• Une vie spirituelle profonde : première partie

     

    SATAN M’A TENTÉE TERRIBLEMENT 

     À une autre occasion, satan m’a tentée terriblement. C’est à peine si je réussissais à maintenir ma pensée tournée vers Dieu. Il argumentait ainsi :

    -          « Ne te force plus autant, tu ne vas rien obtenir avec ça! Tu peux le voir, tu n’as aucun protecteur. C’est dû seulement à ton entêtement si tu continues à te forcer bêtement ».

     Au milieu de ces terribles vexations, je demandais à l’Esprit Saint :

    -          « Esprit d’Intelligence, Esprit de Force, Esprit de Sagesse, descends sur moi et prends possession de moi ! »

    Le malin cria au fond de mon cœur :

    -          « C’est seulement dans ta liberté qu’est la force, la sagesse, l’intelligence. Pourquoi ne fais-tu pas usage de tes droits humains ? Tu n’es pas mauvaise, tu n’es que terriblement têtue ... Sois forte, et vise à te libérer de cette vanité. Sois-en convaincue, tu ne vas jamais atteindre ton but, tout ça va s’étouffer dans une honte sans fin ... Après tant d’échecs, reprends tes esprits ! Mène une vie effacée, tranquille ! Pourquoi te martyriser ? De toute façon, tu ne recevras aucune récompense pour ça ! »

    MESSAGE DE JÉSUS AUX RELIGIEUSES ET RELIGIEUX DISPERSÉS 11 octobre 1962 

    Le Seigneur Jésus :

    -          «J’aimerais que ce que Je te dis maintenant, ma petite carmélite, tu l’écrives et le fasse parvenir à tous ceux qui ont grand besoin de s’orienter quant à leur vocation. La situation actuelle, où on ne leur permet pas de développer librement une activité apostolique, ce qui pour eux est cause de tant de souffrances, qu’ils l’offrent en réparation et au bénéfice des âmes. Et tous ceux qui, sous une forme ou sous une autre, Me consacrèrent leurs vies et qui maintenant, à cause de la situation actuelle, ne peuvent réaliser une activité extérieure, qu’ils s’engagent dans une vie spirituelle profonde qui produira des fruits admirables pour eux et pour les âmes.

    -          Moi, Je compte, aujourd’hui encore, sur leur amour ! Je le désire si ardemment ! Si seulement ils étaient attentifs et écoutaient les soupirs que Je leur adresse ! Aidez-Moi à porter ma Croix, elle est si pesante ! Ne me laissez pas seul ! Si Je vous appelle, c’est parce que j’ai besoin de vous. Bien plus, il est arrivé pour vous le temps et l’opportunité de témoigner en ma faveur. Ne recherchez pas vos aises ! Regardez-Moi, regardez la Croix ! Quel confort Je me suis permis Moi ? Cela ne vous émeut pas ? Ou bien vous vous êtes tellement accoutumés à ma bonté que vous n’en avez plus aucune estime ? O vous, les tièdes, qu’est-ce qui pourrait vous impressionner, si vous passez insensibles à côté de mon incommensurable souffrance ? Vous aussi, que J’ai nourris à la chaleur de mon Cœur et que, malgré tant d’infidélité de votre part, J’appelle avec amour. Venez en toute confiance, Je vous ai sauvé de la mort éternelle ! Oh, vous ne voulez plus vivre avec Moi ? Vous vous contentez des réalités passagères de la terre ? Ah, voyez la peine de mon Cœur qui soupire après vous ! Vous avez la libre volonté, et J’aimerais que vous veniez à Moi guidés par votre propre liberté. Écris, ma petite carmélite, écris mon soupir mécontent ! Peut-être qu’à le lire, les cœurs durs s’attendriront. Et s’ils n’étaient que quelques-uns, tu aurais fait un bon travail. Nos lèvres supplient à l’unisson le Père Éternel ! »

    LES AMES SOUFFRANTES AUSSI DOIVENT SENTIR L’ACTION DE LA FLAMME D’AMOUR DE MON CŒUR MATERNEL 13 octobre 1962 

    Ça fait des mois que le Seigneur Jésus me parle. Je ne l’ai pas écrit, je n’ai pas toujours le moyen de le faire. Aujourd’hui aussi, je me trouvais dans la solitude silencieuse de l’église. Je priais pour les prêtres moribonds. Le Seigneur Jésus, ému, me chuchota à l’oreille :

    -          « Que nos mains moissonnent ensemble ! »

    MOIS DE NOVEMBRE, MOIS DE L’EFFET DE GRÂCE 

     J’ai demandé aussi l’effusion de grâces de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge pour les âmes en peine, quand le Seigneur Jésus me permit de ressentir qu’à ce moment une âme venait de se libérer du purgatoire. Je sentis en mon âme un soulagement indescriptible. À ce moment-là, par pure grâce de Dieu, mon âme se submergea en la félicité incommensurable de l’âme qui se présente devant Dieu. Ensuite, je priais, avec tout le recueillement de mon âme, pour les prêtres moribonds. Entre-temps un sentiment très angoissant inondait tout mon intérieur. Ce sont des souffrances que donne le Seigneur pour que je puisse moissonner des âmes avec Lui. Durant mon profond recueillement, un soupir, léger comme un souffle de la Sainte Vierge, surprit mon âme :

    -          « Ta compassion pour les pauvres âmes a tant ému mon Cœur maternel, ma petite, je te concède la grâce que tu as demandée. Si, à quelque moment que ce soit, en invoquant ma Flamme d’Amour, vous récitez en mon honneur trois Ave Maria, chaque fois une âme se libérera du purgatoire.

