• Splendide rayon de l'aurore : première partie

    MON JÉSUS ADORÉ 2 janvier 1963 

    J’étais au Sanctuaire Refuge de Marie (Mariaremete) à faire l’heure d’adoration au Saint Sacrement. Je me trouvais submergée en prière silencieuse quand le Seigneur Jésus me parla avec gratitude :

    -          « Dis et ne cesse de répéter : Mon Jésus adoré ! Je t’ai déjà dit en d’autres occasions combien cela M’est agréable, et même si tu ne prononçais aucune autre parole durant une heure mais seulement celle-là, répète-la avec le repentir de tes péchés. Cela obtient pardon et plein de grâces pour les péchés et donne la paix aux âmes. »

    Ses derniers mots, Il les prononça au pluriel, et Il demanda que, dès que j’aurai la chance de le faire, de passer sa demande aux autres.

    JE VIS DE LA GRÂCE DE L’ABANDON EN TOI 4 janvier 1963 

    Durant le repas de la soirée, il m’advint une grande inquiétude spirituelle. Mes pensées étaient chargées de reproches envers moi-même : que je permets trop de confort à ma personne. Qui reçoit de si grandes grâces doit rechercher davantage les occasions d’acquérir des mérites. Et moi, fréquemment, j’allège les vigiles que le Seigneur m’a demandées, et je crains que cela puisse m’éloigner de plus en plus de la présence de Dieu. Et me faire perdre complètement ma vie de grâce.

    A cause de cela, je sentais une grande inquiétude. Je ne suis pas capable de plus, je ne peux plus faire davantage de sacrifices. Ce que je fais, je le fais aussi par une grâce spéciale de Dieu ; par mes propres forces, je ne serais même pas capable de cela.

    -          « Mon Jésus adoré, comme Toi maintenant Tu es silencieux dans mon cœur, je ne peux que monologuer avec Toi. Tu sais que je suis faible et pécheresse. Sans Toi : misérable, rien ! Je vis de la grâce de l’abandon en Toi. »

    JE SUIS LE MENDIANT DE VOTRE AMOUR 6 janvier 1963 

    Nous attendions une visite. Ma bru, qui venait d’avoir un bébé, se trouvait encore très délicate. Je me chargeais d’administrer sa maison. Cette augmentation de travail me distraya beaucoup. Après le déjeuner, je voulus me retirer à mon petit logement quand le Seigneur Jésus me parla :

    -          « Aujourd’hui, de toute la matinée, tu n’as pas eu une seule parole pour Moi. Dis-Moi, ne sens-tu pas le besoin de converser avec Moi ? Moi, si ! »

    Oh, quelle grande tristesse m’a saisie !

    -          « Mon adorable Jésus, Toi, Bonté infinie ! »

    Et je me prosternais pour lui demander pardon pour avoir été si inattentive à son égard, et dans le silence de ma petite chambre, je me plongeais en son adoration. Lui, pendant ce temps, inonda mon âme de la grâce admirable de sa présence, et il commença à se plaindre amèrement :

    -          - «  Sais-tu que dans toute la Paroisse, il n’y a pas une seule âme qui en ce moment est en train de M’adorer ou de Me parler ? Vos âmes sont si loin de Moi ! Je suis riche, cependant Je mendie votre amour. Et pour avoir mendié en vain, voici que Je Me suis adressé à toi. N’est-ce pas que tu Me connais bien déjà ? Et que tu ne Me rejettes pas ! Car ceux à qui J’ai offert mes grâces ont tellement peur, comme si Je leur occasionnais un mal quelconque, une certaine disgrâce. Ma petite ! (et sa voix sonnait triste) Accepte l’abondance de mes grâces ! Adore-Moi et fais-Moi réparation, à la place des autres aussi ! Demande pour eux de nombreuses grâces ! »

     Ses lamentations éveillèrent en mon cœur un très grand repentir. Le Seigneur Jésus me demanda :

    -          « Repens-toi à la place des autres ! »

    COMBIEN D’ÂMES SE DAMNENT ! TOI AUSSI TU ES MÈRE !

    8 janvier 1963 

    J’étais justement à faire des coussins de décoration, quand la Sainte Vierge commença à prononcer des paroles suppliantes :

    -          « Toi aussi tu es mère. Je partage avec toi l’immensité des peines et des souffrances de mon Cœur maternel. Je sais bien que tu compatis à ma douleur de mère. Pense, si tes six enfants se damnaient, quelle douleur tu aurais à cause d’eux ! Et Moi ? Oh, mes tourments, d’être obligée de voir tant d’âmes se damner et tomber en enfer ! Aide, ma fille, ma petite ! »

    À entendre ces propos qui venaient d’Elle, moi aussi je souffris dans mon cœur avec Elle. Mon cœur se serrait de douleur. La Sainte Vierge me permit de ressentir les tourments qui déchirent son Cœur.

