais cette continuité que toi non plus tu n’interromps pas. Est-ce clair pour toi ? »

    TU ES MA CUSTODE VIVANTE 3 septembre 1964 

    De la petite chapelle, j’apportai la custode (vide !) à l’église paroissiale du Saint-Esprit, et tandis que je la portais en chemin, j’adorais aussi et faisais réparation au Seigneur. Lui, ému, me dit :

    -          «Tu es ma custode vivante. Le Père M’a envoyé comme son Fils Premier-né pour que Je vous rachète. Mais vous aussi, vous devez assumer votre part dans mon Œuvre de Rédemption. Extrayez-la avec amour du plus profond de votre cœur. Là, elle dort; ne soyez pas paresseux, allez-y, réveillez-là et alimentez-vous de mon Précieux Sang. Je t’en prie, excuse-Moi de t’avoir dérangée si longuement durant ton temps de repos, mais il n’y a personne d’autre dans mon entourage, et J’avais tellement hâte de pouvoir Me réconforter auprès de quelqu’un. Ma toute petite sœur, sers-Moi selon mon plaisir ! »

    Ce que je vais relater arriva aussi en juin, le 13 du mois, en l’année du 51e anniversaire de mon baptême. En entrant durant la soirée en ma petite maison, à l’instant même, le Seigneur Jésus m’inonda de sa présence. Je m’émus parce qu’Il se tenait tout près de moi, et Il dit :

    -          « Tu vois, ma petite sœur, ce n’est que cela : ce voile aussi fin qu’un soupir est ce qui nous sépare l’un de l’autre. Sais-tu ce que c’est ? La vie qui te maintient encore captive sur la terre ».

    Durant ma méditation, je pensais :

    -          « Mon adorable Jésus, mes péchés ! Oh, pardonne-moi afin que jamais je ne me sépare de Toi ! »

    Il me répondit par un seul mot:

    -          « Confiance ! »

    Puis je passai encore un long moment devant Lui. Je ne peux décrire la joie que j’ai ressentie tout de suite après les paroles du Seigneur. Quand j’ai écrit qu’Il était tout près, en face de moi, je ne l’ai pas vu, Il me permit seulement de sentir sa Présence. Je note cela pour éviter les malentendus.

    JE SUPPORTE À PEINE ATTENDRE TON ARRIVÉE 14 septembre 1964 

    À la nuit tombante, tandis que je me préparais à aller à l’heure d’adoration, le Seigneur Jésus recommença à parler :

    -          « Viens, viens sans plus ! Je supporte à peine attendre ton arrivée ! Plus grands et plus nombreux sont les sacrifices que tu fais, plus tu Me rends heureux. Croyez-Moi, il est en votre pouvoir de rendre heureux Dieu Lui-même. Et J’espère passionnément cette félicité. À cause d’elle Je Me trouve en dette avec toi, et Je fais pleuvoir mes grâces sur vous, continuellement, comme une rosée ».

    LE TOURMENT DES DOUTES 18 septembre 1964 

    Durant la matinée, à la sainte messe, le Seigneur Jésus conversa. À ce moment-là, à cause de mes lourds tourments spirituels, je n’ai pu mettre ça par écrit. Plus tard, je n’ai écrit que ce que le Seigneur Jésus expressément m’a demandé :

    -          «Je te suis très-très reconnaissant, mon Élisabeth, d’avoir accepté ces nombreuses souffrances. »

    Alors mon âme se trouva mieux. En entendant la voix du Seigneur Jésus, le pouvoir du malin cessa en mon cœur, mais une heure après, il s’empara de moi, tellement qu’un peu plus je devenais folle. En soirée, je ne me suis plus retenue.

    Je me rendis auprès de la sœur qui m’avait été assignée et lui confessai quelle menteuse je suis, et lui demandai pardon pour mes continuelles menteries. Elle, par tous les moyens, voulut me tranquilliser : je ne peux pas croire que vous vouliez me tromper. Mais cela ne m’a pas apporté la paix. C’est pourquoi, le matin du 19 septembre, je me rendis auprès de mon directeur spirituel pour lui confesser mes doutes atroces qui me font tellement souffrir. Il écouta ma confession tout surpris, et un peu plus il ne me reconnaissait pas. Il ne comprenait pas ce qui m’arrivait. Et moi je continuais à lui confesser que ce tourment n’est rien de nouveau, que je suis courbée sous les souffrances de longs mois, et cela je ne le supporte plus. Je n’ose pas recevoir la sainte communion, ma faute pèse continuellement sur mon cœur. Je me suis étouffée, pas rien qu’une fois, en pleurant à cause de mes péchés, dont il n’y a pas moyen de me libérer. Lui, par de bonnes paroles, fit tout pour me tranquilliser, et il dit :

    -          « Allez communier en paix. Je prends sur moi toute la responsabilité, parce que je suis convaincu que vous ne commettez pas de péché ».

    Il dit encore diverses choses : qu’il est sûr de son appréciation et que moi aussi, je devrais me convaincre que le malin veut me maintenir éloignée de Dieu, et me pousser au désespoir. En écoutant ses paroles, je me suis calmée, mais en sortant du confessionnal, au même instant, m’envahirent de nouveau des doutes torturants comme jamais jusqu’alors. Les esprits malins se ruèrent sur moi par centaines et je sentis qu’ils criaient ensemble en mon cœur que oui, je suis une menteuse et avec mes pleurnicheries je désoriente mon confesseur aussi et cela rend plus graves encore mes menteries. On peut s’imaginer quels terribles tourments spirituels j’eus à traverser après cela ! Je recommandai mon âme entièrement à l’amour infini et miséricordieux de Dieu... J’eus recours à la Sainte Vierge :

    -          « O ma Mère, couvre la multitude de mes péchés devant ton Divin Fils afin qu’il ne s’attriste pas à cause de moi … »

    RÈGLE TES AFFAIRES TERRESTRES Entre le 20 et le 23 septembre 1964 

    Le Seigneur Jésus me demanda à diverses reprises :

    -          « Règle tes affaires terrestres, ma fille. Le temps avance rapidement, et tu voles vers Moi de telle sorte que tu ne sens même pas sa vitesse. Il y a une distance vertigineuse entre ton âme et la terre. Je t’attends, ma bien-aimée, d’un Cœur aimant. Dieu t’appelle avec son amour infini ».

    JE SUIS AVEC TOI JUSQU’AU JOUR DE TA MORT 24 septembre 1964 

    -          « Maintenant que tu t’es reposée, ma fille, ne te surprends pas si les souffrances inondent de nouveau ton cœur. Tu sens, n’est-ce pas, les tentatives du malin ? Ne t’afflige pas, Je suis avec toi et J’agis en toi. Tout est ténèbres autour de toi et tes inhibitions réapparaissent en ton cœur. Je te l’ai déjà dit : il en sera ainsi jusqu’au jour de ta mort. Comme la nuit et le jour, ainsi s’alterneront en ton âme la lumière et l’obscurité. Je ne permets pas que la nuit règne continuellement en ton âme, ni le jour non plus. Je ne veux pas que continuellement il y ait lumière. Crois-Moi, il faut qu’il en soit ainsi. C’est Moi qui sais ce qui convient pour le bien de ton âme. Toi, continue simplement à t’abandonner aux exigences de mon Divin Plaisir ! »

    RÉCITE LE ROSAIRE POUR LES ÂMES SACERDOTALES 5 - 7 octobre 1964 

    Ça fait déjà plus de trois ans que je pratique, à la demande du Seigneur Jésus, ce jeûne strict pour la libération des âmes sacerdotales.

    En revenant de la sainte messe, aujourd’hui lundi, mon corps s’est tellement affaibli à cause des douleurs qu’après quelques heures, il me vint une faim de loup. Je ne l’ai pas supportée, et j’ai pris des aliments. En ma grande peine de ne plus pouvoir apporter encore des âmes sacerdotales en Présence de Dieu, et parce que cette compassion s’accroissait de plus en plus en mon cœur, je demandai au Seigneur Jésus ce que je devais faire. En mon âme régnait une grande obscurité et un grand silence. Le Seigneur Jésus ne répondit pas. Encore le troisième jour, je me réveillai en sentant de la compassion pour les âmes sacerdotales au purgatoire. Et tandis que je pensais à cela, la Sainte Vierge fit entendre ses paroles de bonté en mon cœur :

    -          « Ma petite carmélite, récite le rosaire complet et assiste à une sainte messe offerte pour ce prêtre. Ainsi tu peux récupérer le retard causé par ta faiblesse. L’âme du prêtre parviendra du purgatoire à la Présence de Dieu ».

    Je me trouvai très émue par cette proposition pleine de bonté. Les larmes aux yeux, je remerciai notre Mère Céleste de ce qu‘en ma faiblesse j’aide à libérer les âmes. La force et la tranquillité sont revenues en mon cœur. Ça aussi, c’est arrivé le même matin : en allant à la sainte messe, mes pensées divaguèrent un peu, bien que cela ne dura que quelques petites minutes. Alors le Seigneur Jésus S’adressa à moi :

    -          « Tu es chérie de Moi, mais ne distrais pas tes pensées ! Ne pense qu’à Moi, car si tu ne fais pas ça, Je M’afflige. Ne M’affliges pas, et ne le prends pas mal si Je te corrige. Tu sais, ça Me plaît si mes divines Paroles te trouvent toujours en alerte. Même une minute, c’est beaucoup pour Moi que tu la passes occupée à d’autres choses. Je t’aide pour que Moi seul, et nul autre, occupe tes pensées.

    -          Ne consens pas qu’aucune créature s’entremette entre nous. Mon Élisabeth, ma bien-aimée, accueille mes paroles divines, rassemble-les en un bouquet, écris-les afin que les autres voient aussi comment il faut posséder Dieu, loin de tout bruit terrestre. Ne croyez pas que c’est impossible. Toi aussi tu es un vivant argument divin. C’est pourquoi Je t’ai placée au sein de ta famille afin que vous voyiez comment vous pouvez et devez en même temps vivre et servir la famille et Dieu. Ma petite Élisabeth, tes graines oléagineuses sont déjà en train de mûrir. Je les mûris avec joie. Réjouis-toi de ça, toi aussi, parce que plus elles seront abondantes et mûres, plus nombreuses seront les âmes sur qui retomberont après ta mort les gouttes d’huile de la grâce. Voilà mon cadeau et la valeur de tes souffrances, qui jamais ne se perdra, et par ma grâce jamais ne s’épuisera. Médite sur cette bonté qui est manifestation de l’amour sans limites de ma Divinité et qui prendra sa pleine valeur seulement au Ciel ».

    PLAINTES À CAUSE DES ÂMES CONSACRÉES 9 octobre 1964 

    -          « Permets-Moi de recommencer à demander et à Me plaindre. Estime-Moi parce que l’Amour divin aussi t’estime et t’honore. Tu vois, Je te confie mes lamentations pour que tu les passes aux autres. Aimez-Moi et considérez tout ce que J’ai fait pour vous. Moi, l’Homme-Dieu, Je vous supplie en des mots si simples. Ça Me fait mal que si souvent vous M’offensiez. Je suis si ignoré ! Ce qui Me fait le plus mal, c’est que même les prêtres Me laissent de côté. Ils n’ont pas le temps de s’occuper de Moi. Le temps dont ils disposent, ils le consacrent à tout sauf à Moi. O insensés ! Chaque minute passe. Le temps que vous Me consacrez jamais ne se perd; plutôt il se fond avec l’éternité, dont la valeur est infinie.

    -          Oui, du temps consacré à Dieu, il sera facile de rendre compte. Pourquoi ne faites-vous pas tout pour Moi ? Puisque c’est si simple ! Il suffit pour cela d’avoir une âme pure. La pureté de l’âme vous divinise. Celui qui mange mon Corps et boit mon Sang demeure en Moi et Moi en lui. Plongez-vous en mes paroles ! Si Dieu est en vous, comment ne deviendrez-vous pas vous aussi divins, ma petite Élisabeth? Je répands sur toi la clarté des mystères divins pourvu que tu médites sur les mystères de ma Divinité. Je t’introduis pas à pas, et Je te fais entreprendre le chemin, dès ici-bas, vers ce monde merveilleux. C’est pourquoi Je te prie, estime-Moi encore maintenant comme rien ni personne ici sur la terre. Agis ainsi sans cesse ! »

    JE RÉPANDS LA CLARTÉ DES MYSTÈRES DIVINS 10 octobre 1964 

    La conversation de la nuit passée, je n’ai pas pu la soupeser mûrement à cause de ma grande fatigue. Durant l’avant-midi, j’ai médité là-dessus. J’aurais voulu l’exprimer par des mots mais je suis complètement incapable de le faire. Ces réalités-là, on ne peut les exprimer par des mots. Alors que je m’efforçais de le faire, le Seigneur Jésus Se remit à converser :

    -          « Ne vas pas plus loin, ma toute petite sœur, Tout serait inutile ! Tu sais comment Je t’ai instruite déjà en une occasion: Plonge-toi en Moi comme la goutte d’eau dans le vin ! Moi Je suis le vin, toi l’eau. Maintenant que J’ai versé quelques gouttes des mystères de ma Divinité en ton âme, il n’est plus possible de séparer la goutte d’eau du vin. De la même manière, tu ne peux non plus exprimer les mystères divins.

    -          Et à présent Je te supplie de venir à Moi aujourd’hui le plus tôt possible ! N’attends pas que le soir tombe ! Que rien ne soit plus important que Moi pour toi ! »

    SATAN AVEUGLÉ, LES DÉCRETS CONCILIAIRES SERONT MIS EN APPLICATION 25 octobre 1964 

    Le Seigneur Jésus conversa longuement, mais voilà qu’à cause des circonstances dans ma famille, je n’ai pas pu prendre des notes. Maintenant, longtemps après, je n’écris que ce dont je me souviens textuellement. Ce sont des paroles du Seigneur Jésus :

    -          « Une fois qu’aura été aveuglé satan, les décrets conciliaires vont s’accomplir en une mesure extraordinairement grande ».

    30 octobre 1964 

    Au cours de la matinée du vendredi, à la sainte messe, le Seigneur Jésus me surprit en s’adressant à moi avec des paroles de reconnaissance :

    -          « Oh, que Je Me sens heureux parce que tu écoutes plusieurs saintes messes ! C’est un très grand honneur pour Moi. Je t’en prie, dis-le à plusieurs, car c’est là l’expression de mon opinion. Par elle, Je répands mes grâces sur vous ».


  • GARDE AVEC SOIN LE SILENCE DE TON ÂME 2 octobre 1963 

    Seigneur Jésus parla ainsi :

    - « Ne permets pas que la terre t’attire vers elle. Toi, telle une flèche, tu voles droit vers Moi avec l’aide de toutes ces grâces dont Je te comble. Par celles-ci, tu peux te maintenir en vol. Nous ne permettons pas de rechute parce que mes grâces te maintiennent en un vol continu. Le moment est déjà proche, seulement prends patience. Moi, c’est avec impatience que J’attends ton arrivée. Ma petite, mon Élisabeth ! Je te serre sur mon Cœur, et pour toutes tes souffrances que tu as supportées pour mon Œuvre de salut, tu recevras une récompense indescriptible.»

    9 octobre 1963 

    La Vierge Très Sainte aussi me demanda en des mots très doux :

    -          « Soigne le silence de ton âme, ma petite carmélite ! Ne laisse pénétrer aucun murmure qui pourrait perturber le silence de ton âme, car nos paroles continueront à se faire entendre si tu les écoutes avec humilité et sainte dévotion ».

    Ces paroles de la Sainte Vierge résonnaient en mon cœur comme quand nous autres, mères, corrigeons nos enfants et veillons sur eux avec un amour soucieux et craintif.

    SEULE UNE MÈRE PEUT COMPRENDRE L’ANGOISSE ET LA DOULEUR DE MON ÂME 18 octobre 1963 

    Durant la veillée d’adoration nocturne, la Sainte Vierge commença à me parler; et en le faisant, elle répandit en mon cœur la douleur sans limites de son Cœur maternel. Tandis que mon cœur se remplissait de la douleur de son Cœur maternel, Elle continuait à parler :

    -          « Ma petite, seule une mère peut comprendre l’angoisse et la douleur de mon Cœur. C’est pour cela que je m’adresse à toi. Tu connais l’angoisse. Je sais que tu me comprends. Oh, combien de mes enfants se damnent ! Je m’effondre sous le poids de la douleur, c’est pour cela que je la partage avec toi, afin que tu te presses de plus en plus de mettre en marche la sainte Cause. Toi aussi tu es mère, et l’angoisse de mon Cœur est tienne aussi ».

    Pendant qu’elle augmentait la douleur maternelle en mon cœur, elle me demanda encore une fois de ne refuser aucune fatigue et de ne pas négliger sa demande qui va partir à travers moi.

    19 octobre 1963 

    Samedi. En matinée, dès mon réveil, de sa voix émouvante, la Sainte Vierge me dit seulement :

    -          « Va, mon petit enfant, dépêche-toi ! Chaque minute signifie la perte d’âmes. Va, ma petite ! »

     Elle le répéta de nouveau. Après la sainte communion, elle me demanda la même chose :

    -          « Ne permets pas que reprennent possession de toi les sentiments de doute, pesants comme le plomb, car ça fait seulement obstacle à la réalisation de mes plans ! Remarque bien que d’ici peu, je ferai parvenir la Cause à ces personnes qui pousseront grandement ma Sainte Cause ».

    À ces paroles de sa part, c’est avec un plus grand poids encore que le doute oppressait mon âme :

    -          « O ma Mère, j’ai déjà accueilli tellement d’initiatives et j’ai tâché de satisfaire de toutes mes forces tes demandes, et tout est resté en plan … Pardonne-moi !… Je ne veux rien faire selon ma propre imagination. Dépouille-moi donc complètement de toute ma pensée, et que je ne puisse penser et faire que ce que Vous me demandez. Si je peux le demander, éloignez de moi tout ce qui me rend victime de mes propres imaginations … »

     La Sainte Vierge se contenta de dire :                      

    -          « Crois en mon pouvoir maternel ! »

     J’ai senti, alors, que je dois partir. Je dois faire ce que la Sainte Vierge me demande. Sa demande résonne continuellement en mon cœur telle une cloche d’alarme.

    CE QUI ARRIVA DURANT L’ADORATION DE LA TRÈS SAINTE TRINITÉ 22 octobre 1963 

    Au retour de la sainte messe, et en me mettant à travailler à la maison, mon saint ange gardien me demanda d’aller me recueillir et d’adorer la Très Sainte Trinité.

    À la demande de mon ange gardien, je me retirai en ma petite habitation qui est au fond du jardin, c’est une maisonnette. Les grâces admirables que j’ai vécues dans l’adoration de la Très Sainte Trinité, il n’est pas possible d’en parler ni non plus de les décrire. Cela ne peut qu’être vécu. Ici toute parole humaine est faible. Il arriva, en des occasions antérieures, que la transfusion de grâces émises sous forme de rayons par la Très Sainte Trinité, j’ai pu la décrire d’une certaine manière par sa splendeur et son illumination; mais ces expériences demeurent pales et obscures en comparaison de ce que, en ce moment, elles me permettent de sentir, de vivre.

    23-24 octobre 1963 

    J’ai passé ces deux jours submergée en l’adoration de la Très Sainte Trinité. Entre-temps les doutes perturbaient mon âme à l’extrême. Je ne peux me libérer de mes tourments spirituels déprimants : je suis victime idiote de mes propres imaginations. Qui peut me délivrer de ça ? Ce n’est plus une tentation du malin, puisque ça fait déjà longtemps que la Sainte Vierge a aveuglé satan en mon âme. Vraiment, suis-je moi-même la source de ces luttes ? En ce moment précis, je n’ai pas l’opportunité d’aller consulter mon directeur spirituel, lui sûrement pourrait expliquer les désordres des doutes qui dominent mon âme. Je sentis comme si mon âme était en train de grimper à un mât tellement haut que ça donnait le vertige, et qu’il ne me restait plus que, soit parvenir là-haut, soit me précipiter dans l’abîme. Mais je ne pouvais plus supporter cette longue lutte ... Au milieu de mes souffrances, je sentis que de me submerger en la Très Sainte Trinité est ce qui aide mon âme à ne pas abandonner pour toujours l’épuisante lutte qui, malgré tout, ne veut pas cesser en mon âme. La nuit tombait déjà quand j’allai auprès du Seigneur Jésus pour que mon âme y trouve le repos ... soudain l’Esprit d’Amour me remplit d’un sentiment qui me fit tressaillir.

    Il me faut écrire que la perception de l’espace et du temps cessa d’exister en moi, et en cette extase spirituelle, le Seigneur se mit à me parler. Sa voix répandit sur moi une force extraordinaire. Ses paroles parvinrent à ma conscience par une locution tout à fait humaine.

    -          « Comme récompense de ces grandes luttes, ma petite, la Très Sainte Trinité a pris possession de ton âme à un degré de plus en plus grand. Elle fit alors parvenir, jusqu’au degré le plus élevé, la mise sous tension de toutes tes forces humaines. Tu ne te surprendras pas de ce que Je vais maintenant te dire ni de la façon dont je l’exprimerai. Pour que tu puisses comprendre le sens de mes paroles, Je dois utiliser des expressions qui te sont familières : tant en quantité qu’en qualité, tu as répondu aux exigences divines ».

     Ces paroles venant de Lui entraînèrent mon âme à se submerger en des joies inimaginables, alors qu’Il parlait encore :

    -          « Désormais, étant donné que ton âme a été purifiée de l’angoisse des doutes, te sera donc concédé fréquemment le pouvoir de t’élever au Père Céleste et de te submerger en la contemplation réjouissante et admirable de la Très Sainte Trinité. Remarque bien que les fois où Je te parlerai seront plus espacées. Par ta fréquente submersion en la Très Sainte Trinité, ton âme s’élèvera de plus en plus vers Dieu et demeurera en compagnie du Père Céleste. Voilà la récompense de tes souffrances dont la valeur est impérissable. Je vais maintenant t’accorder, à la place de tes doutes, le cadeau d’une autre catégorie de souffrances.

    -          Désormais tu auras à supporter une grande lutte ininterrompue contre les exigences du corps qui tenteront d’attirer vers la terre avec une grande force les ardents désirs, tendant vers le haut, de ton âme. C’est seulement en lui résistant sans cesse victorieusement et en l’affrontant que tu pourras demeurer en possession de l’Esprit d’Amour. Tous les sacrifices de tes luttes et de tes fatigues, Je les bonifierai en faveur des douze prêtres appelés à faire connaître et mettre en marche la Flamme d’Amour de ma Mère.»

     À ce moment, la Sainte Vierge intervint et, avec un immense amour, elle me dit :

    -          « Mon petit instrument, je ferai prévaloir en ton âme la certitude que mes paroles sont authentiques. Humilité, sacrifice ! Ces deux vertus dominent inséparablement ton âme. Sois donc confiante, enfin, en mon pouvoir maternel, par lequel j’aveuglerai satan et libérerai le monde de la damnation ».

    EN TON INUTILITÉ, JE SERAI TOUJOURS TON PLUS FERME APPUI 28 octobre 1963 

    En soirée, je me rendis auprès du Seigneur Jésus ... En chemin aussi, j’étais submergée en Lui, désireuse de bien profiter du silence qui m’entourait ... Je demandai au Seigneur Jésus :

    -          « Mon Jésus adoré, parmi les paroles que j’ai écrites, y en a-t-il une qui vient de mon imagination ? Signale-la, s’il-te-plaît, parce que ça m’inquiète encore. »

     Lui, à ce moment, s’arrêta à côté de moi, mit sa Main bénie sur mon épaule, je ne L’ai pas vu, Il me permit seulement de sentir sa Présence et comme en souriant, Il dit :

    -          « Tu n’as aucune raison de penser une telle chose ! »

    Et après ces mots, Il intensifia encore plus la sensation de sa Présence.

    1er novembre 1963 

    Durant mon travail, le Seigneur Jésus commença à parler tout en augmentant en moi l’intime dévotion qui règne au fond de mon cœur, et qu’il me faut décrire : je vis mais cependant, c’est seulement la volonté du Seigneur qui me fait vivre. Ce que j’écris en ce moment fut très surprenant pour moi.

    -          « Ma toute petite bien-aimée ! Vraiment, Celui qui t’appelle si tendrement te surprend ? C’est ainsi que tu M’es agréable, si tu t’abandonnes entièrement en Moi. Fais toujours cela comme ça, parce que c’est cela qui te maintient continuellement en ma présence. En ton inutilité, Je serai toujours ton plus ferme appui. Cette grande expérience de Dieu dont Je t’ai fait cadeau récemment compense la grande tentation que satan déchaîna contre toi. Sais-tu à quoi Je Me réfère ? »

     Et Il me remit en mémoire la lutte qui dura plusieurs jours.

    -          « Moi, le Maître, J’en ai pris note avec satisfaction, et maintenant pour cette grande lutte, Je place ton âme en un état spécial de mes grâces. Tu sais, ma toute petite, déjà ici sur la terre tu reçois un avant-goût des délices du Ciel. Comme Je l’ai déjà dit, c’est là la récompense de tes souffrances, dont la valeur est impérissable ».

    LA FLAMME DE MON CŒUR, JE NE PEUX LA RETENIR DAVANTAGE.

    SON ACTION ALLUMERA TOUTES LES ÂMES 7 novembre 1963 

    Ces jours-ci, la Sainte Vierge insiste et demande sans cesse :

    -          « Je ne peux plus contenir en mon Cœur ma Flamme d’Amour. Permettez-lui de bondir vers vous ! Faites tous les préparatifs pour le départ ! Seul le premier pas est difficile ! Une fois qu’il aura été fait, ma petite, ma Flamme d’Amour renversera tumultueusement la méfiance des âmes. Et, ne rencontrant plus de résistance, elle illuminera les âmes d’une douce lumière. Celles qui accueilleront ma Flamme d’Amour seront enivrées par l’abondance de grâces, elles annonceront partout, comme je l’ai déjà dit, qu’un tel océan de grâces n’a jamais été accordé depuis que le Verbe s’est fait Chair ».

    19 novembre 1963 

    La Sainte Vierge parla de nouveau :

    -          « Après qu’auront cessé les doutes qui te tourmentent, ma petite, répands ma sainte Cause ! Tu ne peux te reposer. Ne sois ni fatiguée ni renfermée ! Il te faut faire valoir ta mission à travers cette personne aussi qui te fut assignée comme accompagnatrice. Réunissez-vous, ceux qui la connaissent déjà ! Quels maladroits vous êtes ! N’ayez pas peur, ayez confiance en mon pouvoir ! » 

    21 novembre 1963 

    La Sainte Vierge se fait de nouveau pressante :

    -          « Maintenant, étant donné que ma Flamme d’Amour a prévalu définitivement en ton âme, tu dois vouloir de toutes tes forces tout ce que je t’avais confié. La force pour agir, je la concède à tous. Par l’action de ma Flamme d’Amour, j’allumerai une lumière dans vos âmes afin que votre groupe soit vaillant ».

    Ici elle me rappela en quel ordre et à qui je devais m’adresser. Ensuite :

    -          « Faites-le ! C’est moi qui vous le demande ! »

    LES FORCES CONJUGUÉES DU MONDE ENTIER SONT NÉCESSAIRES POUR AVEUGLER SATAN

    27 novembre 1963 

    Encore une fois, la Sainte Vierge parla et me demanda d’une voix tout à fait humaine :

    -          « Dis-moi, ma petite, jusqu’à quand resterez vous ici sans avancer d’un pas ? »

    Ses paroles provoquèrent immédiatement en mon cœur le sentiment de ma misère et de mon inutilité ... Puis, elle fit entendre de nouveau ses paroles qui résonnaient si merveilleusement comme seulement une fois je les avais entendues jusqu’à aujourd’hui. Ses paroles résonnaient majestueuses, sévères et pressantes :

    -          « Avec qui, pensez-vous, j’aurai une explication pour avoir dressé des obstacles ? S’il y avait quelqu’un parmi vous à faire obstacle comme ça, défendez de toutes vos forces ma Flamme d’Amour. Il vous faut vous dédier à aveugler satan. Les forces conjuguées du monde entier sont nécessaires pour réussir cela. Ne retardez pas, parce qu’un jour vous aurez à répondre du travail qui vous avait été confié, du sort d’une multitude d’âmes. Je veux que pas une seule âme ne se damne ! Car satan sera aveuglé dans la mesure où vous travaillerez contre lui ».

    Ici la Sainte Vierge ajouta que la responsabilité retombera non seulement sur les prêtres, mais sur tous ceux qui par recherche de leurs aises ne se sont pas enrôlés dans la lutte pour aveugler satan :

    -          « Mettez tout de suite en marche l’effusion de grâces de ma Flamme d’Amour ! À votre groupe, je vous concède une force admirable à tous et à chacun en particulier. Votre responsabilité est grande, mais votre travail ne sera pas en vain ! Pas une seule âme ne doit manquer à l’effort commun. La douce lumière de ma Flamme d’Amour s’allumera et prendra feu sur toute la surface de la terre, et satan humilié et réduit à l’impuissance ne pourra plus exercer son pouvoir. Seulement ces douleurs d’enfantement, ne cherchez pas à les prolonger ! »

    Par la suite, elle me redemanda de ne pas négliger de faire parvenir son message à Monseigneur. (Je le lui apportai par lettre le 28 novembre 1963).

    L’INSISTANCE DE LA VIERGE ÉTAIT TELLE ... 28 novembre 1963 

    Cette lettre, je l’avais apportée au Père X, quelques jours auparavant. L’insistance de la Sainte Vierge était telle que je ne savais quasiment pas comment lui donner suite. Mon très révérend Père : Je vous prie de ne pas prendre en mauvaise part cette lettre de ma part, moi qui ne suis rien ni personne d’autre qu’un petit instrument entre les mains de la Sainte Vierge. Je ne fais rien d’autres que ce qu’Elle me dit. Elle est d’une grande Puissance, c’est Elle qui insiste, je ne suis que son humble fille. Vous aussi, je vous obéis également de toute ma volonté, et je fais tout ce que vous me dites. Moi aussi je suis dans l’embarras à cause de la demande de la Sainte Vierge, qui ne cesse pas en mon cœur. C’est Elle qui insiste pour que nous fassions parvenir sa demande à Monseigneur, et elle mentionne que sa Flamme d’Amour a trouvé bon accueil en lui. Que puis-je faire de plus qu’écrire et apporter, ou envoyer par la Sœur, les paroles de la Sainte Vierge, comme Elle me l’a ordonné. Quand J’ai vu Monseigneur pour la deuxième fois, il me donna ce conseil (je le transcris textuellement) :

    -          « Tâchez de vous trouver un directeur spirituel stable, dont votre état spirituel extraordinaire attirera l’attention de toutes façons, après vous avoir connue. Lui saura ce qu’il faut faire. Et si vous venez à moi, je ne refuserai pas de vous recevoir ».

    Vous, mon Père, vous devriez chercher l’occasion de rencontrer Monseigneur ... C’est une demande de la Sainte Vierge que vous vous réunissiez le plus tôt possible ... Ce que j’écris, je le fais sur l’insistance continuelle de la Sainte Vierge. - je vous salue humblement et respectueusement ...

    NE RESTEZ PAS PASSIFS 2 décembre 1963 

    Après la sainte Messe, la Sainte Vierge parla ainsi :

    -          « Ne restez pas passifs devant ma sainte Cause ! C’est par le petit nombre, les petits et les humbles, que doit commencer cette grande effusion de grâces qui ébranlera le monde. Aucun des appelés ne doit s’excuser ni refuser mon invitation. Vous êtes tous mes petits instruments ». (Cette communication aussi parvint entre les mains du Père, et elle est toujours expédiée par courrier personnel, sous forme de lettre, selon ce que demande en chaque cas le Seigneur Jésus ou la Sainte Vierge).

    MON ÂME FUT RAVIE 10 décembre 1963 

    La Sainte Vierge m’envoya chez le Père E, pour lui dire d’aller voir mon directeur spirituel. Sur ce point particulier, elle ne dit rien de plus. Sa parole pour ce qui concerne cet ordre fut courte et ferme. Par la suite, changeant sa voix, elle commença à parler avec tant de douceur que je ne peux que réécrire que mon âme fut ravie. Sur ce qui se passa en moi, je ne peux écrire que quelques mots. Les jours précédents, je m’étais débattue en des tourments spirituels très véhéments ... la Sainte Vierge partagea avec moi sa douleur maternelle. Ces souffrances m’envahissaient en une telle mesure qu’il me restait à peine des forces pour autre chose ...La conversation avec la Sainte Vierge fut quasi ininterrompue.

    Les paroles que la Sainte Vierge dit durant l’extase, je ne peux les décrire … Le Seigneur Jésus parle maintenant à de rares occasions, mais Il l’avait déjà annoncé d’avance. À cette époque-ci, c’est la Sainte Vierge qui remplit mon âme de son amour spécial et l’amène en extase …

    FAITES PÉNITENCE 15 décembre 1963 

    Le Seigneur Jésus m’instruisit et se plaignit de nouveau :

    -          « Avec quelle grande foi, quelle grande espérance et quel grand amour Je fis pour vous le sacrifice le plus grand! J’ai cru et espéré que j’aurais des disciples qui correspondraient à mes sacrifices faits avec un amour sans limites. En mon agonie, alors que Je suais du Sang, la consolation de mon Père Céleste Me donna de nouvelles forces pour pouvoir boire jusqu’au fond la coupe des souffrances. J’ai souffert comme Homme, refusant toute aide de la Divinité, pour que mon Cœur ressente la même chose que vous. Comme Homme J’ai goûté tous les genres de souffrances et J’ai parcouru le chemin de la douleur motivé par l’espérance mise en vous. J’ai vu les nombreuses infidélités et, à l’opposé, votre amoureux abandon aussi. C’est votre abandon qui M’a motivé et M’incite aujourd’hui encore à la Miséricorde et à la clémence. Tu sais que lorsque Je trouve un seul juste, Je pardonne à plusieurs. Faites donc pénitence afin que mon espérance placée en vous produise pour vous le fruit du Salut ! »

    Décembre 1963 

    Un vendredi après-midi, alors que déjà les forces me manquaient à cause de la forte mortification, le Seigneur Jésus me surprit tout à coup. Les grâces qu’Il répandit sur moi me faisaient trembler. Avec grande amabilité, Il me dit :

    -          « Toi ! toi ! Que ne te concèderais-je pas ! Conformément à ce que tu as demandé, J’augmente les grâces en ton cœur, que tu as dilaté devant Moi par tes souffrances. Maintenant, tout ce que Je veux te donner tombe en lui. Chaque sacrifice est un nouveau dépôt bancaire au Ciel, que tu vas apporter avec toi; et son intérêt, la multitude des âmes le recevra après ta mort, à travers Moi ».

    L’AUTEL EMPOUSSIÉRÉ 22 décembre 1963 

    J’étais à nettoyer la chapelle tout en me submergeant en son infinie bonté. En mon allégresse, je Le remerciais de pouvoir être aujourd’hui un si long moment en sa présence. Lui aussi me confia son allégresse, qui est une seule avec la mienne, et cependant Il commença à se plaindre. Quand je me mis à nettoyer derrière et au pied du grand autel, qui depuis nombre d’années n’avait pas été nettoyé, où la couche de poussière avait la grosseur du doigt et ma blouse de travail blanche devint grise, le Seigneur Jésus s’adressa à moi en se plaignant amèrement :

    -          «Tu vois, c’est ainsi qu’est l’âme qui devant ou au pied de mon autel se recueille mais qui durant des années ne se tient pas propre. Elle ne regarde pas en dedans d’elle-même, seule la force de l’habitude la maintient en ma présence. Elle aussi arrive à Moi avec une couche de poussière (épaisse) d’un doigt sur son âme. »

    (Alors, Il me permit de jeter un coup d’œil sur un prêtre qu’Il m’avait déjà montré en une autre occasion, et Il me demanda de souffrir pour lui, parce qu’Il désirait fort que ce prêtre parvienne en sa présence. Il se dérobe sans cesse à la raison pour laquelle il a été choisi par Dieu. À ce moment-là, je restai très émue, et ma surprise d’aujourd’hui n’est pas moindre). À présent, je continue où je m’étais interrompue :

    -          «Vraiment, toi non plus tu n’aurais pas pensé que, derrière mon autel, il y avait cette épaisse couche de poussière grise. Toi aussi, tu ne nettoies que la surface. Maintenant au moins, tu peux voir pourquoi Je Me plains tant des âmes à Moi consacrées qui se présentent devant mon autel, mais leurs âmes sont grises et empoussiérées. Elles voient seulement le beau, l’extérieur, parce qu’elles ne regardent pas au-dedans. Et tout comme tu es devenue grise en ta blouse blanche, elles aussi salissent par leur exemple beaucoup, beaucoup d’âmes. Et elles ne s’en rendent même pas compte ! Ce n’est pas de s’admirer, vu qu’elles ne regardent pas le splendide autel du temple de leurs âmes. Elles regardent par-dessus. Elles évitent ce qui est difficile et leur âme, avec le passage des années, devient grise, se couvre de poussière. Gare à elles car l’exemple entraîne ! À qui sait peu, il lui sera peu exigé; elles savent beaucoup, mais elles savent seulement, elles ne sentent pas avec Moi.

    -          Il ne leur importe plus, comme Je l’ai déjà dit à une autre occasion, de Me laisser tomber quelques miettes. Évidemment, pour une miette, Moi aussi Je donne seulement une miette. Elles ne me donnent de leur vie que ce qu’elles n’ont plus besoin, et encore elles s’imaginent que pour la miette qu’elles M’ont jetée, elles sont en droit de recevoir quelque chose. J’aime énormément les petits sacrifices, les toutes petites miettes, pourvu que ne soit pas orgueilleux celui de qui Je les reçois.

    -          Pour Moi, l’âme humble M’est agréable, et même si le sacrifice qu’elle M’offre était tout à fait insignifiant, elle recevra une grande récompense à cause de ce sacrifice. Mais J’exige l’effort. Je reviens sur la poussière, ma petite, d’où ma réflexion est partie. Le monde est un autel couvert d’une couche de poussière comme celle-ci. La victime sur cet autel, c’est Moi. Vous levez aussi votre regard vers Moi, vous voyez Ma splendeur, et vous vous réjouissez de sa beauté, vous profitez de ma bonté, mais, que derrière tout ça il y a un océan de souffrances, à cela vous n’y pensez même pas. Vous savourez tout simplement le bien qui vous est offert, mais ça ne vous passe même pas par la tête que vous devriez y répondre en retour.

    -          Tu vois, voilà la peine de mon Cœur. Que la pensée de nos esprits soit une ! Ah, comme je Me suis lamenté !... Mais, ne te fatigues pour ça ! Peine partagée est demie peine. Mais Je partage avec toi l’allégresse aussi. Que même partager ma peine soit une joie pour toi, puisqu’en ce faisant, Je t’accorde ma Confiance divine. Dis-Moi, sœurette, arrives-tu à comprendre ça ? Non peut-être ? Ce n’est rien non plus. Je désire seulement que ton cœur batte à l’unisson avec le mien. L’esprit n’arrive pas à comprendre autant que le cœur compatissant sans cesse illuminé par la splendeur du sacrifice. Celui qui se tient empoussiéré, la lumière s’obscurcit en lui, et il ne voit pas la peine de mon Cœur. Nous deux, supplions le Père Céleste pour ces âmes empoussiérées. »

    MOI, JE TE GUIDE 1963 

    Je ne sais quand le Seigneur Jésus m’a dit cela, je n’en ai trouvé qu’un fragment :

    -          « Moi, Je te guide. Ceci naturellement ne signifie pas que les paroles de ton guide spirituel ne viennent pas de Moi. Tout au contraire, oui elles viennent de Moi, et Je le souligne. Accepte toutes ses indications avec la plus grande humilité et ne fais que ce qu’il te dit. Ses paroles jaillissent de mon Cœur. Si seulement chaque âme comprenait et suivait cela.

    -          Je voudrais déposer entre vos mains un nouvel instrument ... C’est la Flamme d’Amour de mon Cœur ... Avec cette Flamme pleine de grâces, que de mon Cœur Je vous donne, embrasez tous les cœurs, en la passant de cœur à cœur. Son éclat aveuglera satan. Ma Flamme d’Amour est si grande que je ne peux la retenir plus longtemps en Moi; comme une explosion elle bondit vers vous. »

    MISSION SUBLIME : PROPAGER LA FLAMME D’AMOUR 

    -          « Que la propager soit le but principal de ta vie, ma petite. »

    -          «  AIDE-MOI À RÉPANDRE CETTE DÉVOTION MA TRÈS SAINTE MÈRE, par cet amour dont vous a comblé l’Esprit Saint, épargnez-moi de tomber dans le péché, et faites que je vive et que je meure en votre sainte compagnie. Gloria »

    -          « Suppliez constamment la Très Sainte Vierge par cette prière : "Notre Mère, submergez de grâces l’humanité entière par l’action de votre Flamme d’Amour ! Amen ! Chaque fois que tu pries en demandant la FLAMME D’AMOUR pour toute l’humanité, SATAN SE RETROUVE AVEUGLE et perd sa domination sur les âmes : "AIDEZ-MOI À SAUVER LES ÂMES". Ma FLAMME D’AMOUR aveuglera satan en la mesure même où vous la propagerez dans le monde entier. »

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS 


  • TU ES LA LUMIÈRE DE MES YEUX 9 juillet 1963 

    Comme le buisson ardent : première partie

    À la visite de nuit au Saint-Sacrement, je l’adorai, réparai et lui demandai de nous couvrir de son Précieux Sang. Avant de prendre congé, je lui demandai de nous bénir. Le Seigneur Jésus dit, d’un ton très ému :

    -          «  Que nos pieds cheminent ensemble ! »

    En chemin, je lui dis :

    -          « Tu es la prunelle de mes yeux ! » (En hongrois : Tu es la lumière de mes yeux !).

    Il me permit de ressentir l’exaltante joie de son Cœur, et dit :

    -          « Comme ça fait longtemps que tu ne M’avais pas dit cela ! Jamais Je ne Me fatigue d’entendre ça ! On ne peut se fatiguer de l’amour. Toi, peut-être que ça t’ennuie si Je te dis la même chose plusieurs fois ? »

    Et sa dernière parole fut celle-ci :

    -          « Ma petite, Je t’aime tellement ! Beaucoup sont sans lumière. Ceux-là, Je veux les illuminer par la Flamme d’Amour. Le but : faire valoir l’Œuvre du Salut. »

    Dans l’église de pèlerinage de Remete, la Sainte Vierge me dit :

    -          « Il faut que tu ailles voir ton évêque ! »

    Et elle me reprocha d’être précautionneuse.

    22-23 juillet 1963 

    -          « T’es-tu rendue compte du nombre de fois où Je vais vers toi pour te prendre par la main ? Je te conduis pour que tu ne sois pas timide. L’abondance de grâce qui donne force et courage, c’est Moi. C’est ma clarté qui éclaire les chemins rocailleux sur lesquels tu dois marcher. La lumière n’est pas en ton âme pour que tu avances à tâtons, mais pour te rappeler que Moi aussi J’ai marché sur de semblables chemins. Ce n’est pas indifférent l’esprit avec lequel vous cheminez. Beaucoup sont sans lumière ».

    À ce moment, la Sainte Vierge prend la parole :

    -          « Ceux-là, je veux les illuminer par ma Flamme d’Amour car j’irradie vers vous l’abondant amour de mon Cœur maternel, vers vous qui avez une âme immortelle et qui êtes les doux fruits du travail rédempteur de mon Saint Fils. C’est ainsi que vous priez : le fruit de ton sein Jésus. Il est mon fruit. Et Ses fruits à Lui, c’est vous. Vous les élus, ma petite carmélite, vous êtes des fruits particulièrement savoureux. Il y a aussi des fruits produits par le tronc sauvage. Greffez-vous sur tout tronc sur lequel vous pouvez le faire, au moyen des fruits produits par les sacrifices de votre vie cachée, par lesquels le fruit sauvage aussi devient plus noble. Sacrifice – oraison ! Voilà votre instrument ! Le but: faire valoir l’Œuvre de salut. Oh! Si vos désirs atteignaient le trône du Père Céleste, alors le résultat aussi serait abondant ».

    SOUFFRE AVEC COURAGE ET PERSÉVÉRANCE 24 juillet 1963 

    Je me détendais dans le jardin. Je m’attardais à penser aux nombreuses souffrances qui inondent mon corps et mon âme. Le Seigneur Jésus me surprit par ses douces paroles d’encouragement.

    -          « Souffre avec courage, avec persévérance, avec un sincère abandon ! Ne t’arrête pas à calculer si c’est petit ou si c’est grand. Ce que tu peux faire encore sur la terre pour Moi est méritoire. Le temps est court, petite sœur, et ne revient plus jamais. Ce que tu n’acceptes pas une fois ne te sera jamais plus offert, parce que Je pense que tu ne le recevrais pas volontiers. Sur chaque acte que tu as l’opportunité de poser, mets la marque de ton amour, le sceau de la décision, pour indiquer que tu l’acceptes avec un amour qui s’immole lui-même, afin que, de cette manière, Je puisse faire de toi une participante heureuse à mon Œuvre de salut. Chaque petite goutte de souffrance, acceptée au prix de sacrifice et d’amour, sert à réjouir la Très Sainte Trinité, et en Sa compagnie toi aussi tu vas en jouir. Ce sera ta récompense qui n’est pas de ce monde. »

    LA FLAMME D’AMOUR DE MA MÈRE APAISE LA DOULEUR DE MON CŒUR 26 juillet 1963 

    -          « De nouveau il Me faut Me plaindre, dit le Seigneur. Écoute-Moi ! Mon Cœur souffre tant ! Ces âmes, créées à l’image et à la ressemblance de mon Père Céleste, qui tombent entre les griffes de satan, l’enfer les avale. La douleur de mon Cœur, la Flamme d’Amour de ma Mère peut la calmer. Toi aussi, ma petite, tu calmes ce terrible tourment spirituel. C’est pourquoi Je te demande : accepte toute souffrance que Je t’offre ».