    -          Durant le mois des défunts (en novembre), à la récitation de chaque Ave Maria, 10 âmes se libéreront du purgatoire. Les âmes souffrantes doivent sentir elles aussi l’effet de grâce de la Flamme d’Amour de mon Cœur maternel. »

    NOTE DE L’ÉDITEUR : Que Dieu a le droit d’exprimer aussi en chiffres les conditions auxquelles Il veut accorder sa Grâce, la Sainte Ecriture nous le prouve. Le cas de Naaman, le Sirien (2 Rois 5, 1-14) où, de façon inéquivoque, la condition de sa guérison est exprimée en chiffres, même si sa réalisation ne dépend pas du chiffre. Pourquoi précisément se submerger 7 fois dans les eaux troubles du Jourdain a-t-elle été la condition donnée par le prophète Élisée pour que Naaman obtienne la guérison ?

    N’aurait-il pas suffit de 5 ou même 3 fois ? Ou peut-être une seule immersion aurait été suffisante ! Ce n’est pas de se plonger 7 fois qui lui a obtenu la guérison mais l’obéissance de sa foi humble avec laquelle, à la demande de ses serviteurs, il vainquit sa résistance et se soumit au désir du prophète. C’est bien certain que les nombres ont fréquemment une autre signification dans le plan surnaturel que celle que nous leur attribuons ici sur la terre. La raison est que nous tombons fréquemment dans l’erreur de transposer notre mode de penser si mercantiliste à l’ordre de la vie surnaturelle, alors que le Ciel a une autre intention très différente avec les nombres. L’essence et le sens plus profond de cette "mathématique céleste" n’est pas le nombre ni le rendement, mais l’Amour. Ça signifie que doit brûler en nous continuellement le désir de libérer les âmes souffrantes (du purgatoire). Combien de pensées inutiles, combien de préoccupations superflues, qui tourbillonnent autour de notre propre Moi, nous remplissent durant une seule journée ! Combien d’aller et retour faisons-nous mécaniquement en une seule journée ! Quel moyen aussi efficace pourrait servir à nous éduquer nous-mêmes si par une pensée d’amour nous venions en aide à une âme souffrante ! Elles vont nous en être très reconnaissantes, et en leur état de bienheureuses (au Ciel) elles nous aideront en notre travail pour sauver les âmes. Pour notre part, cette compassion nous sert de mérite, et la Très Sainte Vierge la traduit en bien pour les âmes. Si la Sainte Vierge s’exprime en nombre, elle le fait uniquement pour s’adapter ainsi à notre manière déficiente de comprendre les idées, afin de nous stimuler, nous encourager, comme si on disait : Écoutez, même si votre contribution à tous est tout à fait insignifiante, elle obtient qu’une âme en peine puisse voir Dieu face à face ! [L’annotation correspondante du 17 juillet 1964 du présent Journal confirme cette interprétation.- L’ÉDITEUR en espagnol]

    ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR 15 octobre 1962 

    Le Seigneur Jésus s’adressa à moi avec une telle tristesse, avec des paroles quasi suppliantes :

    -          « Viens, ma petite, incline la tête vers Moi et parlons de ce qui t’est difficile. Seraient-ce les nombreux sacrifices que tu fais pour Moi ? »

    Il mentionna une par une toutes les difficultés contre lesquelles je lutte, et Il me demanda :

    -          « Veux-tu y renoncer ? Que les tentations, qui te font tant souffrir, ne t’éloignent pas de Moi. Souffrons à l’unisson. Moi aussi, Satan M’a tenté. Tu ne peux pas être plus que ton Maître. En ta vie, il n’y a pas encore un travail achevé.»

    Ses paroles pénétrèrent profondément en mon cœur, et Il promit de me donner une force spéciale pour tout ça. Que je continue à faire des efforts ... JC : « Le principal est de lutter continuellement ... » Il me parla de beaucoup d’autres choses encore, mais je ne peux les écrire toutes. À entendre tant de bonté, mon cœur s’émut et je parlais au Seigneur Jésus :

    -          « Tu sais, mon Jésus adoré, que l’esprit est vif mais la chair est faible. »

    Alors Il remplit mon âme de la force de sa grâce ... Tout comme les humains nous avons l’habitude de parler entre nous, ainsi Lui me parla :

    -          « Tu vois, telle est ma richesse ! J’ai besoin de toi, et comme Je t’enrichis ! Maintenant donc, que nos Mains moissonnent à l’unisson, puisque nos Pensées sont identiques, et que notre intérieur ressent la même chose.