    SATAN ATTAQUE ENCORE UNE FOIS 9 janvier 1963 

    -          « Ne fais aucun cas de ses séductions ! »

    De nouveau Satan molestait surnaturellement mon âme. Il voulait par tous les moyens parvenir à me faire abandonner ce mode de vie que je mène depuis que la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge me submerge de grâces par son action. Son effusion donne une telle force que, malgré mes luttes surhumaines, je peux conserver constamment mon équilibre spirituel. À présent, satan emploie une autre stratégie contre moi. Il me fait voir mes faiblesses et il veut aussi me confondre par ses belles façons :

    -          « Celle qui a reçue une mission aussi grande ne peut être aussi négligente. Allons, répands ce message partout, parce que, comme c’est là, jamais il va se diffuser ! Ne le garde pas pour toi. Sais-tu, franchement, que tu es en train de commettre un péché, là ? Parce que tu es incrédule et méfiante, et que tu t’abstiens lâchement ! Propage-la et annonce-la de tous côtés pour qu’on s’en informe et qu’on y croit ! »

     Ça agitait terriblement mes pensées, et en cette longue lutte je me souvins des paroles du Seigneur Jésus :

    -          « Ne fais aucun cas de ses séductions ... »

    De toutes mes forces, je voulus garder la maîtrise de moi-même et avec l’aide du Seigneur repousser les flatteries du malin. Par après, satan étala encore une fois devant moi la conscience de ma culpabilité :

    -          «Toi l’incrédule, la méfiante, pourquoi tu recules ? Pourquoi tu ne te forces pas pour répandre la demande ? Toi la peureuse, tu es bonne à rien ! »

    Pour repousser ses impertinences, je répétais la prière de louange à la Sainte Vierge, l’Ave Maria, et cela refoula ses attaques.

    LETTRE À LA SŒUR ACCOMPAGNATRICE TOURMENTS ATROCES. SOUFFRONS ENSEMBLE ! 

    Ces terribles tourments que je décris ici, j’ai commencé à les ressentir à partir de la nuit de Noël. Dans mes efforts impuissants pour m’en débarrasser, je m’adressais par lettre à la sœur qui m’a été assignée comme accompagnatrice.

    -          « Ma chère et bonne petite sœur : En la Sainte Nuit de Noël, ou plus précisément depuis la veillée d’adoration de l’aube, au retour de la chapelle, je vous ai demandé si c’est péché de croire en ce qui se passe en moi. Vous, quoique doutant un peu, vous avez répondu : "Non !" Moi, par conséquent, je me suis momentanément tranquillisée. Parce que durant la veillée d’adoration, après la messe de minuit, j’ai souffert épouvantablement. J’ai eu des tourments atroces parce que personne ne me croit et que moi je crois en vain. Je souffre à cause de cela, même quand j’essaie de chasser l’incertitude et de ne plus me préoccuper de l’affaire. »

     En pleine Nuit de Noël, je soupirais en moi-même : « mon Jésus, je souffre tant ! » 

    -          « Moi aussi Je souffre, abandonné, s’est-il plaint Lui aussi. Sais-tu quoi ? Souffrons ensemble ! Comme ça, ce sera plus facile pour toi et pour Moi aussi ! »

     Après ces paroles, un profond silence et une profonde obscurité recouvrirent mon âme. Les souffrances assaillirent tellement mon âme que je commençais à sangloter. Dans le silence de la Sainte Nuit, les membres de ma famille se retirèrent pour dormir paisiblement. Moi, je souffrais avec Jésus. Sur mes pensées une grande insécurité s’installa, oppressant mon cœur ; le jour suivant, ça alla en augmentant. Ça n’a pas cessé depuis lors, ça me torturait jour et nuit.

    -          « Ma chère et bonne petite sœur ! Je regrette de vous déranger par ces lignes, mais je vous en prie, par le Saint Nom de Dieu, priez pour moi. J’endure des tourments infernaux, et je ne peux me libérer de la misère de ma culpabilité. Des heures durant, je ne fais que sangloter. Un pouvoir que je ne connais pas cherche à me forcer à abandonner mes continuels mensonges et à ne plus tromper les autres non plus, car je peux voir qu’ils ne croient pas un mot de ce que je dis. Ils ont peur de moi, ils me détestent parce qu’ils voient ma perversité, et ils m’abandonnent ... L’absolution que j’ai reçue du Père X n’est pas valide non plus, parce qu’il n’y a pas en moi de volonté de me corriger. Et sans cela l’absolution ne vaut rien ... Je vous en supplie, pardonnez-moi d’avoir profité jusqu’à maintenant de votre bonne foi et abusé de votre bonté. Ne croyez pas en ce que j’ai dit jusqu’à maintenant, tout est mensonge, je vous ai trompée et je me suis trompée moi-même. Mais ces ténèbres me tiennent encore captive; mon entêtement ne me permet pas encore de m’humilier devant les autres. Je ne pourrais reconquérir la paix de l’âme tant que je ne me rétracterais pas de mes terribles mensonges, mais je suis incapable de le faire. Je marche sur le chemin de l’orgueil. Chaque mot que jusqu’à maintenant j’ai prononcé ou écrit m’accuse. Je ne peux les rétracter, je suis privée de ma volonté. Je vais me damner, il n’y a pas de miséricorde pour moi. C’est pour cela qu’ils ont peur de moi. Le Père X aussi a regretté de s’être permis de me parler. Vous non plus, ne perdez pas votre temps avec moi ! Je sens que je vais perdre votre estime, mais il faudra que je continue à démentir l’affaire. Je vous en prie, aidez-moi à me libérer de mes tourments infernaux, parce que je sens que je fais continuellement des communions sacrilèges. Depuis des jours, pas une seule prière ne monte à mes lèvres. Mon orgueil ne me permet pas de faire le bien et de trouver du réconfort ... Brisée, repliée sur moi-même, je me débats dans les doutes, tout m’accuse ... Je ne peux regarder le Visage du Christ souffrant.