    Après les paroles du Seigneur Jésus, la Sainte Vierge parla immédiatement :

    -          « Quelle que soit la difficulté que tu dois affronter, ma petite carmélite, n’abandonne pas la lutte. Par ma Flamme d’Amour que je fais maintenant descendre sur la terre, commence dans le monde un temps de grâce jamais connu jusqu’à maintenant. Sois ma fidèle collaboratrice ! »

    28 juillet 1963 

    Il me faut souffrir des douleurs spirituelles épouvantables. C’est à peine si je réussis à me maintenir debout. Je dois souffrir pour les mourants afin qu’ils ne se damnent pas. Dans mes souffrances déchirantes le Seigneur Jésus fit entendre sa voix :

    -          « Vraiment, tu souffres beaucoup ? C’est Moi qui veut ça comme ça, et Je sais que toi tu ne veux pas autre chose que ce que Moi Je veux. Je dis que tu dois souffrir l’abandon, l’incompréhension, le mépris. Voilà la véritable participation à mon Œuvre rédemptrice qui sauve beaucoup, beaucoup d’âmes. Dans l’abondance de ma grâce, tes souffrances se révèlent de plus en plus méritoires. »

    BRÛLEZ COMME LE BUISSON ARDENT QUI BRÛLE SANS SE CONSUMER 1er août 1963 - Premier vendredi 

    Des souffrances spirituelles et corporelles me torturaient. Le Seigneur Jésus me supplia au moment même où j’étais à pétrir les pâtes :

    -          « Cette souffrance a beau te faire mal, accepte-la. Écoute, tu reçois des grâces autant que de nombreuses autres âmes n’en reçoivent qu’en des dizaines d’années. Sois très reconnaissante pour cela ! C’est la Flamme d’Amour de ma Mère qui M’oblige sans cesse. Je te l’ai dit déjà maintes fois : Elle t’a choisie afin que tu sois une de ses particulièrement favorisée. »

    Tandis que je faisais mon travail, Lui me parlait, et Il me dit encore diverses choses. Par moments, les membres de ma famille venaient à moi avec leurs différents problèmes. À ces moments-là, le Seigneur Jésus restait silencieux. Il est la délicatesse infinie.

    Alors qu’il manquait vingt minutes pour qu’il soit trois heures de l’après-midi, je regardai avec soin mon horloge, en même temps que je pensais à son agonie. Une fois, Il s’était plaint d’avoir subi ses douleurs les plus atroces vingt minutes avant sa mort. Encore ce même jour, à la tombée du jour, Il me dit :

    -          « N’est-ce pas que tu ne doutes plus que Je t’ai choisie pour être une des travailleuses de la Rédemption ? Beaucoup de prêtres missionnaires ne peuvent faire plus que ce que toi tu fais. Tes sacrifices continuellement renouvelés et ton effort ininterrompu Me sont très agréables. Et la foi vive mise en Moi maintient ton âme en une continuelle fraîcheur et la rend apte à recevoir cette abondance de grâces. Ainsi, ma petite, ne sers que Moi ! Ceci vaut, selon le Seigneur, pour tous ceux aussi qui font des sacrifices pour son Œuvre rédemptrice. »

    Le premier jeudi et le premier vendredi sont toujours des jours spéciaux de souffrances. Le Seigneur Jésus les répand en plus grande mesure ces jours-là. Aujourd’hui, Il m’a dit :

    -          « La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux, spécialement ceux qui de toute leur âme et de tout leur cœur s’enrôlent parmi mes ouvriers. Tu comprends, n’est-ce pas? Ne faites pas de mauvais gré ce que vous faites. Brûlez comme le buisson ardent, qui brûle et cependant ne se consume pas ! Moi J’ai besoin d’un semblable sacrifice, qui ne se consume jamais, et dont le feu qui brûle d’amour Me touche. »

    MARIE SERA VÉNÉRÉE DAVANTAGE QUAND ELLE RÉPANDRA L’EFFET DE GRÂCE DE SA FLAMME D’AMOUR DANS LES CŒURS

    4 août 1963 

    -          « Je dois te dire, ma fille, que ma Mère n’a jamais été si vénérée, depuis que le Verbe s’est fait Chair, comme elle le sera dès qu’elle répandra l’effet de grâce de sa Flamme d’Amour dans les cœurs, dans les âmes. Toutes les prières et suppliques, que quiconque lui aura adressées en n’importe quel endroit du monde le jour où va se faire valoir sa Flamme d’Amour, se fondront en une seule supplique de secours, et ainsi l’humanité se prosternera aux pieds de la Mère de Dieu, pour la remercier pour son amour maternel sans limites. »

    Le même jour, Il me dit aussi ceci :

    -          « Transmets mes paroles aux personnes concernées, et demande-leur de ne pas empêcher de couler ce grand fleuve de grâces que ma Mère, par sa Flamme d’Amour, veut répandre sur la terre ». Le 13 mars 1976 aussi Il me demanda de les transmettre.

    VOUS POUVEZ ME DÉPOUILLER COMME VOUS LE VOULEZ 6 août 1963 

    -          « Sais-tu ce qui fait que l’âme vit de vérité ? L’exercice continu de la prière et du sacrifice. Sans cela, vos âmes sont malades et elles mourront. Oui il faut donner au corps ce dont il a besoin. L’âme aussi réclame sa part. Mais entre le corps et l’âme est le malin, qui agite l’âme par-ci par-là. Si l’âme ne tient pas fermement les rênes, ce sera malheureux, mais elle se fera du tort. »

    Le même jour, plus tard :

    -          « Demandez souvent et beaucoup ! Aussi souvent et pour autant d’intentions que vous Me demanderez, autant de fois et pour autant de besoins vous recevrez. Davantage encore, si Je perçois votre confiance, Je comblerai vos demandes et de façon répétée. Moi, on ne peut Me vaincre en générosité. N’est-ce pas que cela, toi aussi, ma petite, tu le sens ? Et cela te donne une grande force. Même si tu trébuchais, ta réprimande serait courte. Sais-tu pourquoi ? Parce que Je t’ai enchaînée à mes Pieds à ta propre demande. Par Moi-même, Je n’aurais pas fait ça, la libre volonté est tienne. Mais si Je vois votre confiance, alors vous Me créez une obligation, et cela signifie : vous pouvez Me dépouiller comme vous le voulez. Je ne refuse pas; avec l’amour de mon Cœur, Je Me tiens devant vous : Me voici pour vous rendre heureux ».

    REPENTIR ET GRATITUDE, VOILÀ CE QUE JE DEMANDE 7 août 1963 

    -          « Mon amour est tout-puissant. Pénètre-toi de ce grand miracle : Je suis continuellement à votre disposition. Avec Moi, vous n’avez pas besoin d’être en attente à faire la queue, ni de demander l’heure et le lieu du rendez-vous. Je suis présent partout à chaque instant. Si vous M’appelez, mon oreille est déjà contre votre cœur et Je M’occupe de vous, Je vous caresse, Je vous soigne. Je ne demande pas le dossier du malade, Je suis affamé uniquement de la voix du repentir. Voilà l’unique pas qui vous rapproche de Moi : le repentir.

    -          Je sais que beaucoup de vous rechuteront, mais si je vois que vous ne vous égarez pas en vous éloignant de Moi, Je peux rapidement vous relever de votre prostration, parce que ma Main Divine est près de vous. Lorsque je vous relève, le péché tombe instantanément de vous et vous redevenez légers. Moi, pour cela, Je ne désire rien d’autre que la gratitude; dites-Moi pour cela une seule parole : Merci ! Vous Me demandez : combien de fois ? Chaque fois que Je vous relève. C’est bien là, naturellement, le minimum que vous pouvez faire. Mais si vous Me remerciez à la place des autres aussi, alors vous êtes sur le chemin sérieux du progrès. Prie toi aussi, mon Élisabeth, afin que le nombre des âmes repenties et reconnaissantes aille en augmentant de jour en jour ».

    LAVE TON ÂME, REFRÈNE TON REGARD 10 août 1963 

    C’était dimanche. En sortant de la sainte messe, je remarquai un vêtement d’un design intéressant. Mon intention était de le regarder de plus près. Le Seigneur Jésus silencieusement me réprimanda :

    -          « Refrène ton regard ! Penses-tu que Je ne peux remplacer ces choses-là ? Que nos regards se compénètrent profondément en se fondant l’un dans l’autre ! »

    13 août 1963 

    J’aidais au nettoyage de la chapelle et je dis avec joie : Me voici, mon doux Jésus ! Il ne me laissa pas sans réponse :

    -          « Nous allons bien nous amuser ! »

    Le jour suivant, en m’agenouillant de nouveau devant Lui, un torchon d’époussetage en main, je lui demandai :

    -          « Comme je suis, en ce moment, à me préparer pour la sainte confession, sois bon et nettoie Toi aussi mon âme de la poussière afin que je vois de plus en plus nettement ta Sainte Volonté, et que par elle je devienne de plus en plus digne de Te servir saintement. »

    Après, sur le tramway aussi je conversais avec Lui, en pensant : comme il est maintenant propre son foyer. Il me surprit en mes pensées :

    -          « Moi aussi Je serais heureux si l’âme des personnes qui appartiennent à ma maison était aussi peu empoussiérée et aussi soignée comme l’est maintenant ma sainte maison. »

    Je lui demandai :

    -          « Et il n’en est pas ainsi ? »

    Par une phrase douloureuse, Il me le fit savoir :

    -          « Malheureusement, non ! »

    J’en fus beaucoup émue, et je pensai tristement à la douleur de ses paroles. À ce moment, le Seigneur Jésus, à la place de paroles, soupira en mon cœur :

    -          « Que notre intérieur ressente la même chose ! »

    17 août 1963 

    Durant le déjeuner, il me fut très difficile de rendre ma nourriture insipide. Je pensai : je vais manger la moitié et l’autre moitié je la ferai insipide. Le Seigneur Jésus tristement observa :

    -          « Moi J’ai accepté les souffrances sans les soupeser mesquinement, et Je t’ai sauvée non seulement de quelques-uns mais de tous tes péchés. Ne te comporte pas de façon mesquine ! Que nos mains moissonnent à l’unisson. Dirige vers Moi tes graines oléagineuses, car c’est seulement ainsi qu’elles deviendront plus éclatées, plus chargées. C’est seulement à travers ton plein abandon qu’on pourra exprimer leurs gouttes d’huile accumulées. »

    PAR LES SOUFFRANCES ET LES HUMILIATIONS VOUS SEREZ DIGNES DE SERVIR LA CAUSE 22 août 1963 

    En la fête du Cœur Immaculé de la Très Sainte Vierge, je gardai le lit. La forte fièvre m’abandonna tout de suite avant midi. Je récitai le saint Rosaire en honneur de la Sainte Vierge. Durant ma prière, le Seigneur Jésus m’honora de ses paroles. Ce qu’Il a dit me surprit beaucoup, car ce qu’à ce moment-là Il répondit est arrivé depuis déjà assez longtemps. La grande humiliation et la souffrance qui m’étaient tombées dessus alors, durant des jours avaient troublé le silence en mon âme et la confiance mise dans le Seigneur Jésus. À cette époque, je demandai plusieurs fois au Seigneur si ça avait été le fruit de mon imagination quand lui et la Sainte Vierge me dirigèrent au Père X, afin qu’il accepte …la direction de mon âme. Ensuite je ressassais ça et le ressassais en moi, et quelques fois je demandai au Seigneur si je n’étais pas tombée victime de fausse imagination. Comme à cette question je ne reçus pas de réponse alors de la part du Seigneur Jésus, je souffris énormément. Mais par la suite, ça a disparu des préoccupations quotidiennes, et je n’y pensai plus.

    -          « Ma petite, J’apprécie et Je regarde avec grand respect et un amour compréhensif tes souffrances et tes humiliations, que jusqu’à présent tu as dû supporter avec patience ... Écoute, le Père auprès de qui Je t’ai envoyé a libre volonté. Il est vrai qu’il a reconnu devant toi qu’il a des doutes. Je te dis Moi que même maintenant il ne voit pas clairement la question. Il ne l’a pas écartée des préoccupations quotidiennes ni ne l’a oubliée non plus. En son cœur continue d’être obscure la ferme décision par laquelle Nous t’avons envoyée auprès de lui. Mais il constatera que c’est tout à fait authentique. Néanmoins, lui aussi devra souffrir. Je t’ai dit que quiconque connaît quelque chose de la Flamme d’Amour de notre Mère ne pourra mériter être digne de servir notre cause que par la souffrance et les humiliations ».

                                                                                26 août 1963        

    -          « Tu dois céduler le mois de septembre pour pousser davantage ma Flamme d’Amour. En dehors de mes Paroles, ne parle de rien d’autre, ne fais que remettre mon Message à ton évêque. Je lui demande de prendre en main ma Sainte Cause. Réponds-leur seulement s’ils te questionnent, et sois humble. » (Mon confesseur ne me laissa pas aller voir Monseigneur.)

    TOI, RESTE TOUTE PETITE ET IGNORANTE 30 août 1963 

    -          « Ne cherche pas à te faire remarquer davantage ! Sais-tu pourquoi Je dis cela ? Revois clairement mes règles de politesse. Écris mes Paroles comme tu le peux. Tu n’as pas besoin de les faire corriger par d’autres. Je Me réjouis que tu ressentes une sainte vénération envers mes Paroles, mais tu n’as pas besoin de les honorer par les règles de politesse et d’orthographe. Toi, reste tout simplement toute petite et ignorante ! Je t’ai déjà dit qu’ainsi tu M’es chère. Ne cherche rien qui te ferait passer pour intelligente. Si tu M’avais été agréable de cette façon, Je t’aurais donné le moyen et la possibilité pour cela. Nous, à travers ta petitesse et ton ignorance, et surtout de ton humilité, nous voulons mettre en marche par toi notre Sainte Cause. Attention, ne laisse pas la vanité s’approcher de toi ! C’est pourquoi J’attire ton attention, sois très humble, mets-y tout ton effort, par lui tous tes succès se consolideront aussi ».

    JE RÉCOMPENSE TA GRANDE COMPASSION POUR LES ÂMES DU PURGATOIRE 31 août 1963 

    J’assistai à la sainte messe du soir. Ensuite, je restai encore un long moment avec Lui. Je Le suppliai longuement. La sœur sacristaine ne s’en rendit pas compte, et elle s’en alla en fermant la porte à clé. Nous étions tous les deux : Dieu et moi avec ma prière de supplication. Absorbée, j’intercédai en faveur des âmes du purgatoire. En mon cœur brûlait un grand désir que beaucoup plus se libèrent du lieu de souffrance. Alors que je ressentais ce grand désir, la Sainte Vierge me parla ainsi :

    -          « Ma petite, je récompense le grand désir et la compassion que tu ressens pour les âmes du purgatoire. Jusqu’à maintenant tu as récité trois Ave Maria en mon honneur pour la libération d’une âme. Maintenant, pour calmer ton ardent désir, à l’avenir dix âmes se libéreront du lieu de souffrances ».

    Je ne pouvais quasiment pas comprendre une si grande bonté. Au lieu de me fendre en quatre en remerciements, seul un soupir vint à mes lèvres : - Sainte Mère de miséricorde, merci pour tant de grâces !

    MOI, JE VAIS CHERCHER DES CŒURS 1e septembre 1963 

    Lundi Aujourd’hui, c’est jour de jeûne en faveur des âmes sacerdotales. Comme le Sauveur me l’avait demandé, en jeûnant au pain et à l’eau, je peux libérer une âme sacerdotale du purgatoire. Le jeûne m’affaiblit un peu, vu que je fais aussi mes tâches ménagères de la façon habituelle et j’aide mes enfants. À la tombée du jour, une fois mon travail terminé, je me rendis auprès du Seigneur Jésus. Mon recueillement en Lui se trouva perturbé de façon inattendue par un tracas que je ressentais.

    Je dus prendre congé du Seigneur Jésus. En chemin vers la maison, Il me dit :

    -          «Je t’attends à la maison; quand tu arriveras, Je serai déjà là en notre petite pièce.»

    Je fus très émue. En Sa présence, je consommai mon modeste repas qui n’était que du pain. Le Seigneur Jésus était là avec moi, je ne Le vis pas, mais la sensation de sa présence me l’assurait. À cause de ma grande fatigue, je ne pouvais pas rester pendant longtemps levée pour l’adorer à genoux. Le Seigneur Jésus avec une infinie bonté et délicatesse dit :

    -          « Détends-toi donc ! Je continuerai encore avec toi quelques moments de plus. Sens Ma présence bénie et la peine de mon Cœur que Je partage avec toi. Que nos cœurs battent à l’unisson ! »

     ...Mes larmes commencèrent à couler, ce qui augmenta beaucoup le repentir de mes péchés. Qui ne pleurerait pas devant tant de bonté et de délicatesse ? En un pieux silence, Il se tint immobile à mon côté et ensuite il prit congé :

    -          « Repose en Paix ! Moi, Je vais chercher des cœurs ! »

    En sentant s’éloigner sa sainte présence, je L’appelai en sanglotant : Où vas-Tu, mon Jésus adoré ? Lui, d’une voix affligée, répondit :

    -          «Je vais, simplement. Je visite d’abord les âmes qui Me sont consacrées; Je leur offre mes grâces encore et encore. »

    QUE TA VIE SOIT RECUEILLEMENT, PRIÈRE ET SACRIFICE

    2 septembre 1963 

    Durant le déjeuner, la revue "Vigilia" tomba entre mes mains. Je commençai à lire un article, quand le Seigneur Jésus silencieusement fit entendre sa voix :

    -          «Range-ça ! As-tu oublié que Je t’ai demandé de renoncer à toute lecture distrayante ? Que ta vie soit une vie de recueillement, de prière et de sacrifice. Ou, peut-être que tu ne veux pas être une véritable carmélite ? Ça Me ferait bien mal. Le renoncement s’avère difficile ? Ne t’en fais pas, Je vais t’en récompenser !»

    Avec tristesse, je me repentis de ce que j’avais fait et, ensuite, rapidement je me mis à travailler tout en L’adorant. En sortant dans la cour pour étendre le linge, Il dit:

    -          «Je t’attends en notre petite habitation. Viens un peu pour être avec Moi !»

    À peine entrée dans la petite pièce, sa présence me remplit de sainte dévotion à l’instant même. Après L’avoir adoré brièvement, je continuai mon travail. Le Seigneur Jésus me demanda :

    -          « Fais de ton mieux, et reviens. J’attends que tu reviennes! »

    Je revins en hâte et me prosternai. Il inonda mon âme de sa Présence divine et me demanda :

    -          « N’aime que Moi, ne sers que Moi, davantage encore ! N’est-ce pas que ces paroles te sont déjà connues ? Tu sais, Je te demande toujours ce que Mon Cœur désire le plus ».

    SON EFFET DE GRÂCE SE RÉPANDRA AUSSI SUR LES MOURANTS

    12 septembre 1963

     

    Après ma sainte confession, le Seigneur Jésus m’inonda de grands tourments, et ces souffrances alternaient.

    Une fois, j’ai eu à souffrir parce que les doutes m’envahissaient, une autre fois parce que, à la demande de la Sainte Vierge, je dus souffrir l’agonie des mourants et leur lutte contre satan. La Sainte Vierge me redit :

    -          « Tu vois, ma petite, lorsque s’allumera la Flamme d’Amour de mon Cœur sur la terre, son effet de grâce se répandra aussi sur les mourants. satan se retrouvera aveugle et, à l’aide de votre prière durant votre veillée d’adoration nocturne, la terrible lutte des mourants contre satan prendra fin, et sous la douce lumière de ma Flamme d’Amour, même le pécheur le plus endurci se convertira ».

    Et pendant qu’elle me disait cela, mes souffrances augmentèrent tellement que j’ai quasiment éclaté à cause de la douleur.

    DOUTES, HUMILIATION INTÉRIEURE 14 septembre 1963 

    Durant mon travail, la Sainte Vierge m’incita à aller faire avancer sa sainte Cause. J’en étais si mêlée qu’une résistance jamais sentie jusqu’à maintenant commença à me torturer. Serait-ce vraiment la voix de la Sainte Vierge ? Ne serais-je pas tombée victime de mon imagination ? C’est apparu en moi parce que, après ma confession faite deux jours auparavant, en remettant à mon directeur spirituel la nouvelle demande de la Sainte Vierge, qui était aussi pressante, celui-ci me répondit de ne pas aller chez Monseigneur, qu’il en prenait la responsabilité devant la Sainte Vierge. Il ajouta en outre que, si c’est urgent pour la Sainte Vierge, qu’elle en prenne les moyens. Bien plus : que j’attende jusqu’à ce que Monseigneur ...vienne en ville; alors je devrais lui parler. Sur ce, je répondis à mon directeur spirituel que : Oui, je me soumets pleinement à ce qu’il dit, et je ne ferai rien sans son mandat ou sa permission. La Sainte Vierge entre-temps continuait à me pousser : - « Vas-y, vite ! »

    Je lui demandai :

    -          « O ma Mère, où ? En quelle direction dois-je aller ? Vers qui ? »

     Elle donna une réponse catégorique :

    -          « Vois le Père E, et demande-lui s’il sait quand Monseigneur viendra ».

    Quand j’entendis ces paroles, j’en restai toute confuse. C’était une disposition inattendue. Je Me sentais incapable de prendre une décision. Je voyais déjà en moi-même les grandes difficultés, vu que l’évêque n’a pas l’habitude de venir à cette époque; et que dirait le Père E, si je me présentais devant lui avec ma demande. Mais l’incitation était beaucoup trop forte pour pouvoir y résister. J’interrompis mes travaux ménagers et je me dépêchai d’aller voir le Père E, pour lui poser la question. Il ne se surprit pas mais répondit : « Oui, nous l’attendons lundi pour bénir une pierre tombale »; mais je ne reçus pas encore une réponse précise. Je lui demandai de me communiquer le moment parce que si Monseigneur vient, je voudrais parler avec Lui. Ensuite je m’agenouillai devant lui et lui demandai de me bénir avant de me retirer. Quand je lui demande sa bénédiction, le Père E est toujours surpris, alors que moi je trouve cela normal. Comme le Père ne me communiqua ni la date ni l’heure, mon humiliation intérieure fut grande. Je ne comprenais pas pourquoi tout cela. Même si l’impulsion que j’ai suivie s’avéra vraie, malgré cela l’angoisse des doutes régnait en moi. Et si l’impulsion n’était pas venue de la Sainte Vierge ? Dans ce cas-là, quelle puissance m’a obligé à le faire ?

    SUR TOUS LES PEUPLES ET TOUTES LES NATIONS 16 septembre 1963 

    La Sainte Vierge parla de nouveau :

    -          « Ma petite, j’étends l’effet de grâce de la Flamme d’Amour de mon Cœur sur tous les peuples et toutes les nations, non seulement sur ceux qui vivent en la Sainte Mère l’Église, mais sur toutes les âmes marquées du signe de la croix bénite de mon Divin Fils ».

    Annotation postérieure dans le journal : « Aussi sur les non baptisés ! » (Ces choses, la Sainte Vierge les répéta les 19 et 22 septembre aussi.)

    JE PRIVILÉGIE LES FAMILLES OÙ ON FAIT L’HEURE SAINTE 

    Ensuite, le 24 septembre 1963, elle m’appela de nouveau :

    -          « Ma Flamme d’Amour, que je désire répandre de mon Cœur sur vous en une mesure de plus en plus grande, s’étend aussi aux âmes du purgatoire. Fais bien attention à ce que je dis, écris mes paroles, et remets-les aux personnes concernées : Ces familles qui observent les jeudi ou vendredi l’Heure sainte de réparation en famille, si quelqu’un de la famille meurt, après un unique jour de jeûne strict observé par un membre de la famille, le défunt de la famille se libère du purgatoire ». (On comprend : s’il est mort en état de grâce). (Note : Observer un "jeûne strict" signifie : il n’est pas nécessaire de souffrir la faim; il faut manger du pain et boire de l’eau).

    Le Seigneur Jésus :

    -          «Tu M’es agréable en ce moment. Tu demandes pourquoi ? Continue à faire de ton mieux ! Que t’a dit ton ange gardien ? Augmente en toi l’adoration et l’hommage à la Sainte Majesté de Dieu. Tu vois comme, par ta proposition de faire chaque heure un examen de conscience, ton âme s’affine pour se rendre de plus en plus apte à se submerger en Dieu et à L’adorer. Ton hommage aussi s’accrédite en grande mesure auprès de la Sainte Majesté de Dieu. Cette proposition de ta part exige un recueillement très grand. Mais à celui qui aime, l’impossible n’existe pas.

    -          Pour cela, J’ai donné un exemple suffisant. Ton violent caractère continuera, mais cette mauvaise nature qu’est la tienne, J’en ferai une œuvre d’art si tu te soumets à ma Main divine. Abandonne-toi seulement en Moi, tout comme les grappes de raisins pressés, qui se transformeront en vin, qui deviendra mon Précieux Sang. Toi aussi tu t’enivres de mon Précieux Sang, mais seulement si d’abord tu te transformes et te clarifies comme le moût. Ou comme le blé, qui seulement après avoir été moulu se transformera en mon Corps Très Saint. Toi aussi, tu te transformeras seulement après avoir été moulue, et ta misérable nature sera divinisée.

    -          Tu comprends cela, n’est-ce pas ? Ensemble nous avons déjà médité beaucoup sur cela. Celui qui mange mon Corps et boit mon Sang demeure en Moi et Moi en Lui. Celui en qui est Dieu sera divinisé lui aussi. Pénètre-toi, ma fille de cette grâce si grande ! »


  • Moi, le beau rayon de l'aurore : deuxième partie

    NE REGARDE QUE MOI 7 février 1963 

    Durant l’après-midi, la Sainte Vierge me pressa de nouveau de faire connaître sa Flamme d’Amour. Elle me demanda de ne pas avoir peur devant n’importe quelle difficulté qui se présentera. Elle est avec moi. Et chaque échec ou chaque humiliation qui me tombera dessus donnera une impulsion à la sainte Cause. Ce même jour, le Seigneur me dit :

    -          « Tu t’enfonces trop dans les réalités terrestres, ma petite ! »

    (Le Seigneur Jésus me dit cela parce qu’après les embêtements du malin, il y eut un certain relâchement en mon âme). À cette parole du Seigneur, mon cœur se serra, je devins toute triste. Mais Lui, d’un ton aimable, me consola par des mots pleins d’amour :

    -          « Je ne te dis pas ça pour te décourager, Je veux plutôt te stimuler afin que dans tes luttes, tu ne recherches pas de soulagement en regardant la terre. Ne regarde que Moi ! Je veux qu’en te serrant étroitement contre Moi et en t’abandonnant à Moi, en tes durs combats, tu ne regardes sans cesse qu’en haut ! »

    Ensuite, Il me montra comment serait ma vie si je vivais désormais en suivant seulement les désirs de la chair, sans poursuivre un but éternel. Puis, Il me raconta comment sera ma vie après une vie saturée de souffrances.

    -          «Nous t’espérons, Moi et ma Mère, comme récompense de tes mérites.»

    Je ne peux en dire davantage sur les paroles du Seigneur Jésus. Celles-ci, je les ai écrites seulement pour me rappeler en mes heures difficiles la Bonté pleine d’Amour du Seigneur, par laquelle Il me réconforte de nouveau.

    TES SOUFFRANCES, JE LES AUGMENTERAI JUSQU’AU MARTYRE 9 février 1963 

    Après avoir sonné les cloches pour l’Angélus du soir, je me prosternais aux Pieds du Seigneur Jésus pour faire mes prières. À peine avais-je commencé ma prière de remerciement que le Seigneur Jésus me dit trois fois de suite :

    -          « Tes souffrances, Je les augmenterais jusqu’au martyre. »

     Ensuite, un grand silence se fit. Submergée en son infinie Bonté, je demandais pardon au Seigneur Jésus pour mes offenses, ainsi que pour celles de ma famille et de ma paroisse. Et je lui offris réparation à la place de tous ceux qui de quelque manière L’avaient offensé, en faisant appel à la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge afin qu’elle répande ses effets de grâce sur tous. Ensuite dans le silence et le recueillement, je pensais aux paroles qu’Il venait de m'adresser. Et Lui, en cet instant, se remit à répéter par trois fois ses paroles.

    -          « O ma Mère, Très Sainte Vierge, Douloureuse et Immaculée, je te rends grâces maintenant aussi de ce que par l’action de ta Flamme d’Amour tu m’as donné une si grande possibilité de mériter. »

     Depuis ce moment l’allégresse règne sans cesse en mon cœur. « Viens, souffrance bénie, par toi je peux donner ma vie pour la sainte Cause ! »

    NE ME LAISSE PAS SEUL 10 février 1963 

    Je M’empressais de me rendre auprès de Lui. Je me mis à réciter d’abord le petit office de la Vierge. Il m’a fallu me presser pour le terminer avant que la noirceur arrive. En outre, je commençais à sentir le froid. Non pour m’être attardée longuement à le réciter, mais parce que notre église est très froide, car elle est construite en béton. Mais le Seigneur Jésus, presqu’en suppliant, m’incita à rester encore.

    -          « Ne Me laisse pas maintenant ! Je suis seul, sans consolation ! Ah, comme Je reste souvent seul ! »

     Et Il demanda :

    -          « Dis-Moi, depuis que Je partage avec toi ma maison et que Je t’ai autorisée à pouvoir entrer à n’importe quel moment, lorsque tu es venue à Moi, as-tu rencontré quelqu’un qui était avec Moi ? »

     Tête basse, je cherchais à me rappeler avec soin :

    -          « Personne, mon Seigneur ! Durant ce temps, je n’ai jamais rencontré personne. »

     La douleur de la tristesse me brisa le cœur. Et Lui continuait en me priant :

    -          «Tu vois, par conséquent, ne Me laisse pas seul ! Permets-Moi de te partager l’abondance de mes grâces ! Celles-ci sont accumulées dans l’incommensurable amour de mon Cœur. Que notre intérieur ressente la même chose ! Que nos cœurs battent à l’unisson ! Attire à Moi de nombreuses âmes ! Que nos mains moissonnent ensemble ! Quand toi aussi tu te sentiras abandonnée, Moi non plus Je ne t’abandonnerais pas. Je serais à tes côtés en ta situation difficile. De plus, aujourd’hui aussi Je t’accompagnerais par le regard pénétrant de mes Yeux. »

    -          « Mon adorable Jésus, donne-moi la grâce de pouvoir soutenir ton regard pénétrant par lequel Tu m’accompagnes ! »

    Son amour me fascina, froid et fatigue ont cessé en moi, seule sa triste demande que J’entendis dans mon cœur s’y répandit.

    LA FLAMME D’AMOUR ENFLAMMERA LES CŒURS DE MES INTIMES

    12, 21 et 28 février 1963 

    La Sainte Vierge me fit savoir que la splendeur de sa Flamme d’Amour non seulement est avec moi mais qu’Elle en inonde tous les membres de ma famille et que le malin ne réussit pas à les porter à commettre des péchés.

    C’est pourquoi leurs âmes se fortifient par cette grâce qu’elle a répandue sur elles et deviennent aptes à recevoir des grâces plus nombreuses encore.

    21    février 1963

    Durant la matinée le Seigneur Jésus me dit :

    -          « J’étais là durant la nuit. J’ai béni chaque membre de ta maison. Je l’ai fait à la prière de notre Mère chérie. C’est Elle qui comble de grâces toute ta famille par l’action de sa Flamme d’Amour. Comme Nous t’aimons, ma petite ! »

    28 février 1963 

    Ma petite est malade. Je pensais aller chez le docteur pour savoir à quoi nous en tenir. Le Seigneur Jésus me rassura :

    -          « Ne vas nulle part, ça servira au bien de ta fille si elle ne guérit pas. »

     C’est le cœur serré que j’écoutais ses paroles parce que ma fille a un mari et des jeunes enfants. Le Seigneur Jésus me confia aussi pourquoi ma fille ne va pas guérir :

    -          « Ta fille a continuellement des tentations. Par le moyen d’une longue maladie, Je vais la combler de l’abondance de mes grâces. Son âme se purifie ainsi des grandes tentations. Et à l’avenir elle acceptera les souffrances et les supportera avec patience. »

    MON ÂME ÉLEVÉE EN PRÉSENCE DE DIEU 13 février 1963 

    En me réveillant, ce matin, le Seigneur infusa en mon intérieur sa paix admirable. Ma prière fut d’être profondément à l’écoute et dans le silence,  même après la sainte Communion, je n’ouvris pas les lèvres pour parler. Je ne trouvais aucun nom pour cette grâce merveilleuse.

    Elle était très étonnante cette grâce qui allait en augmentant de minute en minute. Il me faut écrire qu’elle m’arracha de la terre, et quand enfin je pus ouvrir les lèvres pour parler, je demandais :

    -          « Mon adorable Jésus, que fais-tu avec moi, une personne si indigne ? »

     Lui, avec une inspiration douce et fine comme un soupir, dilata en mon cœur le sentiment que Lui, à ce moment-là, en un vol direct, attirait mon âme à l’amour infini de son Être divin. Le Seigneur dit :

    -          « Je fais cela parce que Je t’aime beaucoup. »

    Ce fut comme si mon âme, en s’unissant avec Lui, était sortie de mon être terrestre, et tandis que mon corps réalisait sa tâche matérielle (ce jour-là, j’étais particulièrement préoccupée parce que je devais m’occuper de la maison de ma fille gravement malade), au milieu de mes nombreuses occupations rien ne perturbait l’union de mon âme avec Dieu, bien plus, comme si mon âme flottait en un lieu élevé et de là regardait en bas l’activité laborieuse de mon corps. Cet état extraordinaire allait en augmentant en mon âme comme des vagues. J’interrompis mes tâches ménagères pour accomplir la promesse que j’avais faite de faire adoration réparatrice dans le sanctuaire de la Sainte Vierge tous les jours de midi jusqu’à une heure de l’après-midi. Après, à la demande de mon fils, j’eus à régler une affaire officielle pour lui. Toutes ces occupations étaient le travail d’un seul jour. Je dus les réaliser avec beaucoup d’application, et cependant durant ce temps mon âme volait aux plus hauts des Cieux, en présence de Dieu.

    VIS PLUS SAINTEMENT ENCORE 

    Mon âme est pleinement saturée des grâces reçues les jours précédents, et je m’en nourris comme d’une force admirable. Aujourd’hui, après la sainte messe, en arrivant à la maison, je fis mes travaux ménagers tandis que je me plongeais en Lui en adoration d’action de grâce.

    Lui, doucement, silencieusement, me fit presque sentir qu’il souriait, ce qui me rendit débordante d’allégresse.

    -          « Vraiment tu es surprise parce qu’hier, Je t’ai permis de parvenir en présence de Dieu. Comme tu as décollé de la terre ! C’est ta récompense reçue pour ton effort persévérant, afin que tu vois combien Nous apprécions ton effort, ton difficile combat où tu es engagée pour la cause du Ciel. Par ta persévérance tu parviendras à des sommets de grâces toujours plus élevés. »

    5 mars 1963 

    Le Seigneur Jésus dit :

    -          « Vis très saintement, car toutes ces grâces que tu reçois de Moi te donnent une force de plus en plus grande. Vis plus saintement encore de toutes tes forces. Et sens comme J’intensifie en toi ma grâce. »

    NOUS N’AVONS PAS DE TEMPS À PERDRE 11 mars 1963 

    Moi, le beau rayon de l'aurore : deuxième partie

    La Sainte Vierge dit :

    -          « Je vois à quel point tu t’abandonnes à l’action de ma Flamme d’Amour. Tu le fais pour réjouir mon Cœur maternel. Ça fait longtemps déjà que nous n’avons pas conversé. C’est vrai que tu souffres beaucoup à cause de ceux qui te comprennent mal ? Vraiment c’est pénible de supporter ces nombreuses épreuves ? Ne t’épargne aucune fatigue, va et dis à ceux que ça concerne que l’impétuosité ne vient pas de toi. C’est Moi qui te presse continuellement. Tu sais ce que J’ai dit : malgré tout, à travers ta petitesse, ton ignorance et ton humilité, ma Flamme d’Amour s’allumera. »

    Ensuite elle conversa encore longuement. Encore une fois elle raconta avec quelle rage folle satan s’en prend à ceux chez qui il soupçonne seulement que sa Flamme d’Amour s’allume.

    -          « Nous lui permettons de pouvoir essayer ses tentations de toute sorte en ces âmes qui désirent mettre en marche la Flamme d’Amour, ma sainte Cause. »

     Plus tard, durant la conversation, elle répéta que ce temps de grâce, qu’Elle veut maintenant mettre en marche, il ne nous est pas permis de le retarder pendant des décennies.

    -          « Nous n’avons pas de temps à perdre. Un temps précis est déterminé avant que s’allume ma Flamme d’Amour, uniquement ce dont satan a besoin pour mettre à l’épreuve les douze prêtres choisis et excellents. Fais-leur parvenir ma voix, qu’ils n’aient pas peur. Je serai avec eux et, comme je l’ai fait pour toi, eux aussi je les aiderais à atteindre la victoire sur les tentations de satan. »

    Mon âme brûle du désir que le souhait de la Sainte Vierge s’accomplisse le plus vite possible. En ce moment, je traverse des jours très difficiles. Plusieurs fois la Sainte Vierge me parla d’aller voir le Père X pour lui dire que c’est Elle qui lui envoie dire de considérer comme son obligation de diriger mon âme. A ces mots, une fois de plus les doutes recommencèrent à m’assaillir. Je confiais cela à la sœur accompagnatrice. Elle me répondit d’y aller... que maintenant elle ne me retient plus, d’y aller...

    JE VIS UN AUTRE PRÊTRE. LUI AUSSI DOUTA 23 mars 1963 

    J’allais me confesser au Père X. Après lui avoir confessé mes péchés, je lui transmis le "message" du Seigneur Jésus et de la Sainte Vierge. Sur celui-ci en particulier, il me répondit qu’il maintient sa position antérieure et n’accepte pas la direction de mon âme. Il ne sent pas en lui assez de force pour l’accepter

    Il rappela sa récente maladie, sa difficulté croissante d’entendre, mais c’est surtout parce qu’il a des doutes. Il me dit que je suis une âme très têtue, en qui il n’y a aucune flexibilité. Que je ne suis attachée qu’à ma propre volonté. Je lui ai dit que si j’avais tenu à venir par ma propre volonté, je n’aurais même pas eu la force de faire un seul pas. Je ne serais pas venu à lui si je n’avais pas reçu pour cela une invitation du Ciel. Je lui ai dit qu’aujourd’hui aussi avant de sortir de la maison, j’ai demandé conseil à la sœur désignée pour m’accompagner. Par après, je revins sur son affirmation qu’il me trouvait impatiente; je suis pleinement convaincue que cette impatience ne vient pas de ma propre force de volonté, parce je n’ai en tout cela aucun intérêt personnel. À tout cela il répondit par un seul mot : « Joli ! » Je lui demandais que, si lui ne veut pas accepter de me diriger spirituellement, il soit assez bon de me diriger à quelqu’un d’autre. Lui aussi était convaincu que j’avais besoin d’une direction spirituelle constante mais il n’allait pas m’aider sur ce point. Il a dit : « Ce serait d’accord d’une certaine manière ! » Il me recommanda de lire la vie de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et L’imitation de Jésus-Christ de Thomas Kempis qui est pur Évangile. Sur ce, je lui répondis : j’accepte avec plaisir votre conseil, mais j’ai de la difficulté à lire, non seulement parce que je n’ai pas fait beaucoup d’études, mais aussi parce que, quand je lis une phrase et que celle-ci me touche au cœur, je commence à méditer dessus. À part de ça, mon sujet de méditation depuis des mois déjà est simplement une seule phrase : « Et le Verbe s’est fait Chair », et sur cela, qui est comme un thème inépuisable, je médite toujours encore et encore. En terminant, il me dit : « À présent ma fille, je te bénis de tout cœur. » En recevant cette bénédiction, je m’éloignais l’âme tranquille. Par la suite, les doutes m’assaillirent de nouveau.

    C’est que le Père ne me croit même pas, et en plus, ce que je lui ai dit a soulevé des doutes en son âme. Je pensais que lui aussi aura à passer par la souffrance de nombreux doutes, comme moi j’en passe depuis bien longtemps. Qu’il fut humiliant, ce rejet ! Mais maintenant c’est tout à fait bien comme c’est là. Que la Sainte Volonté de Dieu soit faite. Si le Seigneur Jésus a voulu que je passe par cette humiliation, je l’accepte avec allégresse de sa Sainte Main. Aujourd’hui quand je suis allée auprès de Lui, après être restée un long moment muette, le Seigneur Jésus me demanda :

    -          « Ma petite, Je vous en supplie, faites attention, ne perdez pas l’état de grâce sanctifiante ! C’est la beauté de vos âmes par laquelle vous pouvez Me charmer, et si vous avez perdu cette grâce sanctifiante, ne tardez pas à la retrouver. Ah, si vous saviez avec quel amour J’ai souffert pour vous afin d’obtenir de mon Père Céleste le pardon de vos péchés ! Et toi, Je t’en supplie, aide-Moi afin que de nombreuses âmes retrouvent ce beau vêtement de grâce qu’elles ont reçu à leur baptême. » (Et sa voix suppliait vers moi).

    LA LUMIÈRE ADMIRABLE DE L’ESPRIT SAINT ILLUMINA MON ESPRIT 24 mars 1963 

    La grande humiliation et le rejet catégorique que je subis à l’occasion de la sainte confession de la veille continuaient à me perturber. J.C. : « - Élisabeth ! » Mon cœur se serra. Ça me parut étrange qu’Il s’adresse à moi ainsi.

    -          « Crois-tu en Moi, en Nous ? Crois-tu que Moi et notre Mère bien-aimée t’avons accréditée devant Son Fils bien-aimé ? Dis, le crois-tu ? »

    En mon cœur je lui répondis immédiatement :

    -          « Mon adorable Jésus, Tu sais mieux que personne comment est ma foi. »

    -           « As-tu confiance que le destin pour lequel Nous t’avons choisie, tu peux l’accomplir parfaitement ? Je te demande de nouveau : acceptes-tu les nombreuses humiliations et souffrances que comporte en soi la tâche de faire valoir notre Sainte Cause ? Sais-tu que les souffrances que tu as reçues jusqu’à maintenant ont servi uniquement à te préparer à atteindre le but qui t’a été fixé ? Tu es un instrument entre nos mains. Veux-tu continuer à être un instrument ? Veux-tu gravir avec Moi le mont Calvaire, le Golgota ? Si tu le veux, alors ta soif est d’être aux côtés de la Mater Dolorosa. La Flamme d’Amour de son Cœur, qu’Elle veut allumer à travers toi sur la terre, réclame un plein abandon de ta part. Ne réponds pas maintenant immédiatement, à cela. Retire toi en toi-même et prépare-toi à la réponse concernant la grande Cause ! »

     À la maison, et aussi durant la matinée, Il poursuivit son propos :

    -          « Je vois à quel point t’a secoué le fait qu’on ait pas crû en tes paroles sincères, qui en vérité viennent de Moi. Je remarque que la première grande souffrance, qui était une espèce de répétition générale pour commencer à souffrir, tu l’as reçue avec une âme forte. Ce temps de grâce destiné au monde entier, cette sainte cause, que par ton intermédiaire Nous voulons initier, ne peut partir sur des pieds d’argile. C’est seulement par une âme dure comme l’acier trempé qu’elle peut être mise en marche. »

     Et pendant qu’Il disait cela, un effluve puissant de sa grâce saisit mon âme. Le Seigneur Jésus demanda si je comprenais cela. Par ses paroles lumineuses Il répandit sur moi la grâce admirable de l’Esprit Saint, l’Esprit de Force, et la lumière admirable de l’Esprit Saint illumina mon esprit.

    Il vient de me donner, m’a dit le Seigneur Jésus, la grâce d’une force admirable de la foi et de la confiance. Parce que sans ces deux vertus, aucune vertu ne peut prendre racines en moi ni en l’âme de personne. C’est là le pilier fondamental de cette grande et sainte Cause qui seulement ainsi peut se mettre en marche.

    -          « Médite à fond l’importance de mes paroles ! Ce qui vient d’arriver en toi fut le mouvement initial de la foi en ton âme. Je vois que tu n’arrives pas à supporter que cette personne de vie sainte te rejette si catégoriquement. Tu n’as pas à te préoccuper de cela ! C’est Moi qui t’ai guidé, et si tu t’inquiètes, il faudra croire que tu n’es pas contente de Moi. »

    À écouter ces paroles je restais le cœur consterné. Que fais-Tu de moi, mon Jésus adoré ? Comment dois-je m’humilier devant Toi ? Comme ça me fait mal de T’avoir offensé.

    A CAUSE DU MANQUE DE FOI, LA TERRE SUBIRA UNE GRANDE SECOUSSE

    LA FOI S’ENRACINERA PAR L’INTERCESSION DE LA SAINTE VIERGE 

    Le Seigneur Jésus eut avec moi une véritable conversation de fond. Il me demanda d’apporter en toute urgence à Monseigneur ce qu’Il m’avait fait écrire. (C’était le 27 mars 1963, et je l’ai fait).

    VIENDRA UN TEMPS DE GRÂCE COMME À LA PREMIÈRE PENTECÔTE … 

    Dans l’intervalle, Il me parla beaucoup du temps de grâce et de l’Esprit d’Amour, qui sera tout à fait semblable à la première Pentecôte, qui inondera la terre de sa Force, et ce sera le grand miracle qui attirera l’attention de toute l’humanité. Tout cela est l’effusion de grâce de l’action de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge. La terre qui s’est enténébrée, à cause du manque de foi dans l’âme de l’humanité, passera par une grande secousse. Après, on croira, et cette secousse, à travers la force de la foi, va créer un monde nouveau. Par l’intermédiaire de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, la foi s’enracinera dans les âmes, et se renouvellera la face de la terre, parce que « rien de semblable n’est jamais arrivé encore depuis que le Verbe s’est incarné.» Le renouvellement de la terre inondée de souffrances se réalisera par le pouvoir d’intercession de la Sainte Vierge.

    UNE FOIS DE PLUS AUPRÈS DE MONSEIGNEUR 

    Monseigneur, à cette époque, confirmait dans un village très près du nôtre. Je fis le voyage jusque là, et demandais à son secrétaire de me donner la chance de converser avec lui; pendant que j’attendais la réponse, une grande angoisse s’empara de moi.

    Je demandais à la Sainte Vierge que, puisqu’il s’agissait de quelque chose de si urgent, elle agisse sur la volonté de Monseigneur de m’écouter. En me recevant, il me répondit de me rendre à Fehérvar, au palais épiscopal, le mercredi, à 10 heures du matin. Le mercredi dans l’avant-midi, Monseigneur me reçut. La conversation dura une heure. Je lui remis le texte préalablement écrit et lui dit que c’était une communication du Seigneur Jésus et de la Sainte Vierge.