    -          Tu vois, comme est intime cette prière qui est nôtre ! Quand seront nombreux ceux avec lesquels je pourrais converser ainsi, ma petite, mes lamentations seront moins fréquentes. Je t’en prie, profite de chaque occasion et demande à notre Père Céleste, que soient plus nombreux ceux qui Me comprennent. Je sais que pour beaucoup cela n’est pas facile, mais ils ne sentiront pas la difficulté tant qu’ils ne seront pas arrivés tout à fait près de Moi. Une fois que vous serez près de Moi, alors là tout sera facile, parce que l’amour rendra légère l’acceptation des sacrifices. »

    Une fois Il inonda mon âme de sa divine Splendeur. Il dit plusieurs choses mais je ne suis pas capable d’écrire quoi que ce soit. Ou seulement ceci :

    -          « Et le Verbe s’est fait Chair. Pénètre et vis ce mystère sublime qui signifie la Rédemption du monde. »

     Ce que j’ai médité sur ces paroles, je ne suis pas capable de l’exprimer. Durant des mois, j’ai médité uniquement sur ça, comme sur un miracle inépuisable.

    OH, LES FAMILLES DÉTRUITES, RÉPARE ET SOUFFRE POUR ELLES

    18 octobre 1962 

    -          « Vraiment, ma petite, Je t’ai demandée de nombreuses souffrances ces derniers jours ? Je t’en prie, ne te lasse pas de ces grandes douleurs. Supporte-les non seulement pour ta famille mais pour celles de tout le pays. Tu sais, Satan, écumant de rage, veut détruire les familles. Souffrons ensemble ! Moi Je souffre uni à toi, et toi, unie à Moi. Je t’aime beaucoup, Je ne te laisserais pas sans souffrances. Embrase-toi-toi aussi ! N’aime que Moi, sers-Moi avec fidélité, et ne te surprends pas que Je manifeste toujours mon amour dans les souffrances.

    -          C’est l’excessif amour de mon Cœur, ma petite, qui fait que Je te considère digne de souffrances. C’est seulement ainsi que tu peux sauver beaucoup d’âmes. Toi aussi tu es mère de famille, tu connais plusieurs formes de désintégration des familles. À cette intention, lance-toi dans le fourneau des souffrances ! Oh, les familles détruites, combien de péchés elles occasionnent contre Moi. Répare et souffre pour elles. Ne gaspille pas la moindre occasion. Que la pensée de nos esprits soit la même. Vois clairement la valeur de tes souffrances. Pense que peu nombreux sont ceux qui se recueillent avec Moi. Sais-tu pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’âmes prêtes à se charger de souffrances, spécialement celles qui le feraient avec persévérance. Et sans cela, elles ne peuvent mériter que Je répande sur elles mes grâces sans interruption. »

    Pendant qu’Il conversait avec moi de cette façon, j’ai sorti mon modeste déjeuner. Les jeudis et vendredis, à la demande du Seigneur, je ne prends que du pain et de l’eau, et je l’offre pour les douze prêtres et pour faire réparation au Seigneur. Entre-temps le Seigneur s’assit spirituellement à côté de moi et Il conversait :

    -          «Oh, combien ça M’est agréable ! C’est si peu souvent que J’ai l’occasion de participer à un banquet si intime ! Elles sont rares les âmes réparatrices qui suivent fidèlement mes désirs !»

    Pendant que nous mangions notre pain, Il remplit mon cœur du don de ressentir intimement ce que Lui ressentait, et Il insuffla en mon âme ses paroles pleines de grâces: « Que notre intérieur ressente la même chose car alors nos mains aussi demeureront étroitement unies. » Pendant qu’ainsi nous continuions à manger notre pain et que nous étions plongés dans les pensées l’un de l’autre, Il dit :

    -          « Que ne te donnerais-je pas ? Demande, demande seulement. Ton pauvre déjeuner, Je le compenserais royalement par ma grâce. J’offre le courant d’amour de mon Cœur à ceux qui découvrent ma Main en quête de secours. (Il se confiait tellement pour ce qui me concerne). Maintenant Je comble ton cœur du sentiment de ma Divinité. Si seulement nous nous recueillions ensemble le plus possible ! »

    PROPAGEZ MA FLAMME D’AMOUR POUR AVEUGLER SATAN

    19 octobre 1962 

    La Très Sainte Vierge continua cette conversation dans l’église :

    -          « Ma Flamme d’Amour est devenue si incandescente, ma petite, que c’est non seulement sa lumière mais aussi sa chaleur que je veux répandre sur vous avec toute sa force. Ma Flamme d’Amour est si grande que je ne peux la retenir plus longtemps au dedans de Moi; avec une force explosive elle bondit vers vous. Mon amour, qui se répand, fera éclater la haine satanique qui contamine le monde, afin que le plus grand nombre d’âmes se sauvent de la damnation. Je l’affirme, rien de semblable n’a jamais existé encore. C’est mon plus grand miracle que je fais maintenant avec vous. (Et elle me pria en suppliant de ne pas mal la comprendre!). Mes paroles sont claires comme du cristal et faciles à comprendre, cependant ne les embrouillez pas, ne les interprétez pas mal, car votre responsabilité serait grande si vous faisiez cela. Mettez-vous au travail, ne restez pas à ne rien faire ! Je vous aiderais d’une manière quasi miraculeuse, et mon aide va être continuelle. Ayez confiance en Moi ! Agissez en toute urgence ! Ne remettez pas ma Cause à un autre jour.