    -          La voix intérieure est si forte : « - Ne me regarde pas tant que tu ne te seras pas dépouillée de tes péchés ! À cause de cet orgueil auquel tu ne veux pas renoncer, moi aussi je t’abandonne. Je n’ai pas besoin de toi ! Éloigne-toi de moi ! C’est seulement pour le pécheur repenti qu’il y a Miséricorde. C’est en vain que tu regrettes tes vieux péchés si tu ne veux pas te rétracter de tes mensonges actuels. C’est ce que tu dois faire en premier ! Tant que tu ne l’auras pas fait, tu es une menteuse ... C’est seulement le pécheur repenti que j’attire à moi ! Il faut voir quelle obstinée tu es, il n’y a pas d’humilité en toi, tu ne veux pas réparer ton péché qui attire sur toi la justice divine ! »

    -           Je m’efforce en vain, je ne peux me soumettre. Je ne peux me forcer à un humble repentir ... Autour de moi, une multitude d’âmes damnées crient en suppliant d’une voix larmoyante, qu’elles aussi se sont damnées parce qu’elles n’ont pas pu se délivrer de leur orgueil obstiné. Que moi aussi je me trouve au bord de la damnation. Que je me sauve. C’est comme si elles avaient effacé la prière de mon esprit. Des heures durant, je ne pus prononcer le Saint Nom de Jésus. .. J’essayais de le prononcer en silence, j’ai même essayé en le disant lettre par lettre, mais même prononcer les lettres m’accusait : « N’ose pas porter ce nom à tes lèvres ! Seule une âme pénitente peut faire ça ... » En pensant que j’allais devoir apporter les messages au principal évêque du pays, j’ai senti une douleur au cœur qui me brûlait : « C’est inutile que tu ailles là. Là non plus tu ne peux pas recevoir l’absolution ! » Je ne peux me décider à rétracter maintenant ce que j’ai remis à Monseigneur ... Et puis, le Père D m’a dit que mon orgueil est enrobé d’humilité, c’est comme ça que je cherche à lui faire croire mon mensonge. Il me faut aller le voir pour lui dire : Vous avez raison ! Il a découvert en moi la menteuse enjôleuse ... Je regrette, ma sœur, que vous ayez eu confiance en moi … Est-ce à force de mensonges que j’ai enfoncé les grâces dans mon Cœur ? Je ne sais pas comment est-ce possible de faire une telle chose. Comment ai-je pu m’enfoncer si profondément dans le péché ? J’ai peur quand je m’approche pour communier ; c’est alors que me saisissent les souffrances les plus terribles : je suis une sacrilège, pour moi donc, tout aboutit au même ! »

    -          Il me vient à l’esprit ce qu’a dit le Père X : "Souffrez doucement!" Mais mes péchés me désespèrent ! ... Quand je pense à la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, les tourments de l’enfer m’envahissent. C’est précisément à cause de cela que je souffre, parce que mon mensonge ne cesse pas. La Mère de la Miséricorde n’est pas auprès de moi parce que maintenant je ne peux pas être sincère avec Elle. Je la supplie de m’accueillir seulement pour cette fois encore ... O ma Mère du Ciel, faites que je me convertisse !... Je suis possédée du diable, c’est pour cela que je ne peux renoncer au mensonge ... Aidez-moi, ma chère et bonne petite sœur, à m’en délivrer. Dites-moi, où et à qui je dois m’adresser ?... Je vous en prie instamment, aidez-moi !... La voix continue à m’accuser en mon âme : « Tu aurais dû te préoccuper d’abord de ton âme. Tu veux sauver les autres alors que tu ne peux te libérer toi-même du péché ! » C’est ce que me crie la voix qui me gronde. C’est un tourment infernal. Je vous en supplie, ma petite sœur, aidez-moi ! »