    LA SOUFFRANCE LA PLUS GRANDE : ÊTRE INCOMPRIS 15 avril 1963 

    Je restais pensive, l’âme en peine :

    -          « Mon Jésus adoré, c’est précisément en une famille toute pécheresse que la Sainte Vierge a implanté sa Flamme d’Amour, en celle-ci, où Tu as tant reçus d’offenses ! »

    Le Seigneur Jésus répondit par de douces paroles consolatrices :

    -          « Je ne suis pas venu sauver les justes mais les pécheurs. C’est pour cela que J’ai souffert une mort cruelle. C’est pour cela que Je t’ai choisie toi aussi, pour être une de mes collaboratrices de Mon Œuvre de salut. Souffre avec Moi, tout comme Je te l’ai déjà dit, jusqu’au martyre ! »

    21 avril 1963 

    Le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Sais-tu quelle est la souffrance la plus grande? Être incompris. Il n’existe pas de plus grand tourment que celui-là. Ce sera pour toi aussi la douleur de ton âme, jusqu’à ta mort. Moi aussi Je l’ai endurée durant toute ma vie. Toi non plus tu ne dois pas être plus que Moi, ma petite. Que notre intérieur ressente la même chose, et que nos lèvres supplient ensemble le Père Éternel. »

    La souffrance maintient mon âme en grande aridité. En ces moments-là, la souffrance semble ne pas avoir de sens et est un peu insipide. Le Seigneur Jésus me parla :

    -          « Il Me faut te faire un doux reproche : comme c’est difficile pour toi de comprendre la valeur et la signification de tes souffrances ! Pourtant, la souffrance n’est véritablement méritoire que si l’âme l’accepte dans le plein abandon d’elle-même ».

    -          «  Tu sais, mon Jésus, que ce que Tu me demandes est bien au-delà de la portée de mon moi propre. Mon âme est toujours prête à te servir, mais mon corps est la scène continuelle de luttes. Dans l’aridité spirituelle, je ne vois jamais avec clarté la sainte Volonté de Dieu. »

    QUE LE SALUT DES ÂMES SOIT NOTRE UNIQUE PRÉOCCUPATION 16 mai 1963 

    Tandis que je cuisinais, le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Je t’en supplie, ne pense pas à toi-même à l’avenir, que ta pensée soit uniquement celle-ci : Nous ! Si tu viens à Moi, si tu penses à Moi, pense que nous deux nous sommes un. Qu’il n’y ait pas entre nous la moindre fissure ! Je remplirais les vides de ton âme par la grâce, et toi, renonce à toi-même de telle manière que, même si tu continues à vivre, ce soit Moi qui vit en toi, et que toi tu ne vives que par Moi. Ensuite Il répéta de nouveau : Comme Nous t’aimons, ma petite ! »

    Quelques jours plus tard :

    -          «Et Je te dis : Désormais ne parle plus de toi-même. Le « je » doit cesser en toi complètement. Que pour toi n’existe que Moi. Voilà ta véritable vie. »

    17 mai 1963 

    C’est en vain qu’en matinée je me suis agenouillée devant l’autel, devant la grille de la sainte Table; le prêtre, à voir que j’étais seule pour communier, ne me donna pas la sainte communion. J’ai dit : « Aïe, que ça nous a fait mal ça, à nous ! » « C’est certain, dit le Seigneur Jésus, que nos bonheurs et nos peines aussi soient un. En ce moment, nous sentons tous les deux que nous avons été laissés de côté, et cela nous fait mal. Supportons ensemble cette peine ! » À présent, c’est plus supportable ; Il m’inonda de sa peine intime. – « Tu es ma petite goutte d’eau ! Submerge-toi dans le vin enivrant de ma Divinité infinie, en sa Force vivifiante, en son Arôme que tu diffuses pour Moi. Que ma bonne odeur se diffuse autour de toi. Les autres, en le percevant, s’inclineront vers Moi. Tu vois, ainsi nous devons être un. Ne t’attache pas à l’argile de la terre, qui est plein de vers qui pullulent. Que la terre ne soit que cela pour toi : regarde-la, et sauvons les âmes des vers qui les menacent et qui abondent autour d’elles. Fais pénitence, prie pour elles ! Ton acceptation des sacrifices est le sel qui, si tu le répands sur les vers pullulants, les fait se détacher et tomber tous comme des sangsues sans vie. Ils se contractent et s’anéantissent. Ayons donc une seule pensée : le salut des âmes. »

    LE SEIGNEUR FIT SENTIR LA PRÉSENCE DE DIEU AUX AUTRES PERSONNES QUI M’APPROCHAIENT

    18 mai 1963 

    -          « Donne-Moi toujours de nouveaux et durs sacrifices ! Je sème en ton âme le germe de mes grâces, Ma sainte doctrine. Préoccupe-toi de la cultiver en ton âme par tes prières, tes mortifications, par ta continuelle acceptation des sacrifices. N’oublie pas comme me fait mal le sort des semences qui tombent au bord du chemin. Arrache les fleurs cultivées en ton âme, apporte-les-moi toujours fraîches. Ici, en ma présence, elles exhalent leur parfum. Je te demande uniquement des fleurs coupées, non celles qui sont en pot. Une fleur en pot ne peut M’être agréable, parce qu’une victime de cette façon tire sa force et sa sagesse de la terre aussi. »

     Ce que maintenant je vais écrire s’est passé sans parole. Je l’écris à la demande du Seigneur Jésus. En une occasion, j’étais agenouillée devant l’autel, plongée en prière. Le feu de l’amour de Dieu était incandescent en mon cœur. Tandis que je l’adorais ainsi, quelqu’un s’approcha de moi (une religieuse) et en arrivant tout près, elle aussi fut comme enveloppée en cet amour qui brûlait en mon cœur et me maintenait en la présence de la Sainte Majesté de Dieu. Le Seigneur me permit de sentir en quelle grande mesure la religieuse aussi expérimenta cette effusion. À ce moment, le sentiment de la présence de Dieu la remplit tellement, que la sœur, celle à laquelle j’ai fait allusion ci-haut, a vécu quasiment durant des semaines en partageant pratiquement avec moi son effusion de grâce. En une certaine occasion, j’ai rencontré un prêtre dans la rue. Tout à coup, il me salua. Quand j’arrivais un peu plus près de lui, l’effusion de la Présence divine partant de mon âme inonda aussi la sienne. C’est arrivé aussi avec un autre prêtre, et de façon répétée, mais, curieusement, par comparaison avec le cas antérieur, cette effusion en son âme fut beaucoup plus faible. Quand se produisirent ces phénomènes, j’en restais tout à fait émerveillée, et le Seigneur Jésus me dit :

    -          « C’est Moi qui irradie sur toi ces grâces et, à travers toi, sur les âmes qui s’approchent de toi. Vase ou fleuriste. La Flamme d’Amour de notre Mère M’oblige. »

    RENDEZ-VOUS DIGNES PAR LE REPENTIR LA VALEUR DES SOUFFRANCES 19 mai 1963 

    Le Seigneur Jésus :

    -          «Mettez donc de côté enfin la fausse humilité qui vous empêche de vous approcher de Moi. Sais-tu pourquoi Je dis cela? Parce que vous vous tenez loin de Moi en alléguant que vous n’êtes pas dignes. Malheureusement, Je dois dire que c’est précisément à cause de vos péchés que vous êtes affamés de mon Amour. Et aussi rendez vous en dignes par le repentir. Et à toi, Je te dis : souffre pour eux et, la souffrance a beau te paraître obscure, fais le sacrifice. Venez à Moi avec confiance ! La souffrance n’est obscure pour vous que tandis que vous êtes sur la terre. Tu commences déjà à Me comprendre, n’est-ce pas, ma petite ? À ta naissance, sur l’histoire de ta vie, J’écrivis aussi la souffrance, et Je continue à l’écrire aujourd’hui aussi et jusqu’au dernier jour, mais Je l’illumine par ma grâce afin que tu en vois la valeur. Plus tu t’approcheras de Moi, plus ma splendeur t’éclairera. Et quand tu seras arrivée devant le trône de la Très Sainte Trinité, tu verras la valeur de tes souffrances qui jamais ne passera ni s’obscurcira. Voilà que Je vais vous les révéler comme on fait avec une pellicule, et elles se révéleront un mérite saturé de merveilles. Cette transformation unie à mes mérites, et grâce à l’illumination de l’Esprit d’Amour, submergera ton âme en une très belle extase. Rappelle-toi avec quel plaisir d’enfant tu jouais avec les décalques. Tu devais les humecter, les frotter un peu, et après quelques moments apparaissait un paysage splendide de vives couleurs, un prince, un dragon ou n’importe quelle autre chose. Je vois que tu Me regardes avec étonnement parce que Je te raconte des détails si enfantins.

    -          Mon Enseignement, ma petite, est simple et naïf. Je ne vous parle pas le langage de la science. Cela n’a pas sauvé encore personne. Acceptez mon Enseignement qui est simple, que J’ai semé et planté en vos âmes d’enfant. Mon Enseignement est pour ceux qui ont une âme d’enfant, simple, innocente, qui ne soupèse rien, ceux qui avec admiration M’écoutent et croient en Moi. Je te le dis, à ceux-là qui sont ainsi est mon Royaume, à la multitude de ceux qui accueillent la foi. Offre les souffrances que Je te propose pour ceux qui n’ont pas la foi ... N’en prends pas à ton aise, continue d’écrire ! Et quand seront arrivées jusqu’à Moi tes si nombreuses paroles écrites et tes souffrances supportées pour participer à mon Œuvre de Salut, mes Rayons de soleil vivifiants brilleront sur toi. Ce sera comme à l’aube quand le soleil se lève mais la vallée est encore endormie dans la pénombre, et les lève-tôt extasiés contemplent cette beauté si resplendissante. Que cela suffise pour aujourd’hui ! Je conclus mes paroles : vis de mon Enseignement nouveau et retourne-le-Moi sous forme de prière. »

     Ceci arriva tôt le matin, devant l’autel.

    MOI, LE SPLENDIDE RAYON DE L’AURORE, J’AVEUGLERAI SATAN

    Moi, le beau rayon de l'aurore : deuxième partie

     

    Après la longue conversation, une brève pause et le silence. La Sainte Vierge fit entendre sa voix en mon cœur de telle façon que ses premières paroles étaient comme enlacées avec les dernières du Seigneur Jésus :

    -          « Toi aussi, ma petite, tu étais parmi les lève-tôt. Alors que ton âme se trouvait dans la nuit obscure, je fis briller sur toi ma Flamme d’Amour, et par sa douce et caressante chaleur Je t’ai donné une force nouvelle. Il y a de nombreuses âmes endormies comme l’était la tienne : sur elles aussi je veux projeter les rayons vivifiants de mon Cœur maternel, l’action de ma Flamme d’Amour.

    -          Écoute, la terre se trouve en ce moment comme la nature avant la tempête. Elle ressemble aussi à un volcan qui, en faisant éruption, noie, tue et aveugle par sa fumée infernale et par sa pluie de cendres, et par ses secousses renverse tout, autour de lui. Voilà présentement la terrible situation de la terre. Elle porte à ébullition le cratère de la haine. Sa cendre mortelle de souffre veut rendre grises et incolores les âmes créées par le Père Céleste à l’image et à la ressemblance de Dieu.

    -          Et Moi, le splendide Rayon de l’Aurore, j’aveuglerais Satan. Je vais libérer ce monde enténébré par la haine et contaminé par la lave sulfureuse et fumante de Satan, avec comme conséquence que l’air, qui donnait la vie aux âmes, est devenu étouffant et meurtrier. Aucun moribond ne doit se damner. Ma Flamme d’Amour commence déjà à s’allumer. Tu sais, ma petite, les âmes élues auront à lutter contre le prince des ténèbres. Ce sera une tempête terrible. Non, bien davantage, ce sera un ouragan, qui voudra détruire jusqu’à la foi et la confiance des élus eux-mêmes. Mais, en cette terrible tourmente présentement en gestation, vous verrez la clarté de ma Flamme d’Amour illuminant ciel et terre, que par l’effusion de son effet de grâce, je remets aux âmes en cette nuit obscure. »

    MA FLAMME D’AMOUR CHERCHE REFUGE DEVANT LA HAINE D’HÉRODE 

    -          « Tu te rappelles, n’est-ce pas, ce que j’ai déjà dit ? Ma Flamme d’Amour cherche un refuge devant la haine d’Hérode. Sais-tu qui sont les persécuteurs ? Les lâches, ceux qui craignent pour leur bien-être, les prévoyants, les paresseux. Ceux qui sous le déguisement de la prudence surgissent pour éteindre ma Flamme d’Amour comme fit Hérode contre le petit corps de l’innocent Enfant-Jésus. Mais de même que le Père Céleste prit l’Enfant-Jésus sous sa protection et le défendit, de même Il défendra aussi maintenant ma Flamme d’Amour. »

     Les paroles de la Sainte Vierge résonnèrent plus émouvantes que jamais en mon cœur. En terminant de parler, elle me fit ressentir en moi-même qu’Elle est la puissante Souveraine du monde, sa Reine, devant laquelle tous les humains vont tomber à genoux l’âme repentie. Après une brève pause, de nouveau j’entendis sa voix au fond de mon cœur :

    -          « Comprends-tu cela, ma petite ? Je vous élève en haut et vous conduis à la Patrie éternelle que mon Divin Fils vous a obtenu au prix de ses immenses douleurs. »

     Jamais jusqu’à maintenant je n’avais entendu parler la Sainte Vierge comme ça, sur ce ton. Sa voix était pleine de majesté, de puissance, celle de quelqu’un qui est décidé à tout. C’est impossible de décrire par des mots avec quelle indicible admiration et émotion je L’ai écoutée. Après quelques minutes, la Sainte Vierge, sur un ton totalement différent, de sa suave voix maternelle dit avec une douce tendresse :

    -          « Voilà ce que tu dois mettre en marche, ma petite. Ne crains pas, mon petit instrument, fais confiance en mon pouvoir maternel ! »

    DEMANDER EN TOUTE CONFIANCE - JE VOUS AI TOUS APPELÉS À MON ŒUVRE DE SALUT ! 24 mai 1963 

    J’étais à prier pour une âme qui depuis déjà des décennies ne s’était pas confessée. J’appris qu’elle était gravement malade.

    Un jour on reçut la nouvelle qu’elle avait déjà reçu l’onction des malades.

    -          « Mon Jésus adoré : Merci pour ton infinie Miséricorde ! »

    Il me répondit :

    -          « Sois confiante ! Je t’ai toujours dit que ce que tu me demandes avec confiance, tu l’as déjà reçu. Peux-tu penser que si tu Me demandais des âmes Je ne te les accorderais pas ? Que nos mains moissonnent à l’unisson ! Demande, ne sois jamais fatiguée de demander, de désirer pour Moi. Si ceux qui demandent étaient nombreux, combien se convertiraient ! Je vous ai tous appelés à mon Œuvre de Salut, pères et mères, savants et ignorants, sains et malades. Tous peuvent travailler pour moi, l’homme libre et celui qui souffre en prison, car l’important c’est la disponibilité de l’âme, et aussi la liberté spirituelle qui constitue la culture de l’âme. Spécialement les malades, oui en vérité, ceux-là peuvent voler sur les ailes de la confiance absolue en Moi. Par une seule demande, ils peuvent obtenir la conversion massive des âmes.» (Si les malades offrent leurs souffrances, cela aveugle Satan et grâce à cela les âmes s’engagent sur le chemin du Salut).

    LA RESPIRATION DE TON ÂME EST L’HUMILIATION EXTERIEURE ET INTERIEURE 2 juin 1963 Après la sainte communion, le Seigneur Jésus dit :

    -          «Tout comme ton corps a besoin de respirer, ton âme aussi en a besoin. La respiration de ton âme est l’humiliation extérieure et intérieure. En ce mois de mon Sacré-Cœur, Je vais spécialement t’inonder de nombreuses grâces. Je vais augmenter en ton âme les vertus de mansuétude et d’humilité. De celle-là, tu en as le plus grand besoin.»

    NOUS SOMMES ALLÉES CHEZ LE MÉDECIN - J’ÉCOUTE TOUJOURS VOS PRIÈRES PERSÉVÉRANTES

    24 juin 1963 

    J’ai eu une journée très difficile, nous sommes allées chez le neurologue, le docteur H, où m’a envoyée la sœur qui m’accompagne, mais de façon indépendante, mon confesseur aussi me le conseilla. C’est uniquement pour suivre leur conseil que j’y allais. Est venue aussi avec moi la sœur accompagnatrice. Elle demanda au docteur, s’il n’y voyait pas d’inconvénient, (et moi non plus je ne m’opposais pas), de pouvoir être présente à la consultation. La consultation fut très surprenante. Le médecin ne fit aucun examen physique. Immédiatement, il commença à me poser des questions et j’en fus très surprise parce que, par elles, j’ai pu me rendre compte que c’est un homme d’une profonde vie spirituelle. Par ses questions, il portait attention à tout, et avec quelle bonne volonté il se comporta avec moi; la preuve en est que, à étaler devant lui ma vie spirituelle, il s’émut beaucoup. Durant la conversation je lui mentionnais un médecin qui durant des décennies avait vécu sans le sacrement de mariage. Je lui racontais les graves circonstances de sa mort. Le Seigneur Jésus me promit que cette âme ne se damnerait pas. Je lui citais les paroles du Seigneur Jésus :

    -          « Si vous Me demandez des âmes, pourrais-je rejeter vos demandes ? Non ! Car alors Je travaillerais contre mon Œuvre de Salut ! J’écoute toujours votre prière persévérante. » Le docteur accueillit mes paroles et les écoutait avec allégresse. Ensuite, au bout d’une conversation de deux heures, nous avons pris congé. Il me dit qu’il enverrait son rapport à mon confesseur par lettre. »

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS


  • MON JÉSUS ADORÉ 2 janvier 1963 

    J’étais au Sanctuaire Refuge de Marie (Mariaremete) à faire l’heure d’adoration au Saint Sacrement. Je me trouvais submergée en prière silencieuse quand le Seigneur Jésus me parla avec gratitude :

    -          « Dis et ne cesse de répéter : Mon Jésus adoré ! Je t’ai déjà dit en d’autres occasions combien cela M’est agréable, et même si tu ne prononçais aucune autre parole durant une heure mais seulement celle-là, répète-la avec le repentir de tes péchés. Cela obtient pardon et plein de grâces pour les péchés et donne la paix aux âmes. »

    Ses derniers mots, Il les prononça au pluriel, et Il demanda que, dès que j’aurai la chance de le faire, de passer sa demande aux autres.

    JE VIS DE LA GRÂCE DE L’ABANDON EN TOI 4 janvier 1963 

    Durant le repas de la soirée, il m’advint une grande inquiétude spirituelle. Mes pensées étaient chargées de reproches envers moi-même : que je permets trop de confort à ma personne. Qui reçoit de si grandes grâces doit rechercher davantage les occasions d’acquérir des mérites. Et moi, fréquemment, j’allège les vigiles que le Seigneur m’a demandées, et je crains que cela puisse m’éloigner de plus en plus de la présence de Dieu. Et me faire perdre complètement ma vie de grâce.

    A cause de cela, je sentais une grande inquiétude. Je ne suis pas capable de plus, je ne peux plus faire davantage de sacrifices. Ce que je fais, je le fais aussi par une grâce spéciale de Dieu ; par mes propres forces, je ne serais même pas capable de cela.

    -          « Mon Jésus adoré, comme Toi maintenant Tu es silencieux dans mon cœur, je ne peux que monologuer avec Toi. Tu sais que je suis faible et pécheresse. Sans Toi : misérable, rien ! Je vis de la grâce de l’abandon en Toi. »

    JE SUIS LE MENDIANT DE VOTRE AMOUR 6 janvier 1963 

    Nous attendions une visite. Ma bru, qui venait d’avoir un bébé, se trouvait encore très délicate. Je me chargeais d’administrer sa maison. Cette augmentation de travail me distraya beaucoup. Après le déjeuner, je voulus me retirer à mon petit logement quand le Seigneur Jésus me parla :

    -          « Aujourd’hui, de toute la matinée, tu n’as pas eu une seule parole pour Moi. Dis-Moi, ne sens-tu pas le besoin de converser avec Moi ? Moi, si ! »

    Oh, quelle grande tristesse m’a saisie !

    -          « Mon adorable Jésus, Toi, Bonté infinie ! »

    Et je me prosternais pour lui demander pardon pour avoir été si inattentive à son égard, et dans le silence de ma petite chambre, je me plongeais en son adoration. Lui, pendant ce temps, inonda mon âme de la grâce admirable de sa présence, et il commença à se plaindre amèrement :

    -          - «  Sais-tu que dans toute la Paroisse, il n’y a pas une seule âme qui en ce moment est en train de M’adorer ou de Me parler ? Vos âmes sont si loin de Moi ! Je suis riche, cependant Je mendie votre amour. Et pour avoir mendié en vain, voici que Je Me suis adressé à toi. N’est-ce pas que tu Me connais bien déjà ? Et que tu ne Me rejettes pas ! Car ceux à qui J’ai offert mes grâces ont tellement peur, comme si Je leur occasionnais un mal quelconque, une certaine disgrâce. Ma petite ! (et sa voix sonnait triste) Accepte l’abondance de mes grâces ! Adore-Moi et fais-Moi réparation, à la place des autres aussi ! Demande pour eux de nombreuses grâces ! »

     Ses lamentations éveillèrent en mon cœur un très grand repentir. Le Seigneur Jésus me demanda :

    -          « Repens-toi à la place des autres ! »

    COMBIEN D’ÂMES SE DAMNENT ! TOI AUSSI TU ES MÈRE !

    8 janvier 1963 

    J’étais justement à faire des coussins de décoration, quand la Sainte Vierge commença à prononcer des paroles suppliantes :

    -          « Toi aussi tu es mère. Je partage avec toi l’immensité des peines et des souffrances de mon Cœur maternel. Je sais bien que tu compatis à ma douleur de mère. Pense, si tes six enfants se damnaient, quelle douleur tu aurais à cause d’eux ! Et Moi ? Oh, mes tourments, d’être obligée de voir tant d’âmes se damner et tomber en enfer ! Aide, ma fille, ma petite ! »

    À entendre ces propos qui venaient d’Elle, moi aussi je souffris dans mon cœur avec Elle. Mon cœur se serrait de douleur. La Sainte Vierge me permit de ressentir les tourments qui déchirent son Cœur.

    SATAN ATTAQUE ENCORE UNE FOIS 9 janvier 1963 

    -          « Ne fais aucun cas de ses séductions ! »

    De nouveau Satan molestait surnaturellement mon âme. Il voulait par tous les moyens parvenir à me faire abandonner ce mode de vie que je mène depuis que la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge me submerge de grâces par son action. Son effusion donne une telle force que, malgré mes luttes surhumaines, je peux conserver constamment mon équilibre spirituel. À présent, satan emploie une autre stratégie contre moi. Il me fait voir mes faiblesses et il veut aussi me confondre par ses belles façons :

    -          « Celle qui a reçue une mission aussi grande ne peut être aussi négligente. Allons, répands ce message partout, parce que, comme c’est là, jamais il va se diffuser ! Ne le garde pas pour toi. Sais-tu, franchement, que tu es en train de commettre un péché, là ? Parce que tu es incrédule et méfiante, et que tu t’abstiens lâchement ! Propage-la et annonce-la de tous côtés pour qu’on s’en informe et qu’on y croit ! »

     Ça agitait terriblement mes pensées, et en cette longue lutte je me souvins des paroles du Seigneur Jésus :

    -          « Ne fais aucun cas de ses séductions ... »

    De toutes mes forces, je voulus garder la maîtrise de moi-même et avec l’aide du Seigneur repousser les flatteries du malin. Par après, satan étala encore une fois devant moi la conscience de ma culpabilité :

    -          «Toi l’incrédule, la méfiante, pourquoi tu recules ? Pourquoi tu ne te forces pas pour répandre la demande ? Toi la peureuse, tu es bonne à rien ! »

    Pour repousser ses impertinences, je répétais la prière de louange à la Sainte Vierge, l’Ave Maria, et cela refoula ses attaques.

    LETTRE À LA SŒUR ACCOMPAGNATRICE TOURMENTS ATROCES. SOUFFRONS ENSEMBLE ! 

    Ces terribles tourments que je décris ici, j’ai commencé à les ressentir à partir de la nuit de Noël. Dans mes efforts impuissants pour m’en débarrasser, je m’adressais par lettre à la sœur qui m’a été assignée comme accompagnatrice.

    -          « Ma chère et bonne petite sœur : En la Sainte Nuit de Noël, ou plus précisément depuis la veillée d’adoration de l’aube, au retour de la chapelle, je vous ai demandé si c’est péché de croire en ce qui se passe en moi. Vous, quoique doutant un peu, vous avez répondu : "Non !" Moi, par conséquent, je me suis momentanément tranquillisée. Parce que durant la veillée d’adoration, après la messe de minuit, j’ai souffert épouvantablement. J’ai eu des tourments atroces parce que personne ne me croit et que moi je crois en vain. Je souffre à cause de cela, même quand j’essaie de chasser l’incertitude et de ne plus me préoccuper de l’affaire. »

     En pleine Nuit de Noël, je soupirais en moi-même : « mon Jésus, je souffre tant ! » 

    -          « Moi aussi Je souffre, abandonné, s’est-il plaint Lui aussi. Sais-tu quoi ? Souffrons ensemble ! Comme ça, ce sera plus facile pour toi et pour Moi aussi ! »

     Après ces paroles, un profond silence et une profonde obscurité recouvrirent mon âme. Les souffrances assaillirent tellement mon âme que je commençais à sangloter. Dans le silence de la Sainte Nuit, les membres de ma famille se retirèrent pour dormir paisiblement. Moi, je souffrais avec Jésus. Sur mes pensées une grande insécurité s’installa, oppressant mon cœur ; le jour suivant, ça alla en augmentant. Ça n’a pas cessé depuis lors, ça me torturait jour et nuit.

    -          « Ma chère et bonne petite sœur ! Je regrette de vous déranger par ces lignes, mais je vous en prie, par le Saint Nom de Dieu, priez pour moi. J’endure des tourments infernaux, et je ne peux me libérer de la misère de ma culpabilité. Des heures durant, je ne fais que sangloter. Un pouvoir que je ne connais pas cherche à me forcer à abandonner mes continuels mensonges et à ne plus tromper les autres non plus, car je peux voir qu’ils ne croient pas un mot de ce que je dis. Ils ont peur de moi, ils me détestent parce qu’ils voient ma perversité, et ils m’abandonnent ... L’absolution que j’ai reçue du Père X n’est pas valide non plus, parce qu’il n’y a pas en moi de volonté de me corriger. Et sans cela l’absolution ne vaut rien ... Je vous en supplie, pardonnez-moi d’avoir profité jusqu’à maintenant de votre bonne foi et abusé de votre bonté. Ne croyez pas en ce que j’ai dit jusqu’à maintenant, tout est mensonge, je vous ai trompée et je me suis trompée moi-même. Mais ces ténèbres me tiennent encore captive; mon entêtement ne me permet pas encore de m’humilier devant les autres. Je ne pourrais reconquérir la paix de l’âme tant que je ne me rétracterais pas de mes terribles mensonges, mais je suis incapable de le faire. Je marche sur le chemin de l’orgueil. Chaque mot que jusqu’à maintenant j’ai prononcé ou écrit m’accuse. Je ne peux les rétracter, je suis privée de ma volonté. Je vais me damner, il n’y a pas de miséricorde pour moi. C’est pour cela qu’ils ont peur de moi. Le Père X aussi a regretté de s’être permis de me parler. Vous non plus, ne perdez pas votre temps avec moi ! Je sens que je vais perdre votre estime, mais il faudra que je continue à démentir l’affaire. Je vous en prie, aidez-moi à me libérer de mes tourments infernaux, parce que je sens que je fais continuellement des communions sacrilèges. Depuis des jours, pas une seule prière ne monte à mes lèvres. Mon orgueil ne me permet pas de faire le bien et de trouver du réconfort ... Brisée, repliée sur moi-même, je me débats dans les doutes, tout m’accuse ... Je ne peux regarder le Visage du Christ souffrant.

    -          La voix intérieure est si forte : « - Ne me regarde pas tant que tu ne te seras pas dépouillée de tes péchés ! À cause de cet orgueil auquel tu ne veux pas renoncer, moi aussi je t’abandonne. Je n’ai pas besoin de toi ! Éloigne-toi de moi ! C’est seulement pour le pécheur repenti qu’il y a Miséricorde. C’est en vain que tu regrettes tes vieux péchés si tu ne veux pas te rétracter de tes mensonges actuels. C’est ce que tu dois faire en premier ! Tant que tu ne l’auras pas fait, tu es une menteuse ... C’est seulement le pécheur repenti que j’attire à moi ! Il faut voir quelle obstinée tu es, il n’y a pas d’humilité en toi, tu ne veux pas réparer ton péché qui attire sur toi la justice divine ! »

    -           Je m’efforce en vain, je ne peux me soumettre. Je ne peux me forcer à un humble repentir ... Autour de moi, une multitude d’âmes damnées crient en suppliant d’une voix larmoyante, qu’elles aussi se sont damnées parce qu’elles n’ont pas pu se délivrer de leur orgueil obstiné. Que moi aussi je me trouve au bord de la damnation. Que je me sauve. C’est comme si elles avaient effacé la prière de mon esprit. Des heures durant, je ne pus prononcer le Saint Nom de Jésus. .. J’essayais de le prononcer en silence, j’ai même essayé en le disant lettre par lettre, mais même prononcer les lettres m’accusait : « N’ose pas porter ce nom à tes lèvres ! Seule une âme pénitente peut faire ça ... » En pensant que j’allais devoir apporter les messages au principal évêque du pays, j’ai senti une douleur au cœur qui me brûlait : « C’est inutile que tu ailles là. Là non plus tu ne peux pas recevoir l’absolution ! » Je ne peux me décider à rétracter maintenant ce que j’ai remis à Monseigneur ... Et puis, le Père D m’a dit que mon orgueil est enrobé d’humilité, c’est comme ça que je cherche à lui faire croire mon mensonge. Il me faut aller le voir pour lui dire : Vous avez raison ! Il a découvert en moi la menteuse enjôleuse ... Je regrette, ma sœur, que vous ayez eu confiance en moi … Est-ce à force de mensonges que j’ai enfoncé les grâces dans mon Cœur ? Je ne sais pas comment est-ce possible de faire une telle chose. Comment ai-je pu m’enfoncer si profondément dans le péché ? J’ai peur quand je m’approche pour communier ; c’est alors que me saisissent les souffrances les plus terribles : je suis une sacrilège, pour moi donc, tout aboutit au même ! »

    -          Il me vient à l’esprit ce qu’a dit le Père X : "Souffrez doucement!" Mais mes péchés me désespèrent ! ... Quand je pense à la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, les tourments de l’enfer m’envahissent. C’est précisément à cause de cela que je souffre, parce que mon mensonge ne cesse pas. La Mère de la Miséricorde n’est pas auprès de moi parce que maintenant je ne peux pas être sincère avec Elle. Je la supplie de m’accueillir seulement pour cette fois encore ... O ma Mère du Ciel, faites que je me convertisse !... Je suis possédée du diable, c’est pour cela que je ne peux renoncer au mensonge ... Aidez-moi, ma chère et bonne petite sœur, à m’en délivrer. Dites-moi, où et à qui je dois m’adresser ?... Je vous en prie instamment, aidez-moi !... La voix continue à m’accuser en mon âme : « Tu aurais dû te préoccuper d’abord de ton âme. Tu veux sauver les autres alors que tu ne peux te libérer toi-même du péché ! » C’est ce que me crie la voix qui me gronde. C’est un tourment infernal. Je vous en supplie, ma petite sœur, aidez-moi ! »

    LA GRÂCE ADMIRABLE DE L’ABANDON EN LUI - SOIS TRÈS HUMBLE ! 14 janvier 1963 

    Le Seigneur Jésus me parla :

    - « Je vais intensifier et accroître tes souffrances, mais j’ajouterais la grâce qui te fortifie et te donne le courage. Je vois que tu fais bon usage de la grâce de l’abandon en Moi. Acharne-toi à ne jamais perdre cette grâce admirable qui domine parfaitement ton âme ! Efforce-toi de bien la mettre à profit à l’avenir ! satan le sait très bien, et il veut de toutes ses forces te dépouiller de cette grâce de l’abandon. C’est Moi qui le lui permets pour qu’il voit ce qu’est capable de produire en l’âme l’abandon en Moi. »

    Ces jours-ci, la Sainte Vierge m’a demandé avec douceur :

    -          « Sois très humble, ma petite ! »

    Ses paroles, avec la suavité d’une caresse, faisaient pénétrer en mon âme la grâce, qui fortifiait en moi l’humilité. Ces jours-ci, satan tentait de toute sa force d’inculquer à mon âme des pensées d’orgueil. C’était une lutte terrible ! A cause d’elle, ni de jour ni de nuit je ne trouvais la tranquillité.

    QUE NOS REGARDS SE FONDENT L’UN DANS L’AUTRE 

    Tout à l’heure, le Seigneur Jésus me fortifia de nouveau par une grâce étonnante. Il ne diffuse pas en moi la sensation de sa présence, mais, avec le regard pénétrant de ses Yeux, Il me regarde et m’accompagne. Il me dit :

    -          « Courage, regarde-Moi ma petite ! Que nos yeux se croisent et que nos regards se fondent l’un dans l’autre ! »

    Ce regard admirable, jamais aperçu jusqu’à maintenant, qui accompagne mon âme, m’aida à remporter une grande victoire contre les tentations épouvantables du malin. Le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Courage, regarde-Moi ! Ne cesse pas de regarder mes yeux, car en cette nouvelle lutte dans laquelle satan cherche à t’atteindre, la vue de mes Yeux aveuglera Satan. Cela ne va pas s’accomplir tout de suite parce que Je lui permets de te tenter. Que nos regards se fondent l’un dans l’autre! »

    En même temps que se passaient ces choses, je pleurais et sanglotais à cause de la douleur de mes péchés. Mon âme entre-temps se fit légère et pure. Aussitôt, je demandais au Seigneur :

    -          « Mon adorable Jésus, que peux-Tu ressentir maintenant ? »

     En réponse à ma question, Il me permit de ressentir qu’Il accueille chacun de cette manière, pourvu qu’on se repente de ses péchés.

    -          « Efforce-toi, ma petite, de faire venir à Moi les pécheurs en grand nombre. Pleure, et repens-toi de leurs péchés aussi. »

    SOUFFRE EN DOUCEUR JE VAIS INTENSIFIER TES SOUFFRANCES 

    Les paroles du Père X reviennent fréquemment à mon esprit : « Souffre en douceur ! » Et quel que soit le moment où j’y pense, je reprends toujours de nouvelles forces. Oh, qu’est admirable cette seule parole qu’il m’a dite ! Elle est imprégnée de force divine. Et c’est par une souffrance en douceur, avec une force renouvelée que je continue à souffrir. Bien souvent, je pense à ce que m’a dit le Seigneur Jésus :

    -          « Les paroles de ton directeur spirituel sont miennes. Reçois-les avec la plus grande vénération, et suis-les dans la sainte obéissance ! »

    Quand je prie le Seigneur en lui retournant ses propres paroles, je trouve un peu de réconfort, mais ce n’est pas pour cela que se dissipe l’aveuglement de mon âme ... Les tourments sont si pénibles ! C’est à peine si je peux penser à la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge ; elle me fait peur et j’ai comme l’impression que cette cause ne m’est même pas confiée. Comme si la Sainte Vierge en aurait confié l’expansion à une autre personne. Je l’ai peut être offensée en mon cœur par mon orgueil ? Ou bien je manque d’empressement à accomplir sa demande ? Qu’est-ce qui m’arrive ? C’est ce que je me demande souvent à moi-même. Le malin a-t-il pris possession de moi ? Ou suis-je entourée de mauvais esprits ? L’aveuglement spirituel me maintient en une complète obscurité. Le Seigneur Jésus répéta :

    -          « Je vais multiplier et intensifier tes souffrances. »

    Après cela, suivirent des heures difficiles ... La lutte que je dois soutenir affecte énormément mes forces physiques aussi, et parfois je tombe de fatigue.

    A TRAVERS TA PETITESSE ET TON HUMILITÉ 

    Moi, le beau rayon de l'aurore : première partie

    Ici je n’écris pas de dates, je me trouve si confuse que je ne sais même pas quel jour ou à quelle date nous sommes. En ce moment précis, satan m’ennuie à cause de mon orgueil et je ne sais ce que je dois faire. Alors que je me creusais la tête à ce sujet, la Sainte Vierge m’a parlé ainsi :

    -          « Tu es la plus petite, la plus ignorante et l’âme la moins méritante que j’ai jamais trouvée pour transmettre des grâces ; malgré cela, c’est à travers ta petitesse et ton humilité que je veux effectuer mes communications. »

    Je méditais profondément les paroles de la Sainte Vierge. Elle sait qui je suis et ce que je suis. Ça m’a beaucoup apaisé, vu que ça m’a éclairé un peu l’esprit : « Celle qui a le moins de mérites au monde »

    -          « O ma Mère chérie, que c’est bon que tu m’aies dit cela ! C’est ce que moi aussi je sens continuellement … MATER DOLOROSA. »

     Pendant que je vaquais à mes occupations, la Sainte Vierge me parla :

    -          « Nombreux sont ceux qui prononcent si souvent ces mots « Mater Dolorosa », sans penser que Je souffre aujourd’hui aussi, et non pas seulement sur le chemin de croix de mon Divin Fils ! »

    La douleur de la Sainte Vierge inonde mon cœur à plusieurs reprises, et je sens un ardent désir de faire connaître sa Flamme d’Amour.

    LE REGARD PÉNÉTRANT DE SES YEUX 

    A l’aube de ce jour-là, pendant la veillée d’adoration de l’aurore, tandis que je méditais, je vis de nouveau le regard pénétrant des Yeux du Seigneur.

    L’élan de son Cœur qu’Il m’avait communiqué il y a déjà quelque temps, à ce moment-ci Il me l’a demandé non par des paroles mais par le regard pénétrant de ses Yeux. Oh, ces Yeux ! Mes yeux physiques ne peuvent soutenir son regard ! J’ai fermé les yeux bien fort, et tremblante, je n’ai quasiment pas pu y jeter un coup d’œil. Le regard de ses Yeux est comme un éclair qui illumine tout. Il pénétra tout mon être d’une telle façon que j’ai vu et senti illuminés tous mes péchés cachés. Mes larmes coulèrent en abondance, des heures durant, sans arrêter. « Mes péchés ! Aïe, mes péchés ! » Soupirais-je en gémissant. Tandis que cela se passait, la douleur de mon cœur pour mes péchés était grande comme jamais je ne l’ai ressentie jusqu’à maintenant. Entre-temps, Lui gardait posé sur moi le regard pénétrant de ses Yeux. Il est d’une clarté insoutenable ! Sur ce, le Seigneur me dit :

    -          « Que nos regards se compénètrent profondément, en se fondant l’un dans l’autre »

    -           « Moi, pécheresse ! moi, très grande pécheresse ! Et que malgré cela, le regard de mes yeux pécheurs se fonde en union avec le regard de tes Yeux divins ? Et non seulement le regard de mes yeux mais, selon ton désir, celui de tous les yeux ! »

     Le Seigneur Jésus dit :

    -          « Qui chemine avec Moi et moissonne avec Moi, que son regard aussi se fonde avec le Mien ! »

    SATAN DIT : ENLÈVE-TOI LA VIE !

    JE RÉPONDS : PÈRE CÉLESTE, LIBÈRE-MOI DU MALIN ! 

    Durant la matinée, quand j’arrivais à la sainte messe, cet état de courage extraordinaire, qui régnait en mon âme auparavant, se dissipa complètement. Je vécus des heures obscures et pénibles. En assistant à la sainte messe, Satan fit irruption brusquement en moi ... Il mêlait mes pensées tantôt avec ses séductions, tantôt avec ses cruautés. À l’élévation du Corps et du Sang Très Saints du Seigneur, terriblement furieux, il attaqua avec force :

    -          « Sois toi aussi martyr et sacrifie ta vie comme ton Bien-aimé ! Lui aussi s’est enlevé la vie, pourquoi tu ne ferais pas la même chose ? Enlève-toi ça, comme ça toi aussi tu seras martyr. La perte de ta vie, ça va mettre fin une fois pour toutes à tes atroces tourments. De toute façon, il te faudra donner ta vie ! Remets-la de bon gré ! »

     De toutes mes forces, je tâchais de maintenir loin de moi ses tentations qui attiraient la justice de Dieu ... et j’élevais mes pensées vers le Père Céleste :

    -          « Mon bon Père du Ciel ! Moi, toute petite étincelle que Tu as incluse dans ton plan, que Tu as créée et dont Tu as même déterminé l’heure de la mort, qui oserait saboter ce que Tu as déterminé dans ton infinie Bonté et ta Toute-puissance ? Libère-moi du malin qui ose tenter ta Divine Majesté. O bon Père du Ciel ! j’ai besoin maintenant du solide appui de ta Main. Ton Saint Fils m’a enseigné que je dois me faire toute petite. Que puis-je être de plus, en comparaison de ta Grandeur et de ta Gloire, qu’une petite étincelle qui reçoit de ta rayonnante Lumière sa splendeur étincelante et son éclat ? O Marie, Vierge bénie, aveugle Satan par ta Flamme d’Amour, car il veut me pousser à un péché qui attire la Justice de Dieu ! »

    Ce fut une attaque insolente et bête de Satan. J’ai senti qu’il avait perdu la tête et qu’il ne savait plus quoi faire pendant que je récitais ma prière. Le Père Céleste par sa bonté miséricordieuse réduisit à néant les tentations démentes et effrontées du malin. Notez que j’écris toujours « satan », parce qu’il a clamé à maintes reprises de ne pas m’envoyer personne. Il veut lui-même me faire chanceler, il ne laisse pas ça à un autre.

    VIVRE EN SA VOLONTÉ 18-19 janvier 1963 

    Aujourd’hui je suis allée me confesser au Père X.

    Depuis le 24 décembre, moment où je me confessais la dernière fois, je puisais des forces d’une seule de ses paroles : « Souffre en douceur ! » Je le priais d’une voix suppliante de me libérer des esprits malins qui m’entourent continuellement. Il me rassura, en me disant de prier à ces moments-là et de demander à la Sainte Vierge de dresser comme un écran devant moi. De conserver la tranquillité et la paix de l’âme vu que satan est aux aguets et que par n’importe quel moyen il veut me dépouiller de la grâce de l’abandon en Dieu... La sainte confession que je fais avec le Père X fait toujours agir des grâces telles qu’elles sont tout à fait admirables. C’est ce qui s’est produit aujourd’hui aussi en mon âme, quand je me retirais du confessionnal. Juste avant, mon âme était si troublée par les continuelles vexations du malin que le Père aussi admit qu’il ne pouvait voir et comprendre avec clarté les choses que je lui ai dites. « Et moi je suis venue précisément, mon Père, pour qu’en mon état spirituel vous m’aidiez à m’orienter. » Il me dit de vivre une vie agréable à Dieu, et que Sa Volonté se clarifiera en moi. En recevant ce conseil, la paix revint étonnamment en mon âme. Ce fut le jour de la plus grande joie de ma vie.

    NE ME LAISSE JAMAIS SANS TES SOUFFRANCES 

    Le Seigneur Jésus me dit, il y a déjà des mois :

    -          « Ne Me laisse jamais sans tes souffrances, ma petite ! »

     Depuis quelques jours, Il m’a répété ça plusieurs fois... Ses paroles ont fait naître en mon cœur un désir réellement passionné. J’ai désiré si ardemment la souffrance, et maintenant, de façon inattendue, juste avant la sainte Communion, Il dit :

    -          « A partir de ce jour, Je rendrais la souffrance continue en ton cœur et à un tel degré qu’elle surpassera celles ressenties jusqu’ici. »

    Une grande allégresse remplit mon cœur. Enfin s’accomplit Son désir ! Il m’avait déjà demandé antérieurement de me précipiter dans la fournaise ardente des souffrances.

    Dorénavant par Sa grâce je pourrais le faire ... Maintenant que Tu as rendu la souffrance continue en mon âme, après de nombreux obstacles et malgré eux, finalement je suis parvenue jusqu’à Toi. À présent, enfin, ma soif c’est d’être près de Toi ... Voilà le tourment spirituel sans cesse changeant qui d’une part me pousse à faire connaître les messages de la Sainte Vierge, et l’instant d’après me retient : - « Ne fais rien sans ton directeur spirituel ! » « Ainsi, donc, je suis à te triturer continuellement entre deux forces. » La voix m’asticote : « Brûle ça, jette ça au feu ! Tant que tu ne l’auras pas fait, le calme ne sera pas complet en ton âme ... » J’ai pensé aux paroles du Père X : De ne pas laisser s’approcher de moi les pensées perturbatrices.

    AVEUGLEMENT ET CLARTÉ ALTERNERONT EN TON ÂME Leurs causes 20 janvier 1963 

    Le Sauveur me parla ainsi :

    -          « En ton âme l’aveuglement et la clarté s’alterneront, comme la nuit alterne avec le jour. Sur cela, Je ne vais pas changer. Abandonne-toi seulement en Moi ; de toute façon, ma Volonté va prévaloir. Seulement sois attentive, attends mon signe, quand je donnerais le signal pour partir ! »

    Ces derniers jours, le Seigneur Jésus et la Sainte Vierge m’ont intimé l’ordre à plusieurs reprises de ne plus remettre davantage la décision de faire le premier pas. Le Seigneur Jésus ajouta encore quelque chose de plus :

    -          « Tes fortes contradictions sont dues à ce que Je veux t’assurer par elles aussi que la cause vient de Nous. »

    Tout de suite après ça, en effet, ma souffrance atteignit un degré plus élevé que celles ressenties jusqu’ici. Comme l’a annoncé le Seigneur Jésus, à cause de ces luttes, une fois de plus c’est à peine si je pouvais me tenir debout. Il arrive qu’à certains moments la lumière étonnante du Seigneur illumine mon âme, et j’ai la sensation de voir clairement les choses; mais une fois ces brefs moments passés, mon état redevient encore plus pénible.