    -          satan ne regarde plus les bras croisés, il fait des efforts énormes. Il sent déjà que ma Flamme d’Amour s’allume. Ça a provoqué sa terrible fureur. Entrez dans la bataille. Nous serons les vainqueurs ! Ma Flamme d’Amour aveuglera satan dans la mesure même où vous la propagerez dans le monde entier. Je veux que, tout comme on connait mon Nom dans le monde entier, on connaisse aussi la Flamme d’Amour de mon Cœur, qui fait des miracles au fond des cœurs. Quant à ce miracle, vous n’avez pas besoin de commencer à faire enquête. Tout le monde sentira son authenticité en son cœur. Et celui qui l’aura senti une fois le communiquera aux autres, parce que ma grâce agira en lui. Il n’a pas besoin d’être authentifié. Moi, je vais l’authentifier en chaque âme, afin qu’elles connaissent l’effusion de grâce de ma Flamme d’Amour. »

    Pendant que la Sainte Vierge me disait ces choses, elle maintenait mon âme submergée dans la noire obscurité de la grotte de Bethléem, et illumina l’admirable et grand mystère de « ... Et le Verbe s’est fait Chair » par la clarté de sa maternité divine : comment le Fils de Dieu, dès sa naissance, se rendit présent au milieu de nous dans la plus grande pauvreté et la plus grande humilité. La Sainte Vierge me confirma de nouveau dans l’humilité et me dit :

    -          « Sois l’âme qui recherche toujours et uniquement l’humilité. Éloigne-toi de ceux qui t’honorent et qui t’aiment, et ne cherche qu’à être humiliée. Aime ceux qui parlent en mal de toi et ceux qui te comprennent de travers. »

    Ensuite, quand elle acheva de dire ça, sa voix s’est fondue avec les paroles du Seigneur Jésus. Il parla ainsi :

    -          « Voilà mon enseignement. Fais cela ! Je te donne le temps et l’opportunité de pratiquer la leçon que Je te donne. Par ta participation à mon Œuvre de Salut, tu dois amener à Moi ces âmes qui Me dédaignent et Me comprennent mal. Ce n’est pas chose facile, mais nos mains se tiennent unies. Celui qui recueille avec Moi obtiendra un résultat assuré. Même si en apparence le fruit ne se voit pas, tu peux en être certaine. Demandez à mon Père en mon Nom, Il vous accordera ce que vous lui demanderez en mon Nom. Ayez seulement confiance et mentionnez la Flamme d’Amour de ma Sainte Mère, car les Trois Personnes Divines lui sont obligées à Elle. Les grâces que vous demanderez par Elle, vous les recevrez. Elle est l’épouse de l’Esprit Saint et son amour réchauffe tellement les cœurs et les âmes refroidies dans le monde que, en vous réveillant, avec des énergies nouvelles, vous pourrez vous élever à Dieu. »

    POURQUOI NE TE CONTENTES-TU PAS DES PETITS SACRIFICES ?

    25 octobre 1962 

    Pendant que je voyageais, j’étais à penser, plongée en Lui : « - que dois-je faire pour m’approcher toujours plus de son amour ? » Le Seigneur Jésus me parla ainsi :

    -          « Sais-tu combien tu M’es agréable ? Fais seulement tien mon enseignement ! Mon insistance n’a pas été vaine. Je M’en réjouis véritablement. Seulement Je ne comprends pas pourquoi tu es si ambitieuse. Pourquoi ne te contentes-tu pas des petits sacrifices ? Pourquoi ne veux-tu pas demeurer tout à fait petite ? Ne crois pas qu’à force de faire de grandes choses, tu parviendras vite à être une sainte ! Tu te trompes ! Les grandes choses portent en elles-mêmes la gloire et obtiennent leur récompense ici sur la terre. Que nos mains demeurent étroitement unies. Tout ce que nous moissonnerons ensemble sera de grande valeur, même les choses les plus petites. Pour Moi, rien n’est insignifiant. Je tiens en grande considération tout ce que tu fais pour Moi. » 

    INVOCATION IMPORTANTE À L’ « AVE MARIA », AJOUTEZ CETTE DEMANDE

    Octobre 1962 

    Annotation postérieure. Ce que je vais consigner à la suite ici, la Sainte Vierge me l’a dit en cette même année de 1962. Je le portais depuis longtemps en moi, sans me décider à l’écrire. C’est une demande de la Très Sainte Vierge :

    -          « À la prière par laquelle vous m’honorez, « l’Ave Maria »,  ajoutez cette demande, de la manière suivante : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce ... Priez pour nous pécheurs, submergez de grâces l’humanité entière par l’action de votre Flamme d’Amour, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen. »

    (NOTE) L’évêque compétent demanda à Élisabeth:

    -          « Pourquoi devrions-nous réciter le très ancien "Ave Maria" d’une façon différente ? »

     Le 2 février 1982 le Seigneur répondit ainsi :

    -          « C’est exclusivement grâce aux suppliques efficaces de la Très Sainte Vierge que la Très Sainte Trinité accorda l’effusion de la Flamme d’Amour. Par elle, demandez dans la prière avec laquelle vous saluez ma Mère très Sainte : "SUBMERGEZ DE GRÂCES L’HUMANITÉ ENTIÈRE PAR L’ACTION DE VOTRE FLAMME D’AMOUR, MAINTENANT ET À L’HEURE DE NOTRE MORT. AMEN" afin que par son action, l’humanité se convertisse. »

    La Très Sainte Vierge :

    -          « Je ne veux pas changer la prière par laquelle vous m’honorez (l’Ave Maria); je veux plutôt par cette supplique secouer l’humanité. Celle-ci n’est pas une nouvelle formule de prière, elle doit être une supplique constante. »

     

     

    2 NOVEMBRE 1962 

    La Sainte Vierge m’a communiqué différentes choses sur la Flamme d’Amour :

    -          « Vraiment, petite, c’est notre pensée commune, notre Cause commune ! Il faut que je te louange. Tu me donnes un si grand bonheur quand je vois ton cœur toujours occupé par ma Flamme d’Amour ! Je ne peux que te dire de nouveau : Tu me procures par là beaucoup de bonheur. »

     Je ne peux décrire ce que j’ai ressenti à la suite de ces paroles louangeuses de la Sainte Vierge. J’aurais voulu m’anéantir.