    LA GRÂCE ADMIRABLE DE L’ABANDON EN LUI - SOIS TRÈS HUMBLE ! 14 janvier 1963 

    Le Seigneur Jésus me parla :

    - « Je vais intensifier et accroître tes souffrances, mais j’ajouterais la grâce qui te fortifie et te donne le courage. Je vois que tu fais bon usage de la grâce de l’abandon en Moi. Acharne-toi à ne jamais perdre cette grâce admirable qui domine parfaitement ton âme ! Efforce-toi de bien la mettre à profit à l’avenir ! satan le sait très bien, et il veut de toutes ses forces te dépouiller de cette grâce de l’abandon. C’est Moi qui le lui permets pour qu’il voit ce qu’est capable de produire en l’âme l’abandon en Moi. »

    Ces jours-ci, la Sainte Vierge m’a demandé avec douceur :

    -          « Sois très humble, ma petite ! »

    Ses paroles, avec la suavité d’une caresse, faisaient pénétrer en mon âme la grâce, qui fortifiait en moi l’humilité. Ces jours-ci, satan tentait de toute sa force d’inculquer à mon âme des pensées d’orgueil. C’était une lutte terrible ! A cause d’elle, ni de jour ni de nuit je ne trouvais la tranquillité.

    QUE NOS REGARDS SE FONDENT L’UN DANS L’AUTRE 

    Tout à l’heure, le Seigneur Jésus me fortifia de nouveau par une grâce étonnante. Il ne diffuse pas en moi la sensation de sa présence, mais, avec le regard pénétrant de ses Yeux, Il me regarde et m’accompagne. Il me dit :

    -          « Courage, regarde-Moi ma petite ! Que nos yeux se croisent et que nos regards se fondent l’un dans l’autre ! »

    Ce regard admirable, jamais aperçu jusqu’à maintenant, qui accompagne mon âme, m’aida à remporter une grande victoire contre les tentations épouvantables du malin. Le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Courage, regarde-Moi ! Ne cesse pas de regarder mes yeux, car en cette nouvelle lutte dans laquelle satan cherche à t’atteindre, la vue de mes Yeux aveuglera Satan. Cela ne va pas s’accomplir tout de suite parce que Je lui permets de te tenter. Que nos regards se fondent l’un dans l’autre! »

    En même temps que se passaient ces choses, je pleurais et sanglotais à cause de la douleur de mes péchés. Mon âme entre-temps se fit légère et pure. Aussitôt, je demandais au Seigneur :

    -          « Mon adorable Jésus, que peux-Tu ressentir maintenant ? »

     En réponse à ma question, Il me permit de ressentir qu’Il accueille chacun de cette manière, pourvu qu’on se repente de ses péchés.

    -          « Efforce-toi, ma petite, de faire venir à Moi les pécheurs en grand nombre. Pleure, et repens-toi de leurs péchés aussi. »

    SOUFFRE EN DOUCEUR JE VAIS INTENSIFIER TES SOUFFRANCES 

    Les paroles du Père X reviennent fréquemment à mon esprit : « Souffre en douceur ! » Et quel que soit le moment où j’y pense, je reprends toujours de nouvelles forces. Oh, qu’est admirable cette seule parole qu’il m’a dite ! Elle est imprégnée de force divine. Et c’est par une souffrance en douceur, avec une force renouvelée que je continue à souffrir. Bien souvent, je pense à ce que m’a dit le Seigneur Jésus :

    -          « Les paroles de ton directeur spirituel sont miennes. Reçois-les avec la plus grande vénération, et suis-les dans la sainte obéissance ! »

    Quand je prie le Seigneur en lui retournant ses propres paroles, je trouve un peu de réconfort, mais ce n’est pas pour cela que se dissipe l’aveuglement de mon âme ... Les tourments sont si pénibles ! C’est à peine si je peux penser à la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge ; elle me fait peur et j’ai comme l’impression que cette cause ne m’est même pas confiée. Comme si la Sainte Vierge en aurait confié l’expansion à une autre personne. Je l’ai peut être offensée en mon cœur par mon orgueil ? Ou bien je manque d’empressement à accomplir sa demande ? Qu’est-ce qui m’arrive ? C’est ce que je me demande souvent à moi-même. Le malin a-t-il pris possession de moi ? Ou suis-je entourée de mauvais esprits ? L’aveuglement spirituel me maintient en une complète obscurité. Le Seigneur Jésus répéta :

    -          « Je vais multiplier et intensifier tes souffrances. »

    Après cela, suivirent des heures difficiles ... La lutte que je dois soutenir affecte énormément mes forces physiques aussi, et parfois je tombe de fatigue.