    24 janvier 1963 

    J’ai reçu un ordre nouveau de la part du Seigneur Jésus :

    -          « Agis ! Ne laisse pas ma demande de côté ! »

    Les paroles que j’ai entendues étaient énergiques. Le cœur me serra. Après, la Sainte Vierge parla ainsi :

    -          « La résistance avec laquelle tu acceptes mes paroles vient de tes doutes humains. Par eux tu ne fais que réprimer la capacité de ton cœur à agir, et cela t’occasionne un dommage spirituel. Si tu ne t’assures pas de les garder loin de toi, cela altérera en toi l’abandon en Nous. »

    26 janvier 1963 

    Moi, le beau rayon de l'aurore : première partie

    Dans les souffrances qui ont réussi à assaisonner ma vie et à lui donner une riche saveur, s’est produit désormais un changement qui veut tout bouleverser définitivement en moi … Désormais est terminée en moi la partie bonne qui entreprenait une continuelle lutte en mon âme contre mon moi mauvais. À présent ne reste plus que le mauvais qui m’inonde complètement. Le bon est déjà quasiment disparu de moi. … Oh, si le Seigneur m’appelait tout de suite à Lui ! Quelle crainte terrible devant la mort se trouve en moi à cause de mon endurcissement dans le péché. O ma Mère du Ciel, prie pour moi maintenant et à l’heure de notre mort !

    AIMER ARDEMMENT POUR QUE S’ALLUME LA FLAMME D’AMOUR

    1er février 1963 

    Je suis allée visiter la sœur qui m’a été assignée comme accompagnatrice pour lui remettre les messages reçus de la Sainte Vierge. Nous avons conversé de choses et d’autres en relation avec les messages. Ensuite, je suis allée à l’église paroissiale pour sonner les cloches, et après l’AVE MARIA du soir, j’ai parcouru le chemin à pied jusqu’à la maison pour méditer en chemin sur la façon de répandre la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge. La Flamme d’Amour de la Sainte Vierge remplit tout mon être et toutes mes pensées. J’ai pensé avoir peut-être suscité un doute chez la sœur, c’est-à-dire si c’est bien elle que Dieu a mise près de moi. Maintenant mon âme est baignée d’une merveilleuse clairvoyance. Nous n’avons aucune raison de nous inquiéter, faisons seulement la sainte volonté de Dieu. Nous sommes de petits instruments, la grâce de Dieu nous nourrit, nous fortifie. Que nous n’avons pas de raison de nous inquiéter, je l’expérimentais aussitôt. En allant à la maison, cela arriva devant la porte même avant d’entrer, tout à coup et sans avertissement, le Seigneur Jésus se trouva à mon côté. Je ne l’ai pas vu. Il mit la Main sur mon épaule, toucha deux fois mon épaule droite et dit seulement ceci :

    -          « Ma petite, persévère à mes côtés et souffre avec Moi ! »

     En même temps que ses paroles, Il m’a permis de sentir en moi sa Divine Présence. Il a l’habitude de faire ça pour donner une preuve, mais après de brefs instants, ça disparaît. À l’entrée dans la pièce, mes sentiments se dissipèrent, mais l’étonnante force qui durant ces moments s’était ravivée en moi, remplit mon cœur d’un amour ardent et du désir que s’allume la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge.

    Puis, le moment suivant, Il suscita en moi le sentiment suivant : - que m’arriverait-il si la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge arrêtait de m’inonder de son effet de grâce ? Tout de suite il me fallut sentir de quelle grâce se privent ceux qui sont dépourvus de cette effusion ! Ces peines sont torturantes, et elles augmentèrent en mon cœur le désir avec une force inimaginable.

    LES PUISSANCES DE L’ENFER SERONT ÉBRANLÉES 

    En soirée, c’est en vain que je me retirais pour me reposer, je ne trouvais pas le repos, et le sommeil ne ferma pas mes paupières. Un énorme bourdonnement surgit en ma tête, puis après quelques moments j’entendis en moi un son pareil à celui d’une sirène d’alarme. Une fumée terrifiante commença à monter en spirale, dans laquelle des figures non reconnaissables se lamentaient, se bousculaient en titubant, se faisaient peur. Au milieu de la fumée qui montait en spirale, apparut une énorme figure que je n’ai pas pu voir à cause de la fumée grisâtre, mais j’ai senti que c’était satan. Avec un hurlement effrayant, il cria au secours : il ne savait pas quoi faire. Sa résistance faiblissait, toutes ses ruses échouaient et toutes ses tentatives s’avéraient vaines. Cela dura seulement quelques minutes. Ensuite la grâce de Dieu fortifia en moi la conscience qu’il faut que la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge s’allume, car Elle va ébranler les puissances de l’enfer. Cette vision m’agita tellement que c’est à peine si je pus me libérer de son effet. Le lendemain matin, en franchissant la porte, à l’endroit où la veille j’avais senti la présence du Seigneur, je m’agenouillais dans la neige fraîche tombée et je pensais : comme est sainte cette rue qu’Il honore de sa présence. Il arrive bien souvent que, alors que je suis agenouillée aux Pieds sacrés du Seigneur, Il me calme véritablement de terribles angoisses. Et, au moment où j’y pense le moins, Il apparaît tout à coup, et même si sa Personne demeure invisible, Il me fait sentir sa présence. Malgré tout cela, mes souffrances demeurent.

    Je me trouve en ce moment en état d’angoisse à penser que mes souffrances n’ont aucun mérite, qu’elles ne valent rien. Dans l’effrayante obscurité de mon âme, j’ai supplié ainsi : « Mon adorable Jésus, je t’en supplie, que, dans cette sécheresse si grande de mon âme, ne disparaisse pas en moi la pleine confiance en Dieu ». 

    ABANDON EN JÉSUS SUR LE CHEMIN DES HUMILIATIONS

    4 février 1963 

    Le Seigneur Jésus ne permit pas que je souffre sans consolation. En son infinie bonté Il conversa avec moi longuement, m’instruisit, m’exhorta à continuer à souffrir avec persévérance :

    -          «Ne t’en surprends pas, certaines personnes, que J’aime beaucoup, et qui M’aiment beaucoup aussi, n’auront pas confiance en toi et vont te traiter avec méfiance en te laissant de côté. Abandonne-toi simplement en Moi ! Le chemin du Golgota ne fut pas sans obstacles. Moi aussi, Je dus M’ouvrir un chemin à dures peines. Toi maintenant, tu M’accompagnes au Calvaire. C’est le chemin des humiliations. Notre chère Mère aussi vient avec Nous et partage avec toi ses douleurs. Accepte cette grande distinction, ils sont très peu nombreux ceux qu'elle fait participer à ses douleurs. Tu es sa petite carmélite, sa préférée. Et Moi, Je suis obligé envers Elle. Je ne peux rien lui refuser parce qu‘Elle invoque sa Flamme d’Amour. Je suis toujours près de toi, même si tu ne le sens pas. 

    Et Il méditait avec moi tout ce qu’Il a souffert au Getsémani. M’interrompant, Il dit :

    -          « Pénètre-toi de mes terribles souffrances. Tu vois, c’est pour cela que J’avais demandé à mes disciples de prier et veiller. Leur veille aurait soulagé mes souffrances. Le Père Céleste M’envoya un ange. Maintenant c’est Moi-même qui en tes souffrances t’apporte un soulagement. »

    Et de nouveau il fit référence à la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, qui L’oblige :

    -          « Sois reconnaissante envers notre chère Mère ! Je t’en prie encore une fois, ne recule pas devant quoi que ce soit que Je te demande. Abandonne-toi seulement en Moi ! Si grand que soit le tourment que te cause satan, c’est Moi qui le lui permets, ne crains pas ! Son pouvoir va jusque là où Je le détermine.»

    Ensuite, Il fit allusion à saint Jean Baptiste, qui lui avait préparé le chemin. Il me parla de ses souffrances et de sa constante persévérance.

    -          « L’âme dont je Me sers, ma petite, ne peut être un roseau penché par le vent. Celle-ci doit persévérer fortement avec une détermination inébranlable à mon côté. Ton âme ne peut s’incliner devant quoi que ce soit qui ne Me sert pas. C’est Moi qui te le demande encore une fois, ma petite, persévère avec Moi ! Tu sais bien à quel point Je t’aime ! »

     A travers son discours, Il irradia sa Force en mon âme. Avant la sainte Communion, au moment de la consécration, satan commença à me torturer, à tel point qu’il ficela pratiquement mes paroles et mes pensées. Son vacarme, son rire moqueur, ses paroles insolentes ont causé en moi une agitation stridente : pour que je sache quel pouvoir il a sur moi. Il pourrait faire un miracle aussi avec moi, mais il ne le fait pas parce que même le Ciel ne me considère pas digne de cela. Il pourrait prendre possession de moi s’il le voulait, parce qu’il possède tous les moyens pour le faire, mais il ne le fait pas parce que, si on le chassait de moi, ce serait honteux pour lui. Et comme il ne prend pas possession de moi, il préfère user cette manière de traiter avec moi, me torturer continuellement. Il ne cessa de me torturer de cette manière durant toute la journée. C’est en m’abandonnant totalement en Dieu que je supporte les tourments qui agitent tout mon être.

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS


  • RELIGIEUSES ET RELIGIEUX DISPERSÉS 23 novembre 1962 

    -          « Viens, ma petite, recueillons les grains de blé éparpillées ! »

    Tout d’abord, je ne compris pas ce que désirait de moi l’aimable Sauveur. J’espérais en silence qu’Il me fasse comprendre le sens de ses paroles.

    Lui, de sa voix suppliante dit :

    -          «Excuse-Moi si J’étale maintenant devant toi la peine bien connue de mon Cœur. Tu sais, ces âmes qui Me sont consacrées et qui sont tombées dans la bonne terre produisirent du fruit en abondance, et maintenant elles sont dispersées, elles n’ont pas de plus grand rêve que de se convertir en pâture pour le bétail. Elles ne se laissent pas cueillir ni ne se laissent moudre, mais, sans cela, jamais elles ne seront des créatures utiles. Oh, comme le Cœur me fait mal à cause de ces grains de blé dispersés !

    -          Ma petite, sens cette douleur d’où jaillissent mes lamentations. Que notre intérieur ressente la même chose ! »

    [Explication : Par grains de blé dispersés, le Seigneur Jésus signifiait les religieuses et religieux dispersés, qui ayant produit un bon fruit abondant, vivent maintenant dispersés, et nombre d’entre eux ne se laissent plus guider par la grâce divine pour mener une vie de victime et d’apôtre].

    PAROLES SCEPTIQUES DU PRÊTRE 29 novembre 1962 

    Aujourd’hui, je suis allée me confesser au Père D, celui à qui j’avais remis les communications de la Sainte Vierge. Il me parla de différents sujets avant de passer aux communications de la Sainte Vierge, parce qu’il n’en avait lu que quelques lignes. Ça fait une semaine que je les lui ai remises. J’écoutais affligée. Tu vois, ma bonne et Sainte Vierge, que puis-je faire ? Rien ! C’est Toi qui agis par mon intermédiaire. Ça ne dépend pas de moi si jusqu’à maintenant rien ne s’est passé ... Le Père D parla de tout, sauf de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge. Il parlait du fait que l’âme a diverses illuminations qui ne viennent pas nécessairement de Dieu. Ça me dérangeait beaucoup d’entendre ces propos, j’aurais préféré demander la parole ... mais je ne l’ai pas fait.

    Exerçant la patience, l’humilité et le contrôle de la langue, j’écoutais ses rabaissements suivants : il examinait l’admirable Providence qui m’aide à éduquer seule mes six enfants. Il ajouta que ce que je dis est la vérité. À ses paroles sceptiques, je me contentais de lui dire :

    -          « Dieu voit mon âme ! »

     Sa méfiance envers moi me fit très mal. Je pensais : c’est Dieu qui travaille par moi; moi je ne suis rien. À Lui la Gloire ! Je me sentis heureuse de pouvoir déposer aux pieds du Seigneur Jésus ces humiliations. La Sainte Vierge m’avait assurée que c’est seulement par les humiliations que je deviendrais apte à transmettre sa Flamme d’Amour. À une autre occasion, le Seigneur Jésus me demanda aimablement :

    -          « Ne sois pas impatiente ! Avec les autres, tu sais être indulgente et patiente, envers toi-même tu es impatiente. Tu as des obligations envers toi aussi. Tourne-toi vers Moi ! Reçois ma clarté et passe-la à tes proches. Mène une vie cachée ! Regarde la violette des bois. N’est-elle pas touchante ? C’est à peine si elle se montre un petit peu sur la surface de la terre, et comme elle est recherchée pour son parfum ! Cette petite fleur aussi a reçu de Moi son parfum. Que ta vie aussi soit discrète et répande sa bonne odeur. Qu’elle dégage son parfum, et les mauvais suivront derrière elle. Toi, dégage tant de bon gré, et Je te récompenserais par mes grâces afin que tu continues à exhaler ma bonne odeur. Je t’en prie, aime ton prochain. Quand tu entends quelqu’un prononcer mon Nom en soupirant, que ça résonne sans cesse à tes oreilles, et l’âme qui a soupiré ainsi, aide-la à se rapprocher de Moi ! »

     Vendredi. Ce jour est toujours la journée des souffrances et de l’acceptation plus généreuse des sacrifices. Encore une fois, je parvins, en me traînant de fatigue, aux pieds du Seigneur.

    Durant les trois heures saintes que je voulais passer submergée en ses souffrances, je récupérais toutes mes forces et tâchais de disposer mon âme à la prière. Le doux Sauveur eut pitié de ma faiblesse, et dans la solitude de son âme, il m’adressa des mots aimables :

    -          « Regarde par où je chemine ! Abandonné, dans les villes et dans les villages, peu importe où tu regardes, tu M’aperçois Moí mal vêtu; dans tout mon Être sublime se répand ma tristesse, mon échec. »

    Ses paroles ébranlèrent tellement mon cœur que je sanglotais abondamment. Lui continua :

    -          « Tu vois, comme Je marche à la recherche des âmes ! Et elles ne veulent pas M’apercevoir. Elles Me regardent un moment, ensuite, à voir mon triste regard, rapidement elles détournent la tête. Il y en a qui Me disent : nous avons pitié de Toi, mais ce sera pour un autre jour. La grande majorité ne s’en rend même pas compte. (Et Il s’exclama brisé de douleur, en mon cœur) : O indifférence sans limites ! Mon Cœur se tient ici avec toi, ma petite. Repose-toi un peu. Je sais que tu Me comprends, et que tu tentes de toutes tes forces de M’être agréable. Je t’en prie, reste avec Moi. Oh, cet abandon, être méprisé ! Soulage mes souffrances par ta présence assidue ! »

    -          «  Tu vois, mon adorable Jésus, que je suis fragile. Mon âme te désire avec ardeur, mais la fatigue du corps m’oblige à prendre congé de Toi. »

    Je regardais ma montre, les trois heures d’adoration allaient se terminer. Le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Je te prends par la main. Je vais avec toi. Que nos pieds marchent ensemble ! »

    Et nous n’avons pas interrompu la conversation. Lui continuait à se plaindre de l’abandon de son âme et de nouveau Il me demanda en suppliant: JC.- "Ne Me laisse pas seul, ma petite! Maintenant Je t’enchaîne davantage, plus étroitement encore au Moyen de mes souffrances

    OFFREZ VOS TRAVAUX À LA GLOIRE DE DIEU!

    CETTE OFFRANDE AIDE À AVEUGLER SATAN

    30 novembre 1962 

    Aujourd’hui, au moment où je commençais à sonner la cloche à six heures du matin, la Sainte Vierge me parla aimablement :

    -          « Tout le long de la journée aussi, offrez vos travaux pour la gloire de Dieu ! Cette offrande aussi, faite en état de grâce, aide à aveugler Satan. Vivez en conformité avec mes grâces, afin que Satan soit aveuglé toujours davantage et dans un rayon d’action toujours plus grand. Les abondantes grâces que je vous offre, si vous les utilisez bien, apporteront avec elles l’amélioration d’une multitude d’âmes. »

    NOUVELLES ÉPREUVES POUR FAIRE CONNAÎTRE LA FLAMME D’AMOUR

    1er décembre 1962 

    -          « Je vois, ma petite, que tu as de grandes craintes. Tu crains le long chemin et quelles nouvelles épreuves te coûtera l’expansion de ma Flamme d’Amour. Que ta conduite soit très humble, vaillante et décidée. Je t’accompagne. Tu es en possession de l’Esprit d’Amour. Sa force t’accompagne et illumine les âmes vers qui tu dois aller. »

    La Sainte Vierge me dit aussi avec quelle disposition recevront sa Flamme d’Amour ceux à qui je dois aller. Et elle continua avec ces mots qui me donnaient du courage :

    -          « Il te faut avancer, en acceptant de la manière la plus généreuse les nombreuses et douloureuses incompréhensions et humiliations. Celui vers lequel je t’envoie, il est lui-même souffrant. Lui aussi est tourmenté par la douleur et le doute, plus que toi encore. Tu vois, ma petite, pourquoi il te faut tant souffrir, prier et jeûner, et ceux-là aussi auxquels je t’envoie. Afin que d’une manière ou l’autre vous puissiez gagner des mérites pour faire connaître ma Flamme d’Amour, qui se met en marche avec beaucoup de difficultés.

    -          Ce n’est pas sans intention que je la fais parvenir précisément à des âmes aux prises avec des doutes. Je fais cela pour qu’elles expérimentent l’action de ma Flamme d’Amour et qu’ainsi elles croient et aient confiance en Moi. »

    Après avoir écouté ces bonnes paroles de la Sainte Vierge, j’en restais émerveillée. Après les souffrances et les tentations du jour précédent, le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Souffre avec Moi ! J’augmenterais les souffrances de ton âme et te priverais de ma Parole ». 

    Toujours quand j’entends cela, je tressaille de tristesse, mais le Sauveur me consola par de douces paroles :

    -          « Je vais te laisser le sentiment de ma Présence. En ces grandes souffrances que Je vais répandre sur toi maintenant, la Flamme d’Amour de notre Mère va te donner des forces immensément grandes. C’est Elle-même qui M’oblige aussi à ne pas te retirer le sentiment de ma présence. Sois-lui-en reconnaissant à Elle aussi ! »

     La Sainte Vierge bavarda encore sur différents sujets. Elle m’instruisit comme on instruit une petite fille :

    -          « Dis-moi, pourquoi as-tu peur ? »

    D’y penser, chaque fois, ça me serrait le cœur.

    -          « Tu n’as aucune raison d’avoir peur. Même si nous avons préparé ton âme, il te faut sentir sans cesse que tu es un instrument entre nos Mains. Ne t’attribue rien à toi-même ! Avoir peur est inévitable, car c’est encore un réflexe de ta présomption. Crois-tu que tu serais capable de quelque chose ? Abandonne-toi donc, ma petite, pleinement. Reconnais ta nullité ! Nous te conduirons ». 

    J’APPORTAIS LES MESSAGES DE LA VIERGE À MONSEIGNEUR

    12 décembre 1962 

     Je remis dans le Sanctuaire Mariaremete (Refuge de Marie) les messages de la Sainte Vierge, à ce prêtre vers qui la Sainte Vierge m’avait guidée. Le même jour, nous avons voyagé vers Székesfehervar (Hongrie). Notre train partit à deux heures de l’après-midi. J’apportais les messages de la Sainte Vierge à Monseigneur. À notre arrivée, l’obscurité de la nuit enveloppait déjà la ville couverte de neige. Je méditais sur les paroles de la Sainte Vierge : "Il nous faut chercher un refuge pour ma Flamme d’Amour". Mon âme se remplit de dévotion. Alors, serait-ce le lieu où la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge sera accueillie ? Mais la Sainte Vierge se contenta de dire seulement ceci : "Partons !" Je voyageais avec la Sœur qui m’avait été désignée comme accompagnatrice. À la descente du train, notre premier chemin nous mena au tombeau du jeune jésuite, Esteban Kaszap. Après m’être recommandée à son intercession, nous entrons à l’église pour visiter aussi le tombeau du saint évêque Ottokar Prohászka.

    Là, je priais longuement, en méditant ses propres paroles:  "Que désires-Tu, grand Seigneur, de moi qui comptes sur Toi et ne vis que pour Toi et en Toi ?" D’être agenouillée aux pieds de son tombeau, je me sentis très émue. C’est avec difficulté que je repartis de là. J’avais beaucoup, beaucoup à lui dire : les nombreuses demandes qui sont la cause commune des âmes. Aidez-moi, saint Monseigneur Ottokar, et bénissez-moi ! La Sainte Vierge arrangea les choses de manière que tout serve au bien de la cause. Cette même nuit, je pus assister à la sainte messe que célébra Monseigneur. Notre logement pour la nuit fut meilleur que prévu. Le jour suivant, à la messe de l’aurore, la Sainte Vierge attira mon attention :

    -          « Regarde les deux petits enfants qui sont assis devant toi ! »

    Je levais les yeux et, effectivement, deux enfants maigrichons étaient assis là. Comme c’était la Sainte Vierge qui attirait mon attention sur eux, je les regardais attentivement. Ils étaient étonnamment bien éduqués, leurs vêtements étaient pauvres mais arrangés avec soin. La Sainte Vierge continuait à me parler :

    -          « Sur ces deux petits enfants, ma petite, je répands la grâce de ma Flamme d’Amour. C’est là mon cadeau pour tes ardents désirs. Garde les yeux posés sur ces deux petits, surtout prie beaucoup pour eux. Ils sont les favorisés, d’une manière spéciale, de ma Flamme d’Amour. Aide-les aussi économiquement ! »

    Quand la Sainte Vierge me fit sentir qu’Elle, par mon intermédiaire, répandait la Flamme d’Amour de son Cœur sur ces petits enfants, je me mis à sangloter. O ma Mère, que tu es bonne ! Durant toute la sainte messe, je continuais à sangloter. Comme sont nombreuses les grâces qu’Elle répand sur nous ! Après la sainte messe, je continuais à regarder les enfants. Quand ils sortirent de l’église, je me mis à les suivre pour me renseigner sur leurs noms et leur adresse. Je notais aussi qu’ils sont des enfants d’une famille nombreuse

    Environ dix minutes avant dix heures de l’avant-midi, on nous conduisit au palais épiscopal. Nous n’avons pas passé par l’entrée ordinaire, mais nous nous sommes d’abord rendus à la cuisine. Nous y avons rencontré une sœur occupée à boulanger la pâte. Interrompant son travail, elle nous fit signe de la suivre. Notre chemin nous mena par un corridor obscur qui passait par le sous-sol jusqu’à monter enfin à la salle d’attente de l’évêché. Après une brève attente, on nous conduisit auprès du secrétaire de Monseigneur. Il nous mena à la Chapelle. Là tout de suite je me plongeais en une fervente prière : « Nous y voici enfin, mon Jésus adoré ! » Après de brèves minutes, je remarquais quelqu’un qui entra et commença à réciter à voix haute le « Veni Creator Spiritus. Je ne regardais pas tout de suite de ce côté, mais comme la prière se prolongeait, je regardais et je vis que c’était Monseigneur. Je me levais tandis qu’il replaça le prie Dieu. Je m‘agenouillais devant lui pour faire ma confession comme convenu. Celle-ci dura un long moment. J’admirais sa sainte paix et la maîtrise de soi qu’il manifesta durant toute la rencontre. Il ne m’interrompit pas une seule fois. Quand je terminais, il attendit encore quelques moments, puis il me demanda si je voulais ajouter quelque chose de plus. «Non », lui dis-je. Lui répondit à tout, point par point. J’admirais son extraordinaire agilité mentale avec laquelle il répondait à mes questions. Après m’avoir donner l’absolution, encore une fois, longuement il me bénit. Ses paroles pacifiaient mon âme et dissipaient mes doutes atroces et cruels. A ce moment-là, je me prosternais pour remercier le Seigneur. Entre-temps, Monseigneur aussi récita quelques brèves invocations. Quand je m’arrêtais, il s’approcha de moi et doucement d’une main paternelle, il me traça une croix sur le front. Cela, je ne m’y attendais pas. D’un mouvement brusque, je baisais la main qui me bénissait. Cela m’émut tellement. Une fois qu’il fut sorti, je restais encore là et méditais sur la façon de faire connaître les messages de la Sainte Vierge. Elle, avec bonté et douceur, m’adressa ces mots :

    -          « Ce soulagement extraordinaire, que tu ressens maintenant est mon cadeau. Maintenant allons nous reposer un peu afin que tu ais la force de continuer la lutte qui t’attend ».

    Et en disant ces paroles, avec toute la bonté de son amour maternel elle me caressait l’âme. Moi, en me reposant spirituellement, je pensais à la bénédiction spéciale de Monseigneur, parce que par elle, la paix du Seigneur inondait mon âme plus merveilleusement que jamais je ne l’avais sentie après aucune bénédiction. En m’en rappelant, même après plusieurs jours, une bienheureuse tranquillité inondait mon cœur.

    LA GRÂCE DE L’ABANDON EN DIEU 15 décembre 1962 

    Aujourd’hui, je me suis réveillée avec cette bénédiction qui eut un effet étonnant, pacifiant sur moi. Mon cœur battait réellement d’allégresse. Je pensais à la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge. En allant à la sainte messe, Elle me dit :

    -          « Calme-toi, ma petite. Marchons ensemble ... Moi aussi je me fatiguais comme toi, mais maintenant nous allons prendre un bon repos ».

    Pendant que nous conversions ainsi, je m’occupais de sonner les cloches. Par la suite, je me prosternais devant le Seigneur Jésus : Mon adorable Jésus, comme j’ai des choses à te dire ! Alors je me mis à Lui raconter ce qui me pacifia autant. Je Le remerciais de ses grâces abondantes, et puis je L’adorais en restant muette et en silence ... Lui, suavement, me dit :

    -          « Il nous faut nous préparer pour de grandes souffrances, mais Je ne te laisserais pas seule. Si c’est nécessaire, Je ferais un miracle. Tes souffrances seront extrêmement grandes. Arrive maintenant la persécution par laquelle Hérode voulut Me faire mourir alors que J’étais encore un petit enfant. Mais, tout comme Moi et ma Mère nous nous abandonnions au Père Céleste, toi aussi, de la même manière, abandonne-toi à Nous ! »

     Entre-temps Il m’inonda d’une nouvelle et admirable grâce. Je ne peux, en aucune façon, exprimer par des mots la grâce qu’Il répandit sur moi tandis qu’Il me disait :

    -          « Ce que Je te donne maintenant, c’est la grande grâce du complet abandon à Moi. Elle dominera pleinement ton être durant toute ta vie et s’irradiera sur les autres aussi à partir de ton âme ».  

    C’est un sentiment admirable, incomparable et sublime, celui de la grâce de l’abandon en Dieu. Je n’aurais pu la supporter s’Il ne m’avait donné une grâce spéciale pour la supporter. Et, entre-temps, le Seigneur Jésus continuait à parler :

    -          « N’est-ce pas que tu t’es émue en recevant la bénédiction de l’évêque ? J’étais là quand il traça la Croix sur ton front. Je le permis pour deux raisons : pour te donner une récompense pour tes nombreuses souffrances, et pour que l’évêque ressente aussi ma Divine Volonté concernant ta personne ».

    LE PRÊTRE N’A PAS COMPRIS LA FLAMME D’AMOUR

    16 décembre 1962 

    J’allais au Sanctuaire Mariaremete (Refuge de Marie) auprès du Père à qui une semaine auparavant j’avais remis les messages de la Sainte Vierge. J’avais à peine dit quelques paroles qu’il me reconnut. Il m’adressa quelques questions ... Auparavant, je lui mentionnais que j’étais allée chez Monseigneur, que je lui avais remis les messages de la Sainte Vierge et lui répétais aussi en quelques mots ce que répondit monseigneur

    Moi aussi, j’aurais dit la même chose- me répondit-il. Après, il commença à parler des messages de la Sainte Vierge. Il dit qu’il les avait lus deux fois mais qu’il ne les comprenait pas. Je restais assez étonnée, et j’aurais voulu prononcer des paroles éloquentes sur la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, mais c’est en vain que je m’efforçais. Aucune pensée ne vint à mon esprit, ni aucune parole à mes lèvres. Je demeurais pensive. Comment peut-il se faire qu’il ne comprenne pas cela ? Entre autres choses, il me dit que les jours des premiers vendredis et des premiers samedis sont aussi jours de réparation. Il me semblait qu’il tenait pour superflues ces journées de grâce intercalées. Quand je sortis du confessionnal, la pensée qu’il ne comprenait pas me faisait plus mal encore. Je suppliais la Sainte Vierge : "À qui m’as-tu envoyée, ma Mère, il ne comprend pas ta Flamme d’Amour". Je demandais à l’Esprit Saint de l’éclairer et que la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge pénètre en lui aussi comme elle pénétra en moi. Durant ma méditation, des tourments spirituels terribles commencèrent à me torturer. Quand je sortis de l’église et en chemin, ma douleur alla en augmentant. Le malin suscita de nouveaux doutes en mon âme :

    -          « Tu vois, ça ne m’étonne pas qu’il ne comprenne pas tes pensées confuses. C’est un prêtre très intelligent et, pourtant, il ne réussit pas à trouver un sens à tes histoires embrouillées. Et toi, tu t’enorgueillis d’avoir à souffrir encore à cause de ça ? Tu sais, seule une personne dérangée peut croire ça. Pourquoi tu continues d’essayer de faire comprendre ça ?... » 

    De toutes mes forces, je tâchais d’ordonner mes pensées. Les souffrances me causaient des tourments si terribles qu’en chemin j’aurais voulu faire savoir à ceux qui venaient vers moi de quelle terrible manière je souffrais. Sur ce, mes pensées aussi s’embrouillaient. Je me rappelais aussi de nouveau comment je ne pus parler au sujet de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge. Alors, j’en arrivais moi-même à penser que je ne comprenais plus rien du tout.

    En arrivant à la maison, j’essayais de dissimuler la grande souffrance de mon âme, en chantant des chansons joyeuses, pour que mes enfants ne s’aperçoivent pas de mon abattement provoqué par mes souffrances. Quelle terrible torture spirituelle ! Qui pourrait m’en libérer ? Cependant, personne ne me comprend. C’est en vain que je raconterais ça à quelqu’un ...

    TU ES UN INSTRUMENT ENTRE NOS MAINS 17 décembre 1962 

    Les paroles de la Sainte Vierge pénétrèrent en mon âme avec une bonté lumineuse :

    -          « Pourquoi t’es-tu forcée, ma petite ? Pourquoi voulais-tu parler éloquemment en faveur de ma Flamme d’Amour ? Garde devant les yeux ce à quoi tu es destinée, c’est-à-dire la souffrance, et rappelle-toi des paroles de mon Divin Fils qui t’a dit : Dédie-toi à la souffrance, et sacrifie-toi sans repos ! Tes souffrances ne sont pas vaines, mais ce n’est pas à toi à te demander qui comprend ma Flamme d’Amour. Toi, petit instrument, ne te surprends pas que tu n’ais pu parler avec éloquence. Celle qui agit, C’est Moi. C’est Moi qui allume la Flamme d’Amour au fond des cœurs. C’est Moi qui ai retenu tes paroles et qui ai obscurci ta pensée. Je n’ai pas voulu que la présomption fasse son nid en ton âme. Ça aurait été une faute grave. Toi, petit instrument, montre-toi donc raisonnable, et sois tout à fait humble. Tu es un instrument entre nos mains. Nous prenons soin de toi et ne permettons pas que le péché s’approche de toi. Dans les tentations, fais attention, car le malin profite de chaque occasion pour ébranler ton humilité. »

    LE DIABLE M’A FRAPPÉE ... 18 décembre 1962 

     J’ai passé à mon nouveau domicile qui, pour faire réparation pour les péchés, ne consiste qu’en une petite pièce de 2 x 2 mètres. Elle est construite au fond du jardin. Aujourd’hui, c’était le premier jour que j’y dormais. J’avais beau être fatiguée, le sommeil ne me ferma pas les yeux. Minuit arriva et je ne pouvais encore trouver le sommeil. J’en étais à penser : si je n’arrive pas à m’endormir maintenant, alors quand arrivera l’heure de la vigile, je ne pourrai pas me réveiller. Ainsi éveillée, je pensais à la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, parce qu’une des heures de ma veillée d’adoration nocturne, je l’offre pour que s’allume la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, quand soudainement je sentis un coup au corps. Au premier suivit un second, ensuite un troisième. Finalement, un coup plus petit. J’eus une nuit terrible; la peur, je n’en éprouvais quasiment pas. Après les coups, la fatigue et la douleur s’emparèrent de moi, et je me retrouvais vaincue par le sommeil. Je me réveillais après deux heures du matin, mais je ne pus veiller même pas une heure. Je me sentis comme quelqu’un qu’on aurait rossé à coups de bâtons. C’est le diable qui m’avait frappé, je le savais. J’ai senti sa présence. Seulement mon attention avait été attirée sur le fait que le quatrième coup ne m’avait pas fait aussi mal que les précédents. J’ai senti comme si deux mains l’avaient retenu. Après avoir veillé presque trois quarts d’heure, je me recouchais. Je m’endormis profondément, comme ça ne m’arrive pas souvent. Je me réveillais avant sept heures. J’étais chargée de sonner les cloches à notre église parce que la sœur sacristaine se trouvait malade. On peut imaginer ma déception. Car quand j’arrivais à l’église, la messe hâtive de l’avent (Rorate) était déjà terminée. Attristée, je me plaignis à la Sainte Vierge que le diable m’avait frappée et que je n’avais pu me lever. C’est étonnant ce que je vais écrire maintenant. La Sainte Vierge me dit :

    -          « Nous aussi, nous étions là, mon Divin Fils et Moi ! Nous lui avons permis de te frapper, mais Je l’ai vite arrêté. Ça suffit comme ça ! »

     La Sainte Vierge ne me parla plus de ça. J’avais très honte de ça. Même après plusieurs jours la rougeur me couvrait le visage. Durant le jour, le malin riait d’un air moqueur :

    -          « Écoute, écoute, j’ai voulu t’ouvrir les yeux pour te faire sortir de tes folies. Ça suffit là de tant jeûner et de tant veiller ! Arrête donc ça ! Ça n’a pas de sens une niaiserie pareille ! »

    La Sainte Vierge l’interrompit et me promit de ne plus permettre au malin de me frapper, mais cette fois c’était nécessaire. La Sainte Vierge continua à me parler :

    -          «Fais des sacrifices, ma petite, et submerge-toi dans le profond anéantissement de l’humilité. Tu es mon petit instrument bien-aimé, et ta persévérance à atteindre une grande humilité Me remplit de satisfaction. C’est la grâce de l’effusion de ma Flamme d’Amour qui te donne une telle constance en ta persévérance ».

    Les paroles de la Sainte Vierge m’ont stimulée très fortement pendant longtemps.

    DE NOUVEAU LE PRÊTRE NE COMPREND PAS 

    Comme le Père X était malade depuis longtemps, je retournais me confesser au Père D. Il en fut bien surpris et s’en réjouit aussi : Pourquoi vous n’êtes pas venue ? – demanda-t-il. Il m’attendait bien sûr. Je lui racontais que dans l’intervalle, j’étais allée chez le Père X, mais que ce Père m’avait éconduite ... À cause de l’état spirituel extraordinaire que je vis, je ne peux absolument pas me confesser sans faire état de ces choses ; c’est pourquoi je lui ai dit que, c’est en suivant le conseil de la sœur sous les soins de laquelle on m’a mise, et non pas de ma propre volonté, que je suis revenue à lui.

    Quand je commença à parler sur la Sainte Cause, le Père D avait déjà oublié beaucoup de choses ... Après, il m’ordonna d’être patiente : "La Cause de Dieu exige du temps pour se faire valoir". Des écrits qu’il avait reçus de moi antérieurement, il avait pu constater que le Seigneur m’a en grande prédilection. Pour cet amour supérieur à l’ordinaire dont Il me comble, je dois lui être très reconnaissante ... Ensuite il affirma qu’il ne comprend pas ces choses. – Ça ne me surprend pas - que je lui ai répondu. Je lui racontais ce qui est arrivé quand, au Sanctuaire de la Sainte Vierge, je me suis confessée à un Père tout à fait inconnu pour moi, et suivant ses instructions il m’a fallu lui remettre les messages. Ce prêtre aussi a dû les lire deux fois, et lui aussi admettait qu’il ne comprenait pas ces choses-là. Moi, pourtant, je les comprends. Bien sûr, je prie fréquemment avec les paroles mêmes de la Sainte Vierge, et je demande à l’Esprit Saint d’allumer sa lumière en ceux à qui est déjà parvenue la nouvelle. Le Père D me répondit que, à son avis je forçais beaucoup les choses. De ne pas faire ça, car il appartient à Dieu que cela se réalise. Je lui ai dit que je le vois très bien mais que cela ne dépend pas de moi. J’ai une motion intérieure très forte pour pousser la Cause. Que je pousse et exerce des pressions, le Père X l’a remarqué aussi, et il m’a dit d’être patiente, parce que la volonté de Dieu de toutes façons se clarifiera. Cette violence agite terriblement mon corps et mon âme. Je ne serais pas capable de le faire par ma propre force, parce que ça signifie pour moi une humiliation si grande que, si ça ne dépendait que de moi, je n’ouvrirais même pas la bouche pour dire un mot. La voix qui me pousse à parler est l’encouragement de la Sainte Vierge, une voix qui se fait entendre de façon quasi ininterrompue en mon âme. Je ne peux pas résister aux encouragements de la Sainte Vierge. Le Père D me dit alors de rester tranquille et de garder mon cœur dans la paix du Seigneur. Ensuite une grande discussion s’ensuivit, mais je n’ai pas pu me taire.

    Je sentis que cette éloquence n’a pas jailli de mes forces naturelles. À la fin, il me dit qu’il allait soumettre cette affaire à un autre révérend Père pour qu’il le lise. De lui faire confiance parce que ce Père est d’une vie spirituelle très profonde.

    TENTATIONS DU MALIN. DE GRANDES GRÂCES PRÉPARENT À DE GRANDES SOUFFRANCES

    27 décembre 1962 

    Au matin, agenouillée devant le Tabernacle et au milieu de tourments qui affligeaient mon âme, en pleurant et sanglotant, je criais au Seigneur :

    -          « Où es-tu, mon adorable Jésus ? Pourquoi me faut-il vivre sans Toi ?... Donne-moi la grâce de me convertir !... De toute ma vie, je n’ai autant pleuré que ces derniers temps. Toi, o ma Mère du Ciel, où es-tu ? Quand je pense à ta Flamme d’Amour, la honte me brûle quasiment le visage. Pourquoi est-ce ainsi ?... Il aurait mieux valu que je ne sois pas née, comme on dit de Judas ... Reprends tes sens, enfin ! »

    Maintenant la voix commença à pousser des hurlements, excitée par une fureur terrible. Alors j’ai compris instantanément que le malin s’emportait dans le but de me forcer à reconnaître que c’est lui qui a raison. Ensuite, pour un moment, il me survint un doux sentiment : Serait-ce là la volonté de Dieu ? Mais le moment suivant, le tourment déprimant que j’avais menti pesa avec une plus grande force encore sur moi : On n’échappe pas à la damnation ! Ça me donne le vertige de penser que je préfère me damner plutôt que de reconnaître et rétracter mes mensonges, dont j’avais crû auparavant que c’étaient des voix célestes qui me parlaient. Et à cause d’elles je vais me damner. O tout petit Jésus de Noël, je ne suis pas une des âmes que Tu as sauvées. Celui qui ment au nom de ma Mère, sera condamné. Maintenant, en ce sommet de tourments spirituels, je ne trouve plus de mots. 

    -          « Après cela, ma chère et bonne petite sœur, je ne sais comment vous allez m’adresser encore la parole. Ce que vous pensez de moi, je me l’imagine. Peut-être que, par délicatesse, vous n’allez pas me mépriser comme le fit le Père X. Qu’il soit dit pour ma défense que je reconnais mes mensonges trompeurs. Mais, malheureusement, ça n’apporte pas de soulagement à mon âme ... Je vous en prie encore et encore, aidez-moi, priez pour moi et, si c’est possible, venez me voir ».

    30 décembre 1962 

    Les tourments des tentations se dissipaient lentement en mon âme. Un jour, j’étais à réparer le tapis de notre église paroissiale qui était froide, sans chauffage. Mes mains s’engourdissaient à cause du froid, et je pouvais à peine tenir l’aiguille. Je pensais : aussitôt terminé, j’irais à la maison pour me réchauffer. Ce travail de réparation du tapis, je le fis devant l’autel, en présence de Jésus consacré. Alors, de façon inattendue, la présence du Seigneur inonda mon âme, et il commença à parler en mon âme :

    -          « Pourquoi es-tu si pressée de Me quitter ? N’est-ce pas bon d’être ici près de Moi ? Reste encore avec Moi ! Personne ne vient à Moi pour converser ! »

    Quand j’eus achevé mon travail, je me prosternais devant Lui. En silence, je l’écoutais.

    -          « Vraiment, ces grandes et violentes souffrances t’ont épuisée ? Pourquoi as-tu été surprise ? Ne t’ai-je pas préparée à cela ? Les grâces que Je t’avais données auparavant t’ont donné la force pour les grandes souffrances, et maintenant, à cause de ces grandes souffrances supportées, Je t’inonde d’une plus grande abondance de grâces encore. Ces grandes souffrances, Je dois les multiplier et les intensifier toujours plus dans ton âme. Mais, Je te fortifie par la grâce du parfait abandon en Moi, pour que tous les deux nous réussissions ».

    -          La fureur de Satan est sauvage. Je permets qu’il se déchaîne sur toi pour qu‘il voit comme est grande la puissance de ma Grâce dans l’âme qui s’abandonne à Moi. »

    Après cela je restais encore un long moment près de Lui. « Seigneur, il est bon pour moi d’être ici ! Mon âme s’est libérée entièrement de la terrible influence perturbatrice de l’esprit malin. Les nouvelles souffrances ne m’ont pas assaillie encore, je ne sais sous quelle forme elles vont me surprendre. » Le doux Sauveur déjà dans le passé m’avait dit que mon mérite va être de souffrir ... À ce sujet alors, j’ignorais encore avec quelle cruauté satan peut tourmenter. Maintenant, tandis que mon âme repose dans la paix du Seigneur, me sont revenues à la mémoire les paroles dites par la sœur en revenant de chez le Père X :

    -          « Pour ce rejet, vous devez chanter un Te Deum, comme le fit votre sainte patronne, sainte Élisabeth... »

    Le Seigneur Jésus me demanda d’avoir en grande estime la grâce de l’abandon en Lui ... Il me la concéda à la prière de la Sainte Vierge, qui invoqua de nouveau sa Flamme d’Amour, et cela L’oblige... 

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS


  •  

    SATAN M’A TENTÉE TERRIBLEMENT 

     À une autre occasion, satan m’a tentée terriblement. C’est à peine si je réussissais à maintenir ma pensée tournée vers Dieu. Il argumentait ainsi :

    -          « Ne te force plus autant, tu ne vas rien obtenir avec ça! Tu peux le voir, tu n’as aucun protecteur. C’est dû seulement à ton entêtement si tu continues à te forcer bêtement ».

     Au milieu de ces terribles vexations, je demandais à l’Esprit Saint :

    -          « Esprit d’Intelligence, Esprit de Force, Esprit de Sagesse, descends sur moi et prends possession de moi ! »

    Le malin cria au fond de mon cœur :

    -          « C’est seulement dans ta liberté qu’est la force, la sagesse, l’intelligence. Pourquoi ne fais-tu pas usage de tes droits humains ? Tu n’es pas mauvaise, tu n’es que terriblement têtue ... Sois forte, et vise à te libérer de cette vanité. Sois-en convaincue, tu ne vas jamais atteindre ton but, tout ça va s’étouffer dans une honte sans fin ... Après tant d’échecs, reprends tes esprits ! Mène une vie effacée, tranquille ! Pourquoi te martyriser ? De toute façon, tu ne recevras aucune récompense pour ça ! »

    MESSAGE DE JÉSUS AUX RELIGIEUSES ET RELIGIEUX DISPERSÉS 11 octobre 1962 

    Le Seigneur Jésus :

    -          «J’aimerais que ce que Je te dis maintenant, ma petite carmélite, tu l’écrives et le fasse parvenir à tous ceux qui ont grand besoin de s’orienter quant à leur vocation. La situation actuelle, où on ne leur permet pas de développer librement une activité apostolique, ce qui pour eux est cause de tant de souffrances, qu’ils l’offrent en réparation et au bénéfice des âmes. Et tous ceux qui, sous une forme ou sous une autre, Me consacrèrent leurs vies et qui maintenant, à cause de la situation actuelle, ne peuvent réaliser une activité extérieure, qu’ils s’engagent dans une vie spirituelle profonde qui produira des fruits admirables pour eux et pour les âmes.