    HISTOIRE DE LA HONGRIE 4 novembre 1962 

    La bienheureuse Vierge Marie, en s’inclinant vers moi, commença sa conversation :

    -          « Les saints hongrois me supplient avec une joie ineffable, ma petite carmélite, que ma Flamme d’Amour s’allume le plus tôt possible sur leur pays. »

    La Sainte Vierge me permit de la ressentir moi aussi. Je m’unissais en esprit à l’hommage reconnaissant des saints, pendant que la Sainte Vierge véritablement me caressait l’âme et continuait à parler:

    -          « Ma petite, la prière la plus émouvante de tous les saints hongrois est l’intercession de saint Émeric pour la jeunesse ».

    Elle me permit de ressentir en mon cœur l’admirable union des saints. Je me remplis d’une allégresse indescriptible. Note: Saint Émeric était le fils de saint Étienne, premier roi de Hongrie. Éduqué avec grand soin dans la foi chrétienne; il mourût encore jeune dans une partie de chasse, en l’année 1031. Sa fête se célèbre le 5 novembre.

    L’EFFET DE LA PRIÈRE RÉPARATRICE 6 et 7 novembre 1962 

     J’étais agenouillée, en silence, sans dire un mot. Lui ne cessait pas de me louanger. Entre-temps, le démon s’arrangea pour me torturer, mais à mon grand étonnement, sa présence suscita en moi une sensation spéciale, mais pas de peur. Il ne put me faire de mal, mais attira l’attention sur lui. Je m’efforçais d’écouter les paroles du Seigneur. Le diable, cependant, se débattait impuissant, et dit :

    -          « À présent ce sera facile pour toi, tu t’es échappée d’entre mes griffes !»

    Je restais stupéfaite et ne compris pas ce que c’était. Jamais il m’est arrivé jusqu’à maintenant de rester agenouillée silencieusement durant des heures, à méditer en moi-même pourquoi le démon était si exaspéré … Pendant que j’étais ainsi agenouillée, je perçus la voix de la Sainte Vierge en mon cœur :

    -          « Tu es la première, ma petite, que j’inonde de l’action de ma Flamme d’Amour pleine de grâces et, en union avec toi, toutes les âmes. Quand quelqu’un fait de l’adoration réparatrice ou fait une visite au Saint-Sacrement, tant que cela dure, satan perd sa domination sur les âmes de la paroisse. Du moment qu’il est aveugle, il cesse de régner sur les âmes. » 

    Comment puis-je décrire le poids que j’ai ressenti en mon cœur, quand la Sainte Vierge me communiqua ces choses ? Durant ma méditation j’écoutais :

    -          « Ton acceptation des sacrifices et ta fidélité, ma petite, m’incitent à répandre sur vous en une plus grande mesure encore l’effet de ma Flamme d’Amour, et en premier lieu et dans la plus grande mesure sur toi, parce que tu es la première qui la reçoit. »

    Après cela, la Sainte Vierge me prépara à supporter de plus grandes souffrances encore, mais cela ne causa plus en moi aucune crainte, car le fait de posséder la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge, et de savoir de quelle grande force elle m’a revêtue, m’a donné une force et une consolation quasi surhumaines.

    JE SUIS À TES CÔTÉS COMME LE MAÎTRE – TOI, SOIS MON PETIT TOURNESOL

    10 novembre 1962 

     Aujourd’hui l’aimable Sauveur me parla longuement. Il me dit à quel point Lui était agréable la petite âme qui en son impuissance s’abandonne à Lui :

    -          « Encore une fois, Je vais me référer à quelque chose de ta vie passée. Rappelle-toi quand tu travaillais encore dans une fabrique et qu’en plus de ton travail, que tu faisais avec grande fidélité et grande responsabilité, tu suivais un cours sur le contrôle de qualité. Tu étudiais très fatiguée, et tu sentais et savais que tu n’allais pas réussir l’examen. Comme mère de famille avec six enfants, chargée de mille préoccupations et fatigues, tu travaillais et étudiais en faisant des efforts énormes. Tu as été vraiment surprise de te retrouver la meilleure étudiante ! À l’époque, tu ne pensais pas à Moi, mais déjà ma Main était là. Et quand tu recevais le matériel abondant que te passaient les travailleurs qui actionnaient les machines automatiques de quatre bobines, matériel que la machine produisait en quelques minutes, comme il te fallait être attentive pour qu’il n’y ait aucun défaut. Le contremaître des machines qui supervisait continuellement leur bon fonctionnement, était là, prêt à les arrêter immédiatement, parce qu’il n’acceptait même pas un centième de millimètre d’erreur.