    A TRAVERS TA PETITESSE ET TON HUMILITÉ 

    Moi, le beau rayon de l'aurore : première partie

    Ici je n’écris pas de dates, je me trouve si confuse que je ne sais même pas quel jour ou à quelle date nous sommes. En ce moment précis, satan m’ennuie à cause de mon orgueil et je ne sais ce que je dois faire. Alors que je me creusais la tête à ce sujet, la Sainte Vierge m’a parlé ainsi :

    -          « Tu es la plus petite, la plus ignorante et l’âme la moins méritante que j’ai jamais trouvée pour transmettre des grâces ; malgré cela, c’est à travers ta petitesse et ton humilité que je veux effectuer mes communications. »

    Je méditais profondément les paroles de la Sainte Vierge. Elle sait qui je suis et ce que je suis. Ça m’a beaucoup apaisé, vu que ça m’a éclairé un peu l’esprit : « Celle qui a le moins de mérites au monde »

    -          « O ma Mère chérie, que c’est bon que tu m’aies dit cela ! C’est ce que moi aussi je sens continuellement … MATER DOLOROSA. »

     Pendant que je vaquais à mes occupations, la Sainte Vierge me parla :

    -          « Nombreux sont ceux qui prononcent si souvent ces mots « Mater Dolorosa », sans penser que Je souffre aujourd’hui aussi, et non pas seulement sur le chemin de croix de mon Divin Fils ! »

    La douleur de la Sainte Vierge inonde mon cœur à plusieurs reprises, et je sens un ardent désir de faire connaître sa Flamme d’Amour.

    LE REGARD PÉNÉTRANT DE SES YEUX 

    A l’aube de ce jour-là, pendant la veillée d’adoration de l’aurore, tandis que je méditais, je vis de nouveau le regard pénétrant des Yeux du Seigneur.

    L’élan de son Cœur qu’Il m’avait communiqué il y a déjà quelque temps, à ce moment-ci Il me l’a demandé non par des paroles mais par le regard pénétrant de ses Yeux. Oh, ces Yeux ! Mes yeux physiques ne peuvent soutenir son regard ! J’ai fermé les yeux bien fort, et tremblante, je n’ai quasiment pas pu y jeter un coup d’œil. Le regard de ses Yeux est comme un éclair qui illumine tout. Il pénétra tout mon être d’une telle façon que j’ai vu et senti illuminés tous mes péchés cachés. Mes larmes coulèrent en abondance, des heures durant, sans arrêter. « Mes péchés ! Aïe, mes péchés ! » Soupirais-je en gémissant. Tandis que cela se passait, la douleur de mon cœur pour mes péchés était grande comme jamais je ne l’ai ressentie jusqu’à maintenant. Entre-temps, Lui gardait posé sur moi le regard pénétrant de ses Yeux. Il est d’une clarté insoutenable ! Sur ce, le Seigneur me dit :

    -          « Que nos regards se compénètrent profondément, en se fondant l’un dans l’autre »

    -           « Moi, pécheresse ! moi, très grande pécheresse ! Et que malgré cela, le regard de mes yeux pécheurs se fonde en union avec le regard de tes Yeux divins ? Et non seulement le regard de mes yeux mais, selon ton désir, celui de tous les yeux ! »

     Le Seigneur Jésus dit :

    -          « Qui chemine avec Moi et moissonne avec Moi, que son regard aussi se fonde avec le Mien ! »

    SATAN DIT : ENLÈVE-TOI LA VIE !

    JE RÉPONDS : PÈRE CÉLESTE, LIBÈRE-MOI DU MALIN ! 

    Durant la matinée, quand j’arrivais à la sainte messe, cet état de courage extraordinaire, qui régnait en mon âme auparavant, se dissipa complètement. Je vécus des heures obscures et pénibles. En assistant à la sainte messe, Satan fit irruption brusquement en moi ... Il mêlait mes pensées tantôt avec ses séductions, tantôt avec ses cruautés. À l’élévation du Corps et du Sang Très Saints du Seigneur, terriblement furieux, il attaqua avec force :

    -          « Sois toi aussi martyr et sacrifie ta vie comme ton Bien-aimé ! Lui aussi s’est enlevé la vie, pourquoi tu ne ferais pas la même chose ? Enlève-toi ça, comme ça toi aussi tu seras martyr. La perte de ta vie, ça va mettre fin une fois pour toutes à tes atroces tourments. De toute façon, il te faudra donner ta vie ! Remets-la de bon gré ! »

     De toutes mes forces, je tâchais de maintenir loin de moi ses tentations qui attiraient la justice de Dieu ... et j’élevais mes pensées vers le Père Céleste :

    -          « Mon bon Père du Ciel ! Moi, toute petite étincelle que Tu as incluse dans ton plan, que Tu as créée et dont Tu as même déterminé l’heure de la mort, qui oserait saboter ce que Tu as déterminé dans ton infinie Bonté et ta Toute-puissance ? Libère-moi du malin qui ose tenter ta Divine Majesté. O bon Père du Ciel ! j’ai besoin maintenant du solide appui de ta Main. Ton Saint Fils m’a enseigné que je dois me faire toute petite. Que puis-je être de plus, en comparaison de ta Grandeur et de ta Gloire, qu’une petite étincelle qui reçoit de ta rayonnante Lumière sa splendeur étincelante et son éclat ? O Marie, Vierge bénie, aveugle Satan par ta Flamme d’Amour, car il veut me pousser à un péché qui attire la Justice de Dieu ! »