    -          Moi, Je compte, aujourd’hui encore, sur leur amour ! Je le désire si ardemment ! Si seulement ils étaient attentifs et écoutaient les soupirs que Je leur adresse ! Aidez-Moi à porter ma Croix, elle est si pesante ! Ne me laissez pas seul ! Si Je vous appelle, c’est parce que j’ai besoin de vous. Bien plus, il est arrivé pour vous le temps et l’opportunité de témoigner en ma faveur. Ne recherchez pas vos aises ! Regardez-Moi, regardez la Croix ! Quel confort Je me suis permis Moi ? Cela ne vous émeut pas ? Ou bien vous vous êtes tellement accoutumés à ma bonté que vous n’en avez plus aucune estime ? O vous, les tièdes, qu’est-ce qui pourrait vous impressionner, si vous passez insensibles à côté de mon incommensurable souffrance ? Vous aussi, que J’ai nourris à la chaleur de mon Cœur et que, malgré tant d’infidélité de votre part, J’appelle avec amour. Venez en toute confiance, Je vous ai sauvé de la mort éternelle ! Oh, vous ne voulez plus vivre avec Moi ? Vous vous contentez des réalités passagères de la terre ? Ah, voyez la peine de mon Cœur qui soupire après vous ! Vous avez la libre volonté, et J’aimerais que vous veniez à Moi guidés par votre propre liberté. Écris, ma petite carmélite, écris mon soupir mécontent ! Peut-être qu’à le lire, les cœurs durs s’attendriront. Et s’ils n’étaient que quelques-uns, tu aurais fait un bon travail. Nos lèvres supplient à l’unisson le Père Éternel ! »

    LES AMES SOUFFRANTES AUSSI DOIVENT SENTIR L’ACTION DE LA FLAMME D’AMOUR DE MON CŒUR MATERNEL 13 octobre 1962 

    Ça fait des mois que le Seigneur Jésus me parle. Je ne l’ai pas écrit, je n’ai pas toujours le moyen de le faire. Aujourd’hui aussi, je me trouvais dans la solitude silencieuse de l’église. Je priais pour les prêtres moribonds. Le Seigneur Jésus, ému, me chuchota à l’oreille :

    -          « Que nos mains moissonnent ensemble ! »

    MOIS DE NOVEMBRE, MOIS DE L’EFFET DE GRÂCE 

     J’ai demandé aussi l’effusion de grâces de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge pour les âmes en peine, quand le Seigneur Jésus me permit de ressentir qu’à ce moment une âme venait de se libérer du purgatoire. Je sentis en mon âme un soulagement indescriptible. À ce moment-là, par pure grâce de Dieu, mon âme se submergea en la félicité incommensurable de l’âme qui se présente devant Dieu. Ensuite, je priais, avec tout le recueillement de mon âme, pour les prêtres moribonds. Entre-temps un sentiment très angoissant inondait tout mon intérieur. Ce sont des souffrances que donne le Seigneur pour que je puisse moissonner des âmes avec Lui. Durant mon profond recueillement, un soupir, léger comme un souffle de la Sainte Vierge, surprit mon âme :

    -          « Ta compassion pour les pauvres âmes a tant ému mon Cœur maternel, ma petite, je te concède la grâce que tu as demandée. Si, à quelque moment que ce soit, en invoquant ma Flamme d’Amour, vous récitez en mon honneur trois Ave Maria, chaque fois une âme se libérera du purgatoire.

    -          Durant le mois des défunts (en novembre), à la récitation de chaque Ave Maria, 10 âmes se libéreront du purgatoire. Les âmes souffrantes doivent sentir elles aussi l’effet de grâce de la Flamme d’Amour de mon Cœur maternel. »

    NOTE DE L’ÉDITEUR : Que Dieu a le droit d’exprimer aussi en chiffres les conditions auxquelles Il veut accorder sa Grâce, la Sainte Ecriture nous le prouve. Le cas de Naaman, le Sirien (2 Rois 5, 1-14) où, de façon inéquivoque, la condition de sa guérison est exprimée en chiffres, même si sa réalisation ne dépend pas du chiffre. Pourquoi précisément se submerger 7 fois dans les eaux troubles du Jourdain a-t-elle été la condition donnée par le prophète Élisée pour que Naaman obtienne la guérison ?

    N’aurait-il pas suffit de 5 ou même 3 fois ? Ou peut-être une seule immersion aurait été suffisante ! Ce n’est pas de se plonger 7 fois qui lui a obtenu la guérison mais l’obéissance de sa foi humble avec laquelle, à la demande de ses serviteurs, il vainquit sa résistance et se soumit au désir du prophète. C’est bien certain que les nombres ont fréquemment une autre signification dans le plan surnaturel que celle que nous leur attribuons ici sur la terre. La raison est que nous tombons fréquemment dans l’erreur de transposer notre mode de penser si mercantiliste à l’ordre de la vie surnaturelle, alors que le Ciel a une autre intention très différente avec les nombres. L’essence et le sens plus profond de cette "mathématique céleste" n’est pas le nombre ni le rendement, mais l’Amour. Ça signifie que doit brûler en nous continuellement le désir de libérer les âmes souffrantes (du purgatoire). Combien de pensées inutiles, combien de préoccupations superflues, qui tourbillonnent autour de notre propre Moi, nous remplissent durant une seule journée ! Combien d’aller et retour faisons-nous mécaniquement en une seule journée ! Quel moyen aussi efficace pourrait servir à nous éduquer nous-mêmes si par une pensée d’amour nous venions en aide à une âme souffrante ! Elles vont nous en être très reconnaissantes, et en leur état de bienheureuses (au Ciel) elles nous aideront en notre travail pour sauver les âmes. Pour notre part, cette compassion nous sert de mérite, et la Très Sainte Vierge la traduit en bien pour les âmes. Si la Sainte Vierge s’exprime en nombre, elle le fait uniquement pour s’adapter ainsi à notre manière déficiente de comprendre les idées, afin de nous stimuler, nous encourager, comme si on disait : Écoutez, même si votre contribution à tous est tout à fait insignifiante, elle obtient qu’une âme en peine puisse voir Dieu face à face ! [L’annotation correspondante du 17 juillet 1964 du présent Journal confirme cette interprétation.- L’ÉDITEUR en espagnol]

    ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR 15 octobre 1962 

    Le Seigneur Jésus s’adressa à moi avec une telle tristesse, avec des paroles quasi suppliantes :

    -          « Viens, ma petite, incline la tête vers Moi et parlons de ce qui t’est difficile. Seraient-ce les nombreux sacrifices que tu fais pour Moi ? »

    Il mentionna une par une toutes les difficultés contre lesquelles je lutte, et Il me demanda :

    -          « Veux-tu y renoncer ? Que les tentations, qui te font tant souffrir, ne t’éloignent pas de Moi. Souffrons à l’unisson. Moi aussi, Satan M’a tenté. Tu ne peux pas être plus que ton Maître. En ta vie, il n’y a pas encore un travail achevé.»

    Ses paroles pénétrèrent profondément en mon cœur, et Il promit de me donner une force spéciale pour tout ça. Que je continue à faire des efforts ... JC : « Le principal est de lutter continuellement ... » Il me parla de beaucoup d’autres choses encore, mais je ne peux les écrire toutes. À entendre tant de bonté, mon cœur s’émut et je parlais au Seigneur Jésus :

    -          « Tu sais, mon Jésus adoré, que l’esprit est vif mais la chair est faible. »

    Alors Il remplit mon âme de la force de sa grâce ... Tout comme les humains nous avons l’habitude de parler entre nous, ainsi Lui me parla :

    -          « Tu vois, telle est ma richesse ! J’ai besoin de toi, et comme Je t’enrichis ! Maintenant donc, que nos Mains moissonnent à l’unisson, puisque nos Pensées sont identiques, et que notre intérieur ressent la même chose.

    -          Tu vois, comme est intime cette prière qui est nôtre ! Quand seront nombreux ceux avec lesquels je pourrais converser ainsi, ma petite, mes lamentations seront moins fréquentes. Je t’en prie, profite de chaque occasion et demande à notre Père Céleste, que soient plus nombreux ceux qui Me comprennent. Je sais que pour beaucoup cela n’est pas facile, mais ils ne sentiront pas la difficulté tant qu’ils ne seront pas arrivés tout à fait près de Moi. Une fois que vous serez près de Moi, alors là tout sera facile, parce que l’amour rendra légère l’acceptation des sacrifices. »

    Une fois Il inonda mon âme de sa divine Splendeur. Il dit plusieurs choses mais je ne suis pas capable d’écrire quoi que ce soit. Ou seulement ceci :

    -          « Et le Verbe s’est fait Chair. Pénètre et vis ce mystère sublime qui signifie la Rédemption du monde. »

     Ce que j’ai médité sur ces paroles, je ne suis pas capable de l’exprimer. Durant des mois, j’ai médité uniquement sur ça, comme sur un miracle inépuisable.

    OH, LES FAMILLES DÉTRUITES, RÉPARE ET SOUFFRE POUR ELLES

    18 octobre 1962 

    -          « Vraiment, ma petite, Je t’ai demandée de nombreuses souffrances ces derniers jours ? Je t’en prie, ne te lasse pas de ces grandes douleurs. Supporte-les non seulement pour ta famille mais pour celles de tout le pays. Tu sais, Satan, écumant de rage, veut détruire les familles. Souffrons ensemble ! Moi Je souffre uni à toi, et toi, unie à Moi. Je t’aime beaucoup, Je ne te laisserais pas sans souffrances. Embrase-toi-toi aussi ! N’aime que Moi, sers-Moi avec fidélité, et ne te surprends pas que Je manifeste toujours mon amour dans les souffrances.

    -          C’est l’excessif amour de mon Cœur, ma petite, qui fait que Je te considère digne de souffrances. C’est seulement ainsi que tu peux sauver beaucoup d’âmes. Toi aussi tu es mère de famille, tu connais plusieurs formes de désintégration des familles. À cette intention, lance-toi dans le fourneau des souffrances ! Oh, les familles détruites, combien de péchés elles occasionnent contre Moi. Répare et souffre pour elles. Ne gaspille pas la moindre occasion. Que la pensée de nos esprits soit la même. Vois clairement la valeur de tes souffrances. Pense que peu nombreux sont ceux qui se recueillent avec Moi. Sais-tu pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’âmes prêtes à se charger de souffrances, spécialement celles qui le feraient avec persévérance. Et sans cela, elles ne peuvent mériter que Je répande sur elles mes grâces sans interruption. »

    Pendant qu’Il conversait avec moi de cette façon, j’ai sorti mon modeste déjeuner. Les jeudis et vendredis, à la demande du Seigneur, je ne prends que du pain et de l’eau, et je l’offre pour les douze prêtres et pour faire réparation au Seigneur. Entre-temps le Seigneur s’assit spirituellement à côté de moi et Il conversait :

    -          «Oh, combien ça M’est agréable ! C’est si peu souvent que J’ai l’occasion de participer à un banquet si intime ! Elles sont rares les âmes réparatrices qui suivent fidèlement mes désirs !»

    Pendant que nous mangions notre pain, Il remplit mon cœur du don de ressentir intimement ce que Lui ressentait, et Il insuffla en mon âme ses paroles pleines de grâces: « Que notre intérieur ressente la même chose car alors nos mains aussi demeureront étroitement unies. » Pendant qu’ainsi nous continuions à manger notre pain et que nous étions plongés dans les pensées l’un de l’autre, Il dit :

    -          « Que ne te donnerais-je pas ? Demande, demande seulement. Ton pauvre déjeuner, Je le compenserais royalement par ma grâce. J’offre le courant d’amour de mon Cœur à ceux qui découvrent ma Main en quête de secours. (Il se confiait tellement pour ce qui me concerne). Maintenant Je comble ton cœur du sentiment de ma Divinité. Si seulement nous nous recueillions ensemble le plus possible ! »

    PROPAGEZ MA FLAMME D’AMOUR POUR AVEUGLER SATAN

    19 octobre 1962 

    La Très Sainte Vierge continua cette conversation dans l’église :

    -          « Ma Flamme d’Amour est devenue si incandescente, ma petite, que c’est non seulement sa lumière mais aussi sa chaleur que je veux répandre sur vous avec toute sa force. Ma Flamme d’Amour est si grande que je ne peux la retenir plus longtemps au dedans de Moi; avec une force explosive elle bondit vers vous. Mon amour, qui se répand, fera éclater la haine satanique qui contamine le monde, afin que le plus grand nombre d’âmes se sauvent de la damnation. Je l’affirme, rien de semblable n’a jamais existé encore. C’est mon plus grand miracle que je fais maintenant avec vous. (Et elle me pria en suppliant de ne pas mal la comprendre!). Mes paroles sont claires comme du cristal et faciles à comprendre, cependant ne les embrouillez pas, ne les interprétez pas mal, car votre responsabilité serait grande si vous faisiez cela. Mettez-vous au travail, ne restez pas à ne rien faire ! Je vous aiderais d’une manière quasi miraculeuse, et mon aide va être continuelle. Ayez confiance en Moi ! Agissez en toute urgence ! Ne remettez pas ma Cause à un autre jour.

    -          satan ne regarde plus les bras croisés, il fait des efforts énormes. Il sent déjà que ma Flamme d’Amour s’allume. Ça a provoqué sa terrible fureur. Entrez dans la bataille. Nous serons les vainqueurs ! Ma Flamme d’Amour aveuglera satan dans la mesure même où vous la propagerez dans le monde entier. Je veux que, tout comme on connait mon Nom dans le monde entier, on connaisse aussi la Flamme d’Amour de mon Cœur, qui fait des miracles au fond des cœurs. Quant à ce miracle, vous n’avez pas besoin de commencer à faire enquête. Tout le monde sentira son authenticité en son cœur. Et celui qui l’aura senti une fois le communiquera aux autres, parce que ma grâce agira en lui. Il n’a pas besoin d’être authentifié. Moi, je vais l’authentifier en chaque âme, afin qu’elles connaissent l’effusion de grâce de ma Flamme d’Amour. »

    Pendant que la Sainte Vierge me disait ces choses, elle maintenait mon âme submergée dans la noire obscurité de la grotte de Bethléem, et illumina l’admirable et grand mystère de « ... Et le Verbe s’est fait Chair » par la clarté de sa maternité divine : comment le Fils de Dieu, dès sa naissance, se rendit présent au milieu de nous dans la plus grande pauvreté et la plus grande humilité. La Sainte Vierge me confirma de nouveau dans l’humilité et me dit :

    -          « Sois l’âme qui recherche toujours et uniquement l’humilité. Éloigne-toi de ceux qui t’honorent et qui t’aiment, et ne cherche qu’à être humiliée. Aime ceux qui parlent en mal de toi et ceux qui te comprennent de travers. »

    Ensuite, quand elle acheva de dire ça, sa voix s’est fondue avec les paroles du Seigneur Jésus. Il parla ainsi :

    -          « Voilà mon enseignement. Fais cela ! Je te donne le temps et l’opportunité de pratiquer la leçon que Je te donne. Par ta participation à mon Œuvre de Salut, tu dois amener à Moi ces âmes qui Me dédaignent et Me comprennent mal. Ce n’est pas chose facile, mais nos mains se tiennent unies. Celui qui recueille avec Moi obtiendra un résultat assuré. Même si en apparence le fruit ne se voit pas, tu peux en être certaine. Demandez à mon Père en mon Nom, Il vous accordera ce que vous lui demanderez en mon Nom. Ayez seulement confiance et mentionnez la Flamme d’Amour de ma Sainte Mère, car les Trois Personnes Divines lui sont obligées à Elle. Les grâces que vous demanderez par Elle, vous les recevrez. Elle est l’épouse de l’Esprit Saint et son amour réchauffe tellement les cœurs et les âmes refroidies dans le monde que, en vous réveillant, avec des énergies nouvelles, vous pourrez vous élever à Dieu. »

    POURQUOI NE TE CONTENTES-TU PAS DES PETITS SACRIFICES ?

    25 octobre 1962 

    Pendant que je voyageais, j’étais à penser, plongée en Lui : « - que dois-je faire pour m’approcher toujours plus de son amour ? » Le Seigneur Jésus me parla ainsi :

    -          « Sais-tu combien tu M’es agréable ? Fais seulement tien mon enseignement ! Mon insistance n’a pas été vaine. Je M’en réjouis véritablement. Seulement Je ne comprends pas pourquoi tu es si ambitieuse. Pourquoi ne te contentes-tu pas des petits sacrifices ? Pourquoi ne veux-tu pas demeurer tout à fait petite ? Ne crois pas qu’à force de faire de grandes choses, tu parviendras vite à être une sainte ! Tu te trompes ! Les grandes choses portent en elles-mêmes la gloire et obtiennent leur récompense ici sur la terre. Que nos mains demeurent étroitement unies. Tout ce que nous moissonnerons ensemble sera de grande valeur, même les choses les plus petites. Pour Moi, rien n’est insignifiant. Je tiens en grande considération tout ce que tu fais pour Moi. » 

    INVOCATION IMPORTANTE À L’ « AVE MARIA », AJOUTEZ CETTE DEMANDE

    Octobre 1962 

    Annotation postérieure. Ce que je vais consigner à la suite ici, la Sainte Vierge me l’a dit en cette même année de 1962. Je le portais depuis longtemps en moi, sans me décider à l’écrire. C’est une demande de la Très Sainte Vierge :

    -          « À la prière par laquelle vous m’honorez, « l’Ave Maria »,  ajoutez cette demande, de la manière suivante : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce ... Priez pour nous pécheurs, submergez de grâces l’humanité entière par l’action de votre Flamme d’Amour, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen. »

    (NOTE) L’évêque compétent demanda à Élisabeth:

    -          « Pourquoi devrions-nous réciter le très ancien "Ave Maria" d’une façon différente ? »

     Le 2 février 1982 le Seigneur répondit ainsi :

    -          « C’est exclusivement grâce aux suppliques efficaces de la Très Sainte Vierge que la Très Sainte Trinité accorda l’effusion de la Flamme d’Amour. Par elle, demandez dans la prière avec laquelle vous saluez ma Mère très Sainte : "SUBMERGEZ DE GRÂCES L’HUMANITÉ ENTIÈRE PAR L’ACTION DE VOTRE FLAMME D’AMOUR, MAINTENANT ET À L’HEURE DE NOTRE MORT. AMEN" afin que par son action, l’humanité se convertisse. »

    La Très Sainte Vierge :

    -          « Je ne veux pas changer la prière par laquelle vous m’honorez (l’Ave Maria); je veux plutôt par cette supplique secouer l’humanité. Celle-ci n’est pas une nouvelle formule de prière, elle doit être une supplique constante. »

     

     

    2 NOVEMBRE 1962 

    La Sainte Vierge m’a communiqué différentes choses sur la Flamme d’Amour :

    -          « Vraiment, petite, c’est notre pensée commune, notre Cause commune ! Il faut que je te louange. Tu me donnes un si grand bonheur quand je vois ton cœur toujours occupé par ma Flamme d’Amour ! Je ne peux que te dire de nouveau : Tu me procures par là beaucoup de bonheur. »

     Je ne peux décrire ce que j’ai ressenti à la suite de ces paroles louangeuses de la Sainte Vierge. J’aurais voulu m’anéantir.

    HISTOIRE DE LA HONGRIE 4 novembre 1962 

    La bienheureuse Vierge Marie, en s’inclinant vers moi, commença sa conversation :

    -          « Les saints hongrois me supplient avec une joie ineffable, ma petite carmélite, que ma Flamme d’Amour s’allume le plus tôt possible sur leur pays. »

    La Sainte Vierge me permit de la ressentir moi aussi. Je m’unissais en esprit à l’hommage reconnaissant des saints, pendant que la Sainte Vierge véritablement me caressait l’âme et continuait à parler:

    -          « Ma petite, la prière la plus émouvante de tous les saints hongrois est l’intercession de saint Émeric pour la jeunesse ».

    Elle me permit de ressentir en mon cœur l’admirable union des saints. Je me remplis d’une allégresse indescriptible. Note: Saint Émeric était le fils de saint Étienne, premier roi de Hongrie. Éduqué avec grand soin dans la foi chrétienne; il mourût encore jeune dans une partie de chasse, en l’année 1031. Sa fête se célèbre le 5 novembre.

    L’EFFET DE LA PRIÈRE RÉPARATRICE 6 et 7 novembre 1962 

     J’étais agenouillée, en silence, sans dire un mot. Lui ne cessait pas de me louanger. Entre-temps, le démon s’arrangea pour me torturer, mais à mon grand étonnement, sa présence suscita en moi une sensation spéciale, mais pas de peur. Il ne put me faire de mal, mais attira l’attention sur lui. Je m’efforçais d’écouter les paroles du Seigneur. Le diable, cependant, se débattait impuissant, et dit :

    -          « À présent ce sera facile pour toi, tu t’es échappée d’entre mes griffes !»

    Je restais stupéfaite et ne compris pas ce que c’était. Jamais il m’est arrivé jusqu’à maintenant de rester agenouillée silencieusement durant des heures, à méditer en moi-même pourquoi le démon était si exaspéré … Pendant que j’étais ainsi agenouillée, je perçus la voix de la Sainte Vierge en mon cœur :

    -          « Tu es la première, ma petite, que j’inonde de l’action de ma Flamme d’Amour pleine de grâces et, en union avec toi, toutes les âmes. Quand quelqu’un fait de l’adoration réparatrice ou fait une visite au Saint-Sacrement, tant que cela dure, satan perd sa domination sur les âmes de la paroisse. Du moment qu’il est aveugle, il cesse de régner sur les âmes. » 

    Comment puis-je décrire le poids que j’ai ressenti en mon cœur, quand la Sainte Vierge me communiqua ces choses ? Durant ma méditation j’écoutais :

    -          « Ton acceptation des sacrifices et ta fidélité, ma petite, m’incitent à répandre sur vous en une plus grande mesure encore l’effet de ma Flamme d’Amour, et en premier lieu et dans la plus grande mesure sur toi, parce que tu es la première qui la reçoit. »

    Après cela, la Sainte Vierge me prépara à supporter de plus grandes souffrances encore, mais cela ne causa plus en moi aucune crainte, car le fait de posséder la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, et de savoir de quelle grande force elle m’a revêtue, m’a donné une force et une consolation quasi surhumaines.

    JE SUIS À TES CÔTÉS COMME LE MAÎTRE – TOI, SOIS MON PETIT TOURNESOL

    10 novembre 1962 

     Aujourd’hui l’aimable Sauveur me parla longuement. Il me dit à quel point Lui était agréable la petite âme qui en son impuissance s’abandonne à Lui :

    -          « Encore une fois, Je vais me référer à quelque chose de ta vie passée. Rappelle-toi quand tu travaillais encore dans une fabrique et qu’en plus de ton travail, que tu faisais avec grande fidélité et grande responsabilité, tu suivais un cours sur le contrôle de qualité. Tu étudiais très fatiguée, et tu sentais et savais que tu n’allais pas réussir l’examen. Comme mère de famille avec six enfants, chargée de mille préoccupations et fatigues, tu travaillais et étudiais en faisant des efforts énormes. Tu as été vraiment surprise de te retrouver la meilleure étudiante ! À l’époque, tu ne pensais pas à Moi, mais déjà ma Main était là. Et quand tu recevais le matériel abondant que te passaient les travailleurs qui actionnaient les machines automatiques de quatre bobines, matériel que la machine produisait en quelques minutes, comme il te fallait être attentive pour qu’il n’y ait aucun défaut. Le contremaître des machines qui supervisait continuellement leur bon fonctionnement, était là, prêt à les arrêter immédiatement, parce qu’il n’acceptait même pas un centième de millimètre d’erreur.

    -          Je te rappelle ces faits pour que tu voies que ce n’est pas par ton savoir mais par ton application et par ton travail exécuté avec conscience que tu as réussi à obtenir du succès. Je suis près de toi. Comme le contremaître des machines, Je me promène par ici, Je marche par là autour de toi pour que ne se produise aucun défaut. Pas même une erreur d’un centième de millimètre n’est admissible. Je te l’ai déjà dit, pas même un cheveu ne doit nous séparer. »

    Ensuite Il concentra ma pensée sur d’autres lieux de travail :

    -          « Quand tu tentais de réaliser les mesures de résistance, avec quelle minutie tu devais faire ton travail. Ce matériau qui se révélait plus dur que la norme permise, tu devais le mettre de côté. On le retournait au four et il était refondu. Moi aussi, ma petite, combien de fois Je dois refondre les âmes endurcies dans le fourneau de mon Amour. Je ne veux pas qu’il y ait de défauts. Ma petite, supporte que toi aussi Je te refonde par la Flamme de mon Amour. Je le fais pour que tu correspondes aux exigences de mon Cœur, car c’est seulement ainsi que la transformation suivante sera possible. » 

     À une occasion le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Regarde sur les terres cultivées le grand poirier qui étale ses branches et offre son ombre et ses fruits exquis aux pauvres gens fatigués. Toi naturellement, tu ne peux pas te changer en un arbre aussi grand. Sais-tu quoi ? Sois mon petit tournesol, et tourne vers Moi tes graines oléagineuses qui mûrissent sous les rayons du Divin Soleil. Veux-tu que tes graines oléagineuses soient toujours plus chargées ? Accepte chaque sacrifice que Je te présente, parce que c’est seulement ainsi que tes graines oléagineuses pourront être utiles. Veux-tu que J’exprime tes graines oléagineuses ? Si tu le veux, cela aussi nous ne pourrons y arriver que par des sacrifices.

    -          Ces gouttes d’huile exprimées par les souffrances, elles tomberont dans les lampes vides des âmes, et le feu prendra en elles par la Flamme d’Amour de ma Mère, et à sa lumière, elles trouveront le chemin qui mène à Moi. Cette goutte d’huile que J’ai exprimée au moyen de tes souffrances, jointe à mes mérites, elle va tomber aussi en ces âmes qui manquent même de lampe. Émerveillées, elles chercheront la cause de cela, et rencontreront le chemin qui conduit au salut. »

    LA GRANDE GRÂCE DE LA SAINTE PURETÉ 17 novembre 1962 

     Au petit matin, je me réveillais en entendant dire par mon ange gardien : « Les anges et les saints te regardent avec grande admiration ». Il me demanda d’augmenter en moi de toutes mes forces la profonde adoration et la louange à la Sainte Majesté Divine car «ces grâces d’une grandeur incomparable, seulement très peu ont été désignés pour les recevoir ». À entendre ses admonestations, le fardeau de mes péchés pesa sur moi. Je me sentis si indigne de cette abondance de grâces que l’action de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge répand sur moi ... Ce jour-là, la Sainte Vierge conversa longuement avec moi. Je ne peux tout décrire, seulement ce qui arriva durant les heures de la matinée. Ma misère d’une grandeur indescriptible déprimait mon âme. Dès lors, à entendre les paroles de la Sainte Vierge, je les écoutais avec un plus grand respect que je ne le faisais jusqu’à ce moment. Je sentis qu’elle aussi était sur le point de me communiquer des choses extraordinaires ... Durant la sainte messe, la Sainte Vierge infusa dans mon subconscient ce que je ressens maintenant et qui a fait que mon âme soit si légère et élevée à un état si sublime :

    - « Cette grande grâce, ma petite, est la sainte pureté. »

    A ses paroles je sursautais profondément. Après une brève attente silencieuse, la Sainte Vierge poursuivit ainsi :

    -          « Tu viens d’être purifiée de toute tâche qui était la marque du péché contre la pureté. À l’avenir, à n’importe quel endroit où tu te présenteras, il sera accordé à un grand nombre de percevoir la pureté particulière de ton âme, que l’action de ma Flamme d’Amour a répandue sur toi et qu’elle répandra sur tous ceux qui vont croire et avoir confiance en Moi. »

    JE VAIS TE CONFIER POURQUOI JE T’AI CHOISIE TOI PRÉCISÉMENT 19 novembre 1962 

    La Sainte Vierge :

    -          « En tes longues luttes, voici que maintenant je vais te confier pourquoi je t’ai choisie, précisément toi, pour te remettre, en tant que la première, la Flamme d’Amour. Il est vrai que tu as toi-même reconnu n’en être pas digne. C’est la pure vérité. Il y a des âmes beaucoup plus dignes que toi. Mais les grâces agréées, dont je t’ai comblées, et les souffrances, que tu supportes avec tant de fidélité, ont fait que ce soit toi la choisie. Moi je vois ta constance à te montrer persévérante, et je te récompense à l’avance pour cela. Et pour que tu ne t’affliges pas, je vais mentionner un tout petit détail qui est à ton mérite et qui m’est bien agréable aussi. De nombreuses personnes te connaissent depuis plusieurs années ici où tu résides : toi, tu as livré ton grand combat devant les hommes. Il y en a beaucoup qui t’admirent, et même tes ennemis eux-mêmes parlent de toi avec respect.

    -          À Moi aussi, il me plaît d’entendre ça. Il est agréable pour une mère qu’on reconnaisse qu’un de ses enfants est bon. Et tu es doublement ma fille … Je sais, ma petite carmélite, que tu protestes. Pour ce faire, tu as suffisamment de motifs. Je me réjouis aussi parce que tu n’es pas prétentieuse. C’est pour cela que je me suis tournée vers toi. Moi, la Mère de la Miséricorde, la plus éminente de mes grâces, je te l’ai confiée à toi : faire connaître ma Flamme d’Amour aux autres. Pourquoi précisément à toi ? Je te le dis.

    -          Écoute, ma fille, toi aussi tu es mère d’une famille nombreuse. Tu connais toutes les peines et tous les problèmes d’une famille à travers tes enfants. Je sais que plusieurs fois, il s’en fallut de peu que tu succombes sous la croix des dures épreuves. Tu as eu et tu as beaucoup de douleurs à cause de tes enfants. Supporter tout cela est méritoire pour toi et pour n’importe quelle mère de famille. Ces expériences que par disposition divine il t’a fallu vivre, elles ne sont pas survenues en vain. J’en ai tenu compte Moi aussi. Je sais que tu me comprends et c’est pour cela que j’ai partagé avec toi ce que ressent mon cœur maternel. Telle est ta douleur, telle est la mienne aussi.

    -          Dans mon pays, il y a de nombreuses familles comme la tienne : très froides. Ces familles et les autres, je veux les remplir de chaleur par la Flamme d’Amour de mon Cœur. Je vois que tu le comprends bien, car tu vis toi aussi la même réalité. C’est pour cela que tu compatis avec Moi, que tu t’inquiètes avec Moi. Tu vois, à cause de cela je t’ai confié à toi, la première, l’abondance de mes grâces. Seule une mère est capable de partager véritablement avec Moi mes douleurs. Certainement, je suis la Mater Dolorosa, je souffre tant à cause des âmes qui se perdent! J’ai des douleurs qui me torturent quand je regarde la souffrance de mon Divin Fils. Ne t’épargne aucune fatigue, sois mon éternelle compagne pour m’aider à supporter mes souffrances. Voilà ce que je te demande. »

    VEXATIONS DU MALIN POUR AVOIR FAIT CONNAÎTRE LA FLAMME D’AMOUR 22 novembre 1962 

     Je remis la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge au Père D. Je pensais que désormais je trouverais enfin un peu de soulagement en mon âme. C’est alors que commença l’épouvantable douleur de mes souffrances. Le malin entreprit de me brimer horriblement. Une telle chose ne m’était pas arrivée encore. .. Je montais au Refuge de Marie (Sanctuaire Mariaremete). Là il m’était facile de me plonger dans sa Flamme d’Amour. Entre-temps la Sainte Vierge me dit :

    -          « Ton désir est grand, mais rappelle-toi ce que je t’ai dit : il nous faut chercher un refuge pour ma Flamme d’Amour. Mettons-nous en marche! »

    Le cœur me serra. Les souffrances et les humiliations que je dois endurer à faire connaître la Flamme d’Amour signifient chaque fois une nouvelle et grande lutte pour moi. La tête inclinée, je prêtais attention silencieusement à la Sainte Vierge; Elle m’a dit vers qui je devais aller :

    -          « Maintenant, ici dans le sanctuaire, va la livrer ! »

    Dirigée par la Sainte Vierge, je passais de l’autre côté. D’abord je me confessais au Père qui était là en train de confesser, et seulement après je lui dis pourquoi j’avais tenu à venir à lui. Le cœur me battait dans la gorge. Ce prêtre m’était complètement inconnu. Alors que j’en étais à peine à la moitié, il me demanda pourquoi il me fallait lui compter tout cela et pourquoi j’étais si inquiète. Il me réprimanda aussi parce que j’aurais pu lui raconter tout cela en cinq minutes. Ensuite il me pressa sans cesse. Malheureusement, j’ai de la difficulté à respirer et cela faisait que je tardais encore plus à m’exprimer… Je ne veux pas détailler davantage le tourment atroce, l’humiliation et la honte que j’ai vécus … Ensuite il commença à parler des vertus cardinales et fit ressortir la prudence comme la plus importante d’entre elles.

    Il cita les paroles de Saint Paul : "Discernez les esprits ..." Finalement, après une longue conversation, nous avons convenu que le dimanche suivant je lui apporterais les messages de la Sainte Vierge. Lui, sur un ton indifférent, acquiesça : "Si vous le voulez, apportez-moi ça. Je le lirais, mais cela ne veut encore rien dire". Pour finir, il me demanda de prier l’Esprit d’Amour. Moi aussi je lui demandais de prier pour moi et qu’il me bénisse de nouveau. Après avoir quitté le confessionnal, je repensais à ce que j’avais entendu, et je demandais à l’Esprit Saint d’illuminer les âmes de ceux qui connaissent déjà la Flamme d’Amour, et que pénètre en eux l’effusion de grâces de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge.

    Ensuite je pensais aux vertus cardinales. La prudence serait-elle une des vertus les plus importantes ?

    -          « Mon adorable Jésus, je fréquente ton école, et s’il y a quelque chose que je ne sais pas, c’est à toi de décider si je devrais le savoir ou non. Pour transmettre la Flamme d’Amour, on n’a pas besoin des vertus cardinales, car alors Tu m’aurais instruite à leur sujet ».

    Et sur ce, je me tranquillisais ... Le malin m’assaillit chaque fois avec une force toujours plus grande. Durant des semaines, il m’a torturée à la pensée que tout vient de moi-même et que c’est en vain que je tente de me leurrer, c’est vanité tout ce que j’ai, je suis remplie d’orgueil et de suffisance. Serait-ce à cause de mon orgueil que je vais me damner ? La prudence consisterait-elle à renoncer à m’occuper de cette affaire ? Tu te rends compte, celui à qui ils t’ont envoyée se contenta de te dire qu’il le lira bien, mais que ça ne signifiera rien par rapport à l’affaire. Cette pensée m’incita à reconnaître mon erreur devant le Père D, à retourner devant lui et devant ma sœur accompagnatrice, pour confesser devant eux humblement que tout est mensonge sorti de mon orgueil parce que je voulais les tromper. Si je faisais ça, mon âme recouvrirait la paix, et je pourrais me regarder dans les yeux, pure et sincère ...

    Le moment d’aller communier était arrivé, et j’en étais encore à lutter en moi-même : si j’osais recevoir le Seigneur ... Ma peine était si grande que, le cœur tremblant, je dis :

    -          « Je ne veux pas t’offenser, mon Jésus adoré. Comment donc ai-je tombé dans ce grand péché ? Et si je ne le veux pas, comment se fait-il alors que j’aie pu commettre un péché ? 

    La réponse du catéchisme de mon enfance vint à ma mémoire. On commet des péchés quand le sachant et le voulant, on désobéit au commandement de Dieu. En un instant, je m’examinais la conscience : je ne veux pas le péché, par conséquent, je n’ai pas péché. Mon esprit me le dictait ainsi, mais quelque chose me retenait de me mettre en marche et d’aller à l’autel du Seigneur. Elle était désespérante cette lutte. « Mon Seigneur, sois miséricordieux pour moi ». Je m’agenouillais parmi ceux qui allaient communier. Quand arriva mon tour, le prêtre se tint arrêté devant moi, et moi, les lèvres ouvertes, en tremblant j’attendais le doux Sauveur. Je pensais que peut-être le prêtre me considérait indigne de recevoir la communion, quand il ne s’agissait que de séparer les hosties collées. Quand le Prêtre déposa la Sainte Hostie sur mes lèvres, j’en reçus non pas une mais deux. Et en les déposant sur ma langue, il rasa mes dents et en les touchant elles se séparèrent et me parurent comme deux ailes, et que le Seigneur était venu comme en volant vers mon âme. Cela apporta un soulagement sans limites à mon âme. J’éclatais en sanglots: « Comme c’est bon que Tu sois venu! » C’est ses propres paroles que je lui adressais. « C’est vrai que tu ne me méprises pas ? Précisément parce que je suis pécheresse, multiplie en moi ta force. Quelle bonté, quelle compassion sans limites pour le pécheur qui se repent ! » Un long moment, je le remerciais pour son infinie Miséricorde. Après j’entrais encore en une autre chapelle où se célébrait une messe tardive. Là, je continuais mon action de grâces, réfléchissant longuement sur ma misère et ma condition de pécheresse. L’idée que j’aurais inventée la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge ne me paraissait pas claire du tout.

    J’ai pensé : « je m’abandonne entièrement à Toi, mon Jésus adoré; ça fait longtemps que j’ai renoncé à moi-même, à ma volonté ... Et puis, il n’y a rien en moi qui vient de moi. Encore une fois, je m’abandonne à Toi. Accepte-moi, je t’en supplie ! » 

    Sur le moment, le Seigneur Jésus ne parla pas mais inonda mon âme du sentiment sublime de sa présence, et sans parler, infusa en mon subconscient la sensation de tranquillité : ça fait longtemps déjà que je m’abandonne à Lui pleinement, je dois me tranquilliser. Rien ne procède de moi-même. A travers cette tranquille infusion de grâce, Il me permit de pressentir clairement les raisons de ces grandes perturbations et de ces grandes souffrances.

    LA PARTICIPATION À LA SAINTE MESSE EST CE QUI CONTRIBUE LE PLUS À AVEUGLER SATAN 

    À une occasion, la Sainte Vierge parla ainsi :

    -          « Si vous assistez à la sainte messe lorsqu’il n’y a pas obligation et que vous êtes en état de grâce devant Dieu, je répandrais la Flamme d’Amour de mon Cœur et j’aveuglerais satan durant ce temps-là. Mes grâces s’écouleront abondamment jusqu’aux âmes pour lesquelles vous offrez cette sainte messe. La raison de cela est que satan, rendu aveugle et dépouillé de son pouvoir, ne pourra rien faire. La participation à la sainte messe est ce qui aide le plus à aveugler satan. Assoiffé d’une terrible vengeance, tourmenté, il livre une lutte plus féroce encore contre les âmes, parce qu’il sent que son aveuglement approche ». 

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS


  • En entendant ces paroles, je reçus brusquement une illumination intérieure, et me souvins de ce que la Sainte Vierge m’avait dit quelques jours auparavant :

    -          «Maintenant nous partons, ma petite carmélite, et aux côtés de Saint Joseph, toi aussi tu dois parcourir les rues obscures et couvertes de brouillard de Bethléem. Ensemble avec nous tu dois chercher un refuge pour ma Flamme d’Amour qui est JÉSUS CHRIST lui-même. Veux-tu venir avec nous ? Car c’est maintenant que nous partons, pour livrer ma Flamme d’Amour. Les forces et les grâces, tu les recevras de nous.»

    Après cela, je me suis retrouvée en un tel état anémique que je n’avais quasiment pas la force de marcher. Je pressentais que la force physique, je n’en avais plus besoin; c’était ma force d’âme qui me portait à parcourir aux côtés de la Sainte Vierge les rues obscures de Bethléem, ces rues pavées de pierres.

    Nous cherchons un refuge, mais nous ne recevons rien d’autre que rejet de toutes parts.

    S’ABANDONNER À JÉSUS SANS RÉSERVE POUR LE SALUT DES ÂMES 1er septembre 1962

    En cet état anémique extraordinaire, jour après jour le Seigneur me parle. Aujourd’hui encore, Il m’a dit :

    -          «Veux-tu t’abandonner à Moi, ma petite, entièrement et sans réserve ? Moi, l’Homme-Dieu, Je te le demande. J’ai besoin de toi pour mon Œuvre de salut. Ce que Je te demande maintenant est bien un abandon total. Renonce donc à toi-même complètement, de toutes tes forces et de toute ta volonté. Tu ne dois servir que Moi ! Personne ni rien n’existe plus pour toi sinon Moi seul ! »

    -          « Tu me demandes, mon Seigneur Jésus, mon Christ adoré, de ne servir que Toi. Pourrais-je faire autrement ? Je m’abandonne totalement et sans réserve, comme Tu le demandes. Mon doux Jésus, je ne vis et ne meurs que pour Toi, je suis à Toi pour toute l’éternité. À qui pourrais-je appartenir, qui m’accepterait avec tous mes péchés, mes défauts ? C’est très volontiers, mon Seigneur, que je sacrifie ma petite vie pour les âmes. Mon seul désir est que se réalise ton éternel dessein, le salut des âmes … Divin sculpteur, sculpte-moi à ton image et à ta ressemblance, pour que Tu me reconnaisses à l’heure de ma mort comme l’œuvre de tes Saintes Mains. O Divine Main bénie qui sculpte et caresse à la fois ! Mon âme brûle de désirs quand je pense à ta parole : que Tu as besoin de mon sacrifice. Quel grand honneur c’est là ! Je Te bénis, mon aimable Jésus, et je T’exalte sans fin! »

    FAIS PARVENIR MA CAUSE AU SOUVERAIN PONTIFE

    3 septembre 1962

    La Très Sainte Vierge Marie :

    -          «Je voudrais parler avec toi, ma petite carmélite, comme une mère parle avec sa fille. Je sais que tu te débats en de grandes préoccupations à cause de la Flamme d’Amour de mon Cœur. Je me réjouis que tu l’ais prise tant à cœur. Écoute-moi ! Bientôt arrivera le jour où on fera le premier pas officiel, qui aurait dû avoir eu lieu déjà. Les nombreuses humiliations que tu supportes pour ma Flamme d’Amour, les nombreux sacrifices que tu fais, sont de puissants ressorts pour parvenir à ce premier pas.

    -          Communique mon désir à ton guide spirituel : qu’à son tour il fasse parvenir ma cause au premier évêque du pays, et ensuite au souverain Pontife, Vicaire de mon Divin Fils sur la terre. Un temps de grâce comme celui-ci, il n’y en a pas eu sur la terre depuis que le Verbe s’est fait Chair. L’aveuglement de Satan est quelque chose qui bouleversera le monde.»

    EFFET DE GRÂCE SUR LES MOURANTS Du 7 au 8 septembre 1962

    Tandis que j’étais à veiller en prière avant l’aube, la Sainte Vierge conversa avec moi à propos de l’effet de grâce de sa Flamme d’Amour.

    -          «Quand à partir d’aujourd’hui vous serez en veillée d’adoration, toi et la personne qui t’a été désignée comme accompagnatrice, à vous qui connaissez déjà ma Flamme d’Amour, je vous concède la grâce que, tant que durera votre veillée nocturne, ma Flamme d’Amour agira sur les mourants du monde entier. J’aveuglerais Satan et ma Flamme suave et pleine de grâce les sauvera de la damnation éternelle. »

    À entendre dire cela par la Sainte Vierge, je l’accueillis avec allégresse. Mais plus tard un doute terrible m’assaillit à ce sujet. Aurais-je bien entendu ce que la Sainte Vierge m’a dit au petit matin ?

    C’est une grâce immense, comment pourrais-je la recevoir, moi ? La grâce accordée à nous deux fait peser un grave doute dans mon esprit : Est-ce que ça ne vient pas de mon orgueil ? D’autres fois, il me semble que la Sainte Vierge ne l’a même pas dit. En un mot, je ne me comprends pas moi-même. Ou bien j’en suis à douter, peut-être parce que mon orgueil m’empêche d’y croire : «Il n’est pas nécessaire de croire à tout ça ». Le malin m’a tellement rendue confuse : du bout des lèvres, je récite le rosaire, non pas comme j’ai coutume de le faire, mais en répétant une seule invocation : JE CROIS EN TOI, TRÈS SAINTE VIERGE MIRACULEUSE ! Mais, je m’en rends compte, je ne le dis que des lèvres, pour la forme, alors que mon cœur et mon esprit refusent de l’accepter. Je voudrais pleurer pour ne pas pouvoir croire maintenant. Le malin insiste pour que je fasse mienne l’interprétation qu’il donne des événements passés et présents. De toutes mes forces je résiste à ses perturbations : « Vierge Très Sainte, dissipe mes doutes, ce qui m’inquiète beaucoup, c’est que ma veillée d’adoration nocturne soit si méritoire. Est-ce possible ? Et est-il permis de croire cela ? » Dans l’obscurité de mon âme, la Sainte Vierge ne m’a pas donné de réponse tout de suite. Alors, je suppliais le Seigneur Jésus. Ce à quoi Il répondit : « SEULEMENT PAR L ‘INTERMÉDIAIRE DE MA MÈRE ! »

    À ces mots, je fus bouleversée davantage encore. C’est en vain que je m’enchaînais à ses Pieds Sacrés; alors, même cette sécurité est terminée pour moi ? En mes efforts impuissants je continuais à supplier : - mon Seigneur, alors Tu m’abandonnes ? Et une autre fois, j’entendis la même voix :

    -          « Ce n’est pas seulement des lèvres que tu dois accepter le pouvoir miraculeux de la Flamme d’Amour de ma Mère, mais de tout ton esprit aussi.»

    Moi-même je me rends compte de ça que, malgré tous mes efforts, mon esprit résiste à accepter ce que disent les paroles. Satan a tellement embrouillé la clarté de ma vue que je n’en sors pas.

    -          « Je voudrais savoir, si je refuse d’accepter cet immense miracle pour ce qui concerne ma misérable personne, commettrais-je un péché contre la Très Sainte Vierge ? Que dois-je faire, mon adorable Jésus? Viens et aide-moi à me libérer du malin! Ainsi, sans guide spirituel, passer par ces terribles tentations, et je n’ai personne à qui recourir ! »

    Je passais toute la journée au milieu de ces tourments. Durant des heures, je ne pouvais faire rien d’autre que répéter : « JE CROIS EN TOI, SAINTE VIERGE MIRACULEUSE ! » Le même jour, en fin de soirée, je me rendis auprès de la sœur qui m’a été désignée comme accompagnatrice, et lui racontais le récent message de la Sainte Vierge et mes doutes de toute la journée. C’est à la chapelle, devant le Seigneur Jésus, que nous conversions. Elle, à entendre ces choses, ne douta pas. Elle accepta simplement avec foi et avec une sainte admiration ce que je lui racontais. Sur son visage se dessina son sourire comme celui d’une enfant, caractéristique chez elle. Sa foi a dissipé les doutes en moi aussi. À converser ainsi de la grâce admirable qui nous est accordée, elle, en regardant vers le Tabernacle, dit en parlant à la Sainte Vierge :

    -          « O TOI VIERGE SAINTE DE GRAND POUVOIR, encore une fois les hommes veulent s’en prendre à toi ! »

     Alors, toutes les deux, nous nous submergeons en l’admiration de la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge, et nous nous proposons d’aller toutes les deux veiller en adoration afin QUE LE PLUS GRAND NOMBRE D’ÂMES SE SAUVENT DE L’ÉTERNELLE DAMNATION. La sœur, mon accompagnatrice, me donna plusieurs bons conseils, que je reçus en toute humilité de cœur. Quand nous nous sommes quittées devant l’autel du Seigneur, elle ne soupçonnait peut-être même pas quelle force et quelle tranquillité le Seigneur Jésus versa en moi par son intermédiaire à elle.

    VIVRE EN CONTINUELLE HUMILIATION POUR RECEVOIR LES GRÂCES DE LA SAINTE VIERGE

    15 septembre 1962

    La Sainte Vierge s’est lamentée durant la matinée, avec une douleur à briser le cœur, qu’à cause de l’incompréhension qui découle du manque de profondeur, de nombreuses âmes se perdent.