    -          Je te rappelle ces faits pour que tu voies que ce n’est pas par ton savoir mais par ton application et par ton travail exécuté avec conscience que tu as réussi à obtenir du succès. Je suis près de toi. Comme le contremaître des machines, Je me promène par ici, Je marche par là autour de toi pour que ne se produise aucun défaut. Pas même une erreur d’un centième de millimètre n’est admissible. Je te l’ai déjà dit, pas même un cheveu ne doit nous séparer. »

    Ensuite Il concentra ma pensée sur d’autres lieux de travail :

    -          « Quand tu tentais de réaliser les mesures de résistance, avec quelle minutie tu devais faire ton travail. Ce matériau qui se révélait plus dur que la norme permise, tu devais le mettre de côté. On le retournait au four et il était refondu. Moi aussi, ma petite, combien de fois Je dois refondre les âmes endurcies dans le fourneau de mon Amour. Je ne veux pas qu’il y ait de défauts. Ma petite, supporte que toi aussi Je te refonde par la Flamme de mon Amour. Je le fais pour que tu correspondes aux exigences de mon Cœur, car c’est seulement ainsi que la transformation suivante sera possible. » 

     À une occasion le Seigneur Jésus me dit :

    -          « Regarde sur les terres cultivées le grand poirier qui étale ses branches et offre son ombre et ses fruits exquis aux pauvres gens fatigués. Toi naturellement, tu ne peux pas te changer en un arbre aussi grand. Sais-tu quoi ? Sois mon petit tournesol, et tourne vers Moi tes graines oléagineuses qui mûrissent sous les rayons du Divin Soleil. Veux-tu que tes graines oléagineuses soient toujours plus chargées ? Accepte chaque sacrifice que Je te présente, parce que c’est seulement ainsi que tes graines oléagineuses pourront être utiles. Veux-tu que J’exprime tes graines oléagineuses ? Si tu le veux, cela aussi nous ne pourrons y arriver que par des sacrifices.

    -          Ces gouttes d’huile exprimées par les souffrances, elles tomberont dans les lampes vides des âmes, et le feu prendra en elles par la Flamme d’Amour de ma Mère, et à sa lumière, elles trouveront le chemin qui mène à Moi. Cette goutte d’huile que J’ai exprimée au moyen de tes souffrances, jointe à mes mérites, elle va tomber aussi en ces âmes qui manquent même de lampe. Émerveillées, elles chercheront la cause de cela, et rencontreront le chemin qui conduit au salut. »

    LA GRANDE GRÂCE DE LA SAINTE PURETÉ 17 novembre 1962 

     Au petit matin, je me réveillais en entendant dire par mon ange gardien : « Les anges et les saints te regardent avec grande admiration ». Il me demanda d’augmenter en moi de toutes mes forces la profonde adoration et la louange à la Sainte Majesté Divine car «ces grâces d’une grandeur incomparable, seulement très peu ont été désignés pour les recevoir ». À entendre ses admonestations, le fardeau de mes péchés pesa sur moi. Je me sentis si indigne de cette abondance de grâces que l’action de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge répand sur moi ... Ce jour-là, la Sainte Vierge conversa longuement avec moi. Je ne peux tout décrire, seulement ce qui arriva durant les heures de la matinée. Ma misère d’une grandeur indescriptible déprimait mon âme. Dès lors, à entendre les paroles de la Sainte Vierge, je les écoutais avec un plus grand respect que je ne le faisais jusqu’à ce moment. Je sentis qu’elle aussi était sur le point de me communiquer des choses extraordinaires ... Durant la sainte messe, la Sainte Vierge infusa dans mon subconscient ce que je ressens maintenant et qui a fait que mon âme soit si légère et élevée à un état si sublime :

    - « Cette grande grâce, ma petite, est la sainte pureté. »

    A ses paroles je sursautais profondément. Après une brève attente silencieuse, la Sainte Vierge poursuivit ainsi :

    -          « Tu viens d’être purifiée de toute tâche qui était la marque du péché contre la pureté. À l’avenir, à n’importe quel endroit où tu te présenteras, il sera accordé à un grand nombre de percevoir la pureté particulière de ton âme, que l’action de ma Flamme d’Amour a répandue sur toi et qu’elle répandra sur tous ceux qui vont croire et avoir confiance en Moi. »

    JE VAIS TE CONFIER POURQUOI JE T’AI CHOISIE TOI PRÉCISÉMENT 19 novembre 1962 

    La Sainte Vierge :

    -          « En tes longues luttes, voici que maintenant je vais te confier pourquoi je t’ai choisie, précisément toi, pour te remettre, en tant que la première, la Flamme d’Amour. Il est vrai que tu as toi-même reconnu n’en être pas digne. C’est la pure vérité. Il y a des âmes beaucoup plus dignes que toi. Mais les grâces agréées, dont je t’ai comblées, et les souffrances, que tu supportes avec tant de fidélité, ont fait que ce soit toi la choisie. Moi je vois ta constance à te montrer persévérante, et je te récompense à l’avance pour cela. Et pour que tu ne t’affliges pas, je vais mentionner un tout petit détail qui est à ton mérite et qui m’est bien agréable aussi. De nombreuses personnes te connaissent depuis plusieurs années ici où tu résides : toi, tu as livré ton grand combat devant les hommes. Il y en a beaucoup qui t’admirent, et même tes ennemis eux-mêmes parlent de toi avec respect.