    Ce fut une attaque insolente et bête de Satan. J’ai senti qu’il avait perdu la tête et qu’il ne savait plus quoi faire pendant que je récitais ma prière. Le Père Céleste par sa bonté miséricordieuse réduisit à néant les tentations démentes et effrontées du malin. Notez que j’écris toujours « satan », parce qu’il a clamé à maintes reprises de ne pas m’envoyer personne. Il veut lui-même me faire chanceler, il ne laisse pas ça à un autre.

    VIVRE EN SA VOLONTÉ 18-19 janvier 1963 

    Aujourd’hui je suis allée me confesser au Père X.

    Depuis le 24 décembre, moment où je me confessais la dernière fois, je puisais des forces d’une seule de ses paroles : « Souffre en douceur ! » Je le priais d’une voix suppliante de me libérer des esprits malins qui m’entourent continuellement. Il me rassura, en me disant de prier à ces moments-là et de demander à la Sainte Vierge de dresser comme un écran devant moi. De conserver la tranquillité et la paix de l’âme vu que satan est aux aguets et que par n’importe quel moyen il veut me dépouiller de la grâce de l’abandon en Dieu... La sainte confession que je fais avec le Père X fait toujours agir des grâces telles qu’elles sont tout à fait admirables. C’est ce qui s’est produit aujourd’hui aussi en mon âme, quand je me retirais du confessionnal. Juste avant, mon âme était si troublée par les continuelles vexations du malin que le Père aussi admit qu’il ne pouvait voir et comprendre avec clarté les choses que je lui ai dites. « Et moi je suis venue précisément, mon Père, pour qu’en mon état spirituel vous m’aidiez à m’orienter. » Il me dit de vivre une vie agréable à Dieu, et que Sa Volonté se clarifiera en moi. En recevant ce conseil, la paix revint étonnamment en mon âme. Ce fut le jour de la plus grande joie de ma vie.

    NE ME LAISSE JAMAIS SANS TES SOUFFRANCES 

    Le Seigneur Jésus me dit, il y a déjà des mois :

    -          « Ne Me laisse jamais sans tes souffrances, ma petite ! »

     Depuis quelques jours, Il m’a répété ça plusieurs fois... Ses paroles ont fait naître en mon cœur un désir réellement passionné. J’ai désiré si ardemment la souffrance, et maintenant, de façon inattendue, juste avant la sainte Communion, Il dit :

    -          « A partir de ce jour, Je rendrais la souffrance continue en ton cœur et à un tel degré qu’elle surpassera celles ressenties jusqu’ici. »

    Une grande allégresse remplit mon cœur. Enfin s’accomplit Son désir ! Il m’avait déjà demandé antérieurement de me précipiter dans la fournaise ardente des souffrances.

    Dorénavant par Sa grâce je pourrais le faire ... Maintenant que Tu as rendu la souffrance continue en mon âme, après de nombreux obstacles et malgré eux, finalement je suis parvenue jusqu’à Toi. À présent, enfin, ma soif c’est d’être près de Toi ... Voilà le tourment spirituel sans cesse changeant qui d’une part me pousse à faire connaître les messages de la Sainte Vierge, et l’instant d’après me retient : - « Ne fais rien sans ton directeur spirituel ! » « Ainsi, donc, je suis à te triturer continuellement entre deux forces. » La voix m’asticote : « Brûle ça, jette ça au feu ! Tant que tu ne l’auras pas fait, le calme ne sera pas complet en ton âme ... » J’ai pensé aux paroles du Père X : De ne pas laisser s’approcher de moi les pensées perturbatrices.

    AVEUGLEMENT ET CLARTÉ ALTERNERONT EN TON ÂME Leurs causes 20 janvier 1963 

    Le Sauveur me parla ainsi :

    -          « En ton âme l’aveuglement et la clarté s’alterneront, comme la nuit alterne avec le jour. Sur cela, Je ne vais pas changer. Abandonne-toi seulement en Moi ; de toute façon, ma Volonté va prévaloir. Seulement sois attentive, attends mon signe, quand je donnerais le signal pour partir ! »

    Ces derniers jours, le Seigneur Jésus et la Sainte Vierge m’ont intimé l’ordre à plusieurs reprises de ne plus remettre davantage la décision de faire le premier pas. Le Seigneur Jésus ajouta encore quelque chose de plus :

    -          « Tes fortes contradictions sont dues à ce que Je veux t’assurer par elles aussi que la cause vient de Nous. »

    Tout de suite après ça, en effet, ma souffrance atteignit un degré plus élevé que celles ressenties jusqu’ici. Comme l’a annoncé le Seigneur Jésus, à cause de ces luttes, une fois de plus c’est à peine si je pouvais me tenir debout. Il arrive qu’à certains moments la lumière étonnante du Seigneur illumine mon âme, et j’ai la sensation de voir clairement les choses; mais une fois ces brefs moments passés, mon état redevient encore plus pénible.