    Elle fait et accorde tout ce qu’elle peut; cependant, les âmes consacrées à son Fils rejettent tout. Elle me demanda d’accepter les sacrifices qui, par les mérites des humiliations, obtiendront finalement la possibilité de sauver les âmes.

    -          « Je te demande humblement pardon, o ma Mère. Je ne veux pas hésiter, pas même au milieu de mes terribles tentations. Tu sais, n’est-ce pas ? que je ne suis rien qu’un insignifiant petit grain de poussière. Je ne peux rien faire sans Vous deux. »

    Elle me répliqua ainsi :

    -          «C’est précisément à travers ta petitesse, ton incapacité et ton humilité que ma Flamme d’Amour va se mettre en marche, doucement, sans rien brusquer. C’est pourquoi, fais attention et demeure effacée dans l’humilité. Tu auras à vivre de continuelles humiliations extérieures et intérieures, car c’est seulement ainsi que je peux te garder pour faire passer par toi ma Flamme d’Amour.»

    À une autre occasion, la Sainte Vierge se remit à m’adresser de douces paroles :

    -          «Viens avec moi ! Allons parcourir les rues obscures et brumeuses de Bethléem avec ma Flamme d’amour. Ne crains pas, Saint Joseph et moi, nous serons avec toi et, tant que d’autres ne s’uniront pas à nous, nous avancerons ainsi tous les trois.»

    La Sainte Vierge me fait bien souvent ressentir sa douleur … Il y a des jours où je souffre tant avec Elle que c’est à peine si je peux marcher. Aujourd’hui même, durant toute la matinée, elle a versé en moi, en grande abondance, la grâce de la souffrance. Je marchais les yeux baignés de larmes; j’essayais d’éviter les gens pour qu’ils ne remarquent pas ma grande affliction. Je n’ai quasiment pas d’autre pensée que celle d’accomplir ce qu’Elle me demande. L’angoisse de mon âme, en butte à la souffrance et aux doutes, est excitée davantage encore par Satan. En sa haine cruelle, il suscite de terribles doutes en moi :

    -          « Tu es si inutile, de toutes façons. Pourquoi ils ne confient pas leurs affaires aux évêques ? Pourquoi à une créature aussi idiote que toi ? Parce qu’eux ne croient pas en ces racontars-là ! Un homme sensé ne se permet même pas de parler avec toi ! Celui-là aussi à qui on t’avait envoyée, il s’est débarrassé de cette affaire-là; avec perspicacité, il s’est rendu compte qu’il s’agissait de quelque chose d’impossible, et il ne s’est même pas entretenu avec toi. Ne te force donc plus, sois raisonnable toi aussi ! De toute façon, c’est inutile. »

    Même au moment sublime de la Sainte communion, il me molestait. Je tâchais de toutes mes forces de maintenir le malin loin de moi.

    SOUFFRE AVEC MOI

    Un jour, en me rendant auprès du Seigneur Jésus, j’avais l’intention de ne rester avec Lui que pour peu de temps, vu que j’étais très fatiguée. Je récitais mes offices et voulus prendre congé de lui; Il me demanda :

    -          «Pourquoi es-tu si pressée ? Y a-t-il pour toi quelque chose de plus important que Moi ? Ou peut-être les genoux te font mal ? Pense à Moi, quand Moi aussi Je suis tombé à genoux; pourtant Je n’ai pas abandonné le chemin de la croix. Reste encore avec Moi ! Tu ne vois pas combien de temps Je Me retrouve seul. Ou bien tu n’as plus rien à Me dire ? Ça non plus, ça n’a pas d’importance ! Écoute le silence, nos cœurs battent à l’unisson; que nos regards se compénètrent l’un l’autre. Dis-Moi seulement que tu M’aimes, que tu M’adores, à la place des autres aussi ! Tu sais que tu dois toujours moissonner avec Moi. Maintenant, ici dans ce silence aussi tu peux moissonner avec Moi. Dans la solitude de la nuit aussi, tandis que tu veilles en adoration. Je t’enseigne pour que tu apprennes la manière et que tu racontes aux autres comment il faut rassembler des âmes. La volonté de l’âme est déjà de l’amour. Et l’amour peut tout. Tu dois seulement vouloir, en tendant toutes tes forces. 

    -          Que notre pensée soit toujours la même : sauver les âmes de l’éternelle damnation. C’est seulement ainsi que tu peux adoucir ma douleur cruelle. Que cela ne soit pas ennuyeux pour toi. Je te l’ai répété maintes et maintes fois : souffre avec Moi. »

    Et durant ce temps, Il partageait avec moi la précieuse douleur de son cœur, comme gage précieux de sa grâce. En une autre occasion, Il me parla ainsi :

    -          «Tu sais, comme mon Cœur souffre à cause des âmes damnées ! Que nos mains récoltent à l’unisson !»

    -          « Mon Seigneur, c’est si peu ce que je peux récolter ! »

    -           «Complète-le par tes désirs, par tes désirs ardents, ma petite, et réfugie-toi en Moi en toute confiance ! »

    JEÛNES POUR LES ÂMES SACERDOTALES AU PURGATOIRE

    28 septembre 1962

    Aujourd’hui, jour de jeûne, je l’offre pour les âmes du purgatoire, spécialement pour les âmes sacerdotales. Le Seigneur Jésus faisait allusion au fait qu’il ne peut résister à la prière de la Sainte Vierge. Il me dit, en l’enfonçant en mon subconscient :

    -          «Vu que tu es en train d’assouvir ce désir si grand que J’ai pour les âmes, ma petite, sais-tu par quoi Je vais te récompenser? L’âme d’un prêtre décédé, grâce au fait que vous avez gardé le jeûne que Je vous ai demandé, désormais, dans les huit jours suivant le décès, se libérera du feu du purgatoire. Et quiconque gardera ce jeûne obtiendra cette grâce en faveur d’une âme souffrante. »

    Toute en larmes, j’écoutais ses paroles pleines de majesté et de miséricorde : nous pouvons aider si efficacement les âmes qui souffrent au purgatoire. Mon cœur se serra quand Il me communiqua cette nouvelle et grande grâce et, en sortant de la sainte messe pour aller à la maison, il dit à voix basse en mon cœur :

    -          «Moi aussi Je vais avec toi, et Je demeurerais avec toi toute la journée : que nos lèvres supplient ensemble le Père Éternel pour obtenir miséricorde. »

    En profonde adoration, je lui dis :

    -          « Mon Jésus adoré, vivre en mon cœur cette grâce avec Toi et par tes lèvres supplier ensemble le Père Éternel ! »

    En rentrant ainsi à la maison, l’âme plongée en adoration, mon cœur commença à battre si fort, sous l’effet de la grâce, qu’il m’a quasiment éclaté … Alors je L’ai supplié :

    -          « Je désire tellement, mon Jésus adoré, que ta si grande grâce en vienne au plus vite à être connue publiquement, et que le plus grand nombre possible de personnes en viennent à ressentir profondément ton intime désir. »

    Le Seigneur Jésus me demanda de mettre par écrit spécialement ce qui précisait comment nous pouvons aider les âmes :

    -          «À cause de l’observation du jeûne que Je demande, les âmes des prêtres, au huitième jour après le décès, se libèreront du purgatoire. » [Remarque: le jeûne strict: durant un jour, on ne doit prendre que du pain et de l’eau].

    JOURS DE GRÂCE - JEUDIS ET VENDREDIS FAIRE DES HEURES DE RÉPARATION

    29 septembre 1962

     Mon âme est continuellement remplie de la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge. Même durant les heures de la nuit, quand je reste un peu sans dormir, je la supplie sans cesse d’aider son miracle silencieux à s’allumer sur le monde le plus tôt possible

    Au matin, de bonne heure, j’arrivais à l’église, comme si la Sainte Vierge avait attendu ce moment pour me communiquer dans le silence de l’église :

    -          « Sais-tu, ma petite, comment vous devez considérer ces deux jours : le jeudi et le vendredi ? Comme de grands jours de grâces. Ceux qui, ces jours-là, offrent réparation à mon Divin Fils, recevront une grande grâce. Durant les heures de réparation, le pouvoir de Satan s’affaiblit dans la mesure où les âmes réparatrices supplient pour les pécheurs… il n’est pas nécessaire de faire rien de frappant, il n’est pas nécessaire de se vanter de l’amour. Il brûle au fond des cœurs et se propage aux autres… Je veux que non seulement vous connaissiez mon nom, mais aussi la Flamme d’Amour de mon Cœur maternel qui bat pour vous. Et je t’ai confié à toi de faire connaître cet amour enflammé. C’est pourquoi il te faut être très humble. Une grâce si grande n’a été concédée qu’à très peu. Tiens en grande estime cette si grande grâce. Ce que tu dois aimer et rechercher le plus en elle, que ce soit les humiliations tant extérieures qu’intérieures. Ne crois jamais que tu es quelqu’un. Que te considérer toi-même comme un rien soit ta principale préoccupation. Tu ne dois jamais cesser de t’exercer à cela. Même après ta mort, cela doit demeurer en vigueur; c’est pour cela aussi que tu reçois les grâces des humiliations tant extérieures qu’intérieures. Ainsi tu pourras demeurer fidèle à diffuser ma Flamme d’Amour. Profite de chaque occasion : recherche toi aussi, par tes propres efforts, les humiliations extérieures et intérieures, car ce que tu cherches pour toi augmente encore plus ton humilité. »

    Lorsque la Sainte Vierge eut terminé ces instructions maternelles, mon cœur se remplit d’une profonde humilité. La Sainte Vierge me permit de ressentir à quel point elle est puissante et, cependant, comme elle fut humble et modeste durant sa vie terrestre.

    La Sainte Vierge me commanda d’écrire cette communication de façon aussi détaillée, parce que cette demande de sa part, qu’elle livre par mon intermédiaire, est un « Message » pour tous ses enfants qui les premiers vont diffuser sa Flamme d’Amour. Ce jour-là, je m’informais de l’adresse du Père X. J’allais à l’hôpital pour le visiter. La sœur infirmière m’accorda cinq minutes de visite. C’étaient de graves moments. Je lui ai demandé si elle pouvait nous laisser parler en tête à tête pour quelques moments. Elle sortit. Je demandais au Père X s’il savait qui je suis. Il me reconnut seulement après lui avoir parlé de mon affaire. Je lui mentionnais la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, dont il avait déjà eu connaissance. Je lui demandais de la lire, si ce lui était possible.

    -          « Moi, ma fille, dit-il, je ne peux même pas lire le bréviaire, ni non plus les lettres que je reçois. »

    Après quelques minutes de silence à me regarder avec les yeux à demi ouverts, je pus comprendre que ses yeux brillaient d’une lumière qui n’est déjà plus de ce monde; je sentis qu’il était déjà dans la contemplation de Dieu. Il me dit à voix basse :

    -          « Je suis victime, ma fille. Je me suis abandonné complètement au Seigneur Jésus et à la Sainte Vierge, je ne dispose plus de ma volonté pour rien. Qu’on fasse de moi ce qu’on jugera bon.»

    Alors, je lui exprimais ce que la Sainte Vierge m’avait dit au moment où les médecins l’avaient déjà condamné : «Il se rétablira bientôt, ma petite, mais pas pour longtemps. » Je demandais au Père X : - que dois-je faire avec la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge ?  

    -          « Moi, ma petite, je ne peux rien faire. Si la Sainte Vierge me l’avait confiée, ce serait autre chose. Mais comme ça, je ne peux rien faire.»

    Il ajouta encore d’avoir confiance, la Sainte Vierge va tout arranger ça. Lui, de son côté, tout ce qu’il fait : il prie et offre ses souffrances aussi pour la Cause.

    Je commençais à m’effondrer à cause des nombreuses souffrances spirituelles qui consument mon âme depuis déjà des mois. Je dis au Père X :

    -          « Moi aussi, comme morte vivante, je supporte de nombreuses souffrances. »

    À ce moment la porte s’ouvrit, la sœur entra et aussi le Père accepta d’obéir : - Maintenant je te bénis de tout mon cœur, ma fille. Au moment où il éleva la main pour me bénir, moi, d’un mouvement spontané, je la portais à mes lèvres avec grande vénération, peut-être pour la dernière fois. Je pensais que, même s’il se rétablit, ce n’est pas certain que je le reverrais. À ce moment, l’infirmière s’approcha du lit et dit :

    -           « Terminez la visite s’il-vous-plaît ! »

    Je sortis dans la rue. Je dirigeais mes pas vers l’église de l’adoration perpétuelle. Une grande obscurité pesait sur mon âme. Sur mon chemin vers la maison du Seigneur, Satan de nouveau me lança à la face ses paroles outrageantes. Il jouissait malicieusement. Je me prosternais devant le Très Saint Sacrement :

    -          « Je suis venue maintenant me plaindre à Toi, mon Jésus adoré. Tu sais tout, et pourtant je veux te le raconter. Tu sais ce que m’a dit le Père ?… Tu le sais, n’est-ce pas ? Mon Jésus, je vous supplie sans cesse. Quelle misérable je suis et, malgré cela, vous me confiez cette affaire qui concerne le monde …! Oh, moi, impuissante et inutile, avec quel plaisir je la passerais à une âme digne et pure ! Je ne suis pas digne de cela, mon Seigneur. »

    C’est ainsi que je suppliais le Seigneur Jésus. Entre-temps, Satan voulut de toutes ses forces s’emparer de mon âme :

    -          « Enfin, je suis sur le point de te vaincre ! Ne t’avais-je pas dit que, à part toi, personne serait assez idiot pour accepter et faire passer aux autres tes réflexions inhumaines, impies ? Pourquoi tu ne tiens pas compte de moi ? Je t’ai toujours dit que je ne veux que ton bien. Et toi, obstinée à suivre ta tête folle. Mais j’espère bien que maintenant, tu vas recouvrer la raison. Cette leçon a finalement dévoilé tes pensées niaiseuses. Dis-moi, pourquoi veux-tu être, à tout prix, supérieure au reste des mortels ? »

    Mon âme était insensible à toute autre chose qu’à la voix du malin. Il maintenait mon âme en une obscurité impossible à supporter par les seules forces humaines.

    Prosternée devant le Très Saint Sacrement, je luttais contre moi-même. Que dois-je faire ? Ne m’abandonne pas, mon Seigneur ! Purifie et ordonne mes pensées !

    ON MÛRIT PAR LA SOUFFRANCE ET LES DOULEURS 1er octobre 1962

    Aujourd’hui, le Seigneur Jésus me parla de nouveau :

    -          «Tu souffres, n’est-ce pas ? Que tu souffres pour Moi, voilà mon cadeau. Une telle souffrance comme celle-ci, tu ne peux la recevoir que de Moi. Accepte-la par pur amour pour Moi, que ce soit une souffrance spirituelle ou corporelle. Rappelle-toi ce que Je t’ai dit : Il nous faut arriver en haut, au Calvaire. Que nos pieds cheminent ensemble ! Et si tu te sens seule, Je le permets uniquement pour que tu en reçoives le mérite, que tu offriras pour tes fautes et pour les âmes qui Me sont consacrées. Ne t’impatiente pas au sujet de ton directeur spirituel. À présent, Moi Je me charge de te diriger; toi, tu n’as qu’à Me servir. Quand Je te maintiens dans la nuit des doutes, même alors Je suis avec toi. N’oublie pas comment, alors que J’étais endormi dans la barque, J’ai repris mes disciples à cause de leur peu de foi. Pour que s’établissent en ton âme silence et lumière, il suffit d’une seule parole de ma part, que, en certains cas, Je t’enverrais aussi par l’intermédiaire d’autres personnes. Accepte-la même si Je te parle par la personne la plus insignifiante. Je te répète, Je fais cela pour augmenter ton humilité. Ne te préoccupe pas à cause de ton Père spirituel, aie seulement confiance et espère en Moi. Abandonne-toi à Moi, voilà le plus important. Mon petit tournesol, tourne-toi vers Moi ! Moi, le Soleil Divin, Je suis à te mûrir par les souffrances et les douleurs. Ne t’effraie pas de la souffrance qui transperce ton cœur fréquemment. Je fais cela pour t’accoutumer afin que par les souffrances nous marchions ensemble et recueillions des âmes ensemble. »

    2 octobre 1962

    -          «La constante fidélité envers Moi et mon Œuvre de salut, ma petite carmélite, dont tu témoignes par tes continuels sacrifices, te fait cheminer sur le sentier du martyre. Ne crains pas, nos pieds cheminent ensemble, et, même si ça te fait bien mal, continuons à cheminer ensemble. Je te comble de grâces, ma petite, parce que mon Cœur déborde d’amour et me pousse à la profusion. Je comble de grâces mille fois plus grandes chacun de tes efforts. Si seulement de nombreuses âmes comme toi M’aimaient ! Quelle allégresse ce serait pour Moi si, à de nombreuses âmes comme la tienne, Je pouvais distribuer l’abondance de mes grâces ! »

    -          « Accepte, mon bien-aimé Jésus, l’unique invocation que je T’adresse avec tout l’élan de mon cœur : Je T’aime, beaucoup, beaucoup ! »

    3 octobre 1962

    Après le déjeuner, je restais dans le silence de la salle à manger, à méditer. Le Seigneur Jésus me surprit par ses paroles douces, consolatrices et réconfortantes :

    -          «Que la lumière brille en ton âme ! Sois humble et accepte de tout ton esprit l’accomplissement de ma Volonté. Tu sais que, quand Je dis quelque chose et que ça suscite de la résistance en ton âme, tu peux en conclure que telle est ma volonté. »

    Le Seigneur Jésus ne cesse de me dire, depuis déjà deux jours, qu’il me faut essayer de nouveau de mettre en marche la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge, et précisément là où on m’a déjà rejetée une fois. Mon cœur se serra à ces mots. Dans les moindres parties de mon corps pénétrèrent, comme une douleur aigüe, l’échec passé, le rejet catégorique, l’humiliation. Entre-temps, je m’interrogeais de nouveau si c’est vraiment le Seigneur Jésus qui parle en mon cœur. Tandis que j’étais ainsi à vaciller, le Seigneur Jésus fit entendre sa voix une autre fois au plus profond de mon cœur:

    -          « Il te faut t’humilier toi-même, quelle que soit la manière ou sous quelque forme que ça se produise.»

    AYEZ RECOURS À SAINT-JOSEPH DEMANDEZ-LUI SA PROTECTION

     

    4 octobre 1962

    Ce jour-là, ce fut de nouveau la Vierge qui me parla :

    -          «Rappelle-toi ce que je t’ai dit : il faut emprunter le chemin obscur, boueux, bruyant et pénible de Bethléem pour chercher un refuge pour ma Flamme d’Amour. Tu viens avec Moi, ma petite carmélite, et avec Saint Joseph. La Flamme d’Amour de mon Cœur cherche un refuge. Prends tout le chagrin et l’amour de mon Cœur maternel et aussi ceux avec lesquels Moi aussi, humiliée et dans l’obscure insécurité, j’ai cherché refuge en compagnie de Saint Joseph. À présent, toi aussi tu dois emprunter ce chemin silencieusement, sans une parole de plainte ou de lamentation, humiliée, incomprise, exténuée. Je sais, c’est difficile. Mais ton Rédempteur est avec toi. À moi aussi ça m’a donné des forces. Saint Joseph t’accompagne. Ais recours à Lui ! Il est bon. Demande-lui sa protection agissante! »

    DEMEUREZ CONTINUELLEMENT DANS MON ŒUVRE DE SALUT

    À une certaine occasion, j’assistais à des litanies avec exposition du Saint-Sacrement. Le Seigneur Jésus me surprit par ses paroles :

    -          «Aujourd’hui, tu es très distraite. À peine as-tu élevé ton âme vers Moi. Pourquoi Me laisses-tu de côté ? Alors que Je désire tant tes paroles et chaque vibration de ton âme ! »

    -          « Pardonne-moi, o mon bien-aimé Jésus ! »

    Et pendant qu’ainsi, l’âme repentie, je me submergeais en Lui, les litanies commencèrent. Le regard levé vers la custode, où Il reposait en sa blancheur immaculée, avec un profond hommage je le regardais. À ce moment, ce fut comme si la custode se déplaça et se tourna légèrement vers moi.

    L’amour sans limites du Seigneur s’épancha en mon cœur. Les yeux fermés, avec une profonde humilité, consciente de ma misère, je M’offris à Lui et Lui abandonnais toute ma faiblesse, parce que je n’avais rien d’autre à Lui offrir. Lui, ému, me dit :

    -          «Tu vois, le Divin Soleil s’est tourné vers toi parce que tu ne revenais pas à Lui. Tu as dispersé ta parole dans des bagatelles, c’est pourquoi maintenant, Je M’adresse à toi afin de rattraper le retard, ce que tu as omis de faire. Maintenant, dirige tes pensées vers Moi. Moissonnons ensemble ! Nous avons besoin de chaque goutte d’huile. Tes graines oléagineuses ne peuvent mûrir et produire un fruit abondant que sous les rayons du Divin Soleil. Tâche de Me servir encore mieux ! Ne l’oublie pas, pas même un cheveu ne doit s’interposer entre nous. Il y a beaucoup à faire et peu nombreux sont les ouvriers. Demeure continuellement en mon Œuvre rédemptrice, de toutes tes forces. Ce n’est pas pour être arrivée tard au travail que ta récompense sera moindre que celle de ceux qui sont arrivés tôt. Mais, naturellement, J’exige de toi abandon et fidélité, qui doivent durer jusqu’à la mort, car c’est seulement ainsi que tu pourras aider de là-haut aussi. Là, nos mains moissonneront à l’unisson.»

    Le jour suivant, durant la matinée à l’église, Il commença à se plaindre :

    -          «L’affliction de mon Cœur est tellement grande à cause de nombreuses âmes consacrées. Et, cependant, comme Je marche derrière elles ! Je les suis pas à pas avec mes grâces. En dépit de cela, elles ne Me reconnaissent pas, ni ne Me demandent où Je vais. Je vois comment elles vivent dans l’ennui, dans l’oisiveté nonchalante, ne recherchant que leur propre confort, elles M'ont mis en marge de leurs vies. Elles profitent de chaque occasion pour se dérober lâchement et, s’abusant elles-mêmes, se comportent comme si elles n’étaient pas mes ouvrier. Pauvres de vous, comment allez-vous rendre compte du temps gaspillé ?

    -          Ne Me forcez pas à lever ma Main Sacrée pour vous maudire ! Moi-même Je suis l’Amour, la Patience, la Bonté, la Compréhension, le Pardon, le Sacrifice, le Salut, la Vie éternelle. Et ça, vous ne le voulez pas ? Mon Corps Sacré, crucifié et couvert de sang, est-ce en vain qu’Il a été élevé de terre ? Vous, aveugles et sans cœur, vous ne voyez pas ce que J’ai fait pour vous ? Votre cœur ne s’émeut pas ? Vous ne voulez pas cheminer avec Moi, moissonner avec Moi? Vos cœurs, ils ne battent pas à l’unisson avec Moi ? Votre intérieur, il ne vibre pas avec Moi ? Est-ce en vain que J’ouvris mon Cœur ? Vous laissez se gaspiller l’abondance de mes grâces ? Vous ne voulez pas partager mes sentiments? Le battement de mon Cœur doux et bon, vous ne voulez pas l’entendre ? Vous préférez qu’avec une voix de tonnerre, Je crie vers vous : pourquoi restez-vous ici à ne rien faire ?

    -          Ne faites pas les délicats ni les capricieux ! Là où Je vous ai mis, c’est là où vous devez être prêts, fermes et pleins d’esprit de sacrifice. J’ai pensé à tout pour pouvoir souffrir pour vous, et vous, prenant vos aises, vous ne montrez aucun empressement, vous vous excusez simplement, et ainsi s’écoule toute votre vie. Prenez donc sur vous la croix que Moi aussi J’ai embrassée, et offrez-vous donc vous-mêmes en victime comme Moi Je l’ai fait, car autrement, vous n’aurez pas la vie éternelle !

    -          Je sais, mon petit tournesol, que mes nombreuses lamentations, toi tu les écoutes. À la chaleur de ton cœur, Moi aussi Je M’échauffe. Je Me trouve si seul ! »

    QUE NOS CŒURS BATTENT À L’UNISSON

    -          «Que cette sensation sublime soit la récompense de ta fidélité. Que notre intérieur ressente la même chose ! Quelle félicité c’est pour Moi ! Submerge-toi en Moi, dans l’océan de mes Grâces ! Je te concède cette grâce, parce que c’est toi-même qui M’a demandé de te laisser te submerger. Demande sans cesse, ma petite carmélite ! Je distribue avec joie mes trésors, que tu pourras échanger à l’heure de ta mort. Tu crois peut-être que telle était ta souffrance, ainsi sera ta récompense ? Absolument pas ! On ne peut exprimer par des paroles humaines ce que J’ai préparé pour vous. J’espère le moment de ton arrivée. Et Je t’espère avec une riche récompense. Mon Cœur se réjouira à ton arrivée, et de nombreuses âmes, celles que tu as aidées à se libérer du purgatoire par tes sacrifices, te salueront toutes débordantes de joie. Comme tes bonnes amies, elles ont hâte de te rencontrer. Pénètre-toi de cette joie sans limites. Et que rien de fatiguant pour toi résulte de ce que tu dois faire pour mon Œuvre de salut. Que nos regards se compénètrent ! En mes yeux baignés de larmes et de sang, tu verras le désir ardent de mon Cœur pour les âmes. Moissonne avec Moi, ma petite ! C’est Moi qui ai greffé sur ton cœur le désir des âmes, et Je l’augmenterais sans cesse. Mais profite toi aussi de la moindre occasion ! »

    SOYEZ LUMIÈRE POUR MA SAINTE ÉGLISE 5 octobre 1962

    Premier vendredi.

    -          «Aujourd’hui, mon Cœur espère dans l’allégresse toutes les âmes, ma petite. Je répands sur vous mes grâces extraordinaires. Profitez de cette occasion où Je distribue tant de richesses pour vous.

    -          Ma petite, sois la fenêtre de ma Sainte Église, que ma divine grâce rend limpidement resplendissante et lumineuse. Pour que cela devienne réalité, tu devras travailler continuellement, afin que le Divin Soleil puisse briller à travers toi sur tous ceux qui en ma Sainte Église sont près de ton âme. Ta fenêtre reçoit l’éclat de ma splendeur et transmet sa lumière. Ceux qui sont près de toi sentent que le Divin Soleil brille sur eux à travers toi. Cela aussi va rendre plus abondant le bruit de mon Œuvre de salut dans les âmes. »

    Ces propos, le Seigneur Jésus me les a tenus après la sainte communion. Au même moment, la Sainte Vierge aussi commença à me parler en sa bonté maternelle :

    -          « Je t’unis fermement à moi, ma petite. La Flamme d’Amour de mon cœur, que je t’ai confiée, projettera sur toi, la première, ses abondants rayons de grâce, et elle continuera à le faire aussi au Ciel. Tes gouttes d’huile que tu recueilles avec tant de zèle, je les bénis de ma Main maternelle. Et à ton arrivée, je t’attendrais avec un amour maternel. Les gouttes d’huile exprimées par tes souffrances tomberont sur la terre dans les lampes éteintes ou à peine vacillantes des âmes, et elles s’allumeront à ma Flamme d’Amour. Toi, par conséquent, tu pourras occuper ta place à côté de moi jusqu’à la fin du monde. »

    DEMANDE QU’IL Y AIT DE NOMBREUX ET VRAIS GUIDES SPIRITUELS ET CONFESSEURS DE VIE SAINTE

    6 octobre 1962

    À la communion, de nouveau le manque d’un guide spirituel pesait sur mon âme. Le Seigneur Jésus me réprimanda avec amour:

    -          «Prends patience, et que la valeur de tes souffrances soit bien claire à tes yeux. Je te dis pourquoi Je te laisse sans guide spirituel. Offre cette souffrance pour qu’il y ait de nombreux et véritables guides spirituels. Je te permets à toi aussi d’expérimenter quel sentiment douloureux c’est pour nombre de personnes [de ne pas avoir de direction spirituelle]. Demande des grâces en abondance pour qu’il y ait de nombreux confesseurs de vie sainte. Combien d’âmes parviendraient auprès de Moi si les directeurs spirituels guidaient les âmes avec plus de compréhension, de patience et de dévouement. Que cela aussi fasse partie de ton travail missionnaire. Fais beaucoup de sacrifices pour cela ! Que nos mains moissonnent à l’unisson ! » (Et sa voix était doucement suppliante.)

    GRÂCES QUE REÇOIT UNE MÈRE POUR SES ENFANTS PAR LA FLAMME D’AMOUR

     

    9 octobre 1962

    Aujourd’hui, alors que j’étais auprès de l’aimable Sauveur, Il infusa en mon âme l’allégresse de son Cœur.

    -          «Comme c’est bon que tu sois venue ! Je t’espérais tant ! Je te l’ai dit déjà plusieurs fois, submerge-toi en Moi comme la goutte d’eau dans le vin. Moi Je suis le vin, toi tu es l’eau. Si tu t’unis autant à Moi, tu te retrouves quasi anéantie, Moi seul règne en toi. Mon Corps et mon Sang vous donnent force et vie. Quel bonheur ce serait si de plus en plus vous vous aidiez de ma Force vivifiante ! Récolte des âmes avec Moi ! »

    Avec tristesse, je me plaignis au Seigneur Jésus, que le malin cherche de nouveau à faire perdre la paix à notre famille. Donne-nous la Paix ! Je lui ai demandé sa grâce en abondance pour que mes enfants aussi vivent tous dans la grâce de Dieu. Alors, Il me permit d’entendre sa voix aimable, consolatrice :

    -          «Une fois que tu seras au Ciel et que tu contempleras de là-haut la mort d’un de tes enfants, tu seras auprès de son lit. Ta goutte d’huile tombera dans sa lampe vide et la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge prendra. Cette grande effusion de grâces sauvera leurs âmes de la damnation. Ils sentiront alors ta main maternelle qui les caresse … et toi aussi tu sentiras quelle grande valeur possèdent les nombreuses souffrances que tu as supportées … Ils sentiront aussi ta main qui viendra les secourir au moment de leur mort, et ils verront ta vie méritoire que maintenant, ici sur la terre, ils n’apprécient pas. »

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS 


  • SATAN EST RESTÉ AVEUGLE QUELQUES HEURES

     

    -          « Voilà que Satan s’est retrouvé aveugle, et pendant quelques heures, il a cessé de dominer dans les âmes. C’est surtout le péché de luxure qui fait tant de victimes. Comme Satan est en ce moment impotent, aveugle, les esprits mauvais ont l’air figés et inactifs comme s’ils se trouvaient en léthargie. Ils ne comprennent pas ce qui se passe. Satan a cessé de leur donner des ordres. Et en même temps que les âmes se libèrent de la domination du malin, elles prennent de bonnes résolutions à l’opposé de la mollesse. Quand elles se réveilleront en ce nouveau jour, le ferme propos de la conversion se sera renforcé dans des millions d’âmes. »

     En même temps que la Sainte Vierge disait cela, elle me permettait d’expérimenter ce qui se passait dans les âmes sous l’effet de la grâce.

    APPROCHE LE MOMENT OÙ MA FLAMME D’AMOUR S’ALLUMERA SUR TOUTE LA FACE DE LA TERRE

     C’est en ressentant cette admirable grâce que je me rendis de bon matin à l’église.

    -          « O Toi, Vierge sainte, toute puissante, c’est ainsi que je la saluais. De quelle misère tu m’as tirée ! Pourquoi me donnes-tu tant de grâces ? »

     La Sainte Vierge se mit à me parler :

    -          « Puise des forces, ma petite, de tant de grâces. Je t’ai comblée afin que, si de nouveaux doutes t’envahissaient, le feu inextinguible de ma Flamme d’Amour soit déjà tout brûlant en ton cœur. Tu vois bien comme c’est sublime ! »

     Ce jour-là, la Sainte Vierge me dit beaucoup de choses encore :

    -          «  Je t’assure, ma petite, qu’une force aussi puissante de grâce, je n’en ai encore jamais mise à votre disposition comme cette fois-ci : la Flamme ardente de l’amour de mon Cœur. Depuis que le Verbe de Dieu s’est fait chair, je n’ai pas entrepris un mouvement plus grand que celui de la Flamme d’Amour de mon Cœur qui bondit vers vous. Jusqu’à présent, il n’y a rien eu qui ait autant aveuglé Satan. Et il n’en tient qu’à vous de ne pas la rejeter, car cela entraînerait en soi un désastre. »

    -          «  Tu me confies à moi, o ma Mère du Ciel, à la plus malheureuse du monde, cette cause grandiose ? Moi, âme de mendiante couverte de guenilles ! Je ne compte pour rien, pas même humainement. Encore bien moins devant toi ! »

    -           « Ma Flamme d’Amour va s’allumer d’abord au Carmel, ma petite, car y a-t-il un endroit où Je suis davantage vénérée que parmi eux, ou tout au moins, ce sont eux les plus appelés pour cela, ainsi que les Filles de l’Esprit Saint qui doivent collaborer à la diffusion de la Flamme d’Amour avec mes dévots. Dépêche-toi, ma petite ! Il est déjà proche, le moment où ma Flamme d’Amour s’allumera, et à ce moment-là, Satan va se retrouver aveugle. Et cela, Je veux vous le faire ressentir pour augmenter votre confiance. Ça va vous donner une grande force. Cette force, tous ceux à qui elle parviendra la ressentiront. Car elle va s’allumer non seulement dans les nations qui m’ont été consacrées mais tout autour de la terre, et elle s’étendra dans le monde entier. Même dans les endroits les plus inaccessibles, car pour Satan, il n’y a pas de lieux inaccessibles. Puisez-y force et confiance. J’appuierais votre travail par des miracles jamais vus jusqu’à maintenant, que la réparation à mon Divin Fils va accomplir imperceptiblement, doucement et silencieusement.

    FÊTE DE LA FLAMME D’AMOUR LE 2 FÉVRIER

    -          « Je prie le Saint Père de fixer pour vous la fête de la Flamme d’Amour le 2 février, fête de la chandeleur. Je ne veux pas une fête spéciale. »

    TU NE T’OCCUPES QUE DE TES AFFAIRES. POURQUOI NE ME LES APPORTES-TU PAS ?

    Il est arrivé une fois que, à cause de mes nombreuses occupations, du matin jusqu’à bien tard dans l’après-midi, je n’avais pas pensé au Seigneur Jésus (depuis que je me trouve dans cet état si particulier de grâce, c’est la première fois que ça se produisait). Quand je me retrouvai seule, Il me parla ainsi :

    -          «Tu vois comment tu es ? Encore une fois, tu ne t’occupes que de tes affaires. Pourquoi ne Me les apportes-tu pas? Tu agis comme si toi seule pouvais faire quelque chose. Apprends donc, enfin, qu’en gagnant ma confiance tu peux tout obtenir pour les autres aussi. Recueille les difficultés de tes proches, les problèmes de ta famille, et Moi Je vais tout arranger ça. Aie confiance en ma puissance ! Si tu ne me confies pas tes affaires, comment veux-tu que Je les arrange ? Je demande ta confiance inconditionnelle ! »

    JÉSUS ACCORDE SES GRÂCES À QUI A RECOURS À LA FLAMME D’AMOUR

    3 août 1962

     

    Durant la matinée, il y eut de nouveau des chicanes de famille au sujet des affaires de la maison. Ça m’a tellement abattue ! De midi jusqu’à trois heures, à la demande du Seigneur Jésus, j’ai dû aller adorer et réparer. C’est à peine si j’ai pu me mettre en route, j’avais tellement les esprits égarés. La discorde familiale, qui se mettait à recommencer, a tellement troublé mon âme. La première heure de prière, je l’ai passée à tenter de mettre de l’ordre dans mes pensées; c’est à peine si j’ai réussi à me calmer. Mon état de dissipation m’a laissée abattue au point que j’étais incapable de faire même une prière vocale. J’ai pensé aux âmes sacerdotales les plus oubliées du purgatoire, et c’est à cette intention que je voulais offrir le chemin de croix aussi. À cause de ma grande fatigue, j’ai voulu l’interrompre plusieurs fois. Le Rédempteur me parla ainsi, tristement :

    -          «Moi non plus, Je n’ai ni abandonné ni interrompu le chemin des douleurs. Viens, avançons ensemble tous les deux, ainsi ça sera plus facile pour toi et pour Moi ! La peine partagée est une demi-peine. Tu sais, avec quelle difficulté Moi aussi Je Me traînais ! Ce n’est pas sans raison qu’ils obligèrent Simon de Cyrène à M’aider. Maintenant, aide- Moi toi aussi ! »

    Tandis que je commençais à me plonger en Lui, Il me parla de nouveau :

    -          « Je ressens de la pitié pour toi, ma petite. Je vois tes grands efforts. Mais ne crois pas qu’ils sont en vain ! Je bénis abondamment ta famille, Je les libère du malin car c’est lui qui perturbe la paix de ta famille. Aie seulement confiance en Moi ! »

    -          - « O Seigneur, elle si grande la discorde familiale, qu’ici seul un miracle peut aider. »

    -          «  Tu crois peut-être que Je ne peux pas faire de miracle ? »

    -          « Mais moi, mon Seigneur, je n’en suis pas digne. »

    -          «Cependant, Je vais faire un miracle, et ton affaire, qui à toi te paraît impossible à régler, Je la bénis de sorte que tout s’aplanira. »

    Entre-temps, je suppliais la Sainte Vierge :  

    -          « Intercède auprès de ton Divin Fils en notre faveur ! »

     Au moment où je terminai mon chemin de croix, le Sauveur me promit par quatre fois :

    -          « J’aplanirai toutes les difficultés, ma petite. Notre Mère bien-aimée a de nouveau fait appel à sa Flamme d’Amour. Je ne peux rien lui refuser. Elle M’a demandé que celle à qui Elle a confié sa Flamme d’Amour, à celle-là (Élisabeth) non plus Je ne dois rien lui refuser, et aussi que Je distribue mes grâces à quiconque désire que ce soit Elle qui Me les demande. »

    Je ne peux décrire quelle grande grâce, quelle force et quelle confiance il m’a donné par ses paroles.

    AUGMENTE TES DÉSIRS DU SALUT DES ÂMES 6 août 1962

    En avant-midi, à la communion ou peut-être bien un peu avant, le Seigneur inonda de nouveau mon cœur de ses plaintes.

    -          «Aucune âme que J’ai confiée au soin de mes prêtres ne devrait se damner. Ce mot, damnation, cause une terrible douleur à mon Cœur. Je souffrirais de nouveau la mort de la croix pour chaque âme, même s’il Me fallait souffrir mille fois plus, car pour les damnés il n’y a plus d’espoir. Empêche ça ! Par tes désirs ardents, sauve les âmes ! Tu sais, tout comme il y a trois formes de baptême : baptême d’eau, baptême de sang et baptême de désir, ainsi pour le salut des âmes, c’est la même chose. De mon Sacré-Cœur jaillirent du Sang et de l’Eau sur vous, ainsi que le puissant désir avec lequel Je l’ai fait pour vous. Sais-tu ce qu’est le désir ? C’est un instrument merveilleux et délicat, à la portée même de l’homme le plus incapable, qui peut l’utiliser comme instrument miraculeux pour sauver les âmes. L’important est qu’il unisse son désir à mon précieux Sang, qui émane de mon Côté. Augmente tes désirs, ma petite, de toutes tes forces, car ça sauve beaucoup d’âmes ! »

    En disant que c’était une douleur .épouvantable pour Lui de perdre les âmes, leur damnation, le doux Sauveur me permit de partager cette douleur, et j’ai senti en mon cœur une douleur si aigüe qu’elle m’ébranlait presque. Je ferai tous les efforts possible, mon Seigneur Jésus, pour que les âmes qui me sont confiées ne se damnent pas.

    EFFORCEZ-VOUS D’ÉTEINDRE L’INCENDIE DE SATAN 7 août 1962

    Je me lamentais :

    -          « Mon Jésus, je suis si abandonnée ! »

    -          «Et Moi, que dirais-Je alors ? Existerait-il quelqu’un de plus abandonné que Moi, de plus méprisé, qui aurait été oublié plus que Moi ? Si vous saviez, quel ardent désir Je ressens pour vous ! En ma continuelle solitude, Je vous appelle avec beaucoup d’amour et de patience, et vous Me traitez comme si J’étais une personne sans émotions. Mais si vous vous approchiez avec confiance, vous sentiriez cet amour que ressent mon Sacré-Cœur pour vous. Si en un endroit quelconque se produit un incendie, comme vous arrivez en courant de tous côtés pour réussir à limiter les dégâts le plus possible. Mais l’incendie de Satan, comme vous ne vous forcez pas pour l’éteindre ! Vous laissez la flamme de l’enfer opérer ses destructions. Mais, malheur à vous qui regardez avec lâcheté, vous qui êtes responsables ! Vous vous bouchez les yeux et vous laissez les âmes continuer à se damner ! »

    ÂMES À MOI CONSACRÉES : NE PERMETTEZ PAS QUE LA NÉGLIGENCE S’EMPARE DE VOUS

    -          «Vous, les âmes choisies, vous avez pu Me connaître, et vous savez que ma Patience et ma Bonté n’ont pas de limites, mais vous connaissez aussi ma Justice qui se prononcera sur vous : Éloignez-vous de Moi au feu éternel ! Vos mains ne rassemblent pas avec Moi, elles ne font que disperser. O vous, vraiment malheureuses, âmes à Moi consacrées ! Entrez en vous-mêmes, convertissez-vous donc à Moi ! Il est encore temps. Ne permettez pas que l’indifférence s’empare de vous. C’est ça la racine de tout mal qui s’introduit dans vos cœurs. Au moins vous, débarrassez-vous au plus vite de ce péché effrayant qui pousse au désespoir, et au sujet duquel vous faites la sourde oreille. Satan dresse des barricades en vos âmes pour ne pas laisser passer la Lumière divine. Sans la clarté vivifiante de cette Lumière, vous souffrez et vous vous torturez sous le poids obscur de l’indifférence.

    -          Venez à Moi vous qui êtes accablés sous le poids de l’indifférence, et Moi Je la déchargerai de vos épaules et vous soulagerais ! Seule la réception de mon Corps peut vous aider à sortir de cette obscurité que le malin a si soigneusement accumulé en vous. Si seulement vous vous abandonniez à Moi ! Ne vous rendez-vous pas compte que Je chemine derrière vous ? Les nombreux conseils, seraient-ils vains ? Rendez-vous compte que toutes ces choses désordonnées ont leur origine en Satan, c’est son œuvre, et elle dure tant que Je le lui permets. Je saisis vos mains, ne vous arrachez pas de mes Bras qui vous serrent contre Moi ! Convertissez-vous à Moi et sacrifiez-vous sur l’Autel sacré du recueillement et du martyre intérieur !

    -          Vous voulez constater que telle est ma volonté. Ce martyre intérieur, Satan ne peut l’empêcher. Cette lutte au fond des âmes produit des fruits abondants comme un martyre enduré pour Moi. Priez et demeurez éveillés, réunissez-vous deux ou trois, et de cette manière entreprenez la lutte contre le Prince des Ténèbres, contre sa force dévastatrice. Ne restez pas oisifs ! Vous agissez comme si vous n’aviez pas au Ciel un Père qui prend soin de vous. Par vos ardents désirs, embrasez la terre ! Par vos sacrifices qui brûlent du pur amour, brûlez le péché. Ne croyez pas que c’est impossible. Ayez seulement confiance en Moi. Cette foi et cette confiance vont donner à des millions d’âmes la force de persévérer. Toi, non plus, ne sois pas de peu de foi, ma fille ! Associe-toi aux âmes qui Me sont consacrées ! Je t’ai appelée toi aussi, et ce que tu fais, ne le décide pas sur un coup de tête, mais que ce soit une acceptation ferme et persévérante de sacrifices car cela produit des fruits abondants dans les âmes. »

    LE DÉSIR EST UN INSTRUMENT MERVEILLEUX QUI UNIT LE CIEL ET LA TERRE

    8 août 1962

    En revenant de l’adoration du Très Saint Sacrement, durant la nuit, nous étions à converser tout en cheminant, ou pour mieux dire, c’était Lui qui me parlait. Moi je l’écoutais toute étonnée … Ça me rappelait mes années de jeune mariée, cette invocation que nous ajoutions à la prière du soir récitée en famille : « Oh mon doux Jésus, fais que les pécheurs et les païens aussi Te connaissent, se convertissent et T’aiment profondément ! »

    -          «  Par tes aspirations d’alors, ma petite, combien d’âmes tu as désirées pour Moi. Sais-tu que Je les ai écoutées ? Et ces âmes, grâce à tes désirs, arrivèrent à Me connaître, nombre d’entre elles se sont converties et nombre d’entre elles M’aiment profondément. Sais-tu pourquoi Je mentionne cela encore une fois ? Parce que Je vois tes doutes qui t’inquiètent continuellement. À quoi servent tes désirs ? À beaucoup de choses ! Seulement, intensifie-les, ainsi que tes mortifications. De nouveau, ma petite carmélite, il Me faut te citer un exemple tiré de ta propre vie. Il n’y a pas si longtemps, tu désirais que, une fois tes enfants éduqués, Je te donne le temps de te préparer à bien mourir. Tu vois, J’ai réalisé aussi ce désir de ta part. Alors, grave bien en ton cœur que le désir est un instrument merveilleux qui unit le Ciel à la terre. J’ai désiré réaliser mon Œuvre rédemptrice depuis le premier moment de mon existence humaine. Un désir incessant du salut des âmes remplissait mon Cœur.

    -          Que ce désir des âmes brûle aussi en vous. Ne soyez pas de peu de foi ! Tu te rappelles ce que Je t’ai déjà dit : si tu as besoin d’un puissant appui, vas-y et dis : «MON PÈRE, J’AI BESOIN DE TON PUISSANT APPUI PATERNEL !» Il étendra ainsi son puissant Bras paternel. Allez, saisis-le bien, et non seulement toi mais toutes ces âmes que Je t’ai confiées.»