    -          À Moi aussi, il me plaît d’entendre ça. Il est agréable pour une mère qu’on reconnaisse qu’un de ses enfants est bon. Et tu es doublement ma fille … Je sais, ma petite carmélite, que tu protestes. Pour ce faire, tu as suffisamment de motifs. Je me réjouis aussi parce que tu n’es pas prétentieuse. C’est pour cela que je me suis tournée vers toi. Moi, la Mère de la Miséricorde, la plus éminente de mes grâces, je te l’ai confiée à toi : faire connaître ma Flamme d’Amour aux autres. Pourquoi précisément à toi ? Je te le dis.

    -          Écoute, ma fille, toi aussi tu es mère d’une famille nombreuse. Tu connais toutes les peines et tous les problèmes d’une famille à travers tes enfants. Je sais que plusieurs fois, il s’en fallut de peu que tu succombes sous la croix des dures épreuves. Tu as eu et tu as beaucoup de douleurs à cause de tes enfants. Supporter tout cela est méritoire pour toi et pour n’importe quelle mère de famille. Ces expériences que par disposition divine il t’a fallu vivre, elles ne sont pas survenues en vain. J’en ai tenu compte Moi aussi. Je sais que tu me comprends et c’est pour cela que j’ai partagé avec toi ce que ressent mon cœur maternel. Telle est ta douleur, telle est la mienne aussi.

    -          Dans mon pays, il y a de nombreuses familles comme la tienne : très froides. Ces familles et les autres, je veux les remplir de chaleur par la Flamme d’Amour de mon Cœur. Je vois que tu le comprends bien, car tu vis toi aussi la même réalité. C’est pour cela que tu compatis avec Moi, que tu t’inquiètes avec Moi. Tu vois, à cause de cela je t’ai confié à toi, la première, l’abondance de mes grâces. Seule une mère est capable de partager véritablement avec Moi mes douleurs. Certainement, je suis la Mater Dolorosa, je souffre tant à cause des âmes qui se perdent! J’ai des douleurs qui me torturent quand je regarde la souffrance de mon Divin Fils. Ne t’épargne aucune fatigue, sois mon éternelle compagne pour m’aider à supporter mes souffrances. Voilà ce que je te demande. »

    VEXATIONS DU MALIN POUR AVOIR FAIT CONNAÎTRE LA FLAMME D’AMOUR 22 novembre 1962 

     Je remis la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge au Père D. Je pensais que désormais je trouverais enfin un peu de soulagement en mon âme. C’est alors que commença l’épouvantable douleur de mes souffrances. Le malin entreprit de me brimer horriblement. Une telle chose ne m’était pas arrivée encore. .. Je montais au Refuge de Marie (Sanctuaire Mariaremete). Là il m’était facile de me plonger dans sa Flamme d’Amour. Entre-temps la Sainte Vierge me dit :

    -          « Ton désir est grand, mais rappelle-toi ce que je t’ai dit : il nous faut chercher un refuge pour ma Flamme d’Amour. Mettons-nous en marche! »

    Le cœur me serra. Les souffrances et les humiliations que je dois endurer à faire connaître la Flamme d’Amour signifient chaque fois une nouvelle et grande lutte pour moi. La tête inclinée, je prêtais attention silencieusement à la Sainte Vierge; Elle m’a dit vers qui je devais aller :

    -          « Maintenant, ici dans le sanctuaire, va la livrer ! »

    Dirigée par la Sainte Vierge, je passais de l’autre côté. D’abord je me confessais au Père qui était là en train de confesser, et seulement après je lui dis pourquoi j’avais tenu à venir à lui. Le cœur me battait dans la gorge. Ce prêtre m’était complètement inconnu. Alors que j’en étais à peine à la moitié, il me demanda pourquoi il me fallait lui compter tout cela et pourquoi j’étais si inquiète. Il me réprimanda aussi parce que j’aurais pu lui raconter tout cela en cinq minutes. Ensuite il me pressa sans cesse. Malheureusement, j’ai de la difficulté à respirer et cela faisait que je tardais encore plus à m’exprimer… Je ne veux pas détailler davantage le tourment atroce, l’humiliation et la honte que j’ai vécus … Ensuite il commença à parler des vertus cardinales et fit ressortir la prudence comme la plus importante d’entre elles.

    Il cita les paroles de Saint Paul : "Discernez les esprits ..." Finalement, après une longue conversation, nous avons convenu que le dimanche suivant je lui apporterais les messages de la Sainte Vierge. Lui, sur un ton indifférent, acquiesça : "Si vous le voulez, apportez-moi ça. Je le lirais, mais cela ne veut encore rien dire". Pour finir, il me demanda de prier l’Esprit d’Amour. Moi aussi je lui demandais de prier pour moi et qu’il me bénisse de nouveau. Après avoir quitté le confessionnal, je repensais à ce que j’avais entendu, et je demandais à l’Esprit Saint d’illuminer les âmes de ceux qui connaissent déjà la Flamme d’Amour, et que pénètre en eux l’effusion de grâces de la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge.

    Ensuite je pensais aux vertus cardinales. La prudence serait-elle une des vertus les plus importantes ?