    24 janvier 1963 

    J’ai reçu un ordre nouveau de la part du Seigneur Jésus :

    -          « Agis ! Ne laisse pas ma demande de côté ! »

    Les paroles que j’ai entendues étaient énergiques. Le cœur me serra. Après, la Sainte Vierge parla ainsi :

    -          « La résistance avec laquelle tu acceptes mes paroles vient de tes doutes humains. Par eux tu ne fais que réprimer la capacité de ton cœur à agir, et cela t’occasionne un dommage spirituel. Si tu ne t’assures pas de les garder loin de toi, cela altérera en toi l’abandon en Nous. »

    26 janvier 1963 

    Moi, le beau rayon de l'aurore : première partie

    Dans les souffrances qui ont réussi à assaisonner ma vie et à lui donner une riche saveur, s’est produit désormais un changement qui veut tout bouleverser définitivement en moi … Désormais est terminée en moi la partie bonne qui entreprenait une continuelle lutte en mon âme contre mon moi mauvais. À présent ne reste plus que le mauvais qui m’inonde complètement. Le bon est déjà quasiment disparu de moi. … Oh, si le Seigneur m’appelait tout de suite à Lui ! Quelle crainte terrible devant la mort se trouve en moi à cause de mon endurcissement dans le péché. O ma Mère du Ciel, prie pour moi maintenant et à l’heure de notre mort !

    AIMER ARDEMMENT POUR QUE S’ALLUME LA FLAMME D’AMOUR

    1er février 1963 

    Je suis allée visiter la sœur qui m’a été assignée comme accompagnatrice pour lui remettre les messages reçus de la Sainte Vierge. Nous avons conversé de choses et d’autres en relation avec les messages. Ensuite, je suis allée à l’église paroissiale pour sonner les cloches, et après l’AVE MARIA du soir, j’ai parcouru le chemin à pied jusqu’à la maison pour méditer en chemin sur la façon de répandre la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge. La Flamme d’Amour de la Sainte Vierge remplit tout mon être et toutes mes pensées. J’ai pensé avoir peut-être suscité un doute chez la sœur, c’est-à-dire si c’est bien elle que Dieu a mise près de moi. Maintenant mon âme est baignée d’une merveilleuse clairvoyance. Nous n’avons aucune raison de nous inquiéter, faisons seulement la sainte volonté de Dieu. Nous sommes de petits instruments, la grâce de Dieu nous nourrit, nous fortifie. Que nous n’avons pas de raison de nous inquiéter, je l’expérimentais aussitôt. En allant à la maison, cela arriva devant la porte même avant d’entrer, tout à coup et sans avertissement, le Seigneur Jésus se trouva à mon côté. Je ne l’ai pas vu. Il mit la Main sur mon épaule, toucha deux fois mon épaule droite et dit seulement ceci :

    -          « Ma petite, persévère à mes côtés et souffre avec Moi ! »

     En même temps que ses paroles, Il m’a permis de sentir en moi sa Divine Présence. Il a l’habitude de faire ça pour donner une preuve, mais après de brefs instants, ça disparaît. À l’entrée dans la pièce, mes sentiments se dissipèrent, mais l’étonnante force qui durant ces moments s’était ravivée en moi, remplit mon cœur d’un amour ardent et du désir que s’allume la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge.

    Puis, le moment suivant, Il suscita en moi le sentiment suivant : - que m’arriverait-il si la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge arrêtait de m’inonder de son effet de grâce ? Tout de suite il me fallut sentir de quelle grâce se privent ceux qui sont dépourvus de cette effusion ! Ces peines sont torturantes, et elles augmentèrent en mon cœur le désir avec une force inimaginable.