    AUGMENTE EN TOI LE DÉSIR DE LA FLAMME D’AMOUR

    Ce même jour, la Sainte Vierge me parla ainsi :

    -          « Je te demande, Moi aussi, ma petite carmélite, d’augmenter sans cesse en toi le désir de ma Flamme d’amour ! Tu sais quelle grande peine j’ai à cause de mon pays. Les familles, oui, les familles hongroises, sont déchirées et vivent comme si leur âme n’était pas immortelle. Par ma Flamme d’Amour, je veux raviver une fois de plus l’amour dans les foyers, je veux réunir les familles dispersées. Soyez les plus nombreuses possibles, car de cette façon beaucoup, beaucoup d’âmes s’uniront à ma Flamme d’Amour. Aidez-moi, puisqu’il n’en tient qu’à vous que cette Flamme s’allume enfin ! Que les familles hongroises prient d’un cœur fervent afin que nous puissions ainsi retenir en un effort commun la Main de Justice de mon Divin Fils.»

    QUE LA VENUE DE MON RÉGNE SOIT LE BUT DE VOS VIES SUR LA TERRE

    Un jour du mois d’août, le Seigneur Jésus me parla de cette manière :

    -          « Tu sais, n’est-ce pas, que Je t’ai invitée à mon campement spécial de lutte ? Ne vous laissez pas séduire par les conforts passagers du monde, mais plutôt, que la venue de Mon Règne soit le but de vos vies sur la terre. Ces paroles qui sont miennes parviendront à une multitude d’âmes qui Me sont consacrées. Ayez confiance ! Ma grâce sera avec vous, et Je vous aiderais d’une façon quasi miraculeuse.»

    À ce moment, les paroles du Seigneur résonnaient en mon cœur avec dureté. Je fus très surprise parce que je n’avais entendu de Lui que des paroles suaves.

    -          «Ne te surprends pas, ma petite, si Je t’ai fait entendre ma voix sévère au fond de ton cœur. Cela aussi Je le fais par amour. Ne recherchez pas vos aises, et ne soyez pas lâches. Ne vous laissez pas convaincre, et ne faites pas croire aux autres que rien n’a aucun sens. Oui, il y en a un ! Comme c’est plus facile d’attendre bien à l’aise que se calme la tempête plutôt que d’affronter la tourmente et de sauver des âmes. Vous n’avez pas besoin que Je vous cite des exemples, vous n’avez pas besoin de plus d’explications. Mettez tout de suite la main à la pâte ! Rester les bras croisés est terrain abandonné à Satan et au péché. Avec quoi vais-Je vous secouer ? Ouvrez les yeux pour vous rendre compte de la catastrophe qui fait des victimes autour de vous et qui menace vos âmes aussi !»

    Par la suite, Il me demanda de faire parvenir ses paroles aux personnes compétentes. Il allait m’aider en cela. Je ne voulais plus continuer de noter ses plaintes, mais le Seigneur Jésus me demanda de nouveau de continuer à les écrire. Juste à ce moment-là, nous avons traversé le parc. J’aurais aimé écrire ses paroles en me mettant à genoux, mais à cause des circonstances je m’assis sur la pelouse. Je sortis mon cahier de notes. Lui, entre-temps, m’inonda du sentiment merveilleux de sa présence, et Il dit :

    -          « Je te fais ressentir ça pour te donner une preuve que c’est Moi. Ne rejetez pas ma demande en faisant la moue. Cette attitude irrespectueuse Me cause une douleur indescriptible. Prenez à cœur mon désir angoissé et important. Que chacun entre en lui-même. Et commencez une vie nouvelle. Puisez en Moi la force nécessaire. Je sais que ce n’est pas nouveau pour vous, étant donné que vous en parlez passablement. Ce qui Me chagrine surtout, c’est que vous en parlez seulement et que vous ne vous efforcez pas d’établir parmi vous le règne de Dieu. Vous savez plus que quiconque quelle violence quelqu’un doit s’imposer afin que mon Règne arrive à lui. Ne vivez pas d’une façon hypocrite ! Vous offrez le Saint Sacrifice devant les fidèles, mais ça reste un peu superficiel pour vous. Combien d'entre vous le célèbrent ainsi ! »

    LAMENTATIONS DE JÉSUS À CAUSE DES PERSONNES CONSACRÉES

    16 août 1962

    De nouveau le Seigneur Jésus se lamentait :

    -          «Tu vois, ma petite : que nonchalamment passent leur vie nombre de personnes qui Me sont consacrées ! En quelle oisiveté ils perdent leur temps bien à leur aise ! À Moi aussi, ils Me jettent quelques miettes qui tombent de la table, comme un mendiant. Et depuis combien de temps Je supporte ça ! Et jusqu’à quand ? Si s’épuise la Patience du Père Céleste, malheur à vous ! Il n’y aurait personne pour retenir sa Main de Justice. À vous aussi Je devrai dire : Éloignez-vous de Moi, maudits, parce que vous n’avez pas défendu la cause de mon Règne, parce que vous n’avez pas fait valoir ce pour quoi Je vous avais appelés. J’ai marché si longtemps derrière vous. Combien de fois Je vous ai réprimandés ! Et vous répondiez d’un geste de la main qui aurait offensé même un mendiant.»

    (Sa parole résonnait douloureuse et triste en mon cœur). Encore ce même jour, la Sainte Vierge traita de cela précisément avec moi :

    -           « C’est moi qui vous donne la force d’entreprendre. En dépit de très nombreuses objections et d’obstacles mal intentionnés, ma Cause se réalisera. Les souffrances que je t’enverrai : les douleurs corporelles, les tourments spirituels et une extrême sécheresse de l’âme, accepte-les car, en échange, tu seras protégée de tout péché. Nous ne permettrons pas que tu te sépares de nous. Te voilà à nos pieds, et nous te comblons de grâces innombrables. Nous faisons en sorte que tes erreurs et tes misères servent au bien de ton âme. Celles-ci te maintiennent à tout moment en grande humilité. Que l’humilité soit ton entière préoccupation, car seule une âme très humble peut représenter notre Cause. N’aie pas peur ! Tu ne souffres pas seule, mais avec moi, avec Nous. Tu devras souffrir beaucoup à cause des innombrables objections que les personnes consacrées à Dieu opposeront à notre sainte Cause. Nous savons que tu l’acceptes avec amour. Nous voyons tes souffrances tant extérieures qu’intérieures, et que depuis des mois déjà tes pensées sont occupées par ma Flamme d’Amour. Toi-même tu peux voir qu’elle requiert un effort persévérant.»

    -          « O ma Mère du Ciel! Ma faible force aussi se nourrit de Toi ! »

    -          «  Le Seigneur Jésus : - Aie confiance, ma petite ! Le plan de Dieu, personne ne peut le bouleverser. Il est vrai que, pour mon Œuvre rédemptrice, J’ai besoin de votre effort à vous aussi. Je ne veux perdre aucun d’entre vous. Satan entreprend contre les êtres humains une bataille comme il n’y en a jamais eu auparavant.»

    SOIS TOUJOURS JOYEUSE…QU’ON SENTE QUE TU PARTICIPES AU BANQUET CÉLESTE

    Aujourd’hui, le Seigneur Jésus, tout en me parlant, m’instruisait aussi :

    -          «Sois ma servante ! Sois toujours joyeuse. Chaque journée de celle qui Me sert doit être une fête. Ne permets pas que s’approche de ton âme rien ni personne qui pourrait perturber ton ambiance de fête. Prends soin de ton vêtement nuptial, et par lui, irradie le bonheur ! Peu importe où tu entreras, qu’on sente que tu participes chaque jour au Banquet céleste. Désire ardemment que dans les autres aussi naisse le désir d’y participer. Que la venue de mon Règne soit ton seul et unique objectif de première importance. Soyez vigilants ! Rendez-Moi témoignage devant les hommes. Comme sont nombreuses les personnes que seule leur lâcheté empêche de s’approcher davantage de Moi. Ne fais rien sans Moi ! N’aie aucune pensée sans M’y introduire Moi aussi. Ne suis-Je donc pas Celui qui vous donne l’intelligence ? Mais, malheureusement, c’est à peine s’il y a quelqu’un qui M’en est reconnaissant. Toi non plus, tu ne M’en as pas remercié encore. Si vous ne possédiez pas l’intelligence, vous ne vous distingueriez plus des autres créatures. Ce que l’intelligence humaine pense procède entièrement de mon Intelligence. Remercie pour cet admirable don, au nom de ceux qui ne le font pas.»

    -          « Je n’ai malheureusement pas de directeur spirituel à qui je pourrais raconter les choses qui se passent en mon âme, les changements continus. Sur plusieurs points j’aurais besoin de demander conseils. »

     Le Seigneur Jésus répondit à mes paroles de façon inattendue :

    -          «Je vois le peu de foi que tu as. Pourquoi es-tu impatiente ? C’est Moi qui décide quand et quel directeur spirituel Je vais te donner. Ne crains pas ! Je te donnerai un directeur spirituel selon mon Cœur. Ne crains pas, jamais Je ne t’abandonnerai ! »

    Ces paroles de sa part étaient si encourageantes qu’elles donnèrent une grande tranquillité à mon âme.

    CONSACRER NOS FOYERS À SON DIVIN COEUR

     

    À une certaine occasion, je me plaignis au Seigneur Jésus :

    -          « Mon Seigneur, ça me coûte tant de faire mes repas sans aucune saveur. »

     Il était très ému et me parla longuement. Dommage que je n’aie pas écrit ses paroles. Même si Lui me le demande souvent. Mais fréquemment ses paroles se mêlent tant en mon esprit que je ne peux les formuler en mots. Le Seigneur Jésus a promis de me donner une force spéciale pour les veillées d’adoration nocturnes et aussi pour que j’y mette toute l’application possible. Il me promit de me réveiller Lui-même cette nuit-là. Oh, quelle félicité remplissait mon cœur à sentir sa présence quand Il est venu me réveiller ! Elle a passé tellement vite cette veillée en Sa compagnie ! Tandis que j’étais submergée en union avec Lui, il arriva une chose extraordinaire. C’est avec la plus grande humilité de cœur que je décris ces choses. Dans les nuits silencieuses de l’été, tandis que nous étions à parler longuement et en toute confiance, tout à coup la conversation avec Lui s’est interrompue, et Lui, sans qu’on s’en rende compte, s’en alla mais non sans d’abord demeurer un long moment devant notre maison. Il me permit de sentir qu’Il restait pensif devant notre maison. Il commença à énumérer les mérites de notre famille, ces vertus que je faisais pratiquer à mes enfants quand ils étaient encore petits. Il souligna comme méritoires les ferventes prières du soir, et Il dit combien lui plaisait la petite oraison jaculatoire que nous ajoutions à ces prières. Il fit allusion ensuite au fait que notre famille était consacrée à son Divin Cœur. Il ne s’en allait pas de là, mais s’y tenait arrêté. Je sentais sa sainte Présence sacrée, et j’en étais très émue. Nous L’affligeons par tant d’offenses, et Lui, en dépit de tout, comme il est bon ! Et Il parla :

    JE BÉNIS CETTE MAISON QUI EST CONSACRÉE À MON SACRÉ-CŒUR

     

    -          «Je bénis cette maison qui est consacrée à mon Sacré Cœur.»

    C’était quelque chose de sublime de sentir cette bénédiction qu’Il donna à notre famille tandis qu’Il demeurait un long moment devant notre maison. Mais même après, Il ne s’en alla pas de là. Un long moment encore, Il me permit de sentir sa présence, pleine de bonté et de majesté. À cause de mon émotion, je me voyais comme insignifiante, moins que rien, et je ne pouvais que balbutier : - Éloigne-Toi de moi, Seigneur, je ne suis qu’une grande pécheresse ! Lui répliqua :

    -           « La dette que J’ai envers notre Mère M’oblige à ça. Les grâces abondantes que par ma bénédiction J’ai données à tous ceux de ta maison, Je les ai données à Sa demande, parce que toi tu vis dans cette maison, et toi, de toute la force de ton cœur, tu désires propager la Flamme d’amour de son Cœur…»

    UNIR NOS SOUFFRANCES D’HUMILIATION À CELLES DU CHRIST

     Ensuite la Sainte Vierge commença à me parler. Elle me demanda de prier pour l’âme qui l’avait rejetée :

    -          « Celui qui n’a pas jugé ma sainte Cause digne d’attention, malgré que vous l’ayez éclairé en ce qui concerne ta personne. Je sais que tu as souffert beaucoup quand il t’a éconduite. Mon Divin Fils unit les souffrances de ton humiliation à ses propres souffrances de valeur éternelle. Et à présent, prépare-toi d’âme et de corps à de plus grandes souffrances encore. Sous quelque forme ou mesure qu’elles feront irruption sur toi, ne recule pas ! Sois humble, patiente et persévérante ! »

     

    Après que la Sainte Vierge eut terminé de dire cela, une très grande angoisse me serra le cœur. D’autres fois déjà, elle m’avait annoncé que j’allais souffrir, mais cette fois j’ai été vraiment bouleversée au fond de moi-même.

    Tout paraît si incertain et obscur, ces difficultés qui font que la Cause n’avance pas; tout cela tourbillonnait énormément autour de moi, et je leur dis :

    -          « Mon adorable Jésus et ma très chère Mère, j’ai bien peur devant les souffrances et les humiliations que vous me réservez. Sans vous je ne suis rien, une misère. Tenez-moi bien serrée ! »

    SOIS TOI AUSSI PLUS PATIENTE AVEC TOI-MÊME ET AVEC LES AUTRES

    À ce moment précis, j’étais en adoration à l’église. Tandis que j’étais là, quelqu’un pratiquait l’orgue. Tout à coup, je commençai à entendre la voix du Seigneur Jésus en mon cœur :

    -          « Je vois que ça t’est difficile de te concentrer, ma petite; les fausses notes t’agacent. Vos paroles, par lesquelles vous vous adressez à Moi, bien souvent aussi elles sont distraites et fausses. Moi, J’attends avec patience et amour que les paroles que vous M’adressez, et votre voix, deviennent claires et sonores. Sois toi aussi plus patiente envers toi-même et avec les autres ! »

    Une bonne fois, après la sainte messe de 7 heures, je voulus prendre congé du Seigneur Jésus mais Lui, d’une voix aimable, essaya de me retenir :

    -          «Pourquoi veux-tu prendre congé de Moi ? Nous ne cheminons pas ensemble peut-être ? Ne t’en vas pas ! Pourquoi es-tu si pressée ? (Je voulais sarcler mon jardin car le temps était très favorable pour ça). Ça ne te plairait pas d’assister aussi à la prochaine sainte messe ? Tu sais, n’est-ce pas, pourquoi Je t’ai appelée à rester tout près de Moi ? Ce que tu peux faire pour Moi, préfère-le à toute autre chose ! Qu’est-ce que Je t’ai dit ? Ton grand mérite est la souffrance, sous quelque forme qu’elle se présente à toi. Couvre de tes baisers ma Sainte Main. As-tu déjà oublié que, à ta propre demande, Je t’ai enchaînée à mon Pied Sacré ? 

    -          Pourquoi préfères-tu une de ces choses éphémères ? Ou bien, tu n’as pas confiance dans la valeur des souffrances ? J’ai donné de la valeur à tes souffrances, et si tu ne savais pas l’apprécier, ça Me ferait beaucoup de peines. Je penserais que tu ne les acceptes pas avec amour. Et, sans amour, ça ne vaut pas grand chose.»

    LE DON DU SILENCE

    À une autre occasion, le Seigneur m’instruisit ainsi :

    -          «Reste muette, ma petite carmélite. Ne te surprends pas si Je te dis cela aussi souvent. Sais-tu qui est le véritable sage ? Celui qui parle peu. La véritable sagesse mûrit sur la terre du silence, et ce n’est que dans le silence qu’elle peut prendre racine. C’est pourquoi Je t’instruis. Je suis ton maître. C’est par trente ans de silence que Je Me suis préparé à mes trois années d‘activité. Parce que Je suis ton Maître, unie à Moi tu trouveras toi aussi la sagesse. Parle seulement quand Je t’en donne le signal, et tu ne dois t’exprimer que comme tu l’as appris de Moi, ou comme Moi Je le dirais. En un mot, imite-Moi ! Tu verras que ces rares paroles produiront de bons fruits en abondance dans les âmes.»

    20 août 1962

    Quel grand silence régnait en mon âme ! Le Seigneur ne m’a pas inondée tout de suite de ses douces paroles, mais Il a rempli mon âme de sa Présence divine, de sorte que je la sentais merveilleusement en mes veines, en mes os. Elle a pénétré, a inondé mon corps tout entier, mais seulement pour un bref instant : en la ressentant, je me suis mise à trembler. Je l’avais expérimentée d’autres fois déjà, y inclus par intermittence durant des semaines, mais avec cette intensité, jamais jusqu’à maintenant. Mon corps se retrouva quasiment une nullité, je sentais seulement mon âme pleine de la grâce divine.

    PETITES ÉTINCELLES  GRANDS SAINTS 21 août 1962

    Le jour suivant, je me réveillais en pensant à la façon dont les saints rendent hommage et adoration à Dieu. Leur hommage et adoration remplissait mon cœur aussi; je me sentais si petite, si pleine de misère à côté d’eux. Je m’adressais à la Très Sainte Vierge :

    -           «Communique-moi ta Flamme d’Amour, o ma Mère, pour que je puisse continuer à adorer la Divinité, en compagnie des saints et des séraphins. »

    Entre-temps, le Seigneur faisait entendre sa voix en mon cœur. Je la trouvais tellement merveilleuse, parce que sur ce ton de voix, jamais Il ne m’avait parlé :

    -          «Toi, petite étincelle, si petite que tu sois, toi aussi tu as été créée par Moi et de Moi. Approche-toi sans crainte tout près de Moi ! Je te donne mon éclat, et en brillant ainsi l’Un vers l’autre, toi non plus tu ne vas pas remarquer le manque d’éclat de ton âme. Tu vois, eux aussi, les grands saints, étaient mes petites étincelles. Eux aussi, Je les ai faits grands, chacun à la mesure de la persévérance avec laquelle ils se sont approchés de Moi. Les âmes qui s’approchaient de Moi avec grande persévérance, reçurent d’avance la splendeur de ma Clarté. Comme tu vois, pour Moi le temps n’existe pas. Il y a des âmes à qui un bref instant suffit pour parcourir un long chemin, et Je les appelle vite à moi. Il y en a d’autres qui commencent tard, et cependant elles iront plus loin que celles qui, à pas lents et précautionneux, suivent mon chemin. Te rappelles-tu de ce que Je t’ai dit une fois ? Toi, tu voles comme une flèche vers le ciel, mais ne retourne pas regarder la terre, de peur que le bruit du monde te fasse perdre la tête !

    -          Maintenant Je te dis : abandonne-toi à Moi avec confiance, et passe carrément par-dessus tout ce qui voudrait t'empêcher d'arriver jusqu'à Moi ! »

    25 août 1962

    Un visage apparût aux yeux de mon âme. Je ne saurais dire pour quelle raison je le contemplais en tenant les yeux ouverts ou fermés. Je perçus qu’il s’agissait du visage d’un prêtre. Je me mis à fouiller dans ma mémoire où et quand je l’avais vu, mais je ne réussis pas à m’en rappeler. Alors, je laissai ça de côté. Quelques jours plus tard, alors que je me reposais un après-midi, une de mes filles était à ranger les livres dans la même pièce. Soudain, elle mit devant moi un cadre. Je le regardai : c’était le visage que j’avais vu quelques jours auparavant en ma vision spirituelle. Je lis le nom au bas du cadre : Père Biro, religieux Jésuite. Jamais je ne l’avais vu, jamais je n’avais ni connu ni entendu son nom. Cependant, c’était une grande âme. Je pus constater cela en lisant la feuille que ma fille me montra. Sur celle-ci, en plus de sa photo, il y avait ses écrits renommés. Parmi eux, j’ai lu ce qui suit : « Même s’il me faut souffrir, jusqu’à mourir à cause de cela, si je parviens à être saint, qu’aurai-je perdu ? » Cela produisit en mon cœur comme une grande explosion. Précisément ces jours-là, le malin me harcelait par de nombreuses tentations assommantes.

    REPRÉSENTER LES ÂMES DE LA COMMUNAUTÉ PAROISSIALE

    28 août 1962

     Le Seigneur Jésus commença à parler :

    -          «Ne fais rien par ta propre volonté. Ce que notre Mère et Moi te demandons, tu dois le communiquer à ton Père spirituel. Sa direction doit t’indiquer toujours le chemin. Le reste, ça relève de lui. Toi, n’accepte qu’avec humilité toutes ses paroles, car elles aussi viennent de Moi. Que continue à brûler en ton cœur, en toute humilité, le désir fervent de participer à mon Œuvre de salut. Ta récompense, la félicité éternelle, ne manquera pas. Tu n’as qu’à Me servir de toutes tes forces.»

    À une occasion, un grand désir s’empara de moi. Je désirais pour Lui beaucoup, beaucoup d’âmes. Tandis que je lui parlais ainsi, le Seigneur Jésus me dit avec amabilité :

    -          «Je vois bien maintenant, ma petite carmélite, que Je dois te confier cette grande Œuvre missionnaire. Porte-la en ton cœur : c’est une nouvelle mission que Je te donne. À partir d’aujourd’hui, tu vas représenter les âmes de notre communauté paroissiale. C’est une grande tâche. Chaque jour tu réciteras les oraisons du matin au nom de la communauté paroissiale aussi. Au nom des pères, des mères, de la jeunesse, des enfants insouciants et des personnes âgées insensées, qui même maintenant ne pensent pas à la fin de leur vie, demande pour eux les dons de l’Esprit Saint. Si abondantes que soient les grâces que tu demanderas pour eux, Je t’écouterai. Demande au Père en mon Nom, recommande la communauté paroissiale en demandant sa Miséricorde, par mes Saintes Plaies. Offre-Moi réparation, durant le jour aussi, pour les âmes infidèles de la paroisse. Tu vois… pour cela aussi tu dois renoncer entièrement à toi-même. Je t’ai choisie afin que tu sois l’âme réparatrice de la Ville. Sais-tu ce que cela signifie ? Une dignité quasi sacerdotale. Fais pour les âmes de la paroisse de nombreuses communions spirituelles ! Les malades non plus, tu ne dois pas les oublier ! Veille à ce que pas une seule âme ne se damne ! »

    -          « Je demanderais, mon Jésus bien-aimé, que vienne à elles ton Règne. »

    Lui continuait à converser :

    MAIS…D’ABORD MÛRIR AU SEIN DE LA FAMILLE

    -           «Par cette mission, ma petite, J’ai comblé tous les rêves de ton enfance. Je sais que tu as toujours désiré partir en mission. Sais-tu pourquoi il n’a pas été possible de le faire avant ? Parce que tu avais besoin de mûrir d’abord au sein de ta famille pour ce grand travail. N’oublie pas : ton principal travail missionnaire continuera à être ta propre famille. Je n’ai pas pu te confier cela avant, parce que Je ne voulais pas que tu t’arrêtes à mi-chemin. Ta famille est le point de départ de ta mission. Cette œuvre n’est pas encore terminée. Préoccupe-toi spécialement des vocations sacerdotales ! Rappelle-toi de ce que Je t’ai dit : tout ce que tu me demanderas, tu le recevras. Prie beaucoup et fais de nombreuses pénitences ! Voilà l’objectif de vie d’une véritable carmélite! »

    -          « Aide-moi, O mon Seigneur, à renoncer à ma propre volonté et à n’obéir qu’à Toi, et à rechercher en tout ton approbation. Que ta clarté m’illumine, moi et aussi tous ceux que Tu m’as confiés. »

    Cet enseignement et cette conversation furent très longs; le Seigneur Jésus n’avait pas encore terminé :

    RECHERCHE ET AIME L’HUMILIATION

    -           «Quand arrive le soir, demande-toi, ma petite, ce que tu as fait pour la venue de mon Règne. Ne sois jamais satisfaite de toi-même, car il n’y a pas de place pour ça sur la terre. La récompense de tes peines n’est pas une récompense de ce monde. Maintenant, efforce-toi de travailler le plus possible. L’humiliation, regarde-la toujours comme le plus grand des instruments, celui qui assure toujours un fruit abondant pour ton travail.

    -          Recherche et aime l’humiliation! C’est ce que J’ai fait Moi aussi durant toute ma vie. Si ça t’est difficile, aie recours à notre Mère. Elle est véritablement maîtresse de cette vertu. Elle t’aidera efficacement. Consume-toi de cette vertu. Pour ce faire, tu trouveras en ma Personne la force nécessaire. Ne te demande pas si tu dois te reposer ou non. Pour tes peines, tu recevras de Moi une récompense abondante.»

    31 août 1962

    La Sainte Vierge a dit quelques paroles :

    -          «Il faut apporter ma Flamme d’Amour de l’autre côté de l’Océan.»

    Je ne sais pas comment cela va se réaliser, parce que la Sainte Vierge ne m’en a pas dit davantage sur ce point précis, mais elle me recommanda la prudence.

    [Note du Père Rona : l’étincelle sauta en Amérique; elle arriva d’abord en Équateur, et par la suite se diffusa au Mexique…]

    EN MÉDITANT LA PASSION DU CHRIST, L’ÂME PEUT SE LIBÉRER DU MALIN

    J’allais à l’église pour l’adoration réparatrice de trois heures. En arrivant devant l’autel, le diable commença à me tenter. Il commença par perturber mes pensées par ses saletés dégoûtantes … Ensuite dans le silence des Heures Saintes, il essayait de s’approcher de moi par ses flatteries : Que je suis donc si singulière … que la vie que je mène n’est pas digne d’un être humain … que lui ne veut pas me faire aucun mal ... Il veut seulement que je mène une vie normale. Les gens vont me regarder comme une bigote maniaque. Que je suis une idiote, parce que ni mon vêtement, mi mon alimentation, mi mes passe-temps, ni ma manière de traiter les personnes, ne sont comme ceux des autres. Je m’efforçais de me submerger dans les souffrances du Seigneur Jésus. Le malin devint alors très furieux.

    En sa rage impuissante, il vociféra ces paroles dans le silence de mon cœur plein de la présence admirable du Seigneur :

    -          « J’attends, c’est tout ! »

     Le cœur m’a frissonné :

    -          « Mon adorable Jésus, libère-moi du malin ! »

     Il lui arrive d’innombrables fois de surgir à l’improviste et de me menacer, car il sait très bien que c’est moi que Jésus et Marie utilisent pour l’aveugler et que je m’abandonne à leurs influences. Ces fréquentes tentations m’épuisent énormément; il me faut supporter de terribles luttes à cause de la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge. Quand je m’en rends compte et que je sens clairement que c’est à cause de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge que je souffre, elles sont plus légères. Mais la plus grande souffrance, c’est quand mon âme se trouve en totale obscurité et que le tourment atroce des doutes pèse sur moi. Cette souffrance produite par les angoisses intérieures m’envahit tellement, qu’il me reste à peine la force de marcher.

    Le jour suivant, le malin ne me laissa plus en paix avec ses tortures. À supplier le Seigneur d’éclairer mon intelligence pour voir sa Sainte Volonté, la fureur de Satan augmenta en une telle mesure que j’en fus épouvantée. Il faisait plein jour, et sa présence terrifiante au moment où j’étais agenouillée devant l’autel produisit en moi un tremblement effrayant. Il lança contre moi de nouvelles réflexions :

    -          « Tu sais, n’est-ce pas, que tout ça est pure imagination de ta part ? Quand une personne n’a jamais été capable de faire dans sa vie quelque chose de valable, elle s’arrange pour attirer l’attention. Regarde les grands artistes, les savants, les conquérants de la technique, tout ça l’homme l’a produit par ses propres forces. Tu vois bien, tu es incapable de faire ces choses-là; ça a provoqué tes réflexions, ces stupides confusions. »

     Que ces tourments sont terribles ! Prenant pour intermédiaire l’Élue de l’Esprit Saint, je suppliais le Seigneur Jésus de ne pas me laisser périr, si grande pécheresse que je sois.

    Je ne veux pas pécher; comment alors suis-je tombée en ce terrible péché ? Souffrance cruelle, quand il me faut souffrir à cause de mon propre orgueil.

    -          « Mon adorable Jésus, ma douce Mère Très Sainte, je vous offre toute ma misère, relevez-moi de mes péchés ! »

    C’est dans un grand tourment que je fis le chemin de croix, et tout de suite en terminant les trois heures de l’Heure Sainte, je retournais à l’autel et m’agenouillais :

    -          « Mon adorable Jésus, j’ai très peur ! »

    Une terrible angoisse ne cessait de me tourmenter. Les pensées confuses de mon esprit commencèrent à se calmer. Une douce tranquillité qui venait du Seigneur, légère comme un souffle et pacifiante, enveloppa mon âme, et Il me laissa écouter sa Voix :

    -          «N’aie pas peur ! Je ne permets à personne de te faire du mal. S’il avait pu, il t’aurait réduite en miettes et t’aurait transformée en poussière, avec ses sbires. Sois forte, l’Esprit Saint te fortifiera.»


  •  

    SI SEULEMENT JE PERCEVAIS VOTRE BONNE VOLONTÉ ET VOTRE DÉCISION DE VOUS METTRE EN MARCHE

    Sur ce, Jésus passa de nouveau la parole à la Sainte Vierge. Sa voix à Elle était immensément réconfortante et à la fois suppliante :

    -          « Regardez-moi maintenant et ayez recours à mon intercession! Je veux vous aider et j’en ai le pouvoir. Si seulement je percevais votre bonne volonté et un premier pas énergique! Ne le remettez pas plus longtemps ! Vous avez déjà perdu trop de temps. Le malin travaille avec plus de succès et avec un plus grand acharnement que vous. Ça me fait si mal ! Ma petite carmélite (du tiers-ordre) ! Je me penche jusqu’à toi, et avec une tendresse maternelle je te caresse et te protège de tout danger spirituel. N’aie pas peur du malin qui tourne sans cesse autour de toi. Je l’ai décontenancé. Tu n’as pas à avoir peur. Réfugie-toi sous mon manteau et baise fréquemment mon saint vêtement (scapulaire) que tu portes sur toi."

     

    SOIGNEZ LE VÊTEMENT SI BEAU DE LA GRÂCE SANCTIFIANTE

    Après que la Sainte Vierge m’eut parlé, le Seigneur Jésus dit encore plusieurs choses, mais je ne peux malheureusement pas les écrire toutes. Après la Sainte Communion, je le remerciais avec une profonde gratitude pour ses grâces abondantes et lui demandais pardon pour l’avoir reçu tant de fois indignement en mon cœur. J’ai réparé aussi pour ceux qui aujourd’hui le reçoivent indignement. Le Seigneur Jésus, voyant mon affliction et ma réparation, commença à se plaindre avec effusion, ses paroles de doléance coulaient à flots :

    -          « Ma petite, quand un père de famille achète un vêtement neuf pour son enfant, il lui fait dire merci et lui recommande d’en prendre soin car c’est le fruit de bien des sacrifices. Mon Père Céleste aussi vous a donné un vêtement neuf à votre baptême, le vêtement si beau de la grâce sanctifiante, et vous, malgré cela, vous n’en prenez pas soin. Existerait-il un père de famille qui ait souffert plus que Moi afin que ce vêtement de grâce sanctifiante puisse de nouveau retrouver sa blancheur ?

     J’ai institué le sacrement de la confession et vous n’en faites pas usage. C’est pour ça que J’ai sué du sang. C’est pour ça que J’ai été couronné d’épines. C’est volontairement que Je Me suis étendu sur le bois de ma Sainte Croix. J’ai souffert l’indicible ! Et après, Je Me suis caché humblement sous une apparence banale pour vous être plus accessible, pour que vous ne Me craigniez pas. Comme un petit enfant enveloppé de langes blancs, Je Me suis caché dans la blanche Hostie. Quand J’entre en votre cœur, assurez-vous qu’il ne se trouve aucune saleté sur le vêtement de votre âme, aucun accroc ou aucune tache, car y a–t-il un père de famille qui ait fait un plus grand sacrifice pour acquérir un vêtement à son enfant ? Beaucoup ne M’en sont pas le moindrement reconnaissants.

    Tous les jours, vous répétez impassibles les mêmes paroles avec froideur, sans les ressentir, sans y prêter attention, avec les idées ailleurs. Vous venez ainsi tous les jours, et ça va ainsi année après année. Vous ne pensez pas que Moi aussi Je suis Homme, et comme tel, vous n’avez pas à garder les deux pas de distance des règles de politesse, puisque vous M’avez reçu en votre cœur. Vous devez Me parler avec de simples paroles humaines. Ne Me laissez donc pas seul, mon Cœur désire amour et confiance. C’est Moi qui vous demande de Me parler, pour avoir l’opportunité de répondre à vos paroles par la plénitude de mes Grâces. Partout où tu le peux, ma petite, amène les âmes plus près de Moi. »

     

    RÉPARE-MOI POUR LES ÂMES CONSACRÉES             24 mai 1962

    Ça m’émeut aux larmes chaque fois que je pense à Lui petit enfant, et je me prosterne devant Lui. Chaque fois, l’Enfant-Jésus, en esprit, tendait vers moi ses deux petites mains et me disait : 

    -          « Embrasse-les pour ceux vers lesquels Je les tends en vain ! »

     Je L’ai comblé avec tout le désir de mon cœur. Et je Lui demandais :

    -          « Y a-t-il des personnes vers lesquelles Tu les tends et qui n’y prêtent pas attention ? »

    -          «Malheureusement oui, il y en a. Seulement ça Me peine car devant celles-là, Je devrais lever ma Main comme un juge sévère. » 

    Aujourd’hui, Il me dit :

    -          « Fais-Moi réparation à la place de ces âmes qui, bien que consacrées à Moi, ne se préoccupent pas de Moi. Elles que J’ai abritées en mon Cœur, elles que J’ai comblées de mes précieux trésors, pourtant elles laissent s’accumuler la poussière au fond de leur cœur. Si par le Sacrement de Pénitence on les dépoussiérait, elles redeviendraient reluisantes par la clarté de mes grâces. Mais cela ne les intéresse pas, elles se distraient seulement par le Jeu multicolore de ce monde. Qui ne rassemble pas avec Moi disperse. »

     Le doux Sauveur me demanda de méditer avec Lui ses éternels désirs. Ça a pris beaucoup de temps; Il a médité la prière avec moi; ça me fait de la peine de ne pas pouvoir la décrire parce que ses paroles passèrent directement à mon subconscient. Elles pénétrèrent si profond en mon intérieur et se fondirent avec lui, que je ne suis pas capable de les exprimer en paroles. J’avais un travail que je devais livrer, c’est pourquoi je marchais avec hâte. Lui me dit encore :

    -          « N’est-ce pas que nous resterons toujours unis ? Nous ne nous séparerons jamais puisque nous ne pourrions pas supporter de vivre l’un sans l’autre ! » 

     Ces paroles résonnèrent tellement simultanément en mon cœur que vraiment je ne sais qui les a prononcées le premier, Lui ou moi.

     

    RÉPONDS À JÉSUS PAR LE PROFOND REPENTIR DE TES PÉCHÉS                           

    2 JUIN 1962

     

    Samedi. À la sainte messe, il y avait l’exposition du Très Saint Sacrement. Je sortis mon livre de prières (le petit psautier). Alors le doux Sauveur me dit : 

    -          « Laisse ton livre de prières et conversons ! »

    Une grande émotion s’empara de moi parce que ses paroles pleines de charité inondaient mon âme de grâces. Je m’adressais à la Très Sainte Vierge :

    -          « Viens, o ma Mère, aide-moi à remercier ton Divin Fils, parce que c’est à peine si je peux supporter ses grâces qui viennent à moi avec une force irrésistible. Je n’arrive à prononcer aucune parole. De quelle manière pourrais-je L’en remercier ? »

    -           « Répond à mon Divin Fils par le profond repentir de tes péchés ! »

     Ces paroles de la Sainte Vierge m’ont conduite à un profond repentir du cœur. Mes yeux se remplirent de larmes. C’est ainsi qu’a passé le temps jusqu’au moment de la sainte communion. Sur l’harmonium, on entonna le cantique sacré : « Dans la profondeur silencieuse de l’église ... » Ça a augmenté encore plus la tendresse que je ressentais pour Lui. C’est mon chant préféré. Ça faisait bien des mois que je ne l’avais pas entendu jouer et à présent, c’est le quatrième jour de suite que je l’entends. Jamais il ne m’avait touché autant qu’aujourd’hui. Les larmes coulaient sur mon visage. Je ne pouvais les retenir, même pas au moment de recevoir la communion. Après m’être agenouillée de nouveau à ma place, j’aurais voulu exprimer ma gratitude par l’union avec Lui. Mais Lui n’a pas cessé de parler. Il a commencé à me vanter :

    -          « Ma toute petite sœur! Que Je me sens donc heureux de pouvoir entrer en ton cœur, qui de toutes ses forces, cherche à M’aimer. »

    Et Il inondait tellement mon âme (qui supportait déjà quelques jours d’aridité spirituelle) de ses grâces fécondes, que je me sentais écrasée par la conscience de ma misère. Lui continuait à me parler :

    -          « Il t’a plu le cantique ? C’est Moi qui l’ai joué aujourd’hui sur l’harmonium. C’est le cantique qui nous plaît le plus. Je voulais par là t’être agréable parce que tu aimes tant la profondeur silencieuse de l’église où J’habite. »

     Le 2 juin, ce fut le doux Sauveur qui me réveilla pour l’heure d’adoration nocturne par ces paroles : « DANS LA NUIT SOLITAIRE, JE CHERCHE DES CŒURS. »

    Que celui qui un jour lira ces lignes ne prenne pas mal qu’encore une fois, il me faut noter que mes larmes jaillirent. Tant de délicatesse et d’attention de sa part me voilaient les yeux de larmes. Puis Il me dit :

    -          « Comme ça aussi, ça te plaît, à partir d’aujourd’hui, quand ce sera Moi qui te réveillerais, voilà quel sera le mot de passe : « Dans la nuit solitaire Je cherche des cœurs. » 

    Je sentis de ses paroles que son éternelle pensée est de chercher des cœurs.

     

    Aujourd’hui à l’aube, au moment de terminer la seconde heure de prière nocturne, le Sauveur me dit sur un ton suppliant : 

    -          «Ma petite, souffre avec Moi ! Éprouve ce que J’éprouve ! Soulage ma douleur ! » 

    Et Il me fit voir avec les yeux de l’âme une vision qui pour un peu me brisait le cœur.

    Cette vision terrible non seulement m’a causé une douleur spirituelle mais fit en plus que je ne cessais de m’étouffer pendant plusieurs minutes.

     

    J’AI COMPASSION DE LA MULTITUDE 4 juin 1962                                  

     

    On célébrait les Quarante Heures. Dans l’après-midi, je montai au Sanctuaire Refuge de Marie (Mariaremete) pour préparer mon âme à l’adoration nocturne. La ferveur de la foule causa un effet bénéfique sur mon âme. Après y avoir passé une heure, mon cœur retrouva un peu de paix après la dissipation intérieure de la matinée. Mon cœur se réjouissait de voir une foule qui Lui offrait réparation et adoration. Le Seigneur Jésus me dit seulement :

    -          « J’ai compassion de la multitude !»

    À l’adoration nocturne, nous étions quelques douzaines de personnes. Jusqu’à deux heures du matin, on persévérait encore dans la prière, ensuite ce ne fut qu’une lutte contre le sommeil. Moi aussi je sortis pour prendre l’air frais et pour secouer ma somnolence. Au retour, je vis que seulement quelques-uns restaient encore éveillés. Moi non plus je ne pus vaincre la somnolence qui m’oppressait. Je suppliai le doux Sauveur d’accepter ma lutte contre le sommeil comme si je continuais à l’adorer et de l’accepter aussi pour ceux qui peut-être avaient oublié de Lui demander pardon.

     

    LAMENTATION DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS              2 juillet 1962

    En visitant le Très Saint Sacrement l’après-midi de la fête de Notre-Dame des Neiges, le Seigneur Jésus m’inonda de nouveau de ses lamentations.

    -          «Demain, ma petite, c’est le vendredi de mon Sacré Cœur. Comme Je voudrais répandre l’abondance de mes grâces en vos âmes ! Demande beaucoup, non seulement pour toi mais pour tous. »

    Le Seigneur Jésus continua :

    -          « Aime - Moi davantage encore, avec une plus grande fidélité, et ne te fatigue pas d’entendre mes continuelles lamentations. Je Me plains beaucoup, ma petite, parce qu’ils sont si peu ceux qui M’écoutent ! C’est en vain que Je Me plains aux âmes consacrées à Moi, elles n’entrent pas au plus intime de leur cœur afin qu’à elles aussi Je leur fasse entendre mes lamentations. Et pourtant, comme J’aurais besoin de parler avec elles sur la façon de promouvoir la venue de mon Règne ! » 

     

    TOI, … ATTISE LE FEU ... 12 juillet 1962

     

    -          « Tu vois, on n’a encore presque rien fait. La Flamme d’Amour de ma Mère ne se met pas encore en marche. Toi, ma petite, attise le feu, puisque c’est pour cela que tu as été choisie. C’est un grand privilège. Tes désirs et tes sacrifices, ne les interromps jamais, sinon ça causerait une véritable douleur à notre Mère. »

    -          - « Tu sais, n’est-ce pas, mon Seigneur Jésus, quel ardent désir j’ai en mon cœur. Comme je souffre moi aussi parce que rien n’a été fait encore ! Toute la journée, j’ai lutté contre ma présomption ! »

     Lui me dit tristement :

    -          « Ta présomption te distrait, ma petite, Je t’observe avec tristesse. Jusqu’à quand ça va durer comme ça ? »

     

     

    ÇA ME FAIT TELLEMENT MAIS TELLEMENT MAL 14 juillet 1962

     

    -          « Rappelle-toi de ce dont tu as parlé avec une de tes connaissances : le plus grand bonheur consiste à rendre les autres heureux. Combien, mais combien Je voudrais vous rendre heureux, mais vous, vous cherchez le bonheur en d’autres choses et non là où Je suis. Vous tournez le dos à mes Grâces quand c’est précisément elles qui vous rendraient heureux. Je répète ces paroles que J’ai dites antérieurement : Ça Me fait tellement mais tellement mal ! »

     

    RECONNAITRE LES DÉFICIENCES, JE PARDONNE ET J’OUBLIE

    15 juillet 1962

     

    -          « Jusqu’à quand me ferez-vous attendre, ma petite ? Quand pourrais-Je tous vous serrer sur mon Cœur ? Ma patience n’a pas de limites. J’ai déjà promis tant de biens seulement pour vous attirer à Moi. Vous, cependant, vous restez si insensibles à mon égard. »

     Le 15 juillet, en terminant enfin neuf jours de jeûne rigoureux, Il me parla de cette manière :

    -          « Invite-Moi à ta table comme hôte de ton modeste déjeuner ! Ne reste pas indifférente, ne prends pas un air ennuyé, sinon il Me faudra croire que c’est à contrecœur que tu le fais pour Moi. Apporte-Moi tes faiblesses. Ne crois pas que ce n’est pas méritoire ! Je te connais très bien, le recoin le plus secret de ton cœur est grand ouvert devant Moi. Mais J’attends de toi que tu reconnaisses tes déficiences, qui de cette manière deviendront méritoires.»

    -          « O mon Jésus, je veux me repentir de mes péchés comme personne jusqu’à maintenant ne s’est repenti. Tous les battements de mon cœur ne sont rien. En autant de grains de poussière qu’il y a dans le monde, en chacun d’eux je mets la douleur de mon cœur afin que le vent les emporte jusqu’à Toi en réparation de mes innombrables péchés.

    À regretter mes péchés de cette manière, Lui en a été très ému, et d’une voix silencieuse et suave, Il me dit seulement :

    -          «Sur une telle douleur en toi, ma petite, Je dépose une minuscule partie d’une seule goutte de mon Sang. Je pardonne entièrement tes péchés et les oublie. Ce profond repentir, offre-le-Moi à la place des pécheurs.»

    Dans mon allégresse, je ne trouvais pas comment m’adresser à Lui.

    Mon doux Jésus, Je viens à Toi en ce matin couvert de rosée, fleuri et frais d’un jour d’été alors que les cœurs dorment encore dans le secret du sommeil, pour être la première à Te saluer. Il est toujours court le temps passé auprès de Toi, Il se voile comme lumière qui nage sur un nuage. Je viens dans la chaleur suffocante, sous un soleil brûlant parce que je T’aime beaucoup. Je viens vers Toi dans la pénombre humide du soir, la lampe du Tabernacle m’appelle, je le sens, Il n’y a personne comme Toi. Je T’aime beaucoup, à Toi je conduis les âmes. Je viens en franchissant de profonds fossés couverts de neige, mes yeux ne voient plus que des flocons de neige qui tombent. Je viens sous la pluie torrentielle, dans une boue sans fond, parce que mon cœur, o mon Dieu, bat pour Toi. 

    (La sœur désignée pour m’accompagner connaissait chaque vibration de mon cœur. Après avoir lu cela, elle me demanda d’où j’avais copié ce beau poème. La grâce de Dieu l’a fait surgir en mon cœur, ai-je répondu).

     

     

    ÂME ÉLUE 16 juillet 1962

     

    Je me rendis à l’église et en m’agenouillant devant l’autel de Notre Dame des Douleurs, une grande tristesse descendit en moi. J’ai pensé au Père X qui était toujours malade. Affligée, je me plaignais à la Très Sainte Vierge. Elle me dit seulement :

    - « Offre ta douleur pour sa guérison. »

     Je demandai à la Très Sainte Vierge s’il guérirait. Elle, par ses très aimables paroles, me consola :

    - « Oui, d’ici peu, mais pas pour longtemps. »

    La Très Sainte Vierge parla ainsi du Père X :

    - « Il arrivera bientôt auprès de Moi, il est déjà en route vers Moi, mon cher fils bien-aimé, que je porte au plus profond de mon cœur. »

     

    CE N’EST QU’AINSI QUE JE SERAI TON HÔTE 20 juillet 1962

     

    Le Seigneur Jésus me demanda :

    -          «Supprime tout ce qui donne de la saveur à tes repas, ma petite, car ce n’est qu’ainsi que Je serai ton hôte. Ce qui est savoureux pour toi, est pour Moi insipide. C’est pourquoi Je te demande, si tu M’invites, recherche ce qui M’est agréable.»  