    -          « Mon adorable Jésus, je fréquente ton école, et s’il y a quelque chose que je ne sais pas, c’est à toi de décider si je devrais le savoir ou non. Pour transmettre la Flamme d’Amour, on n’a pas besoin des vertus cardinales, car alors Tu m’aurais instruite à leur sujet ».

    Et sur ce, je me tranquillisais ... Le malin m’assaillit chaque fois avec une force toujours plus grande. Durant des semaines, il m’a torturée à la pensée que tout vient de moi-même et que c’est en vain que je tente de me leurrer, c’est vanité tout ce que j’ai, je suis remplie d’orgueil et de suffisance. Serait-ce à cause de mon orgueil que je vais me damner ? La prudence consisterait-elle à renoncer à m’occuper de cette affaire ? Tu te rends compte, celui à qui ils t’ont envoyée se contenta de te dire qu’il le lira bien, mais que ça ne signifiera rien par rapport à l’affaire. Cette pensée m’incita à reconnaître mon erreur devant le Père D, à retourner devant lui et devant ma sœur accompagnatrice, pour confesser devant eux humblement que tout est mensonge sorti de mon orgueil parce que je voulais les tromper. Si je faisais ça, mon âme recouvrirait la paix, et je pourrais me regarder dans les yeux, pure et sincère ...

    Le moment d’aller communier était arrivé, et j’en étais encore à lutter en moi-même : si j’osais recevoir le Seigneur ... Ma peine était si grande que, le cœur tremblant, je dis :

    -          « Je ne veux pas t’offenser, mon Jésus adoré. Comment donc ai-je tombé dans ce grand péché ? Et si je ne le veux pas, comment se fait-il alors que j’aie pu commettre un péché ? 

    La réponse du catéchisme de mon enfance vint à ma mémoire. On commet des péchés quand le sachant et le voulant, on désobéit au commandement de Dieu. En un instant, je m’examinais la conscience : je ne veux pas le péché, par conséquent, je n’ai pas péché. Mon esprit me le dictait ainsi, mais quelque chose me retenait de me mettre en marche et d’aller à l’autel du Seigneur. Elle était désespérante cette lutte. « Mon Seigneur, sois miséricordieux pour moi ». Je m’agenouillais parmi ceux qui allaient communier. Quand arriva mon tour, le prêtre se tint arrêté devant moi, et moi, les lèvres ouvertes, en tremblant j’attendais le doux Sauveur. Je pensais que peut-être le prêtre me considérait indigne de recevoir la communion, quand il ne s’agissait que de séparer les hosties collées. Quand le Prêtre déposa la Sainte Hostie sur mes lèvres, j’en reçus non pas une mais deux. Et en les déposant sur ma langue, il rasa mes dents et en les touchant elles se séparèrent et me parurent comme deux ailes, et que le Seigneur était venu comme en volant vers mon âme. Cela apporta un soulagement sans limites à mon âme. J’éclatais en sanglots: « Comme c’est bon que Tu sois venu! » C’est ses propres paroles que je lui adressais. « C’est vrai que tu ne me méprises pas ? Précisément parce que je suis pécheresse, multiplie en moi ta force. Quelle bonté, quelle compassion sans limites pour le pécheur qui se repent ! » Un long moment, je le remerciais pour son infinie Miséricorde. Après j’entrais encore en une autre chapelle où se célébrait une messe tardive. Là, je continuais mon action de grâces, réfléchissant longuement sur ma misère et ma condition de pécheresse. L’idée que j’aurais inventée la Flamme d’Amour de la Sainte Vierge ne me paraissait pas claire du tout.

    J’ai pensé : « je m’abandonne entièrement à Toi, mon Jésus adoré; ça fait longtemps que j’ai renoncé à moi-même, à ma volonté ... Et puis, il n’y a rien en moi qui vient de moi. Encore une fois, je m’abandonne à Toi. Accepte-moi, je t’en supplie ! » 

    Sur le moment, le Seigneur Jésus ne parla pas mais inonda mon âme du sentiment sublime de sa présence, et sans parler, infusa en mon subconscient la sensation de tranquillité : ça fait longtemps déjà que je m’abandonne à Lui pleinement, je dois me tranquilliser. Rien ne procède de moi-même. A travers cette tranquille infusion de grâce, Il me permit de pressentir clairement les raisons de ces grandes perturbations et de ces grandes souffrances.

    LA PARTICIPATION À LA SAINTE MESSE EST CE QUI CONTRIBUE LE PLUS À AVEUGLER SATAN 

    À une occasion, la Sainte Vierge parla ainsi :

    -          « Si vous assistez à la sainte messe lorsqu’il n’y a pas obligation et que vous êtes en état de grâce devant Dieu, je répandrais la Flamme d’Amour de mon Cœur et j’aveuglerais satan durant ce temps-là. Mes grâces s’écouleront abondamment jusqu’aux âmes pour lesquelles vous offrez cette sainte messe. La raison de cela est que satan, rendu aveugle et dépouillé de son pouvoir, ne pourra rien faire. La participation à la sainte messe est ce qui aide le plus à aveugler satan. Assoiffé d’une terrible vengeance, tourmenté, il livre une lutte plus féroce encore contre les âmes, parce qu’il sent que son aveuglement approche ». 

     

    SOURCE : LES EDITIONS DU PARVIS

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