    LES PUISSANCES DE L’ENFER SERONT ÉBRANLÉES 

    En soirée, c’est en vain que je me retirais pour me reposer, je ne trouvais pas le repos, et le sommeil ne ferma pas mes paupières. Un énorme bourdonnement surgit en ma tête, puis après quelques moments j’entendis en moi un son pareil à celui d’une sirène d’alarme. Une fumée terrifiante commença à monter en spirale, dans laquelle des figures non reconnaissables se lamentaient, se bousculaient en titubant, se faisaient peur. Au milieu de la fumée qui montait en spirale, apparut une énorme figure que je n’ai pas pu voir à cause de la fumée grisâtre, mais j’ai senti que c’était satan. Avec un hurlement effrayant, il cria au secours : il ne savait pas quoi faire. Sa résistance faiblissait, toutes ses ruses échouaient et toutes ses tentatives s’avéraient vaines. Cela dura seulement quelques minutes. Ensuite la grâce de Dieu fortifia en moi la conscience qu’il faut que la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge s’allume, car Elle va ébranler les puissances de l’enfer. Cette vision m’agita tellement que c’est à peine si je pus me libérer de son effet. Le lendemain matin, en franchissant la porte, à l’endroit où la veille j’avais senti la présence du Seigneur, je m’agenouillais dans la neige fraîche tombée et je pensais : comme est sainte cette rue qu’Il honore de sa présence. Il arrive bien souvent que, alors que je suis agenouillée aux Pieds sacrés du Seigneur, Il me calme véritablement de terribles angoisses. Et, au moment où j’y pense le moins, Il apparaît tout à coup, et même si sa Personne demeure invisible, Il me fait sentir sa présence. Malgré tout cela, mes souffrances demeurent.

    Je me trouve en ce moment en état d’angoisse à penser que mes souffrances n’ont aucun mérite, qu’elles ne valent rien. Dans l’effrayante obscurité de mon âme, j’ai supplié ainsi : « Mon adorable Jésus, je t’en supplie, que, dans cette sécheresse si grande de mon âme, ne disparaisse pas en moi la pleine confiance en Dieu ». 

    ABANDON EN JÉSUS SUR LE CHEMIN DES HUMILIATIONS

    4 février 1963 

    Le Seigneur Jésus ne permit pas que je souffre sans consolation. En son infinie bonté Il conversa avec moi longuement, m’instruisit, m’exhorta à continuer à souffrir avec persévérance :

    -          «Ne t’en surprends pas, certaines personnes, que J’aime beaucoup, et qui M’aiment beaucoup aussi, n’auront pas confiance en toi et vont te traiter avec méfiance en te laissant de côté. Abandonne-toi simplement en Moi ! Le chemin du Golgota ne fut pas sans obstacles. Moi aussi, Je dus M’ouvrir un chemin à dures peines. Toi maintenant, tu M’accompagnes au Calvaire. C’est le chemin des humiliations. Notre chère Mère aussi vient avec Nous et partage avec toi ses douleurs. Accepte cette grande distinction, ils sont très peu nombreux ceux qu'elle fait participer à ses douleurs. Tu es sa petite carmélite, sa préférée. Et Moi, Je suis obligé envers Elle. Je ne peux rien lui refuser parce qu‘Elle invoque sa Flamme d’Amour. Je suis toujours près de toi, même si tu ne le sens pas. 

    Et Il méditait avec moi tout ce qu’Il a souffert au Getsémani. M’interrompant, Il dit :

    -          « Pénètre-toi de mes terribles souffrances. Tu vois, c’est pour cela que J’avais demandé à mes disciples de prier et veiller. Leur veille aurait soulagé mes souffrances. Le Père Céleste M’envoya un ange. Maintenant c’est Moi-même qui en tes souffrances t’apporte un soulagement. »

    Et de nouveau il fit référence à la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, qui L’oblige :

    -          « Sois reconnaissante envers notre chère Mère ! Je t’en prie encore une fois, ne recule pas devant quoi que ce soit que Je te demande. Abandonne-toi seulement en Moi ! Si grand que soit le tourment que te cause satan, c’est Moi qui le lui permets, ne crains pas ! Son pouvoir va jusque là où Je le détermine.»

    Ensuite, Il fit allusion à saint Jean Baptiste, qui lui avait préparé le chemin. Il me parla de ses souffrances et de sa constante persévérance.

    -          « L’âme dont je Me sers, ma petite, ne peut être un roseau penché par le vent. Celle-ci doit persévérer fortement avec une détermination inébranlable à mon côté. Ton âme ne peut s’incliner devant quoi que ce soit qui ne Me sert pas. C’est Moi qui te le demande encore une fois, ma petite, persévère avec Moi ! Tu sais bien à quel point Je t’aime ! »

     A travers son discours, Il irradia sa Force en mon âme. Avant la sainte Communion, au moment de la consécration, satan commença à me torturer, à tel point qu’il ficela pratiquement mes paroles et mes pensées. Son vacarme, son rire moqueur, ses paroles insolentes ont causé en moi une agitation stridente : pour que je sache quel pouvoir il a sur moi. Il pourrait faire un miracle aussi avec moi, mais il ne le fait pas parce que même le Ciel ne me considère pas digne de cela. Il pourrait prendre possession de moi s’il le voulait, parce qu’il possède tous les moyens pour le faire, mais il ne le fait pas parce que, si on le chassait de moi, ce serait honteux pour lui. Et comme il ne prend pas possession de moi, il préfère user cette manière de traiter avec moi, me torturer continuellement. Il ne cessa de me torturer de cette manière durant toute la journée. C’est en m’abandonnant totalement en Dieu que je supporte les tourments qui agitent tout mon être.

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS

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