    Ce jour-là, la Très Sainte Vierge me demanda de mettre notre communauté paroissiale sous son patronage et celui de Saint Joseph, et de demander tous les jours pour les âmes la grâce d’une bonne mort. À la fête Dieu, Le doux Sauveur remplit mon âme de l’admirable sentiment de son Très Saint Corps et de son Précieux Sang. Cela m’affecta tellement que durant des semaines, je n’ai pu méditer que sur cela seulement. C’était son désir que Lui et moi approfondissions cette pensée d’une profondeur inépuisable et pleine de grâces : « Qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en Moi et Moi en lui ». On ne peut pas décrire ce que j’ai vécu en mon âme tandis que je méditais cette pensée, et comment je l’ai fait durant des semaines sans m’en lasser. Je ne trouve pas de mots pour le dire. Le malin a envié cette grâce si fortifiante, et en se plaçant juste à mon côté, par ses continuelles vexations, il voulut m’arrêter de penser à la très Sainte Eucharistie :

    -          « - Pourquoi te morfonds-tu autant pour ça ? Moi aussi je peux faire des miracles et des plus grands encore. »

     À de si infâmes paroles je répondis :

    -          « C’est possible que tu puisses faire beaucoup de miracles, mais seulement ceux que Dieu te permet, et dans la mesure où Il te le permet, mais tu ne peux  sauver personne. »

    Avec ça, j’ai frappé dans le mille. Moi-même je n’aurais pas pensé que ces paroles le laisseraient si désarmé. Honteux et furieux, il n’osa me molester davantage.

     

    L’AMOUR DÉBORDANT DE MON CŒUR NE REÇOIT PAS DE RÉPONSE DE LA PART DES ÂMES

    30     juillet 1962

                 

                 

                 

    -          «Je ne fais que Me plaindre, ma petite carmélite. Comme ça fait mal à mon Sacré-Cœur de voir ensemble autant d’âmes indifférentes ! Maintenant que s’approche de nouveau le premier Vendredi du mois, Je pense à ça avec une grande tristesse. L’amour débordant de mon Cœur ne reçoit pas de réponse de la part des âmes. Aime-Moi davantage encore, ma petite, serre-Moi plus fort sur ton cœur. Offre-Moi ton âme dévouée, et ne sers que Moi en une profonde soumission. Fais-le à la place de celles qui ne le font pas même si elles sont aussi des âmes consacrées à Moi.»

    Il m’a fallu interrompre la rédaction parce qu’Il m’a de nouveau transmis dans mon cœur la douleur de son Cœur. Oh, cette douleur de son Cœur, comme elle fend le cœur ! Cessant d’écrire, je me prosternais, L’adorais et à voix basse je dis à son Cœur : je veux T’aimer comme ne T’a jamais aimé aucun pécheur converti ! Ça arrive souvent qu’Il m’inonde tellement de la douleur de son Cœur que je dois cesser d’écrire. 

    -           «Tu sais, Je suis là à Me plaindre devant toi parce que tu M’as donné refuge en ton cœur. Je sais que ce qui Me fait souffrir, toi tu le ressens avec Moi. Souffre avec Moi, ma petite !» 

    Le même jour, la Très Sainte Vierge aussi me parla d’une voix suppliante :

    -          « Ma petite carmélite, intensifie ton désir que ma Flamme d’Amour se mette en marche ! Et fais de plus grands sacrifices encore ! » 

    C’est par ces paroles mêmes qu’elle s’adressa à moi. Elle les répéta également à la fête de sa Visitation :

    -          « Offre-moi de plus grands sacrifices encore ! Ne demande pas comment, improvise par toi-même ! »

    A cette demande de sa part, durant neuf jours, je n’ai mangé que du pain et de l’eau et un peu de fruits. Quand elle me le demanda pour la seconde fois, je me suis même privée de boire de l’eau pendant plusieurs jours. Ça m‘a été très difficile à cause des terribles chaleurs. Mais mon cœur ressent tellement les ardents désirs de la Sainte Vierge, que ça me donne une force extraordinaire au moment de jeûner. Je m’adressais ainsi à la Sainte Vierge :

    -          « O ma Mère du Ciel, je désire tellement que ta Flamme d’Amour brûle tout de suite, que je ressens une très grande tristesse et une très grande affliction que ça prenne du retard. Aplanis, o ma Mère, le chemin de ceux qui sont appelés à promouvoir ta Cause ! »

     

    EN LA NUIT SOLITAIRE JE CHERCHE DES CŒURS 1e août 1962

     

    J’ai été malade. Durant des jours, je ne pouvais pas faire de veillées d’adoration parce que je me trouvais si faible. Contribua aussi à cela la grande chaleur qu’il faisait cet été- là. C’est à peine si j’avais la force de marcher. Quand je me sentis un peu plus forte, je me proposai fermement de recommencer à veiller. En soirée, je demandai avec ferveur au Seigneur : « Donne-moi la force, mon Jésus adoré! » À trois heures du matin, le Seigneur me réveilla par sa présence et ses paroles :

    -          « Dans la nuit solitaire, Je cherche des cœurs ».

     Ensuite, immédiatement Il me laissa seule. Après qu’Il se fut éloigné, je me demandais à quelle intention j’allais offrir cette adoration nocturne. Je voyais avec une clarté grandissante que je devais l’offrir afin que s’allume LA FLAMME D’AMOUR de la Sainte Vierge. Au moment de prendre cette décision, la présence du malin me remplit d’angoisse. 

    -          « Ma Mère du Ciel, maintenant c’est aussi pour cela que je veille de toutes mes forces et avec tout l’ardeur de mon cœur. Mais, moi je ne suis rien ! Qu’est-ce que je peux faire moi … ? »

    Tandis que j’étais submergée dans la Flamme d’Amour de la Très Sainte Vierge, je me rendis compte avec surprise que l’angoisse que je ressentais à cause de la présence du malin avait disparu. Celui-ci quasi imperceptiblement s’est éloigné. Je percevais comme si un aveugle serait parti à tâtons d’à côté de moi. Cette sensation me surprit beaucoup. Après, mon âme se sentait toute légère comme jamais je ne l’ai sentie dans ma vie. Quand c’est arrivé, j’ai eu la sensation que mon corps s’était éloigné en laissant mon âme seule, et moi comme pur esprit j’étais restée agenouillée totalement anéantie. Je sentis comme si mon âme était couverte de chiffons grossièrement cousus comme ceux que portent les mendiants. Une sensation énormément déprimante s’empara de moi.

     

    JE LES COUVRE DE MON MANTEAU MATERNEL

     

    -          « Tu vois, mon Jésus, comment je suis ! »

     Et en disant cela d’une voix suppliante, la Sainte Vierge de son manteau (scapulaire) couvrit mes tristes hardes en disant :

    -          « Ma petite, il y a de nombreuses âmes ainsi dans mon pays (la Hongrie). Mais Moi, unie à toi, je les couvre de mon manteau maternel et je cache aux yeux de mon Divin Fils leurs âmes de mendiants, de peur qu’Il ne s’attriste à cause de vous. »

    La Vierge Très Sainte continuait à converser : 

    -          « Les derniers jours t’ont apporté beaucoup de souffrances, n’est-ce pas vrai ? Et nombre de doutes sur l’utilité de faire tant de sacrifices que tu inventes avec tant de persistance. Je te regardais avec satisfaction, mais je ne voulais pas te consoler tout de suite au milieu de tes doutes afin que tu puisses ainsi en tirer plus de force et faire de plus grands sacrifices encore. J’obtiendrais une grande grâce pour toi. »

    En disant cela, elle me permit de ressentir d’une manière merveilleuse les effets de grâce de sa Flamme d’Amour, que ressentaient à ce moment pas seulement moi mais toutes les âmes du pays. Puis, elle se remit à parler:

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS


  • Un Nouvel Instrument : deuxième et dernière partie

     

    JE SUIS LE MENDIANT DU PAYS                2 mai 1962

     

    J’apportai au Père X les communications écrites. On me reçut avec la nouvelle que le Père X était malade, qu’il avait dû subir une grave opération et qu’on ne pouvait pas lui parler… Mon cœur se remplit de tristesse, et je pensais que la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge souffrirait un nouveau retard…

    Le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Ne crains pas, ma petite carmélite, mon Sacré Cœur sera pour toi un abri permanent. N’est-il pas vrai que tu le ressens ainsi, et quand tu le ressens, tout de suite tu te détends ? L’amour de compassion bat sans cesse entre ceux qui s’aiment. Demeure en mon amour et attire les autres aussi à mes côtés ! Tu sais, nous sommes si peu, un simple regard embrasse facilement notre camp. Mon regard veille sur vous sans cesse. Mon Cœur souffre beaucoup à cause des absents. Persévère à mes côtés, pour que je n’aie pas à souffrir une amère déception ! »

    Sa voix était si suppliante que mon cœur brûlait d’ardeur pour Lui … Le lendemain, je sentis une telle angoisse que jusqu’à mes forces physiques s’en ressentaient grandement. Le Seigneur me dit :

    -          « Souffre avec moi, ma fille ! »

    Une autre fois, je marchais dans la rue, il était midi. Soudainement, le Seigneur commença à me parler. Il se plaignait avec tristesse et me demanda d’écrire ses paroles :

    -          « Je suis le mendiant du pays, ma petite. A moi, on ne veut pas me donner de travail. On a interdit toute mendicité dans le pays. Moi seul continue à mendier. J’erre sans manger ni boire, d’une rue à l’autre, de maison en maison, de village en village, dans le froid hivernal ou sous la chaleur, quand hurle le vent ou quand il pleut à boire debout. Personne ne Me demande où je vais en cet état si lamentable. J’ai les cheveux collés de sang, les pieds gercés d’avoir marché à votre suite, Je tends les mains sans cesse en demandant de l’aide … Je vais d’un cœur à l’autre et Je reçois à peine une petite aumône : après on ferme rapidement la porte de son cœur ; c’est à peine si Je peux jeter un coup d’œil à l’intérieur. Il Me faut Me retirer simplement, et mes grâces restent accumulées dans mon Cœur. Demande de nombreuses grâces, ma petite, pour les autres aussi. Oh, vraiment, Je suis en dette avec toi, Je dois t’être reconnaissant pour ta fidélité. Tu te surprends de cela ? N’en sois pas étonnée, chacun de tes petits sacrifices assouvit ma soif infinie, déchirante. Ne vis pas même un instant sans sacrifice ! »

    SACRIFICE – ORAISON

    -          « Je dois te dire que récemment, J’ai appelé de nombreuses âmes spécialement à ma suite, mais très peu seulement comprennent ce que J’attends d’elles. Inclus-les sans cesse dans tes prières, et sacrifie-toi pour elles, pour que l’armée d’âmes réparatrices, que Je tente de réunir de cette manière, fasse contrepoids à ma juste colère. Ma Mère bien-aimée me supplie. C’est Elle qui a retenu jusqu’à maintenant ma juste colère. Sa Flamme d’Amour M’oblige Moi aussi ! »

    En une certaine occasion, tandis que Je l’adorais, le Seigneur Jésus me parla ainsi :

    -          « Qu’en chaque battement de ton cœur se trouve le repentir. A chaque respiration, aspire mon Amour et en expirant, passe-le à ton prochain. »

    Le 2 mai 1962, la sœur assignée pour m’accompagner me demanda quelle différence j’ai ressentie quand, à la place du Seigneur, ce fut mon ange gardien qui me réveilla ? Sur le moment, je n’ai pu lui donner de réponse. Maintenant que le Seigneur ne me fait plus entendre son aimable voix, ma conversation avec Lui s’est changée en un monologue.

    PETITES ETINCELLES, CREATURES DE DIEU

    -          « Tu m’as fait comprendre beaucoup de choses, mon bon Jésus ; grâce à tes inspirations, je peux les exprimer. Mais quand c’est arrivé, tu avais déjà abrité mon âme sous le silence. Maintenant je comprends mais je ne peux l’exprimer par des mots. »

    Etant ainsi agenouillée silencieusement devant le Seigneur, une grande splendeur, que je ne pouvais embrasser du regard, se mit à briller devant mes yeux spirituels. Cette grande lumière semblait une lumière vive qui étincelait et projetait de minuscules particules brillantes dans toutes les directions. Ces particules étaient plus petites qu’un grain de poussière, cependant même les plus petites brillaient d’un admirable éclat. Alors que j’étais à contempler tout cela, le Seigneur me permit de comprendre pourquoi je n’avais pas trouvé de mots adéquats pour l’exprimer. Les minuscules particules, d’un éclat merveilleux, ont éveillé en moi la sensation qu’il s’agissait de créatures de Dieu. Ce jour-là, c’était mardi et je commençais à faire des communions spirituelles pour mes enfants. Je les ai confiés à l’attention de la Sainte Vierge. Mais des communions spirituelles, je n’ai pu en faire aucune encore. Depuis que le Seigneur m’a privée non seulement de ses paroles mais aussi de sentir sa présence, une grande sécheresse épuisait mon âme. J’étais agenouillée dans une immobilité silencieuse. Je me souviens des paroles du Seigneur :

    -          « Un seul Pater Noster ou un seul Ave Maria, récité au milieu d’une grande sécheresse spirituelle, est beaucoup plus fructueux que la prière enthousiaste de celui qui reçoit des grâces en surabondance. »

    ORAISON COMMUNAUTAIRE

    En évoquant ces paroles du Seigneur, au milieu de la sécheresse spirituelle, j’ai senti une grande tranquillité en mon âme. Tandis que j’étais ainsi agenouillée sans prononcer un seul mot, en cet après-midi de mai, le chant des litanies de louange de la Très Sainte Vierge a retenti. Jamais j’ai senti comme cette fois-là à quel point l’oraison communautaire peut élever l’âme à une admirable ferveur.

    TENTATION DU MALIN

    Je demeurais en un pieux silence. C’est en vain que j’essayais de prier, j’étais incapable de le faire. A la place, le malin commença à torturer mon âme. Je ne parvenais absolument pas à libérer mes pensées de son influence. D’abord, il suscita une grande peur en moi. C’était une sensation si terrible, comme s’il avait voulu prendre possession de moi, mais que quelque chose l’en empêchait …

    Durant un moment, je restais là agenouillée, l’esprit embrouillé. Je pensais que, avant que le malin prenne possession de moi, j’allais accourir auprès du prêtre pour qu’il prie pour moi. Je vis le Père E qui traversait l’église et en sortait, mais je n’avais pas la force de le suivre. Après le départ du Père, je ne pouvais faire le moindre mouvement ; sans cesse m’étreignait la pensée que j’étais une possédée et que je n’avais rien à faire dans l’église. Le démon m’ordonna de sortir de l’église, mais je restais là encore longtemps. En cette circonstance, je ne savais pas comment j’allais pouvoir me libérer du malin.

    En sortant de l’église, le malin m’accompagna et sous une forme tout à fait humaine, commença à me parler :

    -          « Retourne dans ta famille ! Ne cherche pas à te distinguer des autres ! Ne vois-tu pas que ce que tu fais t’épuise et te fait perdre ta vie ? Toute ta vie a été une lutte, il est temps maintenant que tu te relaxes ! La vie est si courte ! Pourquoi tant te forcer ? Tes pensées idiotes, pourquoi veux-tu les passer aux autres ? Ne crois pas que tu vas attirer l’attention sur toi ! N’est-ce pas que ça te flatterait ? Prends le temps de réfléchir, et tu verras que j’ai raison. Et quand tu t’en rendras compte, ce sera toi qui me remercieras de t’avoir libérée d’une telle calamité. »

    J’ai été contente en arrivant à la porte de la maison, mes petits-enfants m’attendaient et se sont amusés à me faire des petits compliments. Ca a mis fin aux ennuis du malin.

    Après avoir collationné, je m’en allais à mon nouveau domicile. Même là, le malin ne m’a pas lâchée et il continuait à m’ennuyer. Il se jeta de nouveau sur moi. J’essayais de le repousser de toutes mes forces. Je me mis à méditer avec une grande ferveur. Mais une telle perturbation m’amena à me poser des questions. C’est en vain que je fis un examen de conscience. Je n’y trouvais aucune explication. Je songeais qu’avant de faire le moindre geste en faveur de cette Cause, il vaudrait mieux pour moi y penser à deux fois. Cet orgueil chez moi que le malin avait étalé devant mes yeux me fît m’arrêter tout à coup. C’est au milieu de grandes angoisses que je m’en allais me reposer. Toute aide du Ciel s’interrompit et seule la sombre inquiétude de la nuit tomba sur moi. Comme ce serait bon d’entendre la voix paisible du Seigneur ! Que dirait-Il de tout ça ? Ces jours-là, j’eus de nombreuses graves tentations. Le malin, avec toutes ses astuces, a voulu me dépouiller de ma qualité d’être humain.

    POUR RECEVOIR DE GRANDES GRACES, LE SEIGNEUR PREPARE NOTRE AME PAR DES SOUFFRANCES

    4 mai 1962

    La Sainte Vierge commença à parler :

    -          « A présent que tu as traversé cette grande tentation, ma fille, je vais te récompenser. Tu as surmonté une grande épreuve. Nous avons voulu augmenter ton humilité. C’est pour cela que mon Divin Fils a permis que satan s’approche de toi à ce point. Ainsi tu t’es rendue plus apte à propager la Flamme d’Amour. Tu sais, pour recevoir de grandes grâces, il est nécessaire de préparer ton âme par de plus grandes souffrances. C’est seulement ainsi que peut croître la grâce en ton âme. Maintenant, après ta victoire, je te serre sur mon Cœur. Et quand je m’adresserai à toi, tu accueilleras avec un plus grand abandon ma Sainte Cause. C’a été l’occasion de gagner des mérites en faveur d’autres âmes aussi. Fais sans cesse des sacrifices pour les douze prêtres. Eux aussi vont souffrir, et toi, sens-toi heureuse de pouvoir souffrir avec eux. Ton mérite, si petit qu’il paraisse, augmente en toi les grâces. Je confie ma Cause à quelques-uns afin que, une fois conquis ces quelques-uns, les nombreux autres les suivent derrière eux. Sens-toi heureuse d’être une de ces quelques-uns ! Malheureusement, même parmi les quelques-uns, il y en a qui me repoussent, et comme ça meurtri mon Cœur maternel ! 

    Et maintenant, il te faut propager ma Cause. Ceux que j’ai choisis, qu’ils aient pleine confiance en Moi. Comme une Mère attentive, je dirige tous leurs pas. Je demande seulement qu’ils rendent leurs âmes aptes et qu’ils se préparent avec une grande ferveur à l’œuvre de réparation. 

    Je regarde avec tristesse l’alarme qu’éveille en vous ma Flamme d’Amour. Pourquoi avez-vous peur en votre cœur ? Comment pourrais-je, Moi qui suis votre Mère très aimante, vous laisser dans le doute ? Unissez-vous de toutes vos forces et préparez vos âmes à accueillir la Flamme sacrée. Dans les sanctuaires, les pèlerins se monteront disposés à l’accueillir. Moi, la Mère de la Grâce, je supplie sans cesse mon Divin Fils d’accueillir le moindre effort et de l’associer à vos mérites. N’ayez pas peur de la Flamme qui va s’allumer soudainement, paisible comme une douce lumière, elle n’éveillera de méfiance en personne. Voilà le miracle qui se produira en vos cœurs.

    FETE DE LA CHANDELEUR

    La Très Sainte Vierge Marie : 

    -          « En la fête de la Chandeleur, mes enfants bien-aimés introduiront en procession  la Flamme d’Amour de mon Cœur afin que de cette façon, elle devienne feu ardent dans les cœurs et dans les âmes. Que tout soit préparé de façon qu’elle aille en se propageant  comme une traînée de poudre. Que ces âmes que j’ai choisies fassent tout pour se préparer pour la grande mission. »

    -          « O ma Mère, Notre Seigneur Jésus Christ a promis que tu allais m’accréditer. »

    Au fond de mon cœur, j’entendis la douce réponse de la Sainte Vierge qui me rassura pleinement :

    -          « Rends-toi auprès de mon très cher fils (le Père X). Il va tout faire comme s’il était moi-même, car c’est lui qui va être mon envoyé dans mes sanctuaires pour accréditer ma Flamme d’Amour. N’aie pas peur, lui, il ne va pas s’opposer ni s’excuser. Toi, vis seulement dans l’effacement et l’humilité, et consume-toi dans la souffrance ! Moi, la Mère des Douleurs, je sens comme si, par chacune de tes souffrances, tu versais un baume guérisseur sur les Plaies de mon Divin Fils !

    Toi, sois une de ces âmes qui ne peuvent vivre sans souffrance, car ces âmes, par leur union aux souffrances de mon Divin Fils, sentent toujours davantage sa présence toute proche. Désire de toutes les forces de ton cœur que ma Flamme d’Amour s’allume le plus tôt possible et aveugle satan. »

    Entre le 3 et le 11 mai 1962, la Sainte Vierge me demanda quatre fois de ne pas négliger sa mission.

    ANNONCE MA MISERICORDE, SACRIFIE-TOI

    Paroles du Sauveur :

    -          « Je te choisis toi, ma petite, pour que tu sois porteuse de ma Divine Miséricorde. Remplis-toi de l’abondance de ma Divine Miséricorde. Et quand tu ouvres la bouche pour parler, annonce la Miséricorde de mon Cœur, qui se consume presque par le désir qu’il a des pêcheurs. Que toute ta vie ne soit qu’un unique désir, par le moyen de la prière et du sacrifice, et le désir de participer à mon Œuvre de Salut. »

    -          « Combien de fois j’ai déjà mis par écrit, mon bon Jésus, tes tristes lamentations, mais c’est si peu que je peux faire pour t’aider ! »

    -          « Que ton cœur brûle de désir, ma petite. Déjà, rien qu’avec cela, tu soulages l’ardente douleur de mon Cœur ! Si toutes les âmes consacrées à mon Cœur soupiraient comme Moi, le camp de mes réparateurs s’agrandirait.

    Tu sais comme leur nombre est grand. Si tous participaient de toute leur âme et de  leur cœur, par leurs prières et leurs sacrifices, à mon Œuvre Rédemptrice, Je n’aurais pas à me plaindre autant. Aime-moi encore plus, ma petite, sers-Moi avec un plus grand abandon encore. Ne permets pas au poids de la routine de te dominer ! 

    Que tes sacrifices soient toujours fervents et ardents. Je voudrais augmenter mes grâces en toi, ma petite, mais pour pouvoir le faire, il Me faut trouver davantage d’acceptation, de sacrifices en toi. Je t’en prie, accepte ma demande, sois très modeste, renonce à toute joie, à tout plaisir par lequel tu ne Me sers pas Moi. Renonce à lire des livres distrayants, à écouter ta musique favorite, à rechercher de la compagnie en société. Dans tes promenades, ne pense qu’à ma Sainte Passion. Je voudrais que tu augmentes encore plus tes jeûnes, si toi aussi tu le veux. Ne t’adonne à aucun loisir, que ton déjeuner et ta collation soient modestement au pain et à l’eau. C’est uniquement aux repas principaux que tu peux manger d’autres aliments, mais Je te prie de tâcher de les rendre insipides. Ne les mange pas pour leur bonne saveur, mais uniquement pour nourrir ton corps. Le corps de toute façon exigera ce qu’il lui faut. Il te faut renoncer encore plus à ton repos de nuit. Je te demande une vigile de deux heures, de manière que tu aies à te lever deux fois chaque fois pour une heure. Ma petite bien-aimée, puis-Je compter sur toi ? Je te le demande, Moi l’Homme-Dieu. »

    -          « O mon Seigneur et mon Dieu ! Tu sais que sans Toi, je ne suis rien. L’esprit est disposé mais le corps, tu le sais, mon Seigneur, est faible. Tu connais les « deux moi » qui ici bas sur la terre comme deux éternels et inséparables ennemis existent en moi. Mon âme et mon cœur l’acceptent mais ils s’irritent contre le côté obscur de ma faible volonté et de mon esprit. Je te renouvelle, mon doux Jésus, mon offrande : je T’appartiens, dispose de moi ! Je ne veux pas le moindrement m’opposer à Toi, car je T’aime énormément ! Revêts-moi de Ta force afin que je puisse accomplir ce que Tu demandes. »

    La veillée d’adoration nocturne s’avéra très difficile pour moi ; il m’en coûte énormément de m’éveiller. J’ai demandé à la Sainte Vierge : Je t’en supplie, o ma Mère, réveille-moi ! Quand c’est l’ange gardien qui me réveille, il ne me fait pas assez d’effet.

    La nuit suivante, ce fut la Sainte Vierge qui me réveilla. Je voulais me lever et m’habiller en croyant qu’était arrivé le temps de la veillée d’adoration, et il ne me paraissait pas respectueux de parler avec la Sainte Vierge en étant couchée. Mais l’heure de commencer la vigile, à deux heures du matin, n’était pas encore arrivée, il était seulement minuit. La Sainte Vierge me parla ainsi :

    OFFRE TES VEILLEES D’ADORATION NOCTURNE POUR LA JEUNESSE ET L’ENFANCE

    -          « Reste en la position où tu es, ma petite, tu ne me manqueras pas de respect. Une mère peut parler avec sa fille en toute circonstance, en tout lieu. Ecoute-moi, je t’en supplie, ne te distrais pas durant le temps de la vigile …

    Voilà un exercice extrêmement important utile pour l’âme, c’est son élévation à Dieu. Fais tout l’effort physique nécessaire. Moi aussi j’ai veillé beaucoup. Dans la famille, c’était moi qui restais à veiller  durant les nuits tandis que l’Enfant Jésus était encore petit bébé, car Joseph travaillait beaucoup, en faisant ce qu’il pouvait pour que nous puissions vivre pauvrement. Fais-le-toi aussi. Même en ton jour de repos qui est le dimanche, tu feras des veilles d’adoration et entendras autant de Saintes Messes qu’il te sera possible ! Offre-les pour la jeunesse ! Pense à tous ces enfants qu’on conduit chaque année à mon Divin Fils ! Combien d’âmes s’égarent parce qu’elles ne peuvent prendre racine, vu que personne ne se préoccupe de leur avancement spirituel. Que ton âme soit pleine de prières et de sacrifice aussi les jours de congé. Ces jours-là, offre-les spécialement pour eux. Mon Fils Très Saint, même fatigué, laissait les enfants venir à Lui. C’est pourquoi, toi non plus tu ne dois jamais être fatiguée. Tu sais, c’est Lui qui t’a demandé de participer de façon continue à son Œuvre de Rédemption. »

    Aujourd’hui, c’est encore le Seigneur Jésus qui me parle :

    -          « Ma petite carmélite (du Tiers Ordre), les sacrifices auxquels je T’ai invitée dernièrement, tu les as accepté. Peut-être que ça te surprendra, mais il Me faut t’en remercier. Vois-tu comme ton Maître est condescendant ? Mais Je vais plus loin encore : fusionne te souffrances en une seule avec les miennes. Tes mérites augmentent immensément à cause de cela, et ils font avancer grandement mon Œuvre Rédemptrice. Conserve au plus profond de ton cœur cette grâce immense que tu as reçue de Moi. C’est un cadeau spécial de Dieu. C’est Lui qui t’honore, toi pauvre petite âme. Peut-il y avoir quelque chose de plus sublime pour toi ? Apprends de Moi ! Car tu es petite et misérable : c’est pour cela que Je t’ai choisie. Ma fille, ne sois jamais fatiguée quand il s’agit de souffrir pour Moi. Applique-toi encore davantage avec l’aide de ma grâce ! »

    Et le doux Rédempteur me pria de réciter avec Lui cette prière qui exprime ses désirs les plus ardents :

    « Que nos pieds cheminent ensemble

    Que nos mains moissonnent unies

    Que nos cœurs battent à l’unisson

    Que notre intérieur ressente la même chose

    Que la pensée de nos esprits soit une

    Que nos oreilles écoutent ensemble le silence

    Que nos regards se compénètrent profondément

    En se fondant l’un dans l’autre

    Et que nos lèvres supplient ensemble

    Le Père Eternel, pour obtenir miséricorde. »

    Cette prière, je la fis entièrement mienne. Lui la médita tant de fois avec moi, certifiant que ce sont-là ses éternels désirs. Il m’enseigna cette prière afin que moi je l’enseigne aux autres. Faisons nôtres ses éternelles pensées, ses ardents désirs, de toutes nos forces et de tout notre esprit.

    Le Sauveur, après avoir demandé cela, ajouta encore :

    -          « Cette prière est un instrument entre vos mains, car par votre collaboration de cette manière avec Moi, satan sera aveuglé par cela aussi et, à cause de sa cécité, les âmes ne seront pas induites au péché. »

    AIDEZ ! J’AI BESOIN DE VOTRE EFFORT                              14 mai 1962

    Aujourd’hui, c’est encore une fois la Sainte Vierge qui m’a réveillée. Cette fois, je suis restée en position de repos.

    -          « Ma petite carmélite, en ce moment dans le silence de la nuit, j’aimerais causer avec toi. Prête attention à ce que je dis, mais continue à te reposer. Tu sais, n’est-ce pas, quelle immense peine se trouve en mon Cœur ? satan est en train de balayer les âmes de façon vertigineuse.

    Pourquoi ne vous efforcez-vous pas d’empêcher cela de toutes vos forces et le plus rapidement possible ? J’ai besoin de votre collaboration. Mon cœur se consume de douleur parce qu’il me faut voir à quel point de nombreuses âmes se damnent. Beaucoup d’entre elles, malgré leur bonne volonté, sont entraînées. Avec un sourire moqueur, le malin étend les bras, et avec une terrible malice il les entraîne, elles pour lesquelles mon Divin Fils a souffert d’indicibles tourments et la mort : aidez !!! »

    PARLE A MES ENFANTS, ILS SERONT MES AMBASSADEURS. RENONCE A TOI-MEME

    17 mai 1962

    Durant ma prière du matin, la Sainte Vierge m’a parlé ; et aussi durant la sainte Messe, elle se plaignait sans arrêt, sur un ton très triste. Elle souffrait, comme si elle se tordait les mains, et suppliait :

    -          « La rage sauvage de satan va en augmentant pour s’emparer même des âmes persévérantes. Ne lui permettez pas ça ! Aidez ! » 

    Et suppliante, elle ne cessait d’implorer. La douleur de son cœur se communiquait au mien. Moi-même je me débattais impuissante, ma prière s’étouffait dans les larmes. Maintenant, à écrire ces lignes, la douleur me serre encore le cœur. Il me faut interrompre l’écriture à cause des larmes. O ma Mère, que puis-je faire ?

    -          « Va, parle à mes fils, ils seront mes envoyés. »

    -          « Parle, toi, o ma Mère, en ma faveur ! Je suis si misérable, je ne suis rien, à moi, on ne prête aucune attention, et pourtant j’ai déjà transmis tes paroles. Et maintenant, que puis-je faire, moi ? O ma Mère, encore une fois, je te le demande, que ce soit Toi qui parle. Ton Divin Fils a promis que ce serait Toi qui m’accréditerais. Je t’en supplie, Mère Très Sainte, introduis-moi afin qu’on tienne compte de tes insistantes demandes. Et puis, ma Mère, je me consume et je souffre parce que ta pétition n’a pas été accueillie jusqu’à aujourd’hui par celui à qui Tu m’as envoyée. »

    Le même jour, le Seigneur Jésus aussi me parla au fond de mon cœur, dans le grand silence de mon âme. Sa voix était quasi imperceptible, semblable à un soupir :

    -          « Attention, ma petite ! Renonce tout à fait à toi-même. Abandonne-toi entièrement à Moi. Tu sais à quel point Je me suis préoccupé de ce que rien de mal ne t’arrive. J’ai payé un grand prix pour toi, pour ton âme, par mes souffrances. Que rien ne se perde de ces abondantes grâces dont Je te comble sans cesse. Prends garde à toi ! Le malin veut se faufiler inaperçu en toi et comme un animal de proie avaler les forces de ton âme. »

    -          «  Comment, mon aimable Jésus ? Moi, à l’instant même de mon réveil, dans le premier élan de mon cœur, en m’oubliant et me méprisant moi-même, je m’offre à Toi, de peur que le démon ne trouve une place en mon âme en me réveillant : reçois-moi, mon Seigneur et mon Dieu ! »

    -          «  Dis-moi ça durant toute la journée et non pas seulement en te réveillant ! »

    Et avec un doux soupir, Il me dit seulement :

    -          « Ma petite ! »

    REVE                                      23 mai 1962

    Tôt le matin, j’avais hâte d’arriver auprès du Seigneur pour le remercier de la force dont Il m’avait comblée pour la veillée d’adoration nocturne. Il était très ému, et je pouvais à peine supporter le battement de son Cœur. Il résonnait en mon cœur avec une douceur que jamais auparavant je n’avais ressentie.

    « Seigneur, je ne suis pas digne de ce que Tu fais en moi. Moi je tâcherais de toutes mes forces de Te montrer ma reconnaissance d’une façon ou d’une autre pour ta bonté. » Lui continuait à me faire sentir son extraordinaire charité.

    Je n’ai pas écrit le rêve que j’ai fait, je ne voulais pas le décrire, mais Lui se plaça à mon côté et me dit :

    -          « Ecris ça aussi, ma petite. »

    Du 16 au 17 mai, j’ai fait ce rêve. Je n’ai presque pas l’habitude de rêver et, si cela arrive, en me réveillant, j’oublie tout ce dont j’ai rêvé. Mais ce rêve, non seulement je ne l’ai pas oublié, mais je l’avais présent avec une plus grande vivacité après le réveil : j’ai vu un grand disque noir, avec des nuages gris autour, qui tourbillonnaient. A côté du disque, j’ai vu des hommes à l’apparence étrange. Ils étaient tout à fait décharnés, presque sans corps, en vêtements gris. Je n’ai pas vu leurs visages, seulement leurs nuques. Soudain, j’ai senti que c’était des diables et précisément les pires. Quand je regardais le disque, juste au même moment ils achevaient de faire une plaque de fer. Avec celle-ci, ils couvrirent le disque, qui jusqu’à l’instant d’avant était pleinement visible. Quand ils l’eurent recouvert avec cette plaque de fer, ils l’observèrent minutieusement, et par un autre grand sourire moqueur, ils exprimaient leur satisfaction pour le travail effectué. A la droite, il y avait des nuages blancs, et je sentis que quelqu’un les avait regardés. Je ne sais pas qui ça pouvait être, mais j’avais la sensation qu’il n’avait pas de mauvaises intentions. A leurs pieds, je voyais trois garçons. Je ne sais qui ils étaient, mais j’ai eu l’impression qu’ils étaient ennemis du malin parce qu’en contemplant le disque noir, ils conféraient entre eux sur la manière de s’y prendre pour l’enlever. Entre temps, un de ceux du côté gauche, celui qui était le plus près de ceux de la droite, se tourna vers un de ceux-ci et dit avec un terrible sarcasme, comme quelqu’un qui est sûr de son ouvrage : Vous pouvez bien le regarder ! On l’a fait parfait ! Et il ajouta encore : Vous allez bien avoir des maux de têtes aves tout ça !

    Dans ce rêve, moi aussi j’observais très bien le disque et je ne sais si les personnes de la droite s’en étaient rendues compte, mais en regardant je pensais comment le disque pouvait être libéré de la plaque obscure. Je me rendis compte que sur le bord, il y avait une minuscule fissure transparente. En prêtant attention à ça, je sentis un grand un grand soulagement. Je me décidais à parler aux autres et à leur dire que tout n’était pas perdu. Mettons-nous sans tarder à enlever la plaque noire parce que j’ai le pressentiment que nous réussirons. Je me réveillais.

    Par la suite, en réfléchissant profondément à la scène vue en rêve, je ne compris pas ce que cela signifiait, mais je restais avec l’idée que même s’il fallait beaucoup de travail, on allait trouver la manière de rendre le disque obscur de nouveau transparent.

    DOUCE COMPAGNIE ET SAGES CONSEILS                                                            Mai 1962

    Depuis que le Seigneur Jésus ne m’adresse plus ses douces et bonnes paroles,, le silence règne entre nous, ou pour mieux dire, la conversation n’est qu’un monologue.

    Un jour, mes enfants m’envoyèrent faire les commissions … Terminant le déjeuner, je me mis en route et en sortant par la porte de la rue, je repassais ce que je devais acheter. A ce moment, Lui m’adressa ces paroles :

    -          « Je ne dérange pas ? »

    Il s’approcha avec une si indicible et si délicate attention que je ne pus retenir mes larmes. Je Lui chuchotais ces paroles, qui, je le sais, Lui plaisent le plus : « Avec quelle soif insatiable je Te désire. » Entre temps, nous avançons en silence sans d’autre parole. Emue par sa délicatesse sans limite, je dis : « Pourvu que je puisse moi aussi m’approcher de Toi, mon Jésus adoré ! » Avec ce désir, j’arrivais à l’endroit de mes achats. Là, Il se retira. Ca m’a tellement fait mal ! Lui, l’Homme-Dieu, se comporte avec une si indicible tendresse et une telle compréhension avec moi. Au retour vers la maison, Il s’adressa encore à moi :

    -          « Tu ne veux rien me dire de plus ? »

    -          « Mon doux Jésus, je te retourne tes propres paroles comme prière : Tu es la prunelle de mes yeux ! »

    Maintenant qu’Il s’est adressé à moi après si longtemps, une grande allégresse remplit mon âme. La sécheresse spirituelle avait duré longtemps, ma misère me tenait écrasée au sol. Je l’acceptais de bon cœur parce que Lui-même m’avait dit qu’Il me l’envoyait pour le bien de mon âme.

    Un jour, dès les petites heures du matin, le Seigneur Jésus commença à se plaindre avec grande tristesse :

    -          « Je te demande, ma fille, beaucoup de mortifications afin que Je puisse te donner, en échange, beaucoup de grâces. Que brûlent en toi sans cesse l’esprit de sacrifice, l’esprit de prière et de mortification. Sache rester silencieuse de façon continue, car c’est seulement ainsi que la voix de Dieu continuera à parler en toi. Sache te taire et ne te louange pas toi-même. Ta vie spirituelle doit s’enraciner dans le silence. Répare par le silence les paroles vides, insensées de beaucoup. Répare-Moi pour la réserve méfiante des autres. Et entre temps, fais croître aussi en toi la fidélité et la confiance en Moi. Si tu savais comme mon Sacré Cœur saigne quand on fait peu de cas de Moi, ou quand sont nombreux ceux qui M’excluent totalement de leur cœur ! Chaque matin, présente-Moi l’offrande de tes sacrifices ! Dépose-la devant la porte de mon Tabernacle, et elle s’enflammera par le feu de mon Amour. Que ne s’éteigne pas de la journée la flamme de tes sacrifices ! Veille à ce que l’amour de nombreuses âmes victimes flambe vers Moi, afin d’obtenir par mon intermédiaire la Miséricorde du Père Céleste. »

    Entre-temps, il m’inonda de son amour infini. Il continua encore à me parler :

    -          « Sais-tu, ma petite, comment est mon Amour pour les âmes ? Je parlerais ainsi à chaque âme qui Me recevrait et Me donnerait refuge. » 

    -          « O mon Seigneur, c’est Toi qui me donna mon premier refuge. A cause de cela, je te dois une éternelle gratitude, dont jamais je ne pourrais dignement m’en acquitter. »

    INTERPRETATION DU REVE

    Ce matin, le seigneur m’a dit beaucoup de choses de plus, et aussi il posa quelques questions. Je le regardais avec surprise parce qu’Il posait aussi des questions sur mon rêve de la veille, et Il dit diverses choses :

    -          « Sais-tu ce qu’est ce disque noir ? C’est le pays de la Grande Dame des Hongrois. Dans le nuage blanc se trouve ma Mère. La personne près d’Elle est mon fils bien-aimé, dont le cœur est attaché à Moi. » (Il parlait d’un prêtre) 

    Il ne me dit pas de qui il s’agissait, et il ne m’est pas venu à l’idée non plus de le demander. Entre-temps, le Seigneur passa la parole à la Sainte Vierge. Il le fit avec tant de respect et de dévotion que le cœur me battait fortement en écoutant ça. A ce moment, la Sainte Vierge répétait les paroles dites précédemment par le Seigneur, concernant son fils bien-aimé. Après, de nouveau, le Seigneur Jésus prit la parole :

    -          « Tu sais ce que signifie l’épaisse noirceur sur le disque ? Elle signifie les sept péchés capitaux. Cette plaque est composée de sept lames, et chacune d’entre elles est placée séparément, bien qu’elle paraisse soudée d’une seule pièce. La couche supérieure est la luxure. C’est une couche très fine et résistante mais on peut la plier et c’est de cette façon qu’il faut l’ôter de là. Beaucoup de prières accompagnées de sacrifices, voilà ce qui peut la plier. Après, vient la seconde qui est l’indifférence à faire le bien. Celle-là ne peut être pliée. Elle est faite de couleur noire inaltérable. Ce n’est que par de grands efforts qu’on peut en détacher par usure de minuscules particules grosses comme des grains de poussière. Mais il ne faut pas avoir peur. Je serais avec vous dans cet important travail. Cependant, faites attention car le malin non plus ne reste pas inactif, et ce n’est que l’acharnement sans défaillance qui peut user cette indifférence à faire le bien, ce disque dur. » 

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS 


  • Mes luttes spirituelles : quatrième et dernière partie

     

    Un jour, Il (Jésus) me dit :

    • « Je vais te donner maintenant, ma fille, l’affectation de tes jours. J’ai commencé à te parler de cela une fois, tu t’en rappelleras, mais Je voudrais inclure davantage de choses dans ton programme, c’est pourquoi Je l’ai différé jusqu’à aujourd’hui. Viens, si tu as le temps.Si tu en as beaucoup, dis-le-Moi, le vouloir est tien. Je respecte absolument ta volonté. Tu me louanges si tu Me l’abandonnes spontanément. »

    LUNDI : jour des âmes

    • « Que chacun de tes mouvements soit marqué du désir de vouloir aider les âmes.Désire en union avec Moi que les âmes puissent le plus tôt possible contempler Mon visage. Tant le jeûne sévère que la prière durant une partie de la nuit, offre-les pour elles !Le jeûne sévère que maintenant Je te demande et la prière de nuit, Je ne les demande pas seulement qu’à toi.Tu rendras publiques ces demandes jointes à ces autres messages de mon Cœur :celui qui jeûne au pain et à l’eau le lundi libèrera chaque fois une âme sacerdotale du lieu de souffrance. Celui qui pratique cela, lui aussi recevra la grâce d’être libéré du lieu des peines avant que huit jours se soient écoulés après sa mort.Cela, Notre Mère même le demande. Elle, en faisant appel à sa flamme d’Amour, m’engage à cela. »

    MARDI : Qu’il soit le jour que tu offres pour ta famille

    • « Fais des communions spirituelles pour chaque membre de ta famille, offre-les un par un à notre chère Maman. Elle les prendra sous sa protection. La prière de vigile de cette nuit, tu l’offriras aussi pour eux. »
    • « Seigneur, moi j’ai l’habitude de dormir profondément. Qu’arrivera t-il si je ne peux pas me réveiller pour veiller ? »
    • « Je t’aiderai en cela aussi. Si quelque chose t’est difficile, dis-le en toute confiance à notre Mère. Elle aussi à passer de nombreuses nuit de veille à prier. Tu sais, ma fille, il te faut être très responsable envers ta famille. Tu dois les conduire à Moi, chacun selon sa façon d’être particulière. Demande sans interruption mes Grâces pour eux. Nous allons travailler ensemble. Je ne peux me passer de ton aide. Ton très digne Patron est Saint Joseph. Ne l’oublie pas ! Invoque-le, Lui aussi tous les jours ! Il t’aidera avec joie. Et ainsi notre cause sera gagnée. »

    MERCREDI : jour des vocations sacerdotales

    • « Demande-moi de nombreux jeunes, fervents de cœur.Autant tu demanderas, autant tu vas recevoir, parce que dans l’âme de nombreux jeunes vit le désir, c’est seulement qu’ils ne rencontrent pas quelqu’un qui les aide à le réaliser.Ne sois pas intimidée.Par le moyen des prières de vigile, tu peux obtenir aussi pour eux des grâces en abondance. »

    JEUDI : Dédie-le pour offrir réparation au Très Saint Sacrement

    • « Ce jour-là, tu passeras des heures en ma Sainte Présence.Adore-Moi avec une ferveur particulièrement grande et fais-moi réparation pour les nombreuses offenses qu’on m’a infligées.Le jeûne sévère, offre-le pour les douze âmes sacerdotales.La vigile nocturne aussi, offre-la pour elles.Submerge-toi en ma douloureuse agonie, en mes souffrances de sueurs de sang !Tu vas en retirer une grande force spirituelle. »

    VENDREDI : jour de ma Passion

    • « Avec tout l’amour de ton cœur, submerge-toi en ma douloureuse Passion ! Le matin, en te réveillant, rappelle-toi ce qui, après les terribles tourments nocturnes, M’attendait toute la journée.Pendant que tu es à travailler, contemple jusqu’à la fin le Chemin de Croix durant lequel Je n’ai pas eu un moment de répit. Exténué jusqu’à l’extrême, ils M’obligèrent à monter au Mont Calvaire.Tu en as beaucoup à contempler. J’ai vraiment atteint la limite.C’est pourquoi Je te dis : tu ne peux tomber dans l’excès en faisant quelque chose pour Moi.Depuis le milieu du jour jusqu’à trois heures de l’après-midi, adore mes Saintes Plaies. Le jeûne, puisses-tu le garder jusqu’à l’heure où on descendit mon Corps Sacré de la croix.Ce jour-là, la prière de vigile, offre-la pour les douze prêtres.Si tu acceptes de te sacrifier, ma fille, tu recevras une abondance de grâces encore plus grande. »

    SAMEDI :jour de notre Mère

    • « Ce jour-là, vénère notre Mère d’une façon spéciale, avec une délicatesse toute particulière. Elle, tu le sais bien, elle est la Mère de toutes grâces.Désire qu’on la vénère sur la terre comme la vénèrent au Ciel la multitude des anges et des saints. Demande pour les prêtres agonisants la grâce de la bonne mort.Offre à cette intention chaque instant de la journée. Tu sais : quelle grande récompense tu recevras pour cela !Au Ciel, les âmes sacerdotalesintercéderont pour toi, et la Très Sainte Vierge aussi attendra ton âme à l’heure de ta mort. La vigile nocturne, offre-la à cette fin. »

    DIMANCHE :

    Pour ce jour-là, l’aimable Rédempteur n’a donné aucun programme.

    Ces conversations eurent lieu approximativement dans le mois de juillet mais je ne sais plus exactement quel jour.

     

    Source: Les Editions du Parvis